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Apollon et les HyperboréensModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice boeuf, cheval, âneCa, je ne le savais pas, heureux de l'apprendre Pan.
La fable sur : LE BOEUF, LE CHEVAL ET L'ANE du même fabuliste (?) est intéressante à connaître aussi! Car l'orgueil se révèle bien souvent un encombrant et lourd fardeau à porter, qu'on soit bête ou humain. Un boeuf, un baudet, un cheval, se disputoient la préséance. Un baudet ! Direz-vous, tant d' orgueil lui sied mal. à qui l' orgueil sied-il ? Et qui de nous ne pense valoir ceux que le rang, les talents, la naissance, élevent au-dessus de nous ? Le boeuf, d' un ton modeste et doux, alléguoit ses nombreux services, sa force, sa docilité ; le coursier sa valeur, ses nobles exercices ; et l' âne son utilité. Prenons, dit le cheval, les hommes pour arbitres : en voici venir trois, exposons-leur nos titres. Si deux sont d' un avis, le procès est jugé. Les trois hommes venus, notre boeuf est chargé d' être le rapporteur ; il explique l' affaire, et demande le jugement. Un des juges choisis, maquignon bas-normand, crie aussitôt : la chose est claire, le cheval a gagné. Non pas, mon cher confrere, dit le second jugeur, c' étoit un gros meûnier, l' âne doit marcher le premier ; tout autre avis seroit d' une injustice extrême. Oh que nenni, dit le troisieme, fermier de sa paroisse et riche laboureur ; au boeuf appartient cet honneur. Quoi ! Reprend le coursier écumant de colere ; votre avis n' est dicté que par votre intérêt ! Eh mais ! Dit le normand, par qui donc, s' il vous plaît ? N' est-ce pas le code ordinaire ? e.
Salut,
Pour en revenir à un point intermédaire du fil : Supposons que l'âne soit un animal sacré d'Apollon ou des Juifs, et que le boeuf (ou la vache) ne soit qu'un symbole de la Déesse Mère ( = Cybèle chez les Romains, Aramaïti chez les Indo-Iraniens), que penser alors de leur présence près de berceau du Christ ? ... mythe inventé au XVIè siècle APRES J.C, si je me souviens bien. JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Shalom J-C Even (giseuss et le paradis, la totale )
Je ne crois pas qu'il faille qualifier le thème de la "crèche" de mythe. Aucun rite ne s'y attache si ce n'est les messes de Noël qui n'en sont pas . Par contre, contrairement à ce que beaucoup croient (St François d'Assise qui le remit au jour), le thème de la crèche apparaît assez tôt dans l'iconographie (sarcophages chrétiens des troisième et quatrième siècle) et chez plusieurs Pères de l'Eglise (4è et 5è, Jérôme, Origène,...). Ta question est pertinente mais il faudrait beaucoup trop de temps pour cerner l'ensemble. Je travaille sur l'âne dans la Bible depuis un petit bout et il va sans dire que j'ai tâté du pis et de la "crèche", par mes lectures et autres méditations . Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est que tout cela se passe au-dessus de vos têtes, le seul véritable Dieu étant le Temps. Le Temps, c'est l'inéluctable, le seul vrai démocrate (ou presque), l'aliénation. Il dévore, dévore, dévore et tous ont voulu s'en extirper (Zeus y est parvenu, vous vous souvenez?). A des moments précis du Temps? Lisons Platon et ses sbires (Porphyre). Désolé pour l'opacité de mes propos mais enfin, effectivement la vache (et autres bovins) et l'âne auraient beaucoup à dire. Le thème de la "crèche" et la naissance du petit giseuss donc, nous autorisent à penser qu'il s'agit là d'un point précis dans la course du char de Phaéton, une date précise et ô combien signifiante pour nos aïeux ("ça va pousser ou pas parce que j'ai une famille à nourrir et j'ai les crocs"). L'Eglise décida de le mettre quand ça caille, au solstice d'hiver quand The sun se redresse (Déluge) mais d'autres savent bien que Giseuss est né à une autre période (ekpurosis). Indice flagrant: Si vous êtes des cancres, vous trouverez, ou du moins, vous vous rapprocherez de la bonne date. Voyez ma signature et pensez au Pactole. Cherchez un peu N'est pas âne qui veut
