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Les langues minoritaires en péril !Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Sylva,
Mon message et celui de Rónán ont failli se télescoper. Lui au moins connaît une adresse sur Paris. Moi aussi j'ai commencé par Skol Ober qui signifie "école faire" ; association fondée par Marc'harid Fulup (Marguerite Philippe, si tu préfères) en 1937... Tu choisis une méthode, et on t'affecte un correcteur. Tu lui envoies ton exercice (et une enveloppe timbrée pour le retour...) quand tu l'as rédigé, à ton rythme, il te le renvoie rapidement. Très bon pour apprendre les bases, la grammaire, le mécanisme de la langue (original, comme tu verras) mais nul pour parler... C'est là que j'ai eu des gros problèmes, à mon premier stage chez KEAV (Kamp etrekeltiek ar vrezhonegerien) : une semaine d'immersion linguistique totale, du lever au coucher. Débutants complets non acceptés. A lieu à Skaër, environ 30 km à l'est de Quimper ; c'est la seule école qui peut recevoir environ 100 stagiaires et les nourrir ; logement gratuit (spartiate, par box de 6) sinon camping ou chez l'habitant ; a toujours lieu dans la deuxième quinzaine de juillet. Prix défiant toute concurrence : aux alentours de 200 euros pour la semaine, incluant la nourriture. mikhail
Merci pour vos réponses, ça va beaucoup m'aider !
Et pour ce qui est des langues difficiles, j'ai fait de l'ancien français et je trouvais que ça n'etait déjà pas évident! Mais c'est très motivant! ( merci de ne pas me répondre que le breton est infiniment plus complexe! j'aime bien la difficulté mais j'ai quand même mes limites!)
Respont da mVikail :
Moi aussi j'ai commencé par Skol Ober qui signifie "école faire" ; association fondée par Marc'harid Fulup (Marguerite Philippe, si tu préfères) en 1937... Daoust hag en out sur gant ar pezh a lavarez ? (Es tu certain de ce que tu dis ?) Car, pour Marc'harit Fulup / Marguerit Le Philippe, la "Cigale des brumes", tu peux activer le lien ci-dessous : http://marikavel.net/fulup.htm Elle n'était plus là en 1937, si ce n'était par la pensée et le respect. Jean-Claude EVEN, enfant des brumes des cotes du nord de la Bretagne armoricaine. "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Tu fais défaillir mon souvenir d'une lecture déjà ancienne de la notice de Skol Ober...
Mais en Bretagne, de nombreuses personnes portent le même nom ; comme je viens d'ailleurs, où il n'y a pas ce problème, cela m'embrouille souvent ! Il y a sans doute plusieurs Marc'harid Fulup... mikhail
Au fait, Google m'apprend que SkolOber a un site :
http://perso.wanadoo.fr/skol-ober/index.htm mikhail
Donc, ce site préciise bien :
Les cours par correspondance Ober ont été fondés en 1932 sous la direction de Marc'harid Gourlaouen (1902-1987). et non Marguerite LE PHILIPPE. J'ai moi meme suivi des cours par correspondance à Skol Ober, quand je faisais mon service militaire ... et que je n'avais pas grand chose à foutre. Donc, plutot que de perdre mon temps, je l'ai mis à profit pour mettre mon breton vernaculaire et phonétique du Trégor en correlation avec le breton écrit, qui m'avait été interdit au sein de l'école républicaine, selon elle "Patrie des droits de l'Homme". Amicalement. JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Ce qui suit est une autre facette de la culture populaire bretonne. On est loin des poésies de Marc'harit FULUP et d'Anjela DUVAL.
Oreilles chastes et puritains, passez votre chemin. ***************************************** Pour Sylva. Tu voulais connaître une chanson paillarde en langue bretonne ? Alors je te propose une chanson traditionnelle reprise par Alan STIVELL : Pardon Speied / Le pardon de Spézet. (Précision : en Bretagne, un pardon est une fête religieuse dédiée au saint patron d'une paroisse : messe, vêpres, procession, bannières, etc.). Explication résumée et traduite de l'envoi (Toutefois : veuillez écarter les enfants du poste ! ) Il s'agit d'un (jeune ?) homme, disons ... d'un monsieur, qui va au pardon de Spézet, commune et paroisse du Centre-Bretagne ouest. Premier tableau : E pardon Speied a oan bet / J'étais allé au pardon de Spézet. Deuxième tableau : Ur plac'h yaouank am eus kavet / J'ai rencontré une jeune fille. Commentaire JC E : ... "elle avait l'allure d'un ange ...", mais assurément, elle n'en n'était pas ... et de la Ste Vierge encore moins. Toisième tableau : les versions divergent : "derrière le talus nous sommes allés"; "dans sa chambre nous sommes allés", and so, and so ... Quatrième tableau : " Et à la fin de l'envoi, je touche " : Ar verol bras am eux tapet / j'ai attrapé la grande vérole. Commentaire JC E : probablement que les huîtres n'étaient pas fraîches (Spézet est au moins à 50 km de la mer !). En langue bretonne, on n'attrape pas la petite vérole. Tant qu'à faire, autant attraper la grande tout de suite. On ne fait pas dans la demi-mesure ! Cinquième tableau : Conséquences : D'an ospital on bet kaset / j'ai été 'envoyé' à l'hôpital. Sixième tableau : Ha ma (???) a zo bet troc'het / Et on m'a coupé les choses / les machins. Septième tableau : Et comme on ne savait pas quoi en faire, on les a donnés au chien. Huitième tableau : Après quoi, l'ex monsieur en question pouvait s'en retourner tranquillement au pardon de Spézet sans risque d'attraper à nouveau la petite vérole ... du moins pas de la même façon. ***************** Couic ! Je vous avais prévenus. JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Merci pour le "Pardon Speied", j'ai beaucoup aimé!
