|
AwenModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
58 messages • Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Amnaël,
Tu n'as jamais entendu parler de romans ? On prend / reprends un thème, on l'arrange... et parfois on gagne de l'argent, ou de la notoriété avec ça. Et la vérité ? Quelle vérité ? D'abord, c'est quoi, la vérité romanesque ? mikhail
cela veut dire que tu consideres que rien d'exterieur à soi ne peut nous inspirer ? Il n'y a rien qui t'inspires à voir, entendre, sentir, gouter ? c'est bien triste ![]()
![]() C'est curieux, me semblait bien avoir écrit tout le contraire de ce que tu as lu... ![]() Ah les mots ! ![]() Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
là je comprends que l'inspiration vient de soi pour aller hors de soi et non pas que l'inspiration peut venir de hors de soi, ce qui veut dire pour moi que l'inspiration ne peut pas venir de l'exterieur ![]() ALors je dois mal comprendre mais je veux bien que tu me réexpliques ![]() ![]()
Bonjour , j'ai bien envie d'esayer mon petit coup de pinceau sur cet sujet.
La poésie c'est la poésie à mon avis. Bon ! Avec ça je ne crois pas que les lilou seront satisfaites, moi non plus d'ailleurs, mais ce que je veux dire c'est que la poésie, le mot poésie est sans doute primordial, c'est-à -dire que ce que j'écrirais ensuite sera forcément réducteur. C'est un axiome, une assertion qui est acceptée comme évidente pour la grande majorité des esprits puis on se servira de ce mot pour construire d'autres définitions, on dira : - C'est de la poésie Et tout le monde comprendra. Bon ! Ce n'est pas encore suffisant. "Quelque chose de soi vers l'hors de soi" . J'aime bien ce que dit Muskull, mais il est vrai que ça peut assoiffer la jeunesse ce genre d'ellipse. Il s'agirait d'exprimer "hors de soi" ce qui est "en soi". Ce qui ne veut point dire que les choses qui sont "en soi" soient déconnectées du monde. D'abord il faut de "l'être", être en disposition pour ramasser , pour cueillir ce que la vie offre aux curieux, pour collecter de "l'avoir". Donc il faut aussi de "l'avoir. C'est ce qu'on met dans la gibecière au cours de cette pérégrination qu'on appelle la vie, ce qu'on ramasse dans nos petites têtes sue le chemin de la nature sur celui des rencontres et des engueulades sur celui des livres et de tous les arts. Et l'avoir vient alimenter, construire, épanouir notre être, notre "personalité". Moi je crois qu'il faut de l'être pour avoir, de l'inspiration innée (mais ça se cultive) pour collecter, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, de l'amour pour comprendre. Il faut de l'avoir pour épanouir l'être, des connaissances (ça se cultive) pour se construire, des informations pour structurer l'intelligence. Quant à la poésie, on y va tout de même avec quelques sensibilités innées, même si ça se cultive. La poésie se cogne au monde pour le sentir, la poésie se mijote puis se goute, se dit, se chante et enchante. La poésie c'est c'est la poésie. Ce n'est ssurement pas encore suffisant. Bien Lilou, continue
J'aime beaucoup ce p'tit coup de pinceau, sens, délicatesse et sûreté...
![]() Lilou ! Accroche toi au pinceau, j'enlève l'échelle !!! ![]() L'OCEAN VERT Derrière cette porte était un monde que je ne pressentais pas, Ouverte, elle m'offrit une mer où mes sens subjugués Ne reconnaissaient ni l'avant, ni l'après, ni l'apprêt. Seul l'appel restait dans cette urgence venue. Le simple n'était plus simple, le léger était lourd, Et la tempête soudaine, O si soudaine est tombée sur cette mer, Qu'aurais-je pu faire alors sinon ce que font les marins, J'ai tout ramené à l'esquif, chantant aux pierres lointaines : Restez ! Emporté, ce fétu dérisoire croyant savoir un peu, Lors j'ai ouvert mon cœur, ma mémoire au vent, il a tout emporté. J'ai pourtant vu dans la tourmente, des fils inoubliables, Et battu sur le pont, les ai tressés à la corde sûre que je tenais. Parmi la profonde folie de mes éléments, tous les oiseaux venaient Rasant les flots, ils venaient me crier en une langue si belle, L'ultime proximité et la baie pacifiée... Quelle aide pour écarter les roches mensongères ! Comme toupie pourtant je tournais en ces eaux Et n'avais d'autre refuge que de me souvenir : D'autres vagues venues en d'autres jours de lune M'avaient subtilisé et projeté vers d'insolites certitudes... Maigre provende contre la tempête qui dure, Cet humble baluchon suffit-il à cet autre voyage ? Et je frémis du gouffre et je frémis du ciel, Assuré cependant de ne m'être dérobé à l'offrande éternelle. Et que dire maintenant quand le vent est tombé, Quand les vagues pacifiées m'ont ramenées vers terres, Semblables d'avant, si dissemblables pourtant en leur étrangeté, Tant le vert océan a noyé yeux et cœur. Alors ce continent, pensées et songes, élans et témoignages, Où l'on se tient perplexe, se souvenant du large, O combien on s'empêche d'oublier le doux chant des sirènes, Et du vouloir d'une corde qui du mât nous avait délivré. Ainsi l'île des fleurs, en arbres foisonnantes, aimées, N'est plus si lointaine, peut même être annoncée, C'est elle qui revient, c'est nous qui revenons enfin ! C'est égal en somme, pourvu que les pas dansent... Muskull 93 ![]() Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Alors quand vous avez sous les yeux un de ces extraits de textes anciens, sous forme poétique, comment faire l'interpretation, par le sens du mot, par la forme du mot ? Les sens poetique est-il pris en compte ? le pourquoi de cette forme ? cad les differents niveaux de lecture ?
