« La Gaule et ses représentations, du XVIe siècle à nos jours ».
Un bien copieux et alléchant programme pour une première journée de réflexions, et qui amènera certainement à en affiner d’autres, mais qui prend le risque de s’engouffrer dans une théorie, longue file plus ou moins décousue et désordonnée d’auteurs et d’archéologues précurseurs et interprètes de l’histoire ancienne de ces cinq derniers siècles, des plus illustres aux moins connus, des plus pertinents aux plus farfelus et auto-proclamés…
A l’évidence, la liste est longue et difficile à classer, que ce soit les auteurs romantiques tel Honoré d'Urfé, en passant par Camille Jullian à l’étroit auprès des néo-romantiques de son époque tel Henri Martin… De nos jours, et sans en citer aucun, la liste s’allonge.
Le moyen le plus sûr de connaître une réalité ancienne et devenue obscure est, si possible, d’étudier les auteurs antiques dans leurs langues et textes originaux. Mais le plus souvent via les auteurs intermédiaires et traductions, par quels amalgames, ré-interprétations, filtrages, déformations, récupérations, dégénérations, occurrences, copiages... , de voir et comprendre, pour ainsi dire, comment elle a passé.
Les auteurs les plus rapprochés de nous voient et exposent leurs visions des faits à peu près comme nous, et cependant ils participent aussi de l’influence ceux qui les ont précédés. A ce titre, chaque génération produit une nouvelle vision, et internet devient un vecteur des plus éloquent.
a écrit:
APPEL A CONTRIBUTION
La Gaule et ses représentations, du XVIe siècle à nos jours
Les Gaulois retrouvés, inventés et recréés
Publié le vendredi 10 juillet 2009 par Marie Pellen
RÉSUMÉ
Cette rencontre sera l’occasion de réunir chercheurs et spécialistes et de confronter différents domaines de recherche (Littérature, Histoire de l’Art, Histoire et Archéologie) autour d’une période particulière : la Gaule préromaine et romaine.
Il s’agira d’étudier les représentations que les Gaulois et Gallo-Romains ont générées dans l’art et la littérature depuis le XVIe siècle et le chassé-croisé qu’elles impliquent avec l’archéologie, à l’origine de ces mêmes représentations.
http://calenda.revues.org/nouvelle14175.html
ANNONCE
Cette rencontre sera l’occasion de réunir chercheurs et spécialistes et de confronter différents domaines de recherche (Littérature, Histoire de l’Art, Histoire et Archéologie) autour d’une période particulière : la Gaule préromaine et romaine.
Il s’agira d’étudier les représentations que les Gaulois et Gallo-Romains ont générées dans l’art et la littérature depuis le XVIe siècle et le chassé-croisé qu’elles impliquent avec l’archéologie, à l’origine de ces mêmes représentations.
CADRE GÉNÉRAL DE LA JOURNÉE
Les sciences historiques sont une source d’influence pour des peintres et des écrivains, qui, suivant leur a priori créatif, veulent recréer et rendre présent un passé à jamais révolu. Le recours aux sources scientifiques est pour l’artiste non spécialiste une garantie d’authenticité et par sa création, il donne ensuite forme à un passé que l’historien seul ne saurait reproduire.
Le siècle des Lumières a vu la découverte de Pompéi et les artistes sont allés chercher leur inspiration dans les formes antiques. Ils ont voulu se réapproprier l’esprit de la civilisation classique, considérée comme source de notre humanité civilisée et à l’origine de l’invention du Beau. Pour les artistes et écrivains français, il s’agit aussi d’une quête des origines déplacées en Italie.
Si le passé de Rome se dévoile et fascine, celui de la Gaule est à rechercher, à extirper du sous-sol. Il apparaît obscurci et teinté de mystères. Alors qu’à la fin du XVIIIe siècle, la discipline archéologique en France progresse, précise ses méthodes et son objet d’études, que naît la notion d’Antiquités nationales, les artistes et écrivains iront plus facilement puiser dans ce savoir à des fins variées - parfois nationalistes, parfois par aspiration à un nouvel exotisme.
Cependant, la science historique est relative : les vérités d’hier peuvent devenir des erreurs. Les constantes découvertes archéologiques relèguent au rang de clichés bien des théories qui passent jusqu’alors pour des vérités scientifiques. Les œuvres littéraires et picturales des XIXe et XXe siècles inspirées de l’état des sciences de leur époque sont désormais l’écho de ces clichés. Pourtant, les considérables progrès sur la connaissance des Gaulois et des Gallo-romains n’empêchent pas la survivance d’idées reçues sur Nos Ancêtres idéalisés, tant dans la bande dessinée que dans le cinéma.
Et malgré des méthodes toujours plus rigoureuses, les archéologues portent eux aussi un regard sur le passé qui est nécessairement biaisé par les représentations et les mythes de l’époque à laquelle ils appartiennent, mais dont il est souvent difficile, voire impossible, de se départir.
AXES DE TRAVAIL
La journée de travail sera déclinée selon trois angles d’approche :
------.La réalité du mythe : Comment les artistes et écrivains utilisent, ou n’utilisent pas, le savoir archéologique disponible à leur époque pour (re)créer la Gaule préromaine ou romaine, et à quelles fins ?
------.Le mythe de la réalité : Art et connaissance entretiennent des relations croisées. Comment les archéologues sont influencés par les idées et les productions de leur temps ?
------.La parodie de l’écrit scientifique par l’écrivain.
Résumés des communications (600 mots) à envoyer avant le 15 novembre à :
ludivine.pechoux[at]univ-mlv.fr
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