Salut, Pan,
"Désolé pour l'opacité de mes propos" Pour moi, il ne sont pas opaques. Vas y; continues. JC Even "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Bonjour,
petite relation entre Apollon un animal à quatre grandes jambes : Atepomarus, traduit par "le grand cavalier" (Ogam XI, p219). Il était invoqué à Mauvières (Indre)CIL, XIII, 1318. Voir aussi Ogam VII, 1955 Le cheval divin et le zoomorphisme chez les Celtes Atépomaros d'accord, mais sur quoi ? Lopi
Apollon ne se resourçait pas dans une souris comme nous autres tripotons à loisir le mulot. Mais effectivement, il y avait un culte rendu dans l'érechteion d'Athènes à l'Apollon Sminthien ( smintheios "de la souris"). La souris semblait en ce temps liée à une divinité guérisseuse et il en reste une trace dans un conte assez connu où une princesse souris veut se marier à la plus grande puissance du monde. On décline du soleil au nuage, du vent au rocher, et finalement le vainqueur est un simple souriceau fort attrayant... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Et alors, on ne veut pas chercher!? La présence de ces deux animaux autour du bambin est un signe stellaire. Une première hypothèse serait d'aller regarder de plus près la constellation des cancres, allons, allons, c'est écrit en toutes lettres! Qu'est-ce qu'elle annonçait? De quoi est-elle affublée? Vous pourriez utilement lire Ricoux le Christ caniculaire, la nativité au 25 juillet, je n'y partage pas tout mais il ya du très bon. L'essentiel est dit et bien démontré, ah ces ethnologues !
Cela ne vous rappelle rien dans la Bible? Dans le livre de Samuel (I S 5.6-7), ces gens cernés par les hémorroïdes ( on ne se refait décidément pas, mais apholim dans le texte veut bien dire cela) qui doivent faire en or l'image de leur tumeur et des rats! Il y a aussi, je crois, les ours de Paris qui se sont, un moment, faits détrônés par des souris, Lutèce. N'est pas âne qui veut
il est régulièrement admis que les Peborei montes (l'Oural) seraient une déformation du mot grec désignant les Monts hyperboréens, faudrait-il voir dans les hyperboréens un ensemble plus vaste que le domaine celto-germanique? un domaine celto-germano-slave?
Je ne comprends pas pour ma part comment l'hyperborée pourrait aller jusqu'à l'Oural dans la mesure où les scythes étaient établis dans toute la région séparant justement les celto-germains des slaves... De même il est à noter que les hyperboréens ne sont pas forcement associés aux domaines du Nord puisque: « Ces Dactyles vinrent ensuite de Crète en Élide, car le mont Ida est en Crète. Ils étaient cinq frères, savoir : Hercule, Péonéüs, Épimède, Jasius et Ida. Hercule, comme l'aîné, proposa à ses frères de s'exercer à la course et de voir qui en remporterait le prix, c'est-à -dire une couronne d'olivier, car l'olivier était déjà si commun qu'ils en prenaient les feuilles pour en joncher la terre et pour dormir dessus. Hercule apporta le premier cette plante en Grèce, de chez les Hyperboréens ». PINDARE, Dissertation sur les jeux olympiques de même il est curieux de voir Avienus distinguer les gaulois, des ligures et des hyperboréens...
Hello,
Apollonios de Rhodes nous précise que, selon les Celtes, l'ambre provient des larmes d'Apollon (Argonautiques IV, 611) - Apollon désolé de la mort d’Asclépios, se retira chez les Hyperboréens et pleura... En Perse, on considère que la licorne est un âne et que ses excréments sont de l'ambre gris...
Les textes de Pindare :
Dissertations sur les jeux olympiques "Quant aux jeux Olympiques, dit Pausanias, voici ce que j'en ai appris de quelques Éléens, qui m'ont paru fort profonds dans l'élude de l'Antiquité. Selon eux, Saturne est le premier qui ait régné dans le ciel, et, dès l'âge d'or, il avait un temple à Olympie. Jupiter étant venu au monde, Rhéa, sa mère, en confia l'éducation aux Dactyles du mont Ida, autrement appelé Curètes. Ces Dactyles vinrent ensuite de Crète en Élide, car le mont Ida est en Crète. Ils étaient cinq frères, savoir : Hercule, Péonéüs, Épimède, Jasius et Ida. Hercule, comme l'aîné, proposa à ses frères de s'exercer à la course et de voir qui en remporterait le prix, c'est-à -dire une couronne d'olivier, car l'olivier était déjà si commun qu'ils en prenaient les feuilles pour en joncher la terre et pour dormir dessus. Hercule apporta le premier cette plante en Grèce, de chez les Hyperboréens. "C'est donc Hercule Idéen qui a eu la gloire d'inventer ces jeux et qui les a nommés Olympiques. Olympiques III A THÉRON Puissent les fils de Tyndare, protecteurs de l'hospitalité, puisse la belle Hélène se montrer aujourd'hui propices à mes chants ! Je célèbre Agrigente et l'illustre Théron, qui fait voler avec tant de succès dans la carrière olympique ses coursiers aux pieds légers et infatigables. Ma Muse m'inspire des chants extraordinaires, et me presse de marier tour à tour aux accords variés du mode dorien les accents de ma voix qui fait l'ornement des festins. Déjà le front du vainqueur, ceint de l'olivier triomphal, m'invite à m'acquitter d'une dette sacrée, à unir les sons de ma lyre aux modulations de la flûte pour célébrer dans mes hymnes le glorieux fils d'Oenésidame. Tu m'ordonnes aussi de chanter, ô Pise ! source divine, où les mortels puisent toujours la plus sublime louange. Suivant l'antique usage établi par Hercule, un citoyen d'Étolie, juge intègre de nos combats, orne le front de l'athlète victorieux d'une couronne d'olivier verdoyant. Le fils d'Amphitryon apporta jadis cet arbre des sources ombragées de l'Ister, la douce persuasion le lui ayant fait obtenir des peuples hyperboréens, fidèles adorateurs d'Apollon, il voulut que ses rameaux fussent la récompense glorieuse de nos triomphes. Il méditait encore dans son cœur un beau dessein, celui de consacrer à Jupiter un bois capable de recevoir tous les enfants de la Grèce, et de donner par son feuillage de l'ombre aux spectateurs et des couronnes à l'athlète victorieux. Déjà le héros avait élevé dans ces lieux un autel à son père, alors que Phébé sur son char d'argent montrait en entier son disque lumineux. Déjà il y avait placé le tribunal des juges incorruptibles du combat, et arrêté que, tous les cinq ans, on célébrerait ces grands jeux sur les bords de l'Alphée. Mais ces beaux arbres, dont l'aspect délicieux charme aujourd'hui nos regards, n'embellissaient point encore le Cronium et la vallée de Pélops. Ce lieu n'avait ni ombre ni verdure. Il était exposé de toutes parts aux rayons d'un soleil ardent. Cependant le fils de Jupiter brillait de se transporter en Istrie, où jadis la belliqueuse fille de Latone le reçut, lorsqu'il descendait des coteaux et des vallons sinueux de l'Arcadie, et que, pour obéir à l'oracle de son père et accomplir les ordres d'Eurysthée, il poursuivait cette biche aux cornes d'or que Taygète avait jadis consacrée à Diane l'Orthosienne. En s'attachant à ses traces, il arriva dans ces régions que Borée ne tourmenta jamais de son souffle glacial. Frappé de la beauté des arbres qu'elles produisent, il forme aussitôt le projet d'en orner la carrière où douze contours égaux mesurent le terme de la course. Et aujourd'hui, il honore de sa présence la pompe de cette fête avec les jumeaux de la belle Léda, car lorsque le héros fut monté dans l'Olympe, il les chargea de présider à ces nobles combats, et de juger de la force des athlètes et de l'adresse des écuyers à faire voler un char dans l'arène ... Mais, ô ma Muse ! hâte-toi de célébrer la gloire immortelle que Théron et les Emménides viennent d'acquérir par la protection des illustres fils de Tyndare. Quels mortels sont plus dignes d'être chantés ? Nul n'ouvre comme eux sa table généreuse à l'hospitalité. Nul ne remplit avec plus de religion les devoirs sacrés que les dieux nous imposent. Oui, si l'eau règne sur les éléments, si l'or est le plus précieux des biens que l'on puisse posséder, ah ! les vertus de Théron sont encore mille fois préférables ! Elles l'ont conduit jusqu'aux colonnes d'Hercule, au-delà desquelles aucun mortel, le sage même, ne se flattera jamais d'atteindre... Cessons nos chants : tout autre éloge serait téméraire. Pythiques X A HIPPOCLES, THESSALIEN, Vainqueur à la course diaulique O fortunée Lacédémone, et vous heureuses campagnes de la Thessalie où règnent, sortis d'une même lige, les descendants d'Hercule, le plus vaillant des guerriers, serait-ce à contretemps que je vous célébrerais aujourd'hui dans mes chants ? Non... mais Pytho, Pélinnée et les enfants d'Aleüas m'appellent ; ils veulent que mes plus nobles accents consacrés à la gloire des héros, chantent la victoire d'Hippoclès. A peine ce jeune athlète eut-il pris part à nos jeux solennels que l'auguste assemblée des Amphictions réunis dans les vallées du Parnasse le proclama vainqueur de ses rivaux, pour avoir deux fois parcouru la vaste étendue de la carrière. "Le mortel qu'un dieu daigne conduire voit toujours un commencement prospère couronné d'une fin glorieuse." C'est ainsi , ô Apollon! qu'Hippoclès a vaincu sous tes auspices. Cependant il doit encore à sa valeur naturelle l'honneur de marcher sur les traces de Phricias, son père. Deux fois vainqueur à Olympie, sous l'armure pesante de Mars, cet heureux père fut encore couronné à la course légère dans les prairies qu'ombrage le rocher de Cirrha. Puisse le Destin favorable répandre sur le père et le fils la gloire et le bonheur ! Puissent aussi leurs richesses croître comme des fleurs brillantes ! Le sort pour eux ne fut jamais avare de ses dons ; il leur a prodigué ces triomphes qui font l'orgueil des enfants de la Grèce. Ah ! plaise aux Immortels de leur être toujours propices, et d'éloigner d'eux les coups funestes de l'Envie! Celui que les sages aiment à célébrer comme le plus fortuné des mortels, est l'athlète qui, par la vigueur de son bras, la légèreté de ses pieds et sa noble audace a conquis la palme de la victoire ; surtout, s'il peut voir au déclin de ses jours un jeune fils ceindre son front des couronnes pythiques. Cependant jamais ce ciel d'airain ne sera accessible aux mortels. Ballottée sur l'océan de la vie, notre frêle nacelle arrive au terme de la navigation alors seulement que le bonheur nous luit. Eh ! quel homme a pu jusqu'à ce jour se frayer par mer ou par terre la route merveilleuse qui conduit aux régions hyperborées. Le seul Persée y pénétra : admis dans les demeures de leurs habitants, il s'assit à leurs festins et prit part à ces magnifiques hécatombes d'onagres qu'ils immolent à Apollon. Ce dieu prend plaisir à leurs fêtes, à leurs acclamations de joie, et sourit en voyant ces animaux d'une taille prodigieuse bondir et se débattre sous le couteau sacré. Ces peuples ne sont point étrangers aux Muses. Partout chez eux les jeunes vierges se réunissent en choeurs, partout retentissent les accents de la lyre mariés aux sons éclatants de la flûte. Couronnés de laurier, les habitants de ces climats heureux se livrent gaiement aux plaisirs de la table ; jamais la triste vieillesse, jamais les maladies ne les atteignirent ; ils ne connaissent ni les travaux pénibles, ni les fureurs de la guerre, ni les vengeances de Némésis. C'est parmi ces sages qu'arriva jadis, conduit par Minerve, l'intrépide fils de Danaé ; il tua la Gorgone, et s'étant saisi de sa tête hérissée de serpents il la porta aux habitants de Sériphe, qui, à sa vue, ô prodige étonnant ! furent changés en pierres. Qu'y a-t-il d'incroyable pour moi, quand la toute-puissance des dieux commande et exécute ! Mais, ô ma Muse, arrête ici les rames ; hâte-toi de jeter l'ancre et de l'enfoncer dans la terre pour mettre ta nef à l'abri des écueils que recèle l'onde amère ; car, telle que l'abeille qui voltige de fleur en fleur, tu distribues les louanges de tes hymnes tantôt aux uns tantôt aux autres, errant avec rapidité sur différents sujets. J'ai néanmoins la douce espérance que mes chants harmonieux répétés par des Éphyriens sur les bords du Penée, prêteront un éclat durable aux couronnes d'Hippoclès, et que les vieillards, les hommes de son âge et les jeunes filles, quoique dominés par des attraits divers, le chériront et rendront hommage à sa victoire. Celui qui, emporté par ses désirs, posséda enfin le bonheur après lequel il a tant soupiré doit se hâter d'en jouir, car il n'est point de signes auxquels l'homme puisse prévoir même les événements d'une seule année. Pour moi, guidé par les nobles élans de mon coeur, j'ai répondu par cet hymne à l'amitié de Thorax. Il me l'a demandé : pouvais-je moins faire pour un hôte si cher dont les mains ont attelé pour moi le char éclatant des Muses ! Comme l'or brille sur la pierre qui l'éprouve, ainsi le bon esprit d'un ami se montre par l'expérience. Puis-je donc refuser le tribut de mes chants aux généreux frères de Thorax ! La sagesse de leurs lois fait resplendir au loin la gloire de la Thessalie, et la justice de leur gouvernement assure à jamais la prospérité de cet empire. Site internet de Remacle (au passage site extraordinaire de textes anciens traduits...) Pour la traduction en onagre, C. Poyard Oeuvres complètes de Pindare Garnier frères Paris date? la traduction est âne.
