Par le NECRONOMICON, j'ai invoqué l'INDICIBLE....
Que rencontrerai-je au delà de l'effroi....... ?
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Les gaulois et l'EureModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Euh, excuses moi Nyarlathotep, je voulais dire Akhenaton (vous croyez que ça suffira pour éviter la malédiction ?)
...sinon, ça n'inspire personne ce traitement par le mépris des sites antiques de nos contrées... ?
ça a un nom: l'ethnomasochisme, mais je n'irais pas plus loin, même s'il y a beaucoup à dire...
Reprenant les explications de Quinqua, de Patrice, mes petits commentaires sur Allones et Ribemont, on s'aperçoit donc que sur quatre sanctuaires d'apparence gallