Quand au samsara, je ne vois pas en quoi ça serait un truc du genre "si je rate ce bus..." Et même, c'est un truc d'autant plus flippant, le samsara, que, une fois qu'on est en haut (cercle des devas) la roue des incarnations continue de tourner... Donc on redescend !Mais il faut dire que je suis d'une branche du bouddhisme qui s'intéresse avant tout à la vie où on est. Il n'en reste pas moins que, au niveau "histoire du bouddhisme", la différence avec l'hindhouisme est l'idée d'échapper au samsara, d'en sortir. Autrement dit et en langage simplifié ne plus se réincarner.
L'idée que les héros seraient des incarnations vouées à ne plus se réincarner expliquerait pourquoi, dans l'Enéide, on peut croiser les héros du futur attendant patiemment leur heure de s'incarner, à l'endoit même où les âmes épuisées par leur vie précédentes boivent l'eau du Léthé jusqu'à en devenir désireuses de revivre.
Oui, j'sais, c'est du Virgile, c'est pas celte.
Quand à "deux mondes seulement" =
je crois pas...
Autrefois, j'avais accepté cette idée, à force de voir partout "parlé de" ce monde et de "l'autre monde" mais ça ne m'expliquait pas le phénomène de la non-crainte de la mort des guerriers celtes...
Mais en envisageant les choses du point de vue de la transmigration, ça m'a semblé beaucoup plus logique. Ca fait de la mort une étape entre deux vies. Ca expliquerait aussi l'aspect déesse-mère de la Morrigan, surtout pour les guerriers (elle devient alors à la fois la mère, l'amante et la mort du guerrier alors que sans la transmigration, elle n'a au mieux que deux de ces rôles).
Au fait : les méritants se retrouvent dans l'autre monde, pour toi...
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