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Migrations marines

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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132 messages • Page 3 sur 9 • 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 9

Messagede Pan » Ven 07 Jan, 2005 14:20

lopi a écrit:oui, c'est stérile.
je n'ai pas à me justifier, j'ai vu, expérimenté et écouté

oui, c'est stérile :cry: .


C'est tout de même incroyable de ne pas entendre ce que disent les gens :104: . Tu aimerais quoi au juste :?: :?: :?: , que je te soutienne qu'effectivement ces dresseurs et ses âniers qui bossent depuis trente ans dans cette branche se gourrent complètement. Van Gennep qui a bossé sur le folklore, tu dois le savoir, a dit un jour une chose incontournable que chaque ethnologue devrait méditer: Une interprétation populaire d'une coutume, d'un rite, d'un savoir-faire ne doivent jamais être rejetés, sauf pour des fautes graves
Ne pense pas non plus que j'y gagne quoique ce soit dans mes méthodes, ma thèse ne repose pas là-dessus :shock: , tu me taxes de subjectivité et de tirer la couverture vers moi alors que je n'ai fait mention que d'un fait présent en mythologie (ce n'est pas rien mais tu tires vite un trait dessus, quel talent!) et vérifiable par une connaissance populaire et professionnelle, mais NON, cela ne te convient pas, du haut de ta grande expérience (que tu n'as toujours pas précisé d'ailleurs), tu réfutes tout en bloc.
Je ne comprends pas ton attitude, Lopi, il y a autre chose là-dessous cher médecin, il n'y a que toi pour la deviner :128:

Pour Edjs, les caravanes de sel qui montent dans les gorges alpines sont d'une richesse sémantique rare. L'âne, le sel, l'iode, la thyroïde, la croissance, le nanisme, le crétinisme (crétin des alpes :wink: ) et les goitreux de la saint Blaise: une étude géniale.
N'est pas âne qui veut
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Messagede Muskull » Ven 07 Jan, 2005 16:35

M'enfin :roll:

Sûr que si un âne s'approche en tapinois d'un pauvre cheval et braie à pleins poumons, l'autre a une attaque, c'est trouillard un cheval. :lol:
Mais bon, les gentils zânes y z'aiment pas l'eau alors la mer j'te dis pas...

Donc hop, de ce pas au paddock, ce fil est très humide vu qu'on y cause d'Océan. :wink:

Premières historiques
"En 465 avant notre ère, Hannon, magistrat de Carthage, reçut l’ordre d’aller établir des colonies au-delà des colonnes d’Hercule. Il partit avec trente mille personnes, sur soixante navires. Il fonda ainsi, sur la côte actuelle du Maroc, les colonies de Thyméatherion (Mehédia) et Caricur (Agadir ?). Poursuivant sa route vers le sud, il doubla le cap Vert et aurait atteint la région du Cameroun.../...
Pendant qu’Hannon cinglait vers le sud, un de ses compagnons, Himilcon, se dirigeait vers le nord, explorait l’île d’Albion (l’Angleterre), les Cassitérides, ou îles à étain (les Sorlingues), l’île Sacrée (l’Irlande). À dater de ces explorations, Phéniciens, Carthaginois et Grecs nouent, par l’Atlantique, des relations commerciales avec les pays de la mer du Nord, de la Baltique et de la côte atlantique du Maroc. Vers 340 avant notre ère, un Grec de Marseille, Pythéas, renouvelle l’exploit d’Himilcon, et se rend encore plus avant dans le Nord. Il atteint, en effet, l’île de Thulé, où la durée du jour était de vingt-quatre heures. Il s’agit sans doute de l’Islande."
Jacques Godechaut, doyen de la faculté de lettres et sciences humaines de Toulouse, E.U.

Phéniciens et carthaginois avaient fondés de nombreux ports sur la côte andalouse, le principal côté atlantique étant l'actuelle Cadix, il s'agit d'une présence de plusieurs siècles et les archéologues parlent de "période orientalisante", la société ibère étant touchée en profondeur culturellement.
Face à ce blocus du détroit de Gibraltar, les phocéens (installation à Marseille au VI° siècle ont préféré les voies terrestres par le Rhône et la Seine (le richesse de Vix en est déduite) pour commercer avec les "fabuleuses îles de l'étain".
Route que reprendra Rome après avoir détruit la "thalassocratie" vénète.

Nous sommes donc face à deux options parce que la puissance que César a affronté n'était pas née quelques dizaines d'années plus tôt.
Marine d'inspiration phénicienne (avec son contenu cultuel) ou d'alliances phocéennes / Italiotes dont la présence est reconnue vers le V° siècle ?

Les bateaux méditerranéens sont différents des vaisseaux capables d'affronter l'océan, les uns savaient déjà, les autres devaient apprendre mais pourtant les Vénètes pouvant maîtriser le commerce en Loire et Garonne semblent plus tournés vers le Nord de la Méditerranée.
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Messagede lopi » Ven 07 Jan, 2005 17:00

Pan,
je ne réfute pas tout en bloc, je réfute des affirmations erronnées. Et surement pas les methodes des ethnologues, je suis lecteur, sans autre prétention.
Les savoir-faire traditionnels sont déterminés entre autre par la nécessité d'un rendement, c'est un fait, non critiquable, analysable.
Dans ce domaine précis des équidés c'est ce faire là, celui d'aujourd'hui, que je critique, de l'intérieur, comme un acteur de ce faire. Il y aurait beaucoup à en dire, et on peut en discuter.
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Messagede Muskull » Ven 07 Jan, 2005 17:06

Pas "ici" please Lopi, ouvre un fil... :(
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Messagede Muskull » Dim 09 Jan, 2005 12:29

Mais où k'c'est t'y donc que Pierre nous indique la page 324 des "Celtes, histoire et dictionnaire" de W. Kruta ???

Un extrait :
« L’ancienneté du trafic des métaux y est aujourd’hui remarquablement illustré par le chargement d’une épave découverte près de l’estuaire de l’Odiel à proximité de Huelva : il est composé d’objets en bronze – épées, casques et pointes de lances – rassemblés apparemment dans différentes régions de la zone atlantique, y compris la lointaine Irlande, et datés du IXème siècle AEC. » Venceslas Kruta, Revue L’Archéologue, N° 3 fev. 1994.

"Le lien qui s'établit entre la navigation atlantique et le monde méditerranéen confère désormais une situation particulière au littoral océanique."

S'il n'existe aucun vestiges archéologiques antérieurs au VIII° siècle de présence méditerranéenne en Ibérie atlantique, Kruta signale, au vu de la diffusion en profondeur des modes dites orientalisantes, la forte probabilité d'une présence antérieure.
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Messagede ejds » Dim 09 Jan, 2005 17:46

Branle-bas de combat !!
Et bien grand amiral Muskull, on perçoit qu’une promiscuité prolongée à bord d’un bateau, le tangage, le mauvais temps et l’aventura maritima mène à une nostalgia et à tous les excès inhérents à tout équipage : delirium entre réalité et inventé, prises de bec, bizutage infantile, malnutrition, déshydratation, scorbut, dysenterie…
Un équipage inquiet, oisif, devient vite aigri, indiscipliné, râleur, cabotin, mutin… Discipline et sanctions ad hoc : mise en quarantaine des récalcitrants et fers à fond de cale, corvées comme briquer le bastingage et le pont, monter au mât comme vigie, arrimer la cargaison, souquer ferme aux bancs de rames, au pire les abandonner à leur sort (et en douce) à la recherche d’eau douce sur la première île venue…
Pour passer le temps, le simple fait de parler de la gente animale, mais analphabète, attire tout un coup tout un banc de mulets, faunes de ruminants, cheptels de cervidés et autres troupeaux d’équidés, d’attelage, de somme, de trait ou de bât en terrains difficiles, avides de prêter une oreille attentive et revendicative sur leurs origines.
Ainsi, le bardot (italien bardotto, animal qui porte le bât) est un hybride issu d’un cheval et d’une ânesse. Mule et mulet sont les hybrides mâle et femelle, et le plus fréquemment stériles, de la jument et de l’âne. Mulae sera le surnom donné aux légionnaires romains ou "mules de Marius", porteurs de leurs propres bardas. :lol: :lol:
Mais revenons au triple galop et en chassé-croisé aux bateaux (enfin mollo, le temps de chausser mes sabots), sinon Muskull encore gronder. :evil: :lol:

~ ° ~
Pour mieux comprendre l’évolution de la construction navale de bateaux de transport en bois sur les mers de l'ouest et du nord est la main mise du commerce par les Vénètes. Etrangement, il n’est fait aucune référence de navires de guerre ou galères de types puniques, gréco-romains ou autres.

DENYS LE PÉRIÉGÈTE. 1er siècle av. J.-C. – Originaire de Bithynie (?) dans sa Description de la [terre] habitée, nous rapporte les mêmes propos que le géographe Strabon (50 av. J.-C., 30 après) :

V. 378. Plusieurs affirment que ces Enétes des environs d'Aquileia sont une colonie de leurs homonymes parocéanites, qui sont appelés non-seulement Enétes, mais aussi Belges. Or les Belges sont un peuple celtique. Le géographe (1) dit que ces Vénètes, j'entends les parocéanites, sont les fondateurs de la colonie des Vénètes de l'Adrie, et que ce sont eux qui combattirent contre César pour l'empêcher de passer en Brettanie. D'autres affirmant (2) que ces Enétes sont des Paphlagons (3) échappés de la guerre de Troie, et venus dans ce pays avec le troyen Anténor (4), allèguent comme preuve les soins qu'ils se donnent pour l'élève des chevaux, ainsi que faisaient les Enétes Paphlagons dans Homère. Le dressage des chevaux tel qu'il est pratiqué chez les Enétes était en renom dans l'Hellade.
(1) Strab., liv. IV, ch. IV, 4.
(2) ld., liv. V, ch. II, 4.
(3) Paphlagonie: ancienne contrée d’Asie Mineure, entre la Bithynie, le Pont et la Galatie; ville principale Sinop (aujourd’hui Sinope), en Turquie, sur la mer Noire.
(4) Anténor: http://www.insecula.com/contact/A004184.html


e. I/II
Dernière édition par ejds le Mer 12 Jan, 2005 11:20, édité 2 fois.
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Anténor

Messagede ejds » Dim 09 Jan, 2005 18:02

L'Italie antique
De ce pays que l’on appelle de nos jours l’Italie, on découvre entre autres le vieux fond antique celtique, ligure et vénète au nord; étrusque et latin au centre; italique, sicule, illyrien et hellénique au sud. De cette mosaïque de peuples et de langues, émergera la cité-Etat de Rome, enfante directe de la civilisation étrusque vers le VIIIè siècle avant JC, puis capitale du plus vaste Etat qu’ait connu l’Antiquité européenne.
Strabon pense que ces Vénétes sont les pères de ceux de l'Adrie (Adriatique) mais parle ainsi sans rien affirmer, car en pareille matière le vraisemblable suffit. :?

Strabon, Livre V.
SOMMAIRE. – L'Italie depuis le pied des Alpes..... la Vénétie, la Ligurie, etc.

I, 1. Au pied des Alpes commence l'Italie actuelle. Les anciens appelaient Italie l'OEnotrie, laquelle, à partir du détroit Sicélique, allait jusqu'aux golfes de Tarente et de Posidonie. Mais ce nom, devenu dominant, a poussé en avant jusqu'au pied même des Alpes. Il a embrassé en outre une partie de la Ligystique, des confins de la Tyrrhènie jusqu'au Var et à la mer voisine, et de l'Istrie jusqu'à Pola. Il est à croire que les peuples qui les premiers portèrent le nom d'Italiens, servis par une heureuse fortune, le communiquèrent à leurs voisins et qu'il gagna ainsi de proche en proche jusqu'au temps de la domination romaine.
Enfin, du moment que les Romains admirent les Italiotes à un égal partage des droits politiques, il leur sembla bon d'accorder le même honneur aux Galates de la Cisalpine et aux Hénétes, de les comprendre tous sous la dénomination d'Italiotes et de Romains, et d'envoyer chez eux plus tôt ou plus tard de nombreuses colonies sur l'importance relative desquelles il n'est pas facile de se prononcer.


4. Cette plaine est d'une extrême richesse, et son aspect, grâce à de fertiles collines, est assez varié. Le Pade la partage à peu près par le milieu, et elle s'appelle pour cela d'une part région en deçà, de l'autre, région au-delà du Pade; en deçà, tout le pays jusqu'aux monts Apennins et à la Ligystique, au-delà, le reste. La première région est habitée par les populations ligystique et celtiques, habitant les unes dans les montagnes, les autres dans les plaines; la dernière, par des Celtes et des Hénétes. Ces Celtes sont de la même race que les Transalpins; relativement aux Hénétes, il y a deux versions : selon les uns, ce sont des colons des Celtes qui portent le même nom et qui occupent les bords de l'Océan; selon d'autres, après la guerre de Troie, quelques Hénétes de la Paphlagonie seraient venus avec Anténor chercher jusque là un asile.
Comme preuve de cette origine, on cite l'attention qu'apportent les Hénétes au nourrissage des chevaux. Aujourd'hui, à la vérité, cette industrie a cessé complètement chez eux, mais jadis elle y était en honneur, comme une suite de ce soin jaloux de leurs ancêtres pour les juments destinées à donner des mulets. Homère en fait mention :

(Pyléménes venait) de chez les Hénétes, d'où sort la race des mulets qu'on emploie aux champs.
Denys, le tyran de la Sicélie, avait composé son haras de chevaux de course qu'il avait fait venir de ce pays, et ainsi le dressage pratiqué chez les Hénétes fut en renom dans l'Hellade (1), où cette race demeura longtemps estimée.
(1) Hellade: (grec Hellas, Hellados), nom ancien d’une région de la Grèce (le centre de la Thessalie chez Homère, qui s’est ensuite étendu à la Grèce tout entière.

Strabon, Livre IV, IV, 1. Après les peuples dont on a parlé, ceux qui restent sont des Belges parocéanites, et parmi eux, les Vénétes (1) qui livrèrent à César une bataille navale, s'étant mis en mesure d'empêcher son passage dans la Brettanique, où ils faisaient le commerce. César les défit aisément dans cette lutte navale, sans se servir d'éperons contre leurs vaisseaux, dont les bois étaient trop épais. Mais tandis que le vent les portait sur lui, les Romains déchiraient leurs voiles avec des faux à longue hampe. Ces voiles étaient faites en cuir à cause de la violence des vents et tendues avec des chaînes au lieu de câbles. Les Vénétes construisent leurs navires larges de fond, hauts de poupe et hauts de proue à cause des marées, et en chêne parce que ce bois abonde dans le pays (3). Aussi ne serrent-ils pas trop les joints des planches; ils y laissent des interstices qu'ils bouchent avec des algues; de peur que, quand ils sont tirés sur le rivage, le bois ne se consume, faute d'humidité; car les algues sont humides de leur nature, tandis que le chêne est sec et maigre.
– Je pense que ces Vénétes sont les pères de ceux de l'Adrie. Et en effet, les Celtes qui sont en Italie sont tous à peu près sortis du pays d'au-delà les Alpes, comme les Boïes et les Sénons. C'est l'identité des noms qui a fait dire que les Vénétes sont des Paphlagons. Je parle ainsi sans rien affirmer en pareille matière le vraisemblable suffit.
Puis il y a les Osismies (2), que Pythéas nomme Ostimies, lesquels habitent un promontoire qui se projette assez loin dans l'Océan, mais non pas autant que le disent ce géographe et ceux qui ajoutent foi à ses paroles. Des peuples établis entre la Sécoanas et le Liger les uns sont limitrophes des Sécoanes, les autres des Arvernes.

(1) Morbihan, Vannes.
(2) Tous ces détails sur les vaisseaux des Vénètes sont empruntés à César, G. G. III, 11.
(3) Osismii, dans César. G. G. II, 34; III, 9; VII, 72. Départ. du Finistère, Concarneau ou Carhaix.


