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Apollon et les HyperboréensModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Petit résumé sur Seth http://khemet.online.fr/dieux/seth.html
Sur le mythe d'Isis et Ossiris, Seth http://ibelgique.ifrance.com/mythesgrec/egypte.htm Sur l'âne en Egypte http://www.thotweb.com/forum/aneegypte.php De Seth on retombe forcément dans le domain romain par L'âne d'or ou les métamorphose d'Apulée (Texte complet Folio Classique trad. P. Grimal) Ici résumé : Les Métamorphoses retracent à la première personne l‘histoire d‘un jeune noble, Lucius, qui s‘aventure en Thessalie, terre des sorcières, dont sa mère est originaire. La magie, dont il entend beaucoup parler et contre laquelle il est de nombreuses fois mis en garde, le fascine ; il finit par s‘y initier avec l‘aide de sa petite maîtresse Photis. Celle-ci se trompe de potion : Lucius ne se métamorphose pas en oiseau comme il s‘y attendait, mais en âne. Il lui faut donc attendre le matin pour manger des roses qui, seules, lui rendront forme humaine. Malheureusement, alors qu‘il passe la nuit à l‘écurie survient une attaque de brigands. Ces derniers le chargent du butin et l‘emmènent ; désormais il ne lui est plus possible de manger les roses du salut... Après être resté quelques temps avec eux, il passe de maître en maître, tous plus terribles les uns que les autres, un petit esclave sadique, de vieux invertis masochistes-exhibitionnistes complètement exaltés qui rançonnent la région au nom d‘une déesse orientale, une meunière débauchée et cruelle, un affranchi qui le prostitue à une aristocrate zoophile : son parcours s‘assimile à une descente aux enfers. A ce premier niveau de récit s‘ajoutent de nombreuses anecdotes relatées par divers personnages, des histoires de sorcellerie, les exploits des brigands, des scènes de la vie privée où l‘adultère joue un rôle important, enfin des histoires criminelles. La construction de ce roman ressemble assez à ceux que nous appelons « picaresques ». Dans l‘Antiquité, ce type de littérature ne relevant d‘aucun genre et mêlant galanterie, merveilleux, peintures de moeurs et descriptions artistiques était appelé « causerie milésienne ». La trame de L‘Ane d‘or n‘a vraisemblablement pas été inventée par Apulée : un livre grec aujourd‘hui disparu, Les Métamorphoses écrit par Lucius de Patræ, et, ce qui pourrait en être le résumé, L‘Ane de Lucien, retracent la même histoire. Mais Apulée lui a donné une signification originale par deux principaux ajouts, le conte d‘Amour et Psyché, qui s‘étale sur trois livres au coeur de l‘action, et le livre XI qui clôt l‘aventure de Lucius par sa conversion au culte d‘Isis. Ce dernier ajout est fondamental puisqu‘il fait des Métamorphoses un roman initiatique. La des- cente aux enfers de Lucius tend à prouver que rien n‘a de valeur, ni les liens familiaux, amicaux ou amoureux, ni la religion traditionnelle ou orientale, ni l‘Etat, ni la culture philosophique et artistique : tout cela est balayé par les vicissitudes de la fortune aveugle et cruelle. Seule demeure la grande déesse-mère Isis qui accorde le salut à Lucius et lui rend forme humaine. L’influence de la religion égyptienne Dans un article sur la signification du titre Asinus Aureus (« l‘âne dont la matière est de l‘or » ? « L‘Ane, roman qui vaut son pesant d‘or » ?) René Martin montre qu‘il faudrait le traduire par « l‘âne roux », animal qui symbolise les forces du mal et représente le dieu Seth, meurtrier de l‘époux et frère d‘Isis, Osiris. Lucius, personnage malfaisant assimilé à Seth, est donc puni par Isis qui le transforme en âne jusqu‘à ce qu‘il se repente et se voie, à l‘instar d‘Osiris, accorder une renaissance. Le fait que ce roman serve le mystérieux culte d‘Isis nous le rend partiellement incompréhensible. Les titres restent inexpliqués (lequel est celui d‘origine, que signifie « aureus », pourquoi un pluriel à « métamorphoses » ?), les premières lignes sont totalement ésotériques, le piétinement des poissons au marché (I, 25) évoque peut-être un rite inconnu, enfin probablement bien des formules à double sens nous échappent. Amour et Psyché A cette influence égyptienne se mêle celle de la philosophie platonicienne. Le mythe du Phèdre présente en effet les âmes comme des attelages ailés circulant sur la voûte céleste auxquels il est plus ou moins permis de contempler le divin. Les unes s‘y maintiennent mais d‘autres, attirées par le monde sensible, perdent leurs plumes et retombent s‘incarner dans un corps, en conservant pourtant un vague souvenir de ce qu‘elles ont pu voir et manifestant le désir de le contempler à nouveau. Le conte d‘Amour et Psyché s‘inspire de ce mythe. Psyché est une jeune fille si belle que Vénus s‘en offense et demande à son fils Cupidon de la donner en mariage à l‘être le plus méprisable qui soit. Un