Le pauvre garçon est bien mal payé pour avoir voulu se rendre pieusement à une fête religieuse! C'est la leçon à retenir de cette aventure? (pour ce qui est des "oreilles chastes", certains fabliaux du Moyen Age n'ont rien à envier à cette gentille chanson paillarde! )
J'ai dû confondre ! Je n'ai pas pu lire correctemetn le site, utilisant Linux et Mozilla au lieu de Windows et Internet Explorer. Mais j'ai donné l'adresse, c'est le principal. mikhail
Pour en finir avec cette parenthèse paillarde, on pourrait dire aussi que si certains messieurs sont revenus du pardon de Spézet (ou d'ailleurs) en état de se consacrer désormais à la vie monastique ou contemplative , on peut aussi penser que des femmes en sont revenues en saintes.
Et n'oubliez pas d'ajouter tralalaleno (quatre fois après chaque couple de vers) JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Sylva > pour ce qui est de la difficulté du breton, je peux te dire que l'avantage c'estqu'il n'y a pas de déclinaisons et que les conjugaisons sont très régulières. (deux verbes vraiment irréguliers: etre et avoir)
Le mode de pensée est tres dfférent de celui du francais, je trouve pas que ca soit difficile, c juste différent. Pour te rassurer, je peux (bien sur ) comparer avec le gaélique: prononciation difficile, grammaire difficile, déclinaisons, orthographe difficile, bref tout est difficile. De plus la facon d'exprimer les choses est tres indirecte et alambiquée. Le breton est un jeu d'enfant en comparaison. Je trouve néanmoins que le gaélique est plus beau et a un charme un peu magique. Mais bon ct pour te rassurer pour le breton, qui n'est pas bien difficile. Rónán
JC Even en devoa skrivet:
Ar verol bras am eux tapet / j'ai attrapé la grande vérole. Commentaire JC Even : probablement que les huîtres n'étaient pas fraîches (Spézet est au moins à 50 km de la mer !). Ou plutot, les moules. PARDON Rónán (pour une fois que je fais pas dans la dentelle )
Sylva,
Nikolaz Davalan a fait une méthode de breton qui sort désormais en trois volumes au lieu d'un, imprimée au lieu de photocopiée, et avec un disque laser pour la prononciation des exemples. Tu auras (me semble-t-il) la sienne, c'est à dire le dialecte de Saint Nicolas du Pélem. Tu ne sais pas où c'est ? Moi non plus, c'est à quelques kilomètres au nord-est de Rostrenen. Cete méthode --Hentenn Oulpan-- s'inspire d'une méthode galloise --Wlpan-- elle-même inspirée d'une méthode israélienne pour que des adultes apprennent la langue maternelle de leurs enfants... En somme, elle est simple et pratique, elle n'a pas le défaut bien français d'être plus destinée à des étudiants de fac qu'à tout le monde. J'utilise actuellement l'ancienne version : un vocabulaire, des phrases courtes et simples à répéter, un texte illustrant le point particulier de grammaire de la leçon ; puis des exercices de substitution de termes dans des phrases, enfin des versions (du breton) ou des thèmes (vers le breton). Et un tout petit point de grammaire, illustré par la leçon. Au début du cours (da gentañ d'ar gentel ..) le prof nous fait raconter ce qu'on a fait dans la semaine, en breton bien sûr. Référence : Nikolaz Davalan Hentenn Oulpan éditions Skol an Emsav dans toute "bonne" librairie, bien sûr ! ou sur http://www.arbedkeltiek.com http://www.arbedkeltiek.com/galleg/livres/oulpan.htm Tu trouveras d'autres méthodes d'apprentissage du breton, et bien d'autres livres. Pour moi, c'est à un quart d'heure à pied... mikhail
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