"Pour ce qui est de l’influence du roman arthurien (p. 10-11), il est relevé dans l’introduction le concours de divers éléments de ses cycles à la création des œuvres ibériques, sans compter les « nombreux provençalismes et gallicismes » que l’on repère généralement dans le vocabulaire des troubadours locaux. Tristan, le roi Arthur et Merlin sont mentionnés aussi bien dans les chansons d’Alphonse X que dans celles de Dom Dinis. Une telle influence s’étend aussi aux livros de linhagem (nobiliaires). Par ailleurs, la traduction (en portugais comme en castillan) des récits de la geste arthurienne avait largement cours dans l’aire géographique en question. En ce qui concerne le Portugal, les spécialistes remarquent que
la présence de la matière de Bretagne dans les œuvres portugaises et le caractère durable qu’elle revêt s’expliquent par les rapports privilégiés qui s’étaient établis depuis longtemps entre la France et les royaumes chrétiens de la péninsule ibérique, sur le plan religieux, dynastique, économique et militaire. Pour le Portugal, ces relations semblent remonter au temps de Charlemagne, dont la geste marque profondément le folklore portugais. (p.11)"
Cordialement,
André-Yves Bourgès