- - perte de -w- intervocalique : brio ; le breton connaît aussi cet amuïssement du -v-, par exemple dans draog < dravoca ; pour l'illustration de ce phénomène dans le reste de la Gaule : Brissarthe (49) est Briosartensis en 835, Brienne-la-Ville (10), Brionenses en 451 ; - curieusement on a le maintient du -v- dans des localités situées dans la partie sud de la France, avec une forme en -a et non en -o comme dans le glossaire : Brive-la-Gaillarde (19), Brivae au VIème siècle, Brives-Charensac (43), Brivas vers 990, Brioude (43), Brivas au Vème siècle -
- perte de -g- intervocalique : caio < cagio, haie, cai en vieux breton, kae en breton (est et sud-est de la zone bretonnante) ; *drageno-, épine noire -> draen en breton, français dialectal (nord) fourdraine < *uordragenos ; traget-, pied, treide dans le glossaire, vieux breton treit, breton treid (pluriel) < *tragetes, et également la ville de Bléré (37), ancien *briua-tragetio-, briotreide au VIème siècle [ on a ici deux mots du glossaire de Vienne, sous les mêmes formes ]
- u > o, doro < duron qui est dor en breton
- -u- pour -b- dans auallo, que PY Lambert donne pour du latin vulgaire, mais qu'on retrouve dans le breton aval (mais abal en vieux breton) ; tous les toponymes dérivés de aballo sont en -v- quellle que soit la localisation : Avallon (89), Aballo au IVème siècle, Valuéjols (15), Valeuil (24), Avalleur (10), Aveluy (80), Havelu (28 ), Avallocium au VIème siècle, Haveluy (59), Vallères (37), Velorgues (84).