(@Tectosage : oui c'est beau ce que tu as ecrit) (@Muskull : j'ai pas de souci sans echelle, je sais grimper aux arbres)
Oui, c'est une grande question, fondamentale et pas facile. Dans la quête du savoir la méthode la plus assurée est l'approche scientifique. Elle suppose l'analyse sur des éléments concrets, objets issus de l'archéologie en s'aidant parfois des sciences physiques, l'analyse des textes par la linguistique et l'histoire. Puis vient l'interprétation en essayant de créer des modèles qui articulent de manière cohérente toutes les informations disponibles. Dans tout cela le sens poétique n'est pas pris en compte, autant que je sache, et ce n'est pas facile d'introduire ce savoir là . Dans le sujet "Dyonisos" cette question est un peu abordée, il est fait mention de spectacles contemporain sur le thème de Dyonisos. Une telle évocation doit pouvoir élargir les perceptions apportées par la science. On peut aussi citer les textes de "Ejds" qui sont sur cette frontière. Mais les scientifiques n'aiment pas mélanger les genres car, en effet, c'est ouvrir la boîte de Pandore. On trouve rapidement les évocations les plus fantaisistes, on quitte l'histoire et on entre dans la création, bonne ou nulle, des inspirations contemporaines. La science segmente la connaissance par disciplines, ça reste le chemin le plus assuré. Cordialement
Calme et serein Tectosage tu apportes toujours une réponse qui comble
![]()
Il pourrait être interessant, de faire de la recherche comparée, mettant en comparaison, les ecrits, l'archeologie, le folklore etc. Bien sur un seul homme ne peut faire cela mais plusieurs. Cela ouvrirait des perspectives alléchantes. "peut-être" ! ?
Iloulilou !
![]() Je suis tectosage sur le coup, non je ne suis pas Tectosage mais je le suis, tu suis ? ![]() Ayant écrit quelques textes "à la manière bardique ancienne" avec beaucoup de guillemets, je travaille par immersion... C.a.d. je m'imprègne de la vie de ces temps, culture (ce qu'on en sait), gestes nécessaires de tous les jours (on sait mieux) et inspiration à un mieux (qui est l'ennemi du bien comme chacun sait ![]() Bref je me crée une personnalité parallèle "de ces temps" et je la nourris de lieux qui ont peu changés, de nécessités telles que celles que le confort moderne écarte irrémédiablement, de labeurs le plus souvent difficiles et de moments gagnés sur le temps (surtout l'hiver) pour la philosophie, le travail sur les contes et ce genre de chose mais par de manière décortiquante et intellectuelle, bien que l'intellect soit un excellent outil en la matière (temperato ma non tropo) . ![]() Maintenant pour une analyse poétique de la "matière" celtique, c'est beaucoup trop tôt. Celà fait à peine 3 ans que j'étudie ce domaine en participant à ce forum et en me documentant juste ce qu'il faut pour "suivre" son évolution. Disons que je suis à l'état du "sac dans la mer" et qu'Elfin n'a pas encore jeté son filet. ![]() ![]() Le véritable travail poétique est une "folie contrôlée" et cela est une certitude. Mais que cela soit "vrai", c'est une toute autre histoire. ![]() Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
58 messages • Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Retourner vers Mythologie / Spiritualité / Religion Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 18 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
![]() ![]() Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |