Des équidés (chevaux ou ânes?) sont par contre très abondants dans le village de Cerro de la VÃrgen (Grenade) dans le Sud ibérique, en milieu chalcolithique. Ils ont été consommés au même titre que le reste de la faune
Merci pour ces précisions Muskull. Il existe de nombreuses peintures rupestres où l'on devine des équidés, mais il est toujours difficile d'y reconnaître un cheval d'un âne. Par contre je ne savais pas que l'on avait trouvé des traces de mandication d'os ayant appartenu à l'un ou l'autre. Il est tout de même surprenant que les paléontologues n'aient pas pu identifier ces restes. Le squelette d'un âne est suffisamment différent, mais pê les os retrouvés ne permettaient pas une bonne analyse? Il est vrai que l'onagre aurait très bien pu s'adapter au sud de l'Europe, le problème est qu'à ce jour on n'en a trouvé aucune trace à une si haute époque (3ème mill. et plus)! Le bassin le plus prolifique reste l'Afrique où il est "né", puis le M. et P.O. jusqu'au-delà de la Perse, mais dès que l'on monte un peu
L'âne sauvage, ou onagre, préférait sûrement les terres arides du sud alors que le cheval se plaisait dans les immenses steppes d'Eurasie. Il est vraiment curieux de constater que ni l'un ni l'autre ne se soient rencontrés avant que l'homme s'en charge? Pê des excursions qui n'auront pas été suffisantes pour les constater véritablement. Je pense qu'il aura fallu sa domestication par l'homme pour qu'il daigne monter et s'installer en Europe. Aujourd'hui les ânes se plaisent même en Irlande alors...
La géographie ne lui permettait pê pas d'y accéder? Or s'il on a trouvé des restes d'âne en extrême occident (sud espagne), la route a dû être longue Par le Caucase cela reste une belle frontière naturelle, par les déserts de l'actuel Kazakhstan à quoi bon, quand il y a toute l'eau nécessaire en Iran, en Afghanistan et en Inde traverser de tels régions?
Mais pour autant je ne connais pas les sources de Pindare (518-438), le fait qu'il ait écrit si tôt tendrait à lui donner du crédit et de toute façon, à cette époque, les Grecs connaissent bien leur "Rossignol d'Arcadie", voilà au moins un demi siècle qu'ils l'ont domestiqué. Lors de mes études sur cet animal, j'ai bien mis exergue cette sorte de dichotomie qu'il existait entre le cheval et l'âne (qui est toujours très vivace ). Pendant l'Antiquité cela était d'autant plus remarquable que les uns et les autres ne s'étaient pê jamais rencontrés. Les auteurs antiques en font des tonnes là -dessus, d'Hésiode qui certifie que c'est le braiment l'âne de Pan qui mit en déroute les Titans et qui permit à Zeus de les foudroyer jusqu'à Hérodote qui utilise la même structure pour justifier la victoire des Perses sur les Scythes (je crois ) dont les chevaux s'emballèrent en entendant ces mêmes cris, on sent bien une fracture entre deux cultures qui n'ont pas domestiqué le même équidé. Pê les indo-européens, qui ont fini par être maîtres de ces civilisations trois fois millénaire (Egypte et Mésopotamie) dès le 6ème s. avec les Perses, puis les Grecs et enfin les Romains ont eu une tendance bien humaine à ridiculiser les vaincus qui appréciaient et ne connaissaient que cet animal aux longues oreilles. Source de tant de significations que je ne m'autoriserai pas à évoquer ici .
Apollon est certainement associé aux Hyperboréens car il est aussi Phoébus mais à quoi bon lui sacrifier des ânes? Primo, ces Hyperboréens n'en avaient sûrement jamais vu l'ombre d'un. Secundo, pourquoi des ânes à Apollon? Tertio, des hécatombes
Pê se servait-on de l'âne pour acheminer des marchandises jusque là -haut?
De toute façon, on ne sacrifie pas n'importe quoi à n'importe qui n'impote où!