oracle ordonne aux parents de Psyché de l‘exposer sur un rocher escarpé pour que son époux, un monstre cruel pour les hommes et les dieux, vienne la chercher. Psyché est alors transportée par les zéphyrs qui gonflent sa robe et la déposent dans une prairie, près d‘un merveilleux palais. Elle s‘y installe, servie par des êtres immatériels, et reçoit chaque nuit la visite d‘un individu mystérieux qui refuse de se laisser voir. Tout d‘abord effrayée, elle tombe ensuite amoureuse et enceinte. Ses soeurs aînées ne tardent pas à la retrouver et, jalouses de son bonheur, la persuadent de tuer l‘inconnu. Psyché hésite puis se décide. Mais en allumant la lumière avant d‘accomplir son forfait, elle reconnait Cupidon. Fascinée par tant de beauté elle le brûle maladroitement avec l‘huile de la lampe ; il s‘éveille et s‘enfuit. Psyché s‘accroche à lui, puis se laisse tomber sur le sol, désespérée. Elle doit alors surmonter sa douleur et affronter la série d‘épreuves que Vénus lui inflige avant de retrouver celui qu‘elle aime, de pouvoir l‘épouser dans l‘Olympe et de donner naissance à une fille nommée Volupté. Psyché, comme son nom l‘indique, symbolise l‘âme humaine qui aspire au divin après l‘avoir contemplé puis perdu. Dans Les Métamorphoses la curiosité qu‘éprouvent les personnages à l‘égard du monde suprasensible est sacrilège parce qu‘elle est impatiente. Lucius et Psyché sont des êtres d‘exception ; tous d‘eux se souviennent du divin, le cherchent et sont voués à le connaître, mais leur précipitation les fait fauter : Psyché désobéit à son époux tandis que Lucius se pervertit dans la magie. Un parcours d‘épreuves est là , tel un cocher, pour tempérer leur ardeur et leur inculquer la patience et l‘endurance que récompensent finalement une révélation pour Lucius et une divinisation pour Psyché. Il va sans dire que d‘autres interprétations à ces aventures peuvent être proposées, et de nombreux psychanalistes, tels Bettelheim ou von Franz, les ont étudiées. Avant de commettre la faute fatidique, Lucius est plusieurs fois mis en garde. Ces avertissements prennent parfois des formes détournées si bien qu‘il ne les entend pas. Les récits d‘Aristomène et de Thélyphron lui montrent les dangers de la sorcellerie, une oeuvre d‘art dans l‘atrium de Byrrhène, ceux de la curiosité envers le divin. Le roman tout entier est ainsi construit à partir d‘anecdotes et d‘épisodes qui ren- voient les uns aux autres et se répondent. Ces effets d‘écho donnent l‘impression mystérieuse que rien n‘est dû au hasard mais qu‘une puissance infernale machine tout cela pour progressivement causer la perte du héros. Celui-ci se met alors à incriminer la déesse Fortune qu‘il rend responsable de ses tribulations et qu‘il qualifie de cruelle et aveugle. Elle s‘acharne contre lui à rire des périls dans lesquels elle l‘entraîne, et à l‘y arracher pour le confronter à des situations plus pénibles encore. L‘atmosphère fantastique est également due à la prise de conscience progressive de Lucius que le monde sensible n‘est qu‘illusion et que tout objet est susceptible de changer de nature. Les récits de métamorphoses provoquées par les sorcières le hantent au point qu‘il croit voir la ville elle-même se transformer : « De tout ce que j‘apercevais dans cette ville, rien ne me paraissait être ce qu‘il était : à chaque chose j‘étais persuadé que quelque grimoire infernal avait donné une autre figure. Rencontrais-je une pierre ? je croyais voir un homme pétrifié ; entendais-je un oiseau ? c‘était un homme encore, auquel avaient poussé des plumes ; pareillement s‘étaient couverts de feuilles les arbres qui couvraient l‘enceinte de la ville ; et l‘eau des sources provenait de corps humains liquéfiés. Je me figurais que les statues et les images allaient marcher, les murailles par- ler, les boeufs et autre bétail annoncer l‘avenir, du ciel même et de l‘orbe radieux tomber subitement quelque oracle. » (II, 1) Plus tard il engage un combat contre des outres qu‘il prend pour des bandits. Au thème de l‘illusion s‘ajoutent ceux du travestissement et de l‘hypocrisie qui rendent cet univers incertain, instable et propice à l‘installation de la violence. Tiré de : http://www.polytechnique.fr/eleves/binets/xpassion/articles/xp21apul.pdf Il s’agit donc d’un roman léger, donnant une vision parodique de la société. Mais il s’agit aussi d’un roman d’une initiation. Le culte d’Isis n’est-il pas tout simplement utilisé pour introduire l’animal, l’âne, et donc sa symbolique ? Comment peut-on expliquer les passages sur les amours de Psyché et d’Eros si l’âne n’est pas le fil conducteur, le lien entre la libido et le parcours initiatique ? Lopi
L'Éridan aux belles eauxLes mystères de l’ambre
Un site sur l’ambre : http://www.oeildusphinx.com/amber_myst.html Hi han tout le monde!! Je reprends ci-dessous divers bouts de textes de Lopi, Patrice… pour illustrer les vertus de l’ambre tant sur le plan commercial, médicinal ou autres, mais aussi pour la replanter dans les Pyrénées, près des sources de l'Éridan aux belles eaux ou les Héliades furent changées en peupliers. Belle histoire sentimentale. A en pleurer ! Apollon pleura son fils, ses larmes étaient de l’ambre. (A propos de l’ambre : les Héliades, filles d’Hélios et de Clymène, pleurèrent tellement leur frère Phaéton, que les dieux pris de pitié, les transformèrent en peupliers, et leurs larmes en ambre). Priscien, Périégèse (traduction de celle de Denys le Périégète), trad. (modernisée) E. F. Corpet, 1845, Paris, Panckoucke: p. 31: "Au pied des forêts Hercyniennes s'étend la farouche Germanie, qui ressemble, dit-on, à la peau d'un taureau. Elle nourrit des oiseaux merveilleux dont les ailes lumineuses guident le voyageur, durant la nuit, à travers les détours des chemins qu'elles éclairent. Ensuite est le mont de Pyrrhène; puis le territoire des Celtes, qui touche aux ondes bruyantes de l'Eridan. C'est là que des sœurs aimées pleurèrent leur Phaéton; c'est là que les Celtes recueillent l'électrum que distillent les aulnes: ils le nomment succin [...]". Nonnos de Panopolis, Dionysiaques, XXVIII, 96 et suivantes. "A ces mots, Dionysos se réjouit de l'espoir d'une victoire; alors il questionna Hermès et souhaita en entendre plus de l'Olympien au sujet de l'histoire que les Celtes de l'ouest connaissent bien : comment Phaéton tomba encore et encore à travers les airs, et pourquoi les filles d'Hélios furent changées en arbres au bord de l'Eridan plaintif; et de leurs arbres feuillus tombent des larmes brillantes dans le courant." Denys le Périégète, Description de la [terre] habitée. V. 288. Après eux (les Ibères), c’est le mont Pyrènée et les demeures des Celtes, près des sources de l'Éridan aux belles eaux. Sur ses bords jadis dans la nuit solitaire, les Héliades gémissantes pleuraient Phaéton, et là , les enfants des Celtes, assis sous les peupliers, recueillent les larmes de l'ambre qui a l'éclat de l'or. V. 288. Aux environs de la Pyrènè, c'est-à -dire du mont Pyrènée, habitent les Celtes, près de la source de l'Éridan aux belles eaux, qui, au dire de quelques-uns, est le fleuve appelé aujourd'hui Pade (1)..... « Les enfants des Celtes, assis sous les peupliers, expriment les larmes de l'ambre qui a l'éclat de l'or…. » cela veut dire qu'ils recueillent l'ambre qui est tel. D'autres écrivent ……….. par un .... Il est évident que ledit ambre, en raison de son éclat doré, passe pour être les larmes des Héliades. Car l'or est le métal consacré au soleil. Notez que Dionysios (Denys) appelle plus loin l'ambre pierre parapotamienne (2). - La Pyrènè est une très-grande montagne qui sépare l'Ibérie et la Celtique. (1). Le Pô. (2). C’est-à -dire « qui se trouve sur les bords des fleuves ». Anonyme. Paraphrase de Denys le Périégète. V. 288-301. À côté de ces Ibères est le mont Pyrènée et les demeures des Celtes, dans le voisinage des sources de l'Éridan aux belles eaux : près des bouches de ce fleuve, dans la nuit solitaire les Héliades pleurèrent en gémissant la mort de Phaéton qui était leur frère. Là les enfants des Celtes, montés sur les peupliers, recueillent les larmes ou les gouttes de l'ambre qui a l'éclat de l'or, et les amassent. ejds
Messieurs,
J'aimerais simplement vous remercier pour tout le travail et les recherches que vous avez effectuées, cela me va droit au coeur. Ne vous offusquez pas de mon silence car voilà quelques jours que je suis souvent absent et que je ne peux vous renvoyer l'ascenseur. Vous avez beaucoup d'intuition mais les liens sont très serrés et, à moins d'être Gordias ou Alexandre, ce noeud-là est difficilement détachable . Ce que vous évoquez fait partie intégrante de mes recherches doctorales, je fouille, je fouille et je me rends compte que vous grattez avec moi, MERCI. Encore une fois, je suis très occupé mais je viendrai participer au fil que j'ai commencé. Merci bcp Lopi pour tes messages et ton altruisme, Jason est magnifique. Je suis de toute façon complétement subjectif car j'onolâtre à qui mieux mieux . L'âne qui chie de l'or, je connaissais! Mais voilà t'y pas qu'il se met à [censuré]* de l'ambre en Perse! Et ce sur trois jambes! Miam miam. I come soon * Le mot "[censuré]" est censuré sur le forum . Incroyable! Lacanisons chers amis, Où passé l'Age d'or est-il? Et "péter", ça fonctionne? ... Bon, c'est toujours ça car "qui ne rote ni ne pète est voué à l'explosion!" N'est pas âne qui veut
Avant d’aller plus loin, on peut déjà résumer un peu pour l’âne : lien à l’enfance (non refoulement, âge d’or), lien avec la sexualité, même débordante, lien avec le passage (initiation, psychopompe, vecteur de la parole-volonté des dieux(c'est accessoire OK)), lien avec la transgression (on va y arriver…)….
Encore 2 ou 3 choses. âne symbole de la puissance sexuelle – l’histoire de Priape : Priape est le dieu des jardins. Il fut admis tard dans le Panthéon grec - venait probablement de Phrygie. Il passait pour le fils de Dionysos et d'Aphrodite, ou d'Hermès ; mais il fut abandonné par sa mère en raison de sa laideur, car il avait un petit corps tordu et grotesque, doté d'un phallus énorme. Il fut élevé par des bergers, puis il rejoignit le cortège de Dionysos. Amoureux de la nymphe Lotis, il rampa une nuit vers elle, pendant son sommeil, mais juste au moment où il arrivait près d'elle, un âne se mit à braire et la réveilla; lorsqu'elle aperçut Priape, elle fut terrifiée et s'enfuit. Priape la poursuivit de près, et les dieux, pris de pitié pour la nymphe, la changèrent en un arbuste, le lotus. Depuis ce temps, Priape détesta les ânes et exigea qu'on les lui offrît en sacrifice. Une explication différente est donnée de sa haine pour les ânes : elle aurait pour origine une querelle avec un âne que Dionysos aurait doué de la parole, en récompense d'un service. La cause en était la taille respective de leur membre viril ; Priape eut le dessous et battit l'âne à mort. (Monté comme un âne….) Âne vecteur de la parole des dieux Plutarque Vie de Marius 41 Retiré de là tout nu et couvert de fange, il fut conduit à Minturnes, où on le remit entre les mains des magistrats ; car le décret du sénat qui ordonnait à tout Romain de le poursuivre et de le tuer, s'il était pris, avait été déjà publié dans toutes les villes. Les magistrats, avant de mettre ce décret à exécution, voulurent en délibérer ; et en attendant ils déposèrent Marius dans la maison d'une femme nommée Fannia, qu'on croyait indisposée contre lui, pour une cause déjà ancienne. Fannia avait eu pour mari un homme nommé Tinnius, dont elle se sépara en redemandant une très riche dot qu'elle lui avait apportée. Tinnius, pour se dispenser de la rendre, l'accusa d'adultère, et l'affaire fut portée devant Marius, alors consul pour la sixième fois. D'après l'instruction du procès, il parut que Fannia, avant son mariage, avait mené une mauvaise vie, et que Tinnius, qui ne l'ignorait pas, n'avait pas laissé de l'épouser et de vivre longtemps avec elle. Marius, les jugeant tous deux coupables, condamna le mari à rendre la dot, et nota la femme d'infamie, en lui imposant une amende d'un sou. Fannia, dans cette occasion, ne se conduisit pas en femme offensée : dès qu'elle eut Marius entre ses mains, bien loin de lui témoigner du ressentiment, elle le secourut de tout son pouvoir, et chercha à lui redonner du courage. Marius la remercia de sa générosité, et l'assura qu'il était plein de confiance, d'après un signe favorable qu'il avait eu, et qu'il lui raconta. Lorsqu'on le menait chez elle, et qu'il était près d'entrer dans sa maison, on eut à peine ouvert la porte, qu'il vit sortir un âne, qui allait tout courant boire à une fontaine voisine. Il s'était arrêté devant Marius, l'avait regardé d'un air gai et enjoué, et dans sa joie il s'était mis à braire de toutes ses forces, et à bondir autour de lui. Marius en avait conjecturé que le dieu lui marquait par ce signe que son salut lui viendrait plutôt de la mer que de la terre, parce que l'âne, en partant d'auprès de lui, ne s'était pas arrêté à sa pâture, mais était allé tout de suite boire à la fontaine. Après avoir exposé sa conjecture à Fannia, il voulut reposer, demanda qu'on le laissât seul, et qu'on fermât la porte sur lui. La raison de l’apparition de l’âne après tout ça semble évidente, non ? On va bientôt quitter le registre de la mythologie.... On continue? Ce n'est qu'une hypothèse qui s'est dessinée, j'aurai besoin de vos avis.. Merci e surtout pour avoir fait une relation directe entre ambre et Dionysos, il y en avait une indirecte par l'intermédiaire d'Apollon. Lopi
Petite rectification pour Priape et l’âne : si Lactance (Lactantius, De falsa Religione, 1. 1, chap. XXII), dit que Priape, vaincu et furieux d’une telle humiliation, tua son concurrent, Hygin, quant à lui (Hyginus, Poeticum astronomicon, chap. XXXIII), dit que Priape fut vainqueur, et que l’âne, vaincu, fut mis au rang des astres.
Petit apparte sur le culte phallique : En Egypte, étaient célébrées, en l’honneur d’Osisiris les Pamylies ; on y portait le Phallus. Plus tard en Grèce, étaient célébrées en l’honneur de Bacchus, les Phallophories. Ces deux fêtes étaient très similaires. Tout au long de l’histoire gréco-romaine, ce culte, toujours associé au soleil, se perpétua; même au-delà , notamment avec la secte orphique. Et la christianisation ne fit pas disparaître si rapidement les croyances : Jamblique, philosophe platonicien, vivant sous le règne de Constantin, disait que l’institution des Phallus était le symbole de la force générative ; que ce symbole provoquait la génération des êtres : C’est véritablement parce qu’un grand nombre de Phallus sont consacrés, que les dieux répandent la fécondité sur la terre Jamblicus, De Mysteriis Ægyptiorum, sect. 1, chap. XI. Lopi
Le mythe d’Œdipe – restons-en au mythe
Ce mythe est surtout connu par quelques tragédies antiques parmi lesquelles "La Thébaïde" de Sophocle ("Oedipe roi", "Oedipe à Colonne" et "Antigone"), "Les Sept contre Thèbes" d'Eschyle et "Les Phéniciennes" d'Euripide. C’est surtout le récit de Sophocle qui est important. Laïos (roi de Thèbes, descendant de Cadmos, époux d’Harmonie) réfugié à la cour de Pélops à Pise, en Elide, enlèvera le fils de son hôte, Chrysippos. Il sera alors victime d'une malédiction qui le frappera ainsi que ses descendants. Laïos épousera Jocaste, la fille de "l'Homme Semé" Ménoecée, à son retour à Thèbes. Il consulta secrètement l’oracle de d’Apollon à Delphes et apprendra que son prochain fils serait son meurtrier. Laïos engendrera Oedipe au cours d'une nuit d'ivresse. Il s'emparera du nouveau-né et percera son pied d'une pointe, pour qu'il ne puisse marcher, avant de l'abandonner sur le mont Cithéron. Le berger chargé de cette mission lui désobéira et confiera l'enfant à un berger corinthien qui le présentera à son roi, Polybos. Le souverain, sans enfant, l'adoptera et le nommera Oedipe (pied enflé). Ce dernier, devenu adulte et ayant appris qu'il pouvait un enfant naturel, se rendra à Delphes pour connaître la vérité. Il apprendra qu'il devait tuer son père et à épouser sa mère. Les prêtres le chasseront de Delphes et il partira en Béotie plutôt que de retourner à Corinthe. Il rencontrera à un carrefour, près du mont Parnasse, un étranger qui était son père et qui lui ordonnera de lui céder le passage. Il se rendait à Delphes pour connaître les raisons de la présence d'un Sphinx qui ravageait son royaume. Oedipe refusera de s'écarter. L'une des roues écrasera son pied et le passager lui assénera un coup de bâton violent. Oedipe tuera le conducteur et son équipage, excepté un serviteur qui prendra la fuite. Damasistratos, le roi de Platées ensevelira Laïos. Oedipe arrivera à Thèbes et trouvera la population désemparée après la disparition du roi. Un Sphinx ailé, fils d'Echidna et de Typhon ou du chien Orthros, pourvu d'une tête de femme et d'un corps de lion, traumatisait les habitants de la ville de Thèbes. Certains prétendront qu'Héra l'avait envoyé pour venger l'enlèvement de Chrysippos par Là ios. D'autres evoquaient une punition Apollon ou Dionysos pour punir les Thébains qui négligeaient leurs rites. Le monstre, assis sur un mur ou un rocher, posera aux jeunes Thébains l'énigme suivante : "Qui est celui qui marche tantôt sur deux pattes, tantôt sur quatre et tantôt sur trois et qui avance le plus rapidement quand il utilise le moins de pattes ?". Ceux qui n'avaient pu répondre, parmi lesquels Haemon, le fils aîné de Créon, avaient été dévorés. Créon, qui assurait la régence de Thèbes depuis la mort du roi Là ios, promettra le royaume ainsi que la main de sa soeur et veuve de Là ios, Jocaste, à celui qui apportera la bonne réponse et chassera ainsi pour toujours le Sphinx. Oedipe apportera la réponse suivante au Sphinx : "Tu veux parler de l'homme qui, enfant, marche à quatre pattes et qui, âgé et courbé par l'âge, s'appuie sur un bâton". Le Sphinx se précipitera alors du haut des rochers et décédera. Après avoir tué son père sans le savoir, Oedipe accomplira, avec la même ignorance, la seconde partie de l'oracle en épousant sa mère. Homère rapporte que Jocaste, ayant épousé son fils involontairement, se rendra compte de son crime. Elle ira se pendre après avoir donné naissance à deux filles incestueuses, Ismène et Antigone, ainsi que deux fils Etéocle et Polynice. C’est surtout la tragédie de Sophocle qui est ici importante. Selon lui, Oedipe et Jocaste, assistés du frère de cette dernière, Créon, régneront sur Thèbes pendant plusieurs années. Le couple donnera naissance à deux fils, Polynice et Etéocle et deux filles, Antigone et Ismène. La région sera alors frappée de famine et deviendra stérile. L'Oracle de Delphes demandera à Créon de chasser les meurtriers de Laïos et le prophète Tirésias désignera Oedipe comme le coupable. Au même moment, Oedipe héritera du trône de Corinthe après la mort du roi Polybos. Oedipe refusera pour ne pas approcher la reine Méropé, la femme de Polybos. Le messager, qui n'était autre que le berger corinthien qui avait confié autrefois Oedipe à Polybos, lui confirmera qu'il n'était pas le fils de Méropé et découvrira ses véritables origines ainsi que les fautes qu'il avait commises. Œdipe comprit ce qui était advenu. Jocaste se suicida et Œdipe se creva les yeux. Il vécut caché dans son palais, puis fut chassé par ses fils. Il mena alors une vie errante, accompagné de sa fille Antigone, qui ne voulut jamais le quitter. Il mourut à Colone, sur le territoire de l'Attique, où, Thésée lui avait donné asile. Son nom veut dire en grec pieds enflés. D’autres personnages mythologiques se signalent par une caractéristique attachée à leurs pieds, par exemple Jason auquel il manque une sandale. Et l’on pourrait encore rapprocher cela des divers dieux boiteux tels Héphaïstos. Quel rapport avec Œdipe et l’âne là dedans ? à part le rapport au phallus derrière les jeux sur les mots pous (pied) = peos (pénis) = païs (enfant) et le fait qu’Oedipe est bien représentatif de l'enfant-phallus cher à Dionysos… Ce qui est plus important - Quelques uns des problèmes principaux posés par ce mythe : Les actes des hommes, leur responsabilité face à la loi (collective comme individuelle), la conscience que l’homme a des actes qu’il commet. Mais aussi, et donc, de la transgression des lois, émanées des hommes eux-mêmes, pour se protéger, pour vivre ensemble – même cohérence d’existence. La faute. envers Dionysos, Celle d’Oedipe d’être né, car non désiré et victime de tentative d’infanticide. Cette faute là soulève la problématique de la responsabilité collective et celle de la fonction protectrice des lois et de l’appartenance (identification dans) à un groupe. La faute de la transgression La culpabilité (le sentiment de culpabilité apparaît uniquement dans le cas d'Oedipe et de Jocaste) Le désir la culpabilité consciente ou inconsciente naît avec le désir et pose la question de la responsabilité individuelle Le secret (ce n’est pas seulement la prophétie qui guide la destinée d’Oedipe, c’est aussi le secret : le secret de sa généalogie. Ambivalence divin/humain (aspect littéraire de la tragédie) – il y a aussi le secret transmis par Oedipe à Thésée) [i]Texte de Georges Condault Il existe vraisemblablement un niveau d'organisation, non-Œdipien, dans lequel l'interdiction de l'inceste n'existe pas. Les règles de la filiation ne sont pas instaurées. Tout alors semble mettre à mal les repères générationnels et ouvre la voie vers une transmission