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Poésie celtique ?Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Poésie celtique ?Au vu de quelques réflexions de Pierre sur la poésie, je me permet d'ouvrir un fil à ce sujet.
Pour "l'allumer", je vous propose deux "réflexions" personnelles. L'une sur un message de Arfe (il va le retrouver ) et l'autre pour Rónán, notre vert amoureux. TÃr na nÓg Ils sont venus les premiers vers la plus vieille des terres, Ils suivaient la course du soleil, il s'est abîmé devant eux dans les eaux. Ils sont restés là , l'océan fructueux les nourrissait de vie et de rêve, Ils ont levé des pierres pour faire reculer l'horizon. D'autres après sont venus parmi les vieilles gens, détenteurs de mémoire, Nourris de vagues, apaisés par les vents, amis des oiseaux Ils empruntaient leurs danses. Et ce langage aussi, L'ancien dit que les jeunes arrivants, subjugués par les pierres Apprirent mot à mot sans les comprendre vraiment, Ils sont restés pourtant... Envoûtés par les chants, égarés au labyrinthe des pierres, Ils sont restés pourtant et la vieille sagesse instillée goutte à goutte A changé l'herbe folle d'enthousiasme, réduit le belliqueux orgueil En impérieux besoin d'apprendre ce voyage : être sûr, Même perdu dans l'océan sauvage d'aborder un jour L'île de tous les chants... SID Ballade irlandaise... Cette terre est-elle mélancolique, Verte en nostalgie ? Chant clair en source purifiée. Pourquoi rêver aux coeurs des tertres obscurs, Les ailés peuvent-ils seulement supporter cette lourde réclusion ? Enserrée de rivages en laisse néolithique, De la mer vient l'eau. Ils rêvent de l'île où ils sont, la seule, l'inviolée, Ils la chantent, ils l'appellent, ils sont d'elle, En elle, scellée... Et d'ailes ils rêvent, se laissent emporter, Ailleurs rêvé... Rêve ensommeillé de pauvreté, un peu, quelqu'un viendrait ? Roulerait le gazon, mettrait à nu les tertres, la terre des fées ? Et si c'était eux ? Non; ils n'osent apeurés du labeur, Alors les fées baillent, s'ennuient à les attendre, Tertres scellés... Verte pourtant, si verte !... Il y a beaucoup de poètes inspirés de la "matière celtique", je vous invite sur ce fil a les retrouver et à les citer. Merci Dernière édition par Muskull le Mer 12 Mar, 2003 21:34, édité 1 fois.
Merci ami Muskull
Une ptite correction pour le titre, comme d'hab, TÃr na nÓg s'écrit exactement TÃr na nÓg et pas autrement, ne pas rajouter de lettres, enlever des majuscules, mettre des tirets (*na n-Óg est souvent écrit, c'est pas correct selon l'orthographe moderne) , enlever d'accent ou quoi que ce soit, en irlandais moderne ca s'ecrit comme ca et c tout Juste pour mettre les choses au clair, comme d'hab. SÃd prend un accent aigu, meme en majuscules (en irlandais c pas comme en francais, meme en majuscules on garde ts les accents car ils ont un role primordial... FEAR = homme, FÉAR = herbe. Alors si vous voulez pas voir des vaches manger des hommes, attention aux accents ). Quoi qu'il en soit, merci encore Muskull Rónán
Allez un p'tiot pour vous faire plaisir.
