![KAI
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J'ai tenu jusqu'au dixième message sans réagir. Mais là ,, je craque !
De l'AFAN à l'INRAP, des fouilles programmées (bénévoles) au CNRS, de l'Etat à l'Université, des collectivités au privé... le paysage archéologique est beaucoup plus varié et ouvert que nulle autre discipline (la recherche nucléaire, par exemple).
Pour ne pas le citer, le meilleur d'entre nous (protohistoriens celtisants) n'est pas archéologue professionnel mais... inspecteur de police !
L'empreinte du fascisme gaullien, sans aucun doute...
Le tableau dressé par notre aimable bêcheur remonte, précisément, à Vercingétorix. Un expert par région ? La France compte aujourd'hui 3000 archéologues patentés, dont moins de 1 % sont formés à l'Ecole Française : pour les fréquenter, il est notoire qu'ils ne sont pas les premiers à se ruer sur le terrain...
Les autres ?
Ouvriers de l'ombre, modestes chercheurs ou sommités reconnues, leur quotidien est souvent bien ingrat. Leur privilège ? De cinq à dix ans d'études au pain sec et à l'eau, sans véritable perspective professionnelle, des crédits misérables, la semaine de 70 heures, les congés passés sur le terrain ou dans les colloques. Le tout à titre bénévole, ou pour un salaire de misère...
Quant aux publications archéologiques, nous ne devons pas fréquenter les mêmes librairies : leur nombre a été multiplié par cent en moins de trente ans !
Avant 1941... "la vraie recherche scientifique" était libre de saccager et piller des sites entiers, la liberté d'expression était érigée en haute valeur d'Etat et les femmes n'avaient pas le droit de vote...
Nostalgie, quand tu nous tiens !
Tant qu'à en revenir au XIXe siècle : qui, parmi ceux qui s'insurgent contre l'existence d'une archéologie "officielle", accepterait de se faire opérer le foie par un "amateur", fût-il de bonne volonté ?
S'il en existe, je me porte candidat...
J'affûte ma bêche !
![Smash!
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