Le mythe des hyperboréens – de l’Hyperborée : au-delà du vent du Nord – est lié à Apollon.
Dans ce mythe, on peut distinguer deux temps : Le premier, temps mythique à proprement parlé, est rattaché à la vie d’Apollon, et en particulier sa jeunesse, voire même son enfance. On connaît la naissance d’Apollon, fils de Zeus et de Léto. L’intercession d’Iris qui apporta un collier d’ambre et d’or à Hera, permit à Léto d’accoucher d’Artémis puis d’Apollon. Zeus offrit à son fils un char attelé de cygnes et lui ordonna de se rendre à Delphes, mais les cygnes allèrent dans leurs pays, celui des hyperboréens. Apollon y séjourna quelques temps, puis vint à Delphes. Tous les 19 ans, il revient chez les hyperboréens et chaque nuit, entre l’équinoxe du printemps et le lever des Pléîades, ils chantent ses propres hymnes en s’accompagnant de sa lyre. Apollon eut un fils nommé Asclépios. Il apprit la médecine du centaure Chiron. Il parvînt même jusqu’à pouvoir ressusciter les morts. Zeus qui craignait que l’ordre du monde en soit boulversé, foudroya Asclépios. Apollon pleura son fils, ses larmes étaient de l’ambre. (A propos de l’ambre : les Héliades, filles d’Hélios et de Clymène, pleurèrent tellement leur frère Phaeton, que les dieux pris de pitié, les transformèrent en peupliers, et leurs larmes en ambre) Les hyperboréens figurent également dans le mythe d’Héraclès et celui de Persée. Le deuxième, à l’époque classique, celui de la légende d’un pays fertile agréable, un pays d’Utopie comme celui de Thomas More (avec cette ambivalence Outopos : le non-lieu/ Eutopos : le lieu du bonheur). On n’est pas loin de l’Âge d’or d’Hésiode… Pythagore était considéré comme la réincarnation de l’Apollon hyperboréen. La magie était également pratiquée en Hyperborée. Divers auteurs parlent de ce pays merveilleux. Entre autres : Pline (4,12) : " Près des monts Riphées, au-delà de l'aquilon, habite un peuple heureux, si nous les en croyons, qu'ils nomment Hyperboréens ; ils vivent longtemps et sont célèbres par de fabuleuses merveilles. C'est là qu'on croit que sont placés les pôles sur lesquels roule l'axe du monde : c'est l'extrémité de la terre, le terme de la course des astres. Le soleil est pour ces peuples pendant six mois sous l'horizon : ils n'ont qu'un seul jour d'un semestre entier, non comme disent les ignorants, depuis l'équinoxe du printemps jusqu'à celui d'automne, mais un seul solstice éclairé du soleil pendant six mois, remplacé pendant six mois par une nuit profonde, température douce et heureuse. Les souffles impétueux des passions ne troublent pas le repas de ces nations exemptes du crimes ; les bois, les antres des forêts leur servent de maisons ; ils rendent aux dieux en public et en particulier un culte religieux ; la discorde et les maladies de toute nature leur sont inconnues ; la mort ne les atteint que lorsque, rassasiés de la vie, de repas, de fêtes, les vieillards se précipitent d'eux-mêmes d'une roche élevée dans la mer, genre de mort qu'ils regardent comme la plus heureuse… Ces peuples, adoraient le soleil et envoyaient tous les ans par de jeunes filles leurs offrandes au temple de ce dieu, à Délos." Le pays des Hyperboréens se situe à la même hauteur que la Bretagne. Le jour le plus long y dure 17 heures.(Hist.Nat. VI-39). Les Glaesaria que nous appelons Electrides sont composées de 23 îles à proximité d'une presqu'île Hist. Nat. IV–16. Diodore de Sicile 2, 47 Des Hyperboréens. Pendant que nous en sommes aux peuples de l'Asie voisins du Nord, nous dirons un mot de ceux qu'on a appelés Hyperboréens. Entre les écrivains qui ont ramassé les antiquités du monde, Hécatée et quelques autres disent qu'au delà des Gaules, dans l'Océan et du côté du septentrion, il y a une île aussi grande que la Sicile. C'est-là qu'habitent les Hyperboréens, ainsi nommés parce qu'on les croit au dessus de l'origine du vent Borée. Le terroir de l'île est excellent. Il est propre à toutes sortes de fruits et fournit deux récoltes par an. C'est, disent ils, le lieu de la naissance de Latone et de là vient que ces insulaires révèrent particulièrement Apollon son fils. Ils sont tous, pour ainsi dire, prêtres de ce dieu ; car ils chantent continuellement des hymnes en son honneur. Ils lui ont consacré dans leur île un grand terrain au milieu duquel est un temple superbe, de forme ronde, toujours rempli de riches offrandes. Leur ville même est consacrée à ce dieu et elle est pleine de musiciens et de joueurs d'instruments qui célèbrent tous les jours ses vertus et ses bienfaits. Ils parlent une langue particulière. Ils ont aimé de tout temps les Grecs et surtout ceux d'Athènes et de Délos. Ils prétendent que plusieurs de cette nation sont venus chez eux et qu'ils y ont laissé des offrandes chargées d'inscriptions grecques. Ils ajoutent que de leur côté Abaris vint autrefois dans la Grèce pour renouveler l'ancienne alliance des Hyperboréens avec les Déliens. Les mêmes historiens rapportent que la lune paraît là très proche de la terre et qu'on y découvre clairement des montagnes semblables aux nôtres. Les Hyperboréens croient qu'Apollon descend dans leur île tous les dix neuf ans qui sont la mesure du cycle lunaire. Les Grecs appellent cette période le cycle de Méton. Le dieu lui même joue de la lyre et danse toutes les nuits l'année de son apparition, depuis l'équinoxe du printemps jusqu'au lever des Pléiades comme s'il se réjouissait des honneurs que l'on lui rend. La dignité royale et en même temps sacerdotale est possédée dans cette île par les Boréades descendants de Borée, dont la succession n'a point encore été interrompue. Voir aussi R. Graves, Mythes grecs, Fayard, 1967.
L’âne et les hyperboréens
Pindare fait donc le lien. Il n’est pas le seul. Le babylonien Clinis était apprécié d’Apollon et d’Artémis. Il avait trois fils : Lycios, Ortygios et Harpasos, ainsi qu’une fille Artémiché. Il accompagnait souvent Apollon aux pays des hyperboréens et avaient vu là les sacrifices des ânes. Il voulu faire la même chose à Babylone. Mais le dieux le lui interdit, lui indiquant les victimes ordinaires : des bœufs (comme dans Callimaque – Hymne à Délos), des moutons ou des chèvres. Mais Lycios et Harpasos prirent un âne qu’ils allaient sacrifier. Apollon rendit l’âne furieux et l’âne se mit à déchiqueter toute la famille. Apollon les prît en pitié, et transforma la famille en oiseaux : Harpasos et Harpe (l’épouse de Clinis) en faucons, Lycios en corbeau, Clinis en aigle, Ortygios en mésange. (Ant Lib. Tr, 20) Autre registre : la 6e satire de Juvénal… pour le plaisir Quelle femme veut être belle pour la maison ? C’est pour les amants qu’on a des essences, qu’on achète tout ce que vous expédiez, sveltes Indiens. Enfin, elle découvre la peau de son visage en enlevant la première couche ; on commence à la reconnaître ; puis elle la baigne dans ce lait pour lequel elle traînerait à sa suite un troupeau d’ânesses jusqu’au pôle hyperboréen si elle y était exilée. Mais dites-moi, un visage qui a besoin de tant de préparations, auquel il faut ces cataplasmes humides, est-ce un visage ou un ulcère ? (492-506) Quelques hypothèses à vous soumettre Relation par ses attibuts - La musique Plutarque signale que pour les auloi (instruments de musique à vent type haut-bois) les os d’ânes (tibia) avaient été un moment abandonnés au profit des os de cerf plus sonores… - Les lauriers (relation hyperborée et Apollon, comme les cygnes) La sexualité et la divination (relation avec âge