mikhail a écrit:"Toute société a besoin de folie, écrit le romancier marocain TAHAR BEN JELLOUN. ...
La distinction entre le normal et le pathologique relevait d'un univers culturel étranger à ces sociétés. Le fou était intégré dans la collectivité. Sa prise en charge était l'affaire de tout le village. Ses "troubles" étaient considérés comme l'expression d'une réflexion approfondie pouvant se confondre avec une crise mystique.
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Une dernière question mérite enfin d'être posée: S'il est vrai que la folie, sous des formes diverses, variant d'une culture à l'autre, est un phénomène constant,
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Votre avis ?
mikhail
A mon avis, il n'y a pas une folie mais "des". D'ailleurs ne vaut-il pas mieux parler de norme sociale et de distance par rapport à ces normes sociales ? En ce cas les folies ne sont que les "transgressions" exprimées sur l'autre sujet: Dyonisos. Il est certes des folies franchement pathologiques qui sont à relier à des désordres cérébraux, mais il est aussi de nombreuses attitudes déviantes que je comprends plutot comme des mutations que la nature offre à l'évolution et par là, la rend possible. Il se pourrait bien que l'aptitude à intégrer les déviances soit, pour une société donnée, reliée à sa capacité d'évolution.
C'est peut-être aussi un peu pour ça qu'un bachique celtique aurait, pour moi, droit à de belles révérences.
Cordialement