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Polythéisme et monothéisme

Forum consacré aux mythes ainsi qu'aux domaines de la spiritualité et de la religion...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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6 messages • Page 1 sur 1

Polythéisme et monothéisme

Messagede Fergus » Dim 26 Sep, 2004 19:45

Pour contribuer au débat sur la religion, la nature des dieux, et ce genre de choses, je voudrais vous soumettre un texte qui exprime le point de vue polythéiste d'aujourd'hui, à savoir celui d'Alain Daniélou, français devenu hindou. Ce texte n'engage que lui, mais il semble refléter celui des intellectuels hindous. Evidemment, les conceptions philosophiques de Daniélou, comme celles de Shankaracharya, ne sont pas partagées par l'ensemble des hindous. Le commun des gens a une conception plus simpliste de sa religion.


LA THEORIE DU POLYTHEISME

par Alain Daniélou, in Le Polythéisme hindou
éd. Buchet-Chastel, 1975



Le langage des symboles (pp. 19-21)

Pour représenter quelque chose en termes de quelque chose d'autre, on a besoin d'un système de correspondance. La mention d'un ordre de choses dans un autre ordre de choses ne peut se faire qu'à l'aide d'équivalents apparents ou arbitraires que l'on appelled es symboles. Pour représenter les moissons en termes de quantités, il nous faut des symboles : les nombres. Pour représenter les idées au moyen de sons, nous employeons des symboles : les mots. Pour représenter les mots graphiquement, nous avons besoin de symboles : les caractères. Un symbole est une représentation analogique, perceptible, d'une chose ou d'une idée. Le langage n'est qu'une forme particulière du symbolisme. L'écriture, probablement à l'origine toujours basée sur des idéogrammes, est essentiellement symbolique.
Un symbole peut être naturel ou conventionnel. La relation directe entre deux ordres de choses, l'intersection de deux mondes, de deux aspects de l'existence, est l'origine des symboles naturels.
Dans la théorie cosmogonique hindoue, le symbolisme est conçu comme l'expression d'une réalité, comme la recherche des points particuliers où différents mondes se croisent et où la relation entre des entités appartenant à des ordres de choses différents peut devenir apparente.
D'après la conception hindoue du monde, tous les aspects du manifesté proviennent de principes communs, et ont, pourrions-nous dire, des ancêtres communs. Il y a donc un parallélisme certain et des équivalences entre les sons, les formes, les nombres, les couleurs, les idées ainsi qu'entre les états subtils et transcendants et les formes du monde perceptible. Les phénomènes astronomiques peuvent être envisagés comme des symboles fondamentaux. Nous pouvons trouver en eux la figuration de lois universelles, une expression directe de la pensée qui crée le monde. Le vrai symbolisme, loin d'être inventé par l'homme, jaillit de la nature elle-même. La Nature n'est que l'expression, le symbole d'une réalité plus haute.
Ce que nous représentons comme des aspects du divin sont essentiellement les prototypes plus ou moins abstraits des formes du monde manifesté. Ces prototypes, par leur nature même, constituent les modèles d'après lesquels sont formés, à leur image, les aspects de l'univers perceptible. Chaque aspect divin nous apparaît donc comme ayant des affinités avec des formes, des nombres, des couleurs, des plantes, des animaux, des parties du corps, des énergies vitales, des constellations, des sons, des rythmes, des moments particuliers des cycles du jour, de l'année, des éons, etc.
Le panthéon hindou et sa théorie inconographique sont basés sur la supposition que de telles affinités existent réellement. C'est pourquoi un aspect divin peut être représenté et adoré& dans des formes extrêmement diverses et pourtant strictement équivalentes, telles qu'une image mentale, un diagramme géométrique (yantra), une sculpture anthropomorphique (mûrti), une formule parlée (mantra), un être humain particulier (mère, maître, etc.), un fruit, un animal, un minéral, etc. Chacune de ces formes peut être utilisée indifféremment comme un support à travers lequel rituel et méditation peuvent atteindre le principe dont elles sont l'image, l'aspect manifesté.
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Messagede Fergus » Dim 26 Sep, 2004 19:46

Monothéisme et polythéisme (pp. 28-32)

De notre temps le monothéisme est souvent représenté comme une conception religieuse et philosophique plus élevée que le polythéisme. Nous entendons parler de Dieu, nous voyons des hommes qui prient Dieu, qui cherchent Dieu, plus souvent que des hommes qui parlent des dieux, prient un dieu particulier ou reconnaissent l'existence de diverses incarnaitons divines. Toutefois, si nous observons avec plus d'attention le fait religieux dans sa réalité objective, nous pouvons aisément remarquer que tous les monothéismes vénèrent des aspects très particularisé de leur "Dieu", et non pas un être informel, causal, non manifesté. Nous éprouvons un sentiment de proximité, nous sentons un écho immédiat dans l'aspect formel qui manque inévitablement au concept abstrait. Pourtant une Energie-causale, omniprésente, qui serait la source et l'origine de toutes les formes et aspects du monde ne saurait être manifestée dans une forme particulière. Elle serait par sa nature même également à la base de toutes les formes concevables et inconcevables. Nuos pouvons seulement atteindre le divin à travers ses manifestations et il existe pour nous autant de dieux qu'il existe d'aspects du créé. Les dieux et l'univers sont les deux aspects – les énergies conscientes et les formes inconscientes – d'une multiplicité éternelle et infinie.
Dans les religions polythéistes, chaque individu se choisit un dieu-préféré (ishta-devâta) et ne vénère pas d'ordinaire d'autres dieux autant qu'il vénère son dieu, celui dont il se sent le plus proche, celui dont la forme éveille en lui le plus d'écho et permet une concentration plus aisée. Toutefois il sait qu'il existe d'autres dieux. L'hindou qu'il soit l'adorateur de l'Immanent (Vishnu), du Destructeur (Rudra), de l'Energie-causale (Shakti), du Soleil (Sûrya), du Feu (Agni) ou du Phallus, source de vie (Shiva), est toujours prêt à admettre l'équivalence de ces différentes divinités conçues comme la manifestation de forces distinctes émergeant de l' "Immensité" inconnaissable et indéterminée. Il sait que cet être ou ce non-être ultime est à jamais hors de son atteinte, au-delà de l'existence, et qu'il est impossible de le vénérer ou de le prier. Par ailleurs il comprend que dans l'ordre de la multiplicité divine, les dieux des autres hommes ne sont que des aspects du ou des dieux qu'il adore lui-même. Il est fondamentalement tolérant et doit reconnaitre que toute forme de connaissance ou de croyance est potentiellement valable. Le prosélytisme ou la persécution d'autres formes de religions, si étranges que puissent lui paraître les croyances ou les rites d'autres peuples, ne peut jamais être une attitude défendable du point de vue hindou.
Partant de la base vaste et solide que forme la multiplicité des aspects de la manifestation, le polythéiste peut s'élever peu à peu vers le but jamais atteint du non-dualisme et vers l'illusion d'une identification finale à l'Etre-absolu. A chaque degré de sa montée, il découvre un état de moindre ou de plus grande multiplicité qui convient à son propre état de développement et il évolue, partant des formes extérieures du rituel et de la morale, vers les aspects les plus abstraits de la connaissance et du non-agir. Ces aspects sont représentés formellement par divers groupes de symboles statiques, les dieux, et de symboles actifs, les rites. L'adepte, à mesure qu'il avance sur le chemin qui mène à la libération, choisit pour chaque degré les dieux et les rites qui conviennent à son développement et qui sont à sa portée.
Durant le pélerinage de la vie, le polythéiste va d'un temple à un autre, il pratique différents rituels, différents modes de vie, différentes méthodes de développement intérieur. Il reste constamment conscient de la coexistence d'une multitude de voies menant vers le divin et pouvant convenir à des êtres dont le développement est différent.
Il est beaucoup plus difficile, pour l'individu qui se trouve emprisonné dans un système monothéiste, d'établir une hiérarchie dans ses attitudes envers le divin au cours des divers stages de son développement spirituel. Il lui est presque impossible de ne pas confondre les plans et les méthodes, car la vérité relative est différente à chaqe degré et même le plus souvent contradictoire. Pourtant la pleine compréhension de la nature d'un degré particulier est essentielle si l'on veut pouvoir le dépasser.
Parce qu'il ne peut pas voir clairement côte à côte, illustrés par différents symboles, différents dieux, différents cultes, différentes attitudes religieuses, les divers stages de son développement passé et futur, toutes les tentatives du monothéisme pour dépasser les limites des dogmes et des lois du système dans lequel il se trouve immergé, tendent à lui faire perdre l'équilibre. C'est à cause de cet équilibre précaire que nous trouvons dans les systèmes moothéistes si peu de marge entre le prosélytisme et l'irreligion, si peu de place pour la tolérance, si peu de respect pour les modes de penser, de culte, de conduite, différents de la "norme". Le monothéisme généralement confond les plans religieux et moraux, les observances conventionnelles et le progrès itnérieur. Il mélange foi et propagande, émotion mystique et progrès spirituel.
L'homme qui se trouve à un degré de développement différent de celui pour lequel un système monothéiste a été élaboré n'a guère d'alternative, s'il ne veut se dégrader, que de l'abandonenr, mais cela peut le conduire, s'il n'a pas de contacts avec d'autres contextes religieux, à abandonner toute religion, même parfois toute recherche spirituelle, ou bien à se forger un système qui n'a nulle raison de lui ouvrir des voies qu'il ne connait pas déjà.
Les monothéismes sont toujours liés à une culture, à une civilisation.. Ce n'est pas par leur forme mais malgré elles que l'individu doué peut atteindre uen véritable réalisation spirituelle. Nous verrons que le monothéisme est la projection de l'individualité humaine dans la sphère cosmique, la formation d'un dieu à l'image de l'homme. C'est pourquoi les monothéismes, en pratique, imaginent toujours leurs dieux comme des entités anthropomorphiques qui partagent les habitudes et les préjugés des hommes, recommandent leurs coutumes et agissent selon leurs idéaux. La religion devient alors pour chaque peuple un moyen de glorifier sa culture et sa race, de répandre et d'imposer son influence. Les fidèles sont le peuple élu qui suit la "voie de Dieu", comme s'il pouvait exister une voie qui ne mène pas à Dieu. Nous ne devons donc pas être surpris de voir toutes les religions monothéistes combattant pour imposer elurs dieux et détruire les autres, comme si Dieu n'était pas un, ainsi qu'ils le proclament. Le monothéisme est donc toujours en fait l'exaltation du dieu préféré qui se dresse contre tous les autres aspects du divin, contre tous les autres dieux qu'il faut alors considérer comme faux ou dangereux. La notion même d'un faux dieu est évidemment fallacieuse. S'il existait une divinité tuote-puissante et omniprésente, comment pourrait-il exister de faux dieux ? Comment pourrions-nous adorer quelque chose qui n'est pas lui ? Quelle que soit la forme que nous cherchions à adorer, notre adoration ne pourrait finalement aller qu'à lui qui est le tout.
"Ceux qui pieusement adorent d'autres dieux dont ils sont les fidèles, c'est moi seul qu'ils adorent [bien qu'ils soient] ignorants des rites qui conviennent." (Bhagavad-Gîta, 9, 23).
Le monothéisme apparaît donc comme l'opposé même du non-dualisme, qui pourrait aussi bien être appelé non-monisme et qui conduit à la notion d'une divinté omniprésente, c'est-à-dire, du point de vue de nos perceptions, infiniment multiple.
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Messagede mikhail » Dim 26 Sep, 2004 22:40

Fergus,

Je vois que tu relances le vieux débat "mono - poly". Je souscris largement à ce texte, tant dans l'explication du polythéisme qu'à sa critique des monothéismes, et tout particulièrement à :

C'est à cause de cet équilibre précaire que nous trouvons dans les systèmes monothéistes si peu de marge entre le prosélytisme et l'irreligion, si peu de place pour la tolérance, si peu de respect pour les modes de penser, de culte, de conduite, différents de la "norme". Le monothéisme généralement confond les plans religieux et moraux, les observances conventionnelles et le progrès intérieur. Il mélange foi et propagande, émotion mystique et progrès spirituel.

Je suis bien moins d'accord avec le but indou : le non-agir. Il est très largement étranger à notre occident agité, excité, brouillon et brownien.

Une petite bibliographie perso, en plus de Daniélou soi-même :
* Le Mahabarat et le Bhagavat du colonel de Polier, présenté par Georges Dumézil ; Gallimard 1986, 333 pages
* Madeleine Biardeau : le Mahabharata, tomes I et II, Le Seuil

Il n'existe aucune traduction complète en français de cet ouvrage monumental, long paraît-il de onze fois la Bible, et d'une richesse incroyable dans de nombreux domaines : religion, morale, noblesse, guerre (2e fonction !) famille, dieux, nature, philosophies... et encore bien d'autres.

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Messagede Fergus » Dim 26 Sep, 2004 23:23

La littérature sacrée, religieuse, mythologique ou philosophique indienne est d'une extrême richesse. La grande majorité des textes n'ont jamais été traduits dans une langue occidentale (c'est dire l'intérêt de l'Occident pour les autres civilisations, qu'on juge pourtant facilement).

Je suis bien moins d'accord avec le but indou : le non-agir. Il est très largement étranger à notre occident agité, excité, brouillon et brownien.

Le "non-agir" mentionné par Daniélou n'est pas du tout de l'inaction, et encore moins de l'indifférence. Ca s'apparente au "wu wei" du taoïsme chinois, le "agir non agir", par lequel le Sage est comme le moteur immobile de l'univers (chakravartin). Par contre, en effet, c'est tout le contraire de notre Occident agité et brouillon.
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Messagede mikhail » Lun 27 Sep, 2004 8:41

Fergus,

Merci de cette précision, que je ne connaissais pas ; elle devrait avoir besoin d'être longuement détaillée...
Je corrige ma bibliographie ; je n'avais pas pu mettre la main hier soir sur l'ouvrage, c'est :

Le Mahabharata, tomes 1 (livres I à V) et 21 (livres VI à XVIII), Gauthier - Flammarion 1985 (format 'de poche') ; 382 et 382 pages.
Extraits traduits du sanscrit, traduction de Jean-Michel Peterfalvi, introduction et commentaires de Madeleine Biardeau
(commentaires entre les extraits, pour les expliquer et les relier)
Publié avec le concours du Ministère de la Culture
Les livres XII à XVIII sont seulement résumés en fin de tome 2, pp.327 à 345, un glossaire des termes sanscrits pp.346 à 354, un répertoire des noms propres pp.355 à 379.
Sur internet, il semble exister une autre version, plus récente, un peu longue, et nettement plus chère.

Tout pour faire connaissance (enfin) avec un oeuvre d'une richesse inouïe, de culture polythéiste !
Madeleine Biardeau :
http://www.lire.fr/portrait.asp?idC=394 ... dTC=5&idG=
Le Mahabharata est long de 400 000 vers... d'où cette adaptation - résumé.

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Messagede lopi » Lun 27 Sep, 2004 12:59

Merci Mikhail pour le lien.
Dans le taoïme, on peut avoir une idée du principe du wu-wei en ressentant la plénitude du vide!
Me Ushiba disait : "Quand vous combattez contre moi, vous ne pouvez pas gagner, car vous combattez contre l'univers entier".

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