sans symbolisation, sans véritable signe de reconnaissance. Comment l'interdiction de l'inceste acquiert ce statut de loi incontournable pour la survie des civilisations ? Est-elle la seule "véritable loi" ? Dans le mythe, Œdipe ne trouve la paix que dans la forêt des Euménides, à Colone. C'est là que l'on vénère les Erinyes (déesses de la vengeance) devenues les Euménides (bienveillantes), suite au procès d'Oreste à Athènes (Eschyle, Les Euménides). C'est à cette occasion qu'Athéna instaure le tribunal de l'Aréopage à Athènes où les crimes pourront enfin être jugés par les hommes eux-mêmes : c'est la naissance du droit humain "moderne" face au droit divin "archaïque". Même si le destin de la faute est de devenir loi, et si la naissance du droit apparaît comme une tentative de domestiquer l'envie, il semble que la faute continue à échapper à toute canalisation voulue au sein même de la famille, par l'intermédiaire du secret en particulier. J'en prends pour preuve le mythe lui-même et la fin que Sophocle réserve à Œdipe à Colone. Banni de Thèbes par ses propres fils et par Créon, Œdipe accompagné d'Antigone, se met sous la bienveillante protection de Thésée, roi d'Athènes. Avant de mourir, Œdipe a promis à Thésée qu'au moment de disparaître il lui livrera un secret qui protégera sa cité : « Il est des décrets interdits aux lèvres humaines que je te révélerai seul à seul quand nous serons arrivés là -bas. Je ne dois les confier à aucun des hommes de ce bourg, ni à mes enfants même, en dépit de ma tendresse pour elles. Garde-les dans ta mémoire fidèlement. Quand tu seras parvenu au terme de ta vie, tu ne les livreras qu'à ton successeur, et c'est par cette voie qu'ils devront toujours se transmettre » (1530-37 Œdipe à Colone). On n'assiste pas à la disparition d'Œdipe, on ne sait donc pas ce qu'il a dit à Thésée. Cependant on le devine dans ce qu'Œdipe a annoncé juste avant : « Chez trop de peuples, même sous un bon roi, l'esprit de violence aisément se réveille. Mais les dieux ont le regard perçant : tôt ou tard, ils découvrent celui qui oublie la piété pour suivre ses instincts furieux » dit-il. Ce qui est étrange dans cette fin de la tragédie, ce n'est pas qu'Œdipe demande à Thésée de garder ses secrets, celui de son lieu de mort et celui de son message testamentaire, ce qui est étrange, c'est que ces secrets, Œdipe ne peut les révéler à ses enfants, ni à ses fils qu'il hait, ni à ses filles qu'il aime, et que Thésée lui, ne les livrera qu'à son successeur. Si les instincts furieux sont l'inceste et le parricide, c'est dans et par la famille que le malheur peut survenir. Mais il ne faut pas que cela se sache : ces secrets ne sont transmissibles que par voie symbolique de roi à roi. Personne d'autre ne doit ni ne peut les connaître. Le complexe d'Œdipe est et doit rester inconscient. C'est pourtant ce dont parle la psychanalyse, d'où le scandale qu'elle a provoqué.[/i] Faut maintenant parler (un tout petit peu) de psychanalyse, non ? On est toujours sur le fils, OK ? Lopi
Ouh ben, t'vas un peu vite là ...
J'arrive pas à prendre le train en marche, j'en suis encore là moi : "Victime malheureuse des Titans qui le mettent à mort, le font bouillir et rôtir comme un vulgaire animal de sacrifice, Dionysos renaît pour inaugurer le règne de l’Unité, antérieur au temps de la différence dont le sacrifice alimentaire et sanglant de la religion officielle est la marque et la consécration. La sixième génération se referme sur la première, et Dionysos, dieu enfant, se confond avec Prôtogonos, le Premier-Né, appelé aussi Phanês, celui dont la puissance, englobant le multiple et l’un, efface le partage traumatisant entre les dieux et les hommes." "Un autre aspect de l’opposition entre Hésiode et Orphée se manifeste à travers l’importance prise dans les théogonies rhapsodiques par un Éros primordial, lequel est, pour ainsi dire, mis entre parenthèses par Hésiode. Sous les noms de Prôtogonos (Premier-Né), ou de Phanès (Celui qui fait briller), Éros est, dans la pensée orphique, la puissance qui intègre et concilie les opposés et les contraires ; c’est la force primordiale qui permet d’unifier les aspects différenciés d’un monde déchiré par les tensions que provoque une puissance comme Neikos (Querelle). Pour Hésiode, en revanche, Éros n’est plus que le principe de la génération par accouplement, dont la médiation permet la distinction de puissances nettement différenciées." Lopi Bip Bip ? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Lopi,
Voici la psychanalyse : tu as écrit "fils" pour fil" ! Voilà soit un "acte manqué" qui relève alors de la psychanalyse, soit une simple et horriblement banale erreur d'orthographe ou de frappe du clavier ! Plus sérieusement : un temps, je m'étais intéressé à cette notion d'inceste, c'est à dire de sa prohibition. J'ai arrêté pour cause de manque de temps (aller dans les bibliothèques universitaires) et aussi quand je me suis rendu compte que je n'avais pas vraiment les bases nécessaires en anthropologie. J'ai retenu les points suivants (parmi d'autres) : - la prohibition de l'inceste est variable suivant les cultures, lorsqu'on s'éloigne, évidemment, du noyau des ascendants et des descendants directs ; - un peuple d'Océanie (je ne sais plus lequel) fait une interprétation positive de cette loi partout ailleurs négative : «Tu ne veux pas avoir de beaux-frères ?» (... en prenant ta propre soeur pour femme). C'est le seul et unique exemple "positif" que j'ai trouvé lors de ces recherches. A noter que --pour une fois !-- je citerai un livre de Jean Markale à ce sujet. Il a recensé plusieurs formes de ce mythe, avec des niveaux de culpabilité variables, celui d'Oedipe étant le niveau maximal. Ne me demandez pas dans quel livre, je les ai tous jetés il y a bien longtemps... mikhail
Merci Muskull, ça apporte de l'eau à mon moulin...
Je ne t’ai donné ni visage, ni place qui te soit propre, ni aucun don qui te soit particulier, ô Adam, afin que ton visage, ta place et tes dons tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. Nature enferme d’autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t’ai placé, tu te définis toi-même. Je t’ai placé au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler ce que contient le monde. Je ne t’ai fait ni céleste ni terrestre, mortel ou immortel, afin que de toi-même, librement, à la façon d’un bon peintre ou d’un sculpteur habile, tu achèves ta propre forme. Jean Pic de la Mirandole, Oratio de hominis dignitate Comme tous les autres mythes, le mythe d’Oedipe s’articule autour de symboles. Et ce mythe, comme dans beaucoup de mythes mettant en scène les grands archétypes de l’histoire humaine, exprime la « puissance » des conflits infantiles. L'histoire du complexe d'oedipe est co-extensive de celle de la théorie freudienne et même de l'histoire de la psychanalyse dans son ensemble. Aussi, il ne sera pas possible de tout développer. De plus, cette approche simplificatrice n’abordera pas bien-sûr la pathologie…Juste essayer de donner les éléments nécessaires à la compréhension des questions soulevées par ce complexe d'oedipe, et la relation âne-Apollon hyperboréen-Dionysos. Il faudra distinguer l’oedipe masculin et l’oedipe féminin, puisque Freud articule le complexe d'oedipe au complexe de castration. La phase phallique chez le garçon : Vers 3 ans, apparition de sensations voluptueuses spontanées ou/et provoquées, au niveau du pénis. L'enfant a l'intuition des jeux sexuels, comme il suppose que cela se produit entre le père et la mère. Il exhibe dès lors son pénis à sa mère et rencontre la rivalité de son père, d'abord modèle puis rival. La phase phallique est suivie du complexe de castration : quelle que soit la solution choisie (en fait dans la majorité des cas une solution composite) le pénis se retrouve imaginairement en jeu : soit menace de castration imaginaire comme sanction par le père dans la rivalité qui oppose l'enfant mâle à son père pour la possession de la mère, soit castration imaginaire dans le cas d'une identification féminine à la mère dans une position de soumission/séduction homosexuelle passive du père. (la femme étant imaginairement perçue comme castrée). Pour le petit garçon, s'il veut échapper à cette situation, il est conduit à renoncer à la satisfaction sexuelle avec l'un ou l'autre de ses parents, chacune des possibilités ainsi évoquées étant soumise à une menace imaginaire de castration. Il est conduit à renoncer aussi bien à la possession sexuelle de sa mère (risque de castration imaginaire par le père) aussi bien qu'à la séduction de son père (castration imaginaire par identification à la mère castrée). Par conséquent on peut dire que le garçon sort du complexe d'oedipe du fait de la menace de castration. Le jeu des identifications conduira au déclin du complexe d'oedipe, l'enfant constituant sa personnalité de façon composite en empruntant les éléments constitutifs de sa personnalité aussi bien à la mère qu'au père. Cette part d'identification au père le conduit à chercher comme lui une femme susceptible d'investir son pénis comme équivalent phallique. Il conserve l'investissement narcissique du pénis et acquiert par ce processus la possibilité, comme son père, d'être un homme qui jouit légitimement d'une femme, représente la loi et sublime ses pulsions sacrifiées en créations sociales et culturelles…. L'intériorisation de l'interdit paternel donne naissance au surmoi. La phase phallique chez la fille La mère est, comme pour le garçon, le premier objet d'amour et d'investissement libidinal. La découverte de la castration pour elle comme pour la mère (sa mère est castrée au niveau imaginaire comme le sont toutes les filles) conduit à plusieurs types de "solution" : rejet de la sexualité rejet de la castration (du destin anatomique) soit après beaucoup de détours : choix du père comme objet La fille entre par conséquent dans le processus oedipien par la "découverte" de la castration ( position imaginaire !) Le processus est alors le suivant : rejet de la mère comme castrée, désir d'avoir un pénis comme le père, équivalent enfant-pénis, désir d'avoir un pénis (enfant du père). Cette position qui investit le père comme objet d'amour situe alors la mère comme rivale et objet d'identification. Chez la fille, le complexe d'oedipe ne disparaît jamais tout à fait dit Freud et ses effets se font sentir dans sa vie mentale des femmes. S'il ne disparaît pas c'est que, comme l'indique Claude-Noëlle Pickman "elle fait l'expérience qu'il n'y a pas (chez le père) le trait d'identification féminine dans lequel se résoudrait son oedipe. Ce trait qui ne cesse pas de ne pas s'écrire au coeur de l'oedipe dévoile la limite de la métaphore paternelle, ce qui laisse la fille dans une forme de déception/persistance de la demande d'amour. C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amours pour la mère" On notera que pour le garçon, le complexe de castration le conduit à mettre fin au complexe d'oedipe. Il constitue donc, en quelque sorte un point d'aboutissement. Chez la fille au contraire, le complexe de castration constitue une sorte de point de départ. La fonction symbolique de l'Œdipe L’axiome premier est le désir originaire de fusion avec