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Messagede Muskull » Dim 09 Jan, 2005 19:26

Chapeau ejds, de la belle ouvrage ! :D

Cette homonymie titillait déjà donc fort les anciens et pourquoi ne pas effectivement envisager une base commerciale "armoricaine" concurente de celle des phocéens pourvue par ses caravanes à long cours et ses "maîtres" muletiers.
Plus facile de faire du sel en méditerranée et ces lingots d'or blanc étaient de première nécessité pour les peuples du Nord.

De plus si les comptoirs phéniciens ne se sont pas développés plus au Nord que Lisbonne (Kruta), c'est que plus loin il y avait fière concurrence mais cela reste de la simple logique, non des faits avérés... :?

A suivre et à fouiner donc... :wink:
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Messagede Thierry » Lun 10 Jan, 2005 11:06

César a souligné la puissance maritime des Vénètes et a fait de la soumission de celle-ci, un de ses principaux objectifs de conquête...

Je m'étonne toutefois que ceux qui nous sont présentés commes les "rois" des mers en tout cas, de la façade atlantique de la Gaule et de la Bretagne aient laissé aussi peu de traces (à moins que tout n'ait été englouti)

Tu évoques trois ports, Muskull, qui sont pressentis (dont Vannes ?) sans être pour autant des candidats avérés......

Or une telle flotte a des ports, des installations.....

A titre de contre exemple, les Calètes autre peuple côtier, dont les mérites maritimes ne sont pas chantés par César ont tout de même laissé de nombreux oppidas, côtiers précisément....Ce peuple était manifestement tourné vers la mer et juste en face....des Bretons. Fécamp a laissé son nom pour son oppidum qui serait typique des peuples Belges mais il est aussi étonnant de par sa proximité de l'eau, de même que Bracquemont près de Dieppe, ou Sandouville et Harfleur qui surveillent l'estuaire de la Seine, près du Havre....

N'y a t'il pas eu de telles forteresses côtières plus à l'Ouest chez nos Vénètes dont les Calètes sont certainement de proches cousins ?
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Messagede Muskull » Lun 10 Jan, 2005 17:25

Tu as raison Thierry, si César n'en avait parlé il est possible qu'ils soient totalement oubliés...

Pas de véritables oppidum c'est vrai mais des sites fortifiés, notamment sur les promontoires maritimes. Par exemple, à la pointe du Blair à Baden ou encore à la pointe ouest de l'île de Groix.
Pourtant César signale, je crois, que les Vénètes fuyaient d'oppidum en oppidum mais peut-être signalait-il ainsi seulement ces quelques sites.
Il décrit aussi une puissance considérable, pour se vanter ?

Mais si l'on suit le post d'Eburo un peu plus haut, il est possible que ce peuple marchand, plus nomades marins que terriens n'aient jamais construit de places fortes, se contentant de la sécurité de quelques îles en cas de besoin.

Tout cela est aléatoire et un brin mystérieux... :wink:
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Messagede Tectosage » Lun 10 Jan, 2005 23:06

J'ai suggéré plus haut, le site de la Roche Bernard, mais simplement en interrogation. Est-ce que quelqu'un a des informations sur cette hypothèse ?
On doit, me semble-t-il, envisager que l'embouchure de la Vilaine et/ou la basse Vilaine, fut utilisée par les peuples côtiers. On peut y trouver des ports naturels et des possibilités de refuge en cas d'attaque. Il faut considérer, je crois, que l'intérêt d'un port est de pouvoir embarquer et débarquer quelque soit la marée. Cette considération me paraît plus "forte" que celle qui évoque les fonds plats des navires Vénètes pour envisager la possibilité de manoeuvrer en bas fonds vers des sites peu profonds. On pourrait aussi considérer ces deux éléments techniques complémentairement, les fonds plats sont nécessaires avec des installations portuaires qui laissent peu de profondeur à marée basse, comme les ports en bois.
Et puis tout cela devrait être pondéré par la hauteur de la mer à l'époque supposée des Vénètes...

Cordialement

Tecto
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Messagede Hadañ drailh » Mar 11 Jan, 2005 0:13

C'est vrai que le morbihan ne manque pas de sites propices à la naviguation, le golfe en lui-même offre de nombreuses possibilitées... D'ailleurs il faut faire gaffe au courant qui est vraiment traitre par endroit, les vénètes devaient avoir une sacrée maitrise de la voile... et des bateaux à fond plat !
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Messagede Thierry » Mar 11 Jan, 2005 10:38

C'est peut être effectivement le bénéfice d'un site unique et exceptionnel qui permet d'expliquer l'absence de plus de traces d'aménagements car je ne crois qu'au 1er siècle av JC, compte tenu de surcroît de l'intérêt qu'y porte Cesar on puisse considérer la flotte Vénète comme un assemblage de bateaux migrants et un peu vaporeux.

Si je parle de l'exemple Calète, c'est pour souligner qu'à cette époque les installations militaires sur les côtes sont d'importance.....

Je pense par ailleurs qu'on ne doit pas isoler les Vénètes et le Morbihan si la bataille contre les Vénètes est le haut fait de cette campagne, les Vénètes sont alliés semblent ils à toutes les tribus de l'Ouest et nous avons sans doute affaire, à cette époque, en tout cas à un ensemble de peuples côtiers ou liés à des peuples côtiers dont les activités sans doute commerciales attirent considérablement la puissance romaine.

A creuser :roll:
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Messagede ejds » Mar 11 Jan, 2005 10:46

Comparaisons entre Vénètes armoricains et Vénètes de l'Adiatique
Pour poursuivre les comparaisons des Vénètes armoricains avec celle des Vénètes de l’Adriatique : modes de vie, mœurs, typologie des villes au plus près de la côte, des terres basses marécageuses et des embouchures des fleuves, habitudes et constructions navales, pontons d’amarrage, de chargement et de déchargement…
Migration d’un peuple – ou d’une culture marine?– après que furent installés les bases solides d’une colonie et de comptoirs marchands, accords commerciaux reprenant point par point ce qui a déjà fait ses preuves ailleurs.

Concernant, les descriptions suivantes par Strabon des villes vénètes de l’Adriatique, la description concorde à s’y méprendre et tout à fait dans le style qu’on est en droit d’attendre de l’opulente et commerciale, mais mythique, ville (ou villes) d’Is armoricaine avec le choix d’un site lagunaire, lacustre, salubre, et au plus près de la mer.
Revoir le fil : Ys-torique ? :shock: :shock: :

http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1756

Strabon. Livre V.
5. Toute cette contrée abonde en rivières et en marais; il y en a surtout chez les Hénétes : là se produisent en outre les divers phénomènes par où passe la mer. Ce sont, en effet, à peu près les seuls parages de notre mer qui passent par des états semblables à ceux de l'Océan, et qui ont presque comme lui des reflux et des marées hautes, grâce auxquelles la plus grande partie de cette plaine se couvre de lacs marins. Aussi a-t-elle été, comme la contrée appelée Basse-Égypte, coupée de canaux et de digues; ce qui fait que certaines parties en ont été desséchées et sont cultivées; que d'autres offrent des voies navigables, et que, parmi les villes, les unes sont comme des îles et les autres en partie baignées par la mer. Toutes celles qui sont situées au-dessus des marais, dans l'intérieur des terres, trouvent ainsi pour remonter le cours des fleuves, des facilités merveilleuses, le Pade surtout, car ce fleuve est le plus grand et il est fréquemment grossi par les pluies et les neiges : seulement, comme il se partage en plusieurs bras au moment de se jeter dans la mer, il se crée une embouchure peu visible et d'un difficile accès; mais l'expérience surmonte les plus grandes difficultés.

6. Primitivement, comme je l'ai dit, c'était le long de ce fleuve qu'habitaient en majeure partie les Celtes. Les plus grands de ces peuples Celtes étaient les Boïes, les lnsubres, et ceux qui jadis prirent la ville des Romains dès leur arrivée sous ses murs; – les Sénons avec les Gaesates. Aussi ces deux peuples furent-ils plus tard entièrement détruits par les Romains…..

7. Toutes ces villes sont situées au-dessus des marais; mais ils ont dans leur voisinage Patavium (1), la principale de toutes les villes de cette contrée, qui naguère eut, dit-on, jusqu'à cinq cents de ses habitants recensés comme chevaliers et qui anciennement mettait en campagne douze myriades de soldats. La quantité d'objets fabriqués, vêtements de toute espèce ou autres produits expédiés par elle sur le marché de Rome atteste, et l'importance de sa population et son activité industrielle. De la mer à cette ville on peut remonter un fleuve qui traverse les marais sur un espace de deux cent cinquante stades (2), en partant d'un grand port dont le nom, Médoac, est le même que celui du fleuve. Dans les marais mêmes il y a une très-grande ville, Ravenne, toute bâtie en bois et coupée de canaux, où la circulation se fait par des ponts et des bacs : elle reçoit à la marée haute, et non pas en petite quantité, les eaux de la mer. Ces eaux et celles des rivières, lavant et enlevant toutes ses boues, la préservent de l'infection de l'air. La salubrité de ce lieu a même été si bien reconnue, que les empereurs y ont établi une école où sont nourris et exercés des gladiateurs. Oui, c'est une des choses qu'on admire en ce pays; qu'au milieu de marais, l'air n'y soit pas malsain : c'est comme à Alexandrie d'Égypte où en été le lac perd toute influence nuisible grâce au débordement du fleuve qui fait disparaître tous les amas de vase. Mais il y a encore à Ravenne une autre chose à admirer, c'est la vigne que nourrissent ces marais; elle y vient vite et donne beaucoup de fruit, mais elle périt au bout de quatre ou cinq ans.
Il y a encore dans ce marais Altinum, dont la position ressemble à celle de Ravenne, et, dans l'intervalle de ces deux villes, Butrium, bâtie par Ravenne et lui appartenant, et Spina, aujourd'hui petite bourgade, autrefois célèbre ville hellénique. On montre en effet à Delphes un trésor de Spinites, et d’ailleurs l'histoire parle de ce peuple et de sa puissance maritime. On dit même que la ville était située sur la mer, tandis qu'aujourd'hui elle est dans l'intérieur des terres et éloignée de la mer d'environ quatre-vingt-dix stades. On affirme que Ravenne fut fondée par des Thessaliens; mais ces Thessaliens, ne pouvant supporter les insultes des Tyrrhènes, reçurent de bon gré dans leurs murs des Ombriques, lesquels occupent encore aujourd'hui la ville; quant à eux, ils se retirèrent dans leur pays. – Ainsi ces villes sont en grande-partie entourées de marais, au point d'en être inondées.


8. Opitergium, Concordia, Atria, Vicetia et autres petites places du même genre sont moins incommodées par les marais, et de petits cours d'eau faciles à remonter les rattachent à la mer. Atria fut, dit-on, une ville illustre, et c'est d'elle que serait venu, avec un léger changement, le nom du golfe Adrie. Akylèia (3), la plus proche du golfe a été bâtie par les Romains, comme un rempart contre les barbares qui habitent au-dessus. Les vaisseaux de charge remontent jusqu'à cette ville par le Natison (4), l'espace de soixante stades au plus; c'est un marché ouvert aux Hénétes et aux peuples Illyriques, riverains de l'Ister. Ces derniers, en exportent des marchandises qui y viennent par mer, du vin renfermé dans des tonneaux de bois, qu’ils chargent sur des chariots, et de l'huile; les autres, des esclaves, du bétail et des peaux. Akylèia est en dehors des limites des Hénétes : ces limites sont marquées par un fleuve qui descend des Alpes et qu'on peut remonter l'espace de douze cents stades jusqu'à Norèia, ville dans les environs de laquelle Gn…..
(1) Padoue.
(2) stade : mesure de longueur valant environ 180 mètres.
(3) Aquilea.
(4) Aujourd’hui le Nadisone. – Cf. Méla II, 4, Pline, III, XXII, 18.


L’ensemble des textes ci-dessus de Strabon, issus du livre de Cougny, se retrouvent sur le site suivant :

http://remacle.org/bloodwolf/livres/cougny/strabon.htm

e.
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Messagede Muskull » Mar 11 Jan, 2005 14:36

Bien vu ejds,
La stratégie en cas de danger est aussi la même, on passe d'île en îles dont on connaît tous les chenaux et courants.
De plus depuis l'époque la côte semble avoir avancé d'un kilomètre près des estuaires à cause des alluvions.
Les infrastructures portuaires vénètes seraient donc profondément enterrées, voir :
http://dolissimo.chez.tiscali.fr/havreu ... /hist1.htm

Dion Cassius parle des places fortes vénètes :
"Expédition de César contre les Vénètes

40. Sous le consulat de Marcellinus et de Philippe, César se mit en campagne contre les Vénètes, qui habitent sur les bords de l'Océan : ils s'étaient emparés de quelques soldats romains, envoyés sur leurs terres pour fourrager. Des députés vinrent les réclamer : les Vénètes les retinrent aussi, dans l'espoir d'obtenir en échange, les otages qu'ils avaient donnés ; niais César ne les rendit pas. Il envoya même des détachements dans diverses directions, les uns pour ravager les terres des peuples qui avaient soutenu la défection des Vénètes et les empêcher de se secourir mutuellement, les autres pour observer ceux qui étaient en paix avec les Romains, afin de prévenir de nouveaux mouvements ; puis il marcha en personne contre les barbares, après avoir fait construire dans l'intérieur des terres des barques qui pussent, d'après ce qu'il avait entendu dire, résister au flux et au reflux de la mer. Il les fit descendre par la Loire ; mais l'été presque tout entier s'écoula sans qu'il remportât aucun avantage. Les villes des Vénètes, bâties dans des lieux fortifiés par la nature, étaient inaccessibles : l'Océan, qui les baignait presque toutes et dont les eaux montent et s'abaissent tour à tour, eu rendait l'attaque impossible pour les troupes de terre et même pour les vaisseaux, au moment du reflux, ou lorsque les flots vont se briser contre le rivage. César fut dans le plus grand embarras jusqu'au jour où Décimus Brutus se rendit de la mer Intérieure auprès de lui avec des vaisseaux légers. Il ne comptait pas sur le succès, même avec le concours de ces vaisseaux : heureusement les barbares ne s'en inquiétèrent nullement, à cause de leur petitesse et de leur mauvaise construction, et ils furent vaincus. "
http://users.skynet.be/remacle2/Dion/livre39.htm

Et César pas fier au début : Guerre des Gaules (III,12)
"Telle était la disposition de la plupart des places de l'ennemi, que, situées à l'extrémité de langues de terre et sur des promontoires, elles n'étaient accessibles ni à pied, quand la marée était haute (ce qui arrive deux fois par jour, de douze en douze heures), ni aux vaisseaux qui se trouvaient à sec quand la mer se retirait. Ainsi le flux et le reflux empêchaient également d'assiéger leurs places"

Cette narration de lieux "fortifiés" par la nature indique des éperons barrés, des presqu'îles, des îles, etc...
Et pour Tecto :wink: , la Roche Bernard correspond tout à fait à un lieu naturel de ce genre.

D'autres informations qui montrent que la frontière avec l'Osismie n'était pas rigide : Sur la rade de Lorient :
" De la civilisation des champs d’urnes issue de l’Europe centrale, qui ne se manifeste en Armorique de façon sensible qu’à partir de 450, on retiendra les urnes du tertre de Lann Trinikei en Ploemeur. Le développement de sites fortifiés caractéristiques de l’âge du fer se fait également sentir au camp de Kervégan à Groix. Il semble néanmoins qu’après une première influence celtique, les populations locales, favorisées par l’abondance de leur propre minerai de fer, se soient essentiellement consacrées aux relations d’outre-Manche avec la Grande-Bretagne, avant de voir à partir du 2° siècle se multiplier par l’intermédiaire de la Loire les contacts avec les mondes continental et méditerranéen.

Au premier siècle avant Jésus Christ, la rade est intégrée à l’ouest de la cité des Vénètes, alors grands acteurs du trafic maritime qui, en échange de l’étain, des esclaves et des salaisons développées depuis le bronze final, apporte aux pays celtes par Bordeaux et par la Loire les produits de luxe et les vins d’Italie du Nord. Les deux amphores à vin retrouvées à Larmor Plage et dans les Errants de Gâvres confirment les répercussions locales de ce courant d’échanges qui ouvre la voie de 57 à 52 à la conquête romaine menée par Jules César."
http://www.servicehistorique.marine.def ... rodre4.htm
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