d'or?) Ovide Fastes 6,345-349 Lampsaque a coutume d'immoler un âne à Priape; nous livrons aux flammes les entrailles de l'animal qui trahit les projets du dieu. Mais toi, déesse reconnaissante, tu suspends à son cou des guirlandes de pains; il cesse de travailler, et les meules oisives ne se font plus entendre. Je dirai pourquoi s'élève, sur la montagne consacrée au dieu du tonnerre, l'autel de Jupiter Pistor, Pour la sexualité, Juvénal, toujours dans sa 6e Satire : C’est l’heure permise par la déesse, nous voulons des hommes ! L’amant est dans son lit, on lui fait dire qu’il ait à prendre son manteau pour accourrir ; si l’amant fait défaut, on livre assaut aux esclaves, faute d’esclaves, on appelle un porteur d’eau, enfin s’il n’y a pas moyen de trouver d’homme, on n’attendra pas d’avantage, on se couchera sous un âne…. Hermes psychopompe (le regard vers la terre, relation à l'âne) Ambre (relation Apollon hyperborée aspect solaire apollinien) Sinon, pour anecdote, il y a le livre de August von Kotzekue : L’âne hyperboréen ou l’éducation contemporaine (1799) A+ Lopi
Merci Lopi
Hyperborée ou comment le mythe joue au 4 coins du temps et de l'espace. Les botanistes place l'origine du laurier noble en Asie Mineure et l'origine de la culture de l'olivier (inconnu à l'état sauvage) en Palestine, Syrie et Crète. L'archéologie atteste la consommation festive et cultuelle d'ânes (ou chevaux) au Sud de l'Espagne (message précédent...). Un climat doux permettant deux récoltes l'an peut être celui, océanique, tempéré par le Gulf Stream et les références polaires (soleil de minuit), ciel toujours clair (aux abords des glaciers) venir de marins aventureux tels Pythéas mais aussi des routes commerciales de l'ambre, par le Don et la Mer Noire. Les "centaures" scythiques pourvoyeurs des larmes d'Apollon et d'idéologies "magiques"... HERMOTIME DE CLAZOMÈNE "Personnage mystérieux, non datable et peut-être légendaire, entré dans l’histoire parce que sa figure (parmi d’autres) fait le pont entre des personnages religieux « barbares » apparentés aux « chamanes » et des philosophes grecs patentés, tel Anaxagore. La connaissance que l’on a aujourd’hui du chamanisme sibérien a renouvelé l’intérêt pour le phénomène de culture représenté par ce type de personnage. On admet que la culture de Thrace, la culture gréco-scythique des cités grecques en bordure de la mer Noire ont servi de passage entre le chamanisme du Nord, la classique Hyperborée, et l’Ionie d’Asie ou des îles, avec sa culture héritée de l’empire minoen (illustrée, par exemple, par Épiménide). Dans divers sanctuaires grecs se pratiquaient des rites de dormition : après un jeûne et l’ingestion ou la fumigation de simples, le fidèle s’endormait dans une cave, une crypte ou sur la peau d’une bête sacrifiée ; le rêve obtenu fournissait un indice sur la cause d’une malédiction, d’une maladie, et une recette pour la purification ou la guérison. À ces rites s’associent des croyances : l’âme se prépare pour accomplir un « voyage » aux Enfers, chez les morts ou les dieux. La rencontre du mythe chamanistique avec les pratiques et la spéculation propres aux Grecs aurait favorisé l’éclosion d’une « idéologie » de l’âme, touchant sa prévie, sa vie séparée, sa survie, ses départs et retours. On retrouve cette idéologie chez Pythagore, chez Empédocle et dans le mythe platonicien. Anaxagore de Clazomène surgit au point de rencontre de l’Ionie grecque, du chamanisme du Nord et des monothéismes d’Asie : il a peut-être hérité d’une tradition locale remontant au légendaire Hermotime ; il en aurait tiré sa notion de l’Esprit séparé ou pur.../..." Clémence Ramnoux, E.Universalis... Muskull / Thomas Colin
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