la mère. Le père interviendra alors comme privateur, séparateur. Il pose des interdits, en particulier celui de l’inceste. Cet interdit s'appelle : la Loi du Père. La fonction du père sera reconnue par la mère, puis par l'enfant. L'enfant passe du statut de celui-qui-est le Phallus de la mère à celui-qui-veut-l'avoir. Il renonce ainsi à son désir Par l'interdit, l'enfant entre dans la culture. Il s'insère dans une structure familiale, sociale…. Il ne peut y avoir coïncidence entre les liens d'alliance et de parenté. Cette loi de limitation préserve la famille, et oblige l'individu à aller chercher ailleurs ses relations. L'enfant vit, au moment de l'oedipe, une puberté psychologique fondamentale pour la conservation de l'ordre culturel. Il passe d'une histoire individuelle à une histoire collective, car il connaît sa juste position dans la société, ses droits et ses limites. Fonctions du conflit Oedipien - Emergence du surmoi et de l'idéal du Moi L'enfant passe d'une relation d'objet duelle à une relation d'objet triangulaire, c'est-à -dire la relation adulte génitale. Par l'interdit du parricide et l'interdit de l'inceste, l'enfant passe de la nature à la culture. Il est soumis à la loi commune sociale, loi d'échange et d'interdiction. Il accède à la différence des sexes grâce à l'identification au Parent du même sexe que lui. L'identification se fait sur les plans morphologique et psychique. Il reconnaît par la même occasion l'Autre comme différent. Une partie de la personnalité de l'enfant va assumer cet interdit et cette identification. C'est le surmoi, héritier de l'oedipe. C'est l'intériorisation des interdits et exigences parentales et sociales, censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera la culpabilité. Le surmoi est l'instance refoulante, le support de tous les interdits et des contraintes sociales et culturelles. Son activité est partiellement inconsciente (conscience sociale… mais aussi investissement libidinal inconscient des interdits). L'enfant renonce au désir incestueux grâce à la fonction séparatrice du père, puis la découverte des règles sociales sous la pression de l'instance refoulante: le surmoi. Emergence de l'idéal du Moi : C'est un modèle idéalisé auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l'identification aux parents idéalisés. C'est une instance très narcissique, substitut de la toute puissance de l'enfant (de "je peux tout" à "je voudrais tout pouvoir"). Le Moi se compare à un idéal, nous permettant de nous dépasser.
Nous avons donc des liens entre :
Apollon et l’hyperborée, un pays mythique où la vie est paradisiaque. Apollon et l’âne Apollon hyperboréen et Dionysos L’âne et l’Hyperborée Dionysos et l’âne Dionysos et Œdipe Œdipe et l’âne…. L’hypothèse soulevée est donc celle de l’âne comme symbole de la transgression du surmoi, social certes, mais aussi libidinal (même si on considère comme Deleuze un investissement libidinal du champ social) vers un lieu de l’enfance pré-oedipienne. Selon la Bible, l’âne est à ranger parmi les animaux impurs (tiens, tiens) mais c’est sur un âne que Jésus rentre à Jérusalem….. Un peu plus tard, Pinoccio… devra accepter les contraintes de la vie pour devenir humain. Avoir le bonnet d’âne signifierait alors être mis en demeure d'accepter les lois du monde, (du règlement intérieur de l’école)… Pour le domaine celtique, pas grand-chose, si ce n’est que c’est sur un âne que veut monter Yseut pour franchir un gué (Roman de Tristan, 3918–19, éd. Muret) Un gué, un gué un RTA Lopi
Que nenni, cher Lopi. Dans la liste des animaux impurs, l'âne n'y figure pas alors qu'il devrait y être!
Si tu lis bien Zacharie 9.9, tu verras qu'il se réfère à toute la sainte famille asine: al hamor, al aïr, ben athonoth, "sur un âne, sur un ânon, fils des ânesses" Quant à Oedipe (pied, voire pet, enflé ), Freud a oublié qu'il était fils de Spartoï, il aurait eu le même âge que sa mère quand il coucha avec elle . La réponse mythologique à l'énigme de la Sphinge n'est pas l'homme! Trop simple . N'est pas âne qui veut
Et voilà notre Pan qui pythise...
Hey brigand ! Tes lapidaires oints ne requièrent que notre fronde. Dans le Coran, l'âne, ainsi que le dromadaire sont assimilés à des felouques traversant les terres comme aides de l'Idéel aux humains "chétifs". Il y a cette même "invention" de la domestication du "sauvage" que pour l'art de la navigation. Et ainsi "l'idée solutive" ne serait qu'un subtile reliance... Muskull / Thomas Colin
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quid alors? Et Jason le teigneux te dirai que peu importe l'âge des participants, l'essentiel... c'est de participer... Une course en famille de phallus relai... Des choses simples quoi! Lopi
Désolé Messieurs ,
Je sais , c'est facile de balancer et de ne pas y répondre. Pire, je ne donnerai pas ici la réponse, ni la confirmerai . Mais je suis sûr que certains d'entre vous ont assez de vents dans la tête pour trouver qqchose . Quelques indices alors, mais succints. Allez dans une cour d'école et voyez comment les enfants vont au Paradis. Retrouvez la généalogie d'Oedipe (Vernant) et concluez. Shame on me , je ne réitèrerai pas ce genre d'affirmations! Le phallus, n'est-il point "gonflant", voire pneumatique? N'est pas âne qui veut
Elusif n'est-il pas l'ami Pan ?
Muskull / Thomas Colin
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