Beteg ma kavo e zour-beo. A-boan arsavet ar pirhirin Ma krog e gezeg gand o c'hwirin Ha pa ne gred ket ober van An Drouiz-Meur a zav e gan. Per Jakez Helias Faut pas rêver, c'est pas de moi, j'ai déjà du mal en barbare du Nord, alors en barbare de l'Ouest J'en ai un autre pour faire plaisir à Rónán, intitulé "Veni, Vidi, Vici" @+Pierre
Jolie initiative, Muskull. Ma contribution (qui n'est pas de moi, tout le monde l'aura compris !) :
Tabhás do Lugh, leannán Teamhra, thoir i nEamhain, dá ránaig sé ar súr gach domhain Múr Té, Teamhair. -- Dúnta an chathair ar chionn Logha, laoch ro thoghsom; téid gusan múr sleamhain slioschorr, beanaidh boschrann. -- Ar an doirseóir ris an deaghlaoch, fá doirbh ruaigfhearg: cáit as a dtig an fear áith ógard bláith geal gruaiddearg. -- Ris an doirseóir a dubhairt Lugh nár loc iomghuin: file meise a hEamhain Abhlaigh ealaigh iobhraigh. -- Nocha dligi, ar doirseóir Teamhra, tocht diar ndaighthigh; atá fear réd cheird san chathraigh a dheirg dhaithghil. -- Teach Miodhcuarta ag Macaibh Eithleann um an amsoin, tréidhe an tighe fheactha fhinnsin teactha tharrsaibh. -- Do thréidhibh Thighe Miodhchuarta, is mÃn crÃochbhuird, nach leigthear d%s inn re haoincheird, a fhinn fhÃochbhuirb. -- D'iomad ceard ag Tuaith Dé Danann, dháileas bruta, ceird ar nach fuil aithne aca caithfe chuca. -- Is dum cheardaibh, ná ceil is tigh i dtá an bhuidhean, léim ar bhailg is gan a bloghadh, tairg dá thuireamh. -- Snámh ós éidtreóir, iomchor dabhcha ar drummaibh uilleann atá dhá cheird ar mo chumhang, eirg dá fhuighioll. -- Atá sonn d'iomurcaidh orra an uiread tuirmhim, 'snà fhuil ina gceird mo choimhghrinn, nà d'fheirg fhuighlim. -- Ar gcluinsin ar chan an macaomh, mór a thaimséin, d'agallaimh Thuath Dé don doirseóir, luath é ainnséin. -- Fear san doras ar an doirseóir rén doirbh coimmeas. an uile cheard ar a chommus, an dearg doinndeas. -- Damadh é Lugh, leannán Fódla na bhfonn sriobhfhann, do bheith ann, ar Tuath Dé Danann, dob é a ionam. -- Geall n-éasgaisg ón fhior san doras damhna leisgi, nocha ndearnadh d'úir ná d'uisgi dúil dán dleisdi. -- A thaobh, a aghaidh, a earla, eochair thogha, triar ar snuadh aoil agus umha, agus fhola. -- Binni a theanga 'ná téada meannchruit 'ga mÃndeilbh, ón sádhail suan, i lamhaibh suadh agá sÃsheinm. -- Issé sin, ar sluagh na cathrach, ar gceann báidhe, aonmhac Eithni, saorshlat ar nach beirthi báire. -- Brosdaighthear, ar Tuath Dé Danann, doirseóir Teamhra, d'ionnsoighidh na craoibhe cubhra, aoighe Eamhna. -- Mása thú an tIoldánach oirrdhearc an airm ghlaisghéir is mo chean duid, ar an doirseóir, a bhuig bhaisréidh. -- Tair san dúnadh, ol an doirseóir, Dia do bheatha; ac, ná hosluig, ar an tslat lér cosnaid creacha. -- Teamhair Airt, go héirghi gréine, geis don dúnadh oslugadh an dúin do dhéanamh arná dhúnadh. -- NÃor mhill geasa ghrianáin Teamhra an teaghlaigh airmdheirg; tug céim ar gcúl, rug léim isan mhúr don mhaighleirg. -- Nà bhrisfeadh ar bhailg ós abhainn, d'aighthibh ógbhonn, léim ÿith éadtrom a dhá dhéagbhonn réidh mblaith mbrógdhonn. -- Mar sin táinig go Teagh Miodhchuart na múr ngreadhnach, dár fhóir a fholt gleannach gabhlach teallach Teamhrach. Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Malheureux Fergus, c'est gentil mais meme moi g pas toi compris ! c'est de la poésie du XVIIe siecle à peu près, on dirait . Ok, c de la belle poésie mais de nos jours personne ne comprend ca a part quelques universitaires spécialistes de la langue et de la poésie de cette époque
Enfin merci qd meme Rónán
Allez un p'tiot pour vous faire plaisir.
Ar helt a vevo boudedeo Beteg ma kavo e zour-beo. A-boan arsavet ar pirhirin Ma krog e gezeg gand o c'hwirin Ha pa ne gred ket ober van An Drouiz-Meur a zav e gan. Per Jakez Helias Faut pas rêver, c'est pas de moi, j'ai déjà du mal en barbare du Nord, alors en barbare de l'Ouest J'en ai un autre pour faire plaisir à Rónán, intitulé "Veni, Vidi, Vici" Monsieur Pierre , en effet PJHélias s'est obstiné a écrire dans cette orthographe barbare qu'est l'orthographe universitaire (que 1 ou 2 maisons d'édition utilisent encore, et aussi un individu à la fac de Brest je crois.) Donc pour faire BIEN [censuré] (GNARK GNARK GNARK ) je vais transcrire le meme poème en orthographe VANNETAISE car ils veulent nous ignorer, ok on va les ignorer et i vont pu rien comprendre au poème ces crétins, ils avaient qu'a pas nous foutre de coté comme des m****s. J'ai remarqué aujourd'hui que dans Gwalarn y avait pas eu la moindre réaction en 1929 à la mort de JVHeneù, grand écrivain vannetais. Ca m'etonne vu que Roro (Hemon) défendait l'orth unifiée, donc nous ignorait pas. ENfin bon. Er helt e viùo boudédeù Bet-hag ma kaùo é zeur-beù. A-boén arsaùet er pirhirin Ma krog é gezeg get ou huirin Ha pe ne gréd ket gobér van En Drouiz-Meur e saù é gan. Pier Jak Hélias Et pour montrer que nous on est civilisés, je vais le mettre dans une orthographe que tout le monde comprend. Comment peut-on défendre une langue minoritaire en ne défendant pas un dialecte minoritaire dans cette langue? J'ai jamais compris ce militantisme a deux vitesses. Donc en orthographe tolérante : Ar c'helt a vevo boudedeo Betek ma kavo e zour-bev. A-boan arsavet ar pirc'hirin Ma krog e gezeg gant o c'hwirin Ha pa ne gred ket ober van An Drouiz-Meur a sav e gan. Per Jakez Helias Rónán (Gùéned de vikén !)
Mais mon cher Rónán, je ne suis pas malheureux ! Je comptais sur toi, bien sûr, pour nous offrir une belle traduction de ce poème en moyen-irlandais, extrait de Mór ar bhfearg riot, ri Saxan, un poème de Maurice FitzMaurice, 2ème comte de Desmond, qui mourut entre 1356 et 1358.
Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Ferg' 'Bod' 'na skriñv'
Mais mon cher Rónán, je ne suis pas malheureux ! Je comptais sur toi, bien sûr, pour nous offrir une belle traduction de ce poème en moyen-irlandais, extrait de Mór ar bhfearg riot, ri Saxan, un poème de Maurice FitzMaurice, 2ème comte de Desmond, qui mourut entre 1356 et 1358. Ca n'est pas du moyen-irlandais ! c'est de l'irlandais classique. Le moyen-irlandais c'est bcp plus archaique et sa sytnaxte est largement plus compliquée. Cela dit qulle que soit la période, la poésie en irlandais c'est un truc de dingue, c'est impossible a traduire. Meme a traduire littéralement sans faire d'effets de style... Navrééééééé Do scrÃobh Elanis He oui... c'est beau la poésie, mais encore faut-il avoir la traduction ! Rónán crois-tu que lorsque tu écris en breton, gallois ou irlandais moderne, tout le monde comprends nan mais pour le breton y en a qui comprennent. pour les deux autres langues y en a ici qui doivent comprendre des mots. Voila ! Rónán
Hé, hé !
Fergus a trouvé le seul gaëlique qui tient tête à Rónán. Celui entre 1300 et 1350 ! Elanis Moi aussi je préfère la poésie en français Et pi d'abord si un celte écrit en français, le français devient une langue celtique, na !!! Celui-ci est très beau et en plus je l'ai piqué à Luern ALLEZ DIRE A LA VILLE A Paul Guimard Terre dure de dunes et de pluies c'est ici que je loge cherchez, vous ne me trouverez pas c'est ici, c'est ici que les lézards réinventent les menhirs c'est ici que je m'invente j'ai l'âge des légendes j'ai deux mille ans vous ne pouvez pas me connaître je demeure dans la voix des bardes 0 rebelles, mes frères dans les mares les méduses assassinent les algues on ne s'invente jamais qu'au fond des querelles Allez dire à la ville que je ne reviendrai pas dans mes racines je demeure Allez dire à la ville qu'à Raguénuès et Kersidan la mer conteste la rive que les chardons accrochent la chair des enfants que l'auroch bleu des marées défonce le front des brandes Allez dire à la ville que c'est ici que je perdure roulé aux temps anciens des misaines et des haubans Allez dire à la ville que je ne reviendrai pas Poètes et forbans ont même masure les chaumes sont pleins de trésors et de rats on ne reçoit ici que ceux qui sont en règle avec leur âme sans l'être avec la loi les amis des grands vents et les oiseaux perdus Allez dire la ville que je ne reviendrai pas Terre dure de dunes et de pluies pierres levées sur l'épiphanie des maïs chemins tordus comme des croix Cornouaille tous les chemins vont à la mer entre les songes des tamaris les paradis gisent au large Aven Eden ria des passeraux on met le cap sur la lampe des auberges les soirs sont bleus sur les ardoises de Kerdruc O pays du sel et du lait Allez dire à la ville Que c'en est fini je ne reviendrai pas Le Verbe s'est fait voile et varech bruyère et chapelle rivage des Gaëls en toi, je demeure. Allez dire à la ville Je ne reviendrai pas. Xavier Grall
Pierre, pense au vent du Noroît dominant qui t'ébouriffe et t'apporte la salinité océane et le parfum des îles...
"Les vents m'ont dit" Vents hurleurs, soleils jaunes, rocs et ressacs: éternels chants du monde. Ce pays est une province métaphysique: l'au-delà impreigne les brumes d'Ouessant et cogne dans les gouffres de la Pointe du Raz. Dieu ne se repose jamais. L'Univers n'est jamais fini. Quelle erreur de croire que tout en Bretagne est arrêté, figé, fixé pour toujours. Tout, au contraire, bouge ici : les paysages et les moeurs, les ciels et les nuages. Les vieux de chez moi ont des îles dans les yeux Leurs mains crevassées par les chasses marines Et les veines écaltées de leurs pupilles bleues Portent les songes de frêles brigantines. J'aimerais vous montrer les monts chauves de l'Arrée, les sentiers blancs qui conduisent à des manoirs poignardés, les chemins qui s'enroulent autour de hameaux bleus. C'est un pays de brumes et de vents en bataille, avec des toponymes aussi fluides que des ondées, aussi sonores que des gongs. Viens avec moi, je te dirai le cri des sternes et le psaume des pierres levées. Viens avec moi je te dirai les dieux fraternels dans les chapelles bleues Viens, nous inventerons un pays mystique, violentes seront les femmes comme des solstices. il y aura des nids chantants dans les poutres, les nefs seront pleines d'hirondelles. Xavier Grall
Salut Muskull,
Evenements, qui n'ont lieu que deux fois l'an. Tu peux me croire, elles ont assez de vice. Pour nous tourmenter, bien plus souvent. V'la ti pas que je fait des rimes @+Pierre
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