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Dans le domaine dentaireModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Dans le domaine dentaireBonjour à tous,
Je voudrais juste savoir si il existe un (ou plusieurs ) ouvrage faisant l'inventaire et/ou la synthèse des analyses dentaires effectuées lors des fouilles archéologiques: anatomie, cariologie, présence de tartre, usure, fractures.... avec bien entendu les information que cela peut révéler sur le type d'alimentation, l'hygiène et les soins éventuels. A t'on déjà retrouvé des élément prothétiques dentaires celtes où du moins présents sur des dépouilles celtes? Merci, Mac Oc Argidam, margidam,sturgidam!
Hello Mac Oc,
En ce qui concerne les gaulois, peu de chose. Les textes ou l'iconographie sur la dentisterie gauloise n'existent pas. Les études paléo-odontologiques portent surtout sur les populations antérieures... Parfois, les squelettes d'un ensemble entier sont analysés systématiquement. Un exemple : http://loic.hibon.free.fr/paleopatho_dent.html Quelques particularités remarquées : La taille des maxillaires se réduit progressivement et semble s'être accrue depuis quelques centaines d'années. Pressions environnementales, diminution des efforts de mastication? L'absence de la dent de sagesse est radiographiquement notée dans presque 100% des cas dans la race romagnole issue des Gaulois cisalpins alors qu'elle est de 10% des cas en France ( 30 % dans les populations asiatiques) Aucun élément sur des prothèses ou assimilées On connait les cure-dents romains mais à ma connaissance rien de tel chez les gaulois. Quelques infos sur : http://www.cnrs.fr/Chimie/Pages/editions_publications/Lettres/LettreDSC79/lettre79.pdf Un livre : La Paléo-odontologie-Analyses et méthodes d'étude Sous la direction de Djillali Hadjouis et Bertrand MafartParis, Editions Artcom', 2001, 182p., 1983 Sinon, si t'es de la branche, mieux vaut contacter Mr Gramat directement. J'essaie de voir ce que j'ai d'autre A+ Lopi
Hello,
La Société Française d'Histoire de l'Art Dentaire a son site sur Paris V. Dans le congrès de Caen 2004, tu trouveras des communications intéressantes. (dans d'autres aussi, avec notamment un article de D. Gourévitch - qui a aussi travaillé sur les gaulois, plus sur les gallo-romains - sur l'hygiène bucco-dentaire chez les romains. http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhad/actes_deb.htm Pour l'usage du cure-dent, il est attesté au paléolithique. A+ Lopi
Merci Lopi pour toutes ces infos ! et pour les liens.
Je savais que des éléments prothétiques avaient été retrouvé chez les étrusques ( en fait des ligatures dentaires probablement en rapport avec des problèmes parodontaux) par contre j'ai appris qu' une sorte d'implant en fer a été retrouvé sur un squellette gallo-romain. Apparement une conférence a eue lieu à Toulouse en 2001 sur la prothése dentaire chez les Etrusques (par Thibault Monier), je vais me renseigner pour savoir si il est possible retrouver un compte rendu. Je suis étonné qu'on n'ai rien retrouvé chez les Celtes compte tenu de leurs rapports avec les Etrusques. Merci encore, et à + pour d'autres infos sur le sujet si j'en trouve; Mac Oc Argidam, margidam,sturgidam!
Hello,
L'implant en fer à été découvert par L. Girard sur le site gallo-romain de Chantambre dans l'Essonne. Voir à ce sujet l'article de Pascal Murail - Anthropologie Bordeaux I, Pour la science N° 244, février 1998. Voir aussi : False teeth of the Roman world, Eric Crubézy et Pascal Murail, Nature, vol. 391, p.29, 1 janvier 1998. Pour les Etrusques : Baggieri. Di Giacomo : Prothèses dentaires chez les Etrusques. Pour la science, N° 285, pp. 60-65. C'est vrai qu'on pourrait penser pour les Gaulois.... mais rien retrouvé. C'est vrai aussi, mais tu pourrais le faire , qu'il faudrait une étude synthétique sur la dentition en Gaule. A+ Lopi
Dommage que tu n'étais pas à notre rencontre de VIEUX !
Je parle de la commune, bien entendu. Parce que, sinon, nous n'étions que des jeunes ... de moins de 77 ans. Nous avons eu droit, en effet, au musée de VIEUX, à une conférence qur les maladies paléonthologiques. Très intéressante. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Re.. re... re merci à Lopi et bonjour à Marc'heg an Avel dont les bons mots sont toujours bienvenus
A propos de cette conférence de VIEUX, un compte-rendu serait apprécié ( au boulot !!) parceque si c'est pour nous faire râaaler de ne pas y avoir assisté... Allez, à + Mac Oc, Dernière édition par Mac Oc le Mer 24 Nov, 2004 16:13, édité 1 fois.
Argidam, margidam,sturgidam!
Prothèses dentaires chez les Étrusques
GASPARE BAGGIERI ; MARINA Di GIACOMO EXTRAIT de POUR LA SCIENCE N° 285 JUILLET 2001, p60-65 Des prothèses en or datant du VIIe au IVe siècle avant notre ère, servaient à remplacer des dents disparues ou à décorer des dents encore en place. Les Étrusques avaient découvert que l'or est un matériau biocompatible. (...) Les pathologies dentaires de l'homme moderne sont vraisemblablement apparues en même temps que l'humanité et l'ont accompagné au cours de son évolution. Le Pithécanthrope et l'Australopithèque souffraient sans doute déjà de caries. Toutefois, même si les preuves sont peu nombreuses, on peut pourtant supposer que, jusqu'à la fin du Néolithique, les pathologies de la bouche étaient rares. C'est seulement au cours du Néolithique, il y a près de 10000 ans, que sont apparus la cuisson des aliments, l'agriculture et l'élevage, qui ont abouti à la sédentarisation et à l'autosuffisance alimentaire d'Homo sapiens sapiens. Les maladies des dents et de la bouche sont sans doute apparues simultanément. Il semble que, selon le contexte anthropologique, sociologique, historique et géographique, trois à dix pour cent de ces populations étaient atteintes. Les premiers témoignages de caries dentaires ont été retrouvés sur des vestiges étrusques qui datent du VIIe au IIe siècle avant notre ère. Les Étrusques, présents entre le delta du Pô, la côte de la mer Tyrrhénienne et l'Italie, ont souffert de caries dentaires et de pertes de dents. L'examen des différentes collections ostéologiques disponibles en Italie, qui proviennent de presque toutes les zones de peuplements étrusques connues, sont riches de plus de 1300 pièces, dont près de 600 pour la seule nécropole de Pontecagnano, en Campanie. Nous pensons que l'incidence des caries a progressivement augmenté au cours de la période hellénisante (entre le IVe et le Ier siècle avant notre ère) de trois à quatre pour cent jusqu'à cinq à six pour cent, car le régime alimentaire est devenu plus raffiné et plus riche. Ces chiffres, qui ne concernent que des campements particuliers dans quelques localités, témoignent pourtant d'une relative progression des caries durant l'époque classique. Un régime riche en hydrates de carbone est un terreau favorable au développement des caries. La proportion de personnes atteintes de caries dans les populations romaines et moyenâgeuses varie entre 3 et 12 pour cent, pour atteindre 16 pour cent à la Renaissance. À la fin du XVe siècle, de nouveaux aliments provenant des terres colonisées se substituent aux aliments existants et favorisent cet accroissement. Le sucre apparaît sur les tables en Europe (il était connu des arabes, mais peu consommé) et devient la principale raison du développement des caries ; cet aliment favorise les caries plus que le miel. Le sucre, produit en quantité toujours supérieure et à un prix toujours décroissant, est utilisé comme additif dans de nouveaux aliments, tel le cacao, ou pour faire de la confiture: c'est le principal responsable des maladies dentaires. Selon les grands organismes internationaux de santé publique, la carie toucherait aujourd'hui près de 80 pour cent de la population mondiale, ce qui en fait l'une des maladies les plus fréquentes. Caries chez les Étrusques Ainsi à la fin de l'âge de bronze, les populations du centre de l'Italie, notamment les Étrusques, commencent à souffrir de maladies de la bouche, et l'incidence de ces pathologies progresse. Même si les chiffres traduisent une présence limitée de la maladie, au moins dans les campements étudiés, la carie dentaire se manifeste déjà sous toutes les formes connues aujourd'hui, avec ses complications. Certaines dents présentent une attaque modérée de l'émail, d'autres une attaque agressive avec ou sans destruction du cément et de la dentine, qui atteint parfois la pulpe. Nous avons aussi observé des ostéolyses alvéolaires, c'est-à -dire des résorptions de l'os des alvéoles, qui résultaient vraisemblablement de la présence de kystes qui témoignent de complications dues à des infections du parodonte, l'ensemble constitué du cément, des tissus qui fixent chaque dent dans son alvéole, de l'os alvéolaire et de la gencive. Dès le IXe siècle avant notre ère, le régime alimentaire commence à changer avec l'introduction de la vigne et de l'olivier: le vin et l'huile conditionneront désormais les habitudes alimentaires. De plus, les échanges culturels et commerciaux qui ont lieu en Méditerranée, dès la fin du VIIe siècle avant notre ère, renforcent les changements d'habitudes alimentaires. Certains aliments absents auparavant apparaissent et l'on a montré que le pain, le miel, le fromage maigre et les fruits secs, telles les figues ou les dattes, favorisent la décalcification et, par conséquent, l'apparition des caries. L'extraction était, semble-t-il, le remède le plus fréquent au mal dentaire, comme l'atteste l'abondance des dispositifs en or imaginés par les Etrusques, qui, ancêtres des prothèses dentaires modernes, se substituaient aux dents arrachées. Malheureusement, très peu de ces objets nous sont parvenus, peutêtre parce qu'ils étaient exceptionnels, réservés à l'élite aristocratique. De plus, l'incinération, rite funéraire qui coexista avec l'inhumation tout au long de la civilisation étrusque, faisait fondre ou endommageait ces protoprothèses. Les inévitables violations de sépultures par des pilleurs attirés par la perspective de récupérer des objets en or ont considérablement bouleversé les sites. Enfin, lors des fouilles et des inventaires de sépultures, les protoprothèses ont parfois été confondues avec une boucle d'oreille, un anneau, un médaillon ou tout autre ornementation. (...) Gaspare Baggieri est professeur d'histoire de la médecine dans le Service de recherche anthropologique et paléontologique du Ministère de la Culture, à Rome. Marina di Giacomo, docteur en lettres et en histoire, travaille avec G. Baggieri
à Mac Oc,
Il faudrait demander à Mikhail. il est plus informé que moi en ce domaine. Sinon, Patrice pourrait peut-être retrouver la trace de la professeur maitresse de conférence. Je me souviens qu'on avait parlé de trépanation, d'ostéoporose, de tuberculose. Vachement gai, quoi Quand on pense qu'il y en a qui font de l'archéologie dans l'espoir de trouver de l'or ! Quand je serai mort, si ça m'arrive un jour par hasard, ça ne sera pas la peine de chercher mes dents en or : je n'en n'ai pas ! Je n'en n'ai que des plombées ! Ca vaut pas l'coup. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Non, je n'ai pas de conaissances très particulières en dentisterie. Lopi a déjà bien répondu.
Je suis plutôt branché Guyonvarc'h, Dumézil et autres, il n'y a pas beaucoup de cailloux, de terre ou de boue là -dedans... Qu'en dit Patrice ? Il semblerait que les archéologues ne soient pas toujours très au fait des pathologies osseuses ou autres dans leurs trouvailles... et les médecins archéologues sont encore plus rares. mikhail
Bonsoir,
A propos de l'homme de Chantambre dont parle Lopi, voici une brève glanée sur la grande toile du monde... http://selections.medecine-sciences.com ... /art17.pdf Cauannos Uosegi
Et moi avoir trouvé ça chez les Google préhistoriques :
http://bibliographienationale.bnf.fr/Li ... 560-1.html Paléo-odontologie [Texte imprimé] : analyses et méthodes d'étude / sous la dir. de Djillali Hadjouis & Bertrand Mafart. - Paris : Artcom', 2001 (58-Clamecy : Impr. Laballery). - 182 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm. - (Collection Paléoanthropologie et paléopathologie osseuse ; 4). Notes bibliogr. - DLE 20011113-48594. - 599.943 (21) . - ISBN 2-912741-33-5 (br.) : 130 F : 19,83 EUR. Restes humains (archéologie) -- Méthodologie Paléopathologie Dents -- Maladies BN 37742540 notice au format Unimarc ISO-2709 02-12494 Ça m'a l'air bien technique ... mikhail
Et pour enfoncer le clou. Les deux sujets principaux étaient: La tuberculose, et les caries dentaires. Mais comme Aloïse est passé entre temps. Tous ce que j'ai retenu, c'est qu'il valait mieux un steak frite que des céréales, et une bonne bière plutôt que du lait. @+Pierre
Salut,
Je n'ai pas retenu le nom de la personne qui a fait cette conférence (pas extraordinaire d'ailleurs) à Vieux. Il y a à Caen un pôle (à défaut d'autre nom) de recherche en paléo-anthropologie, dont une des chefs de file est Armelle Alduc Lebagouse, du Centre de Recherches en Histoire et Archéologie Médiévale (Université de Caen). La plupart de ces gens-là ont été élèves de Jean Dastugue, qui s'intéressait surtout aux populations néolithiques (je lui ai parlé une fois, avant sa mort, d'un cimetière gallo à étudier, il m'a répondu que c'était bien trop jeune pour lui). Sinon, il y a aussi pas mal de spécialistes de la question à Bordeaux. A+ Patrice PS: j'ai un vague souvenir de la publication d'un "bridge" gallo-romain... Serait-ce dans la Revue archéologique du Centre? Je ne sais plus. Je crois me souvenir que les dents étaient maintenues par des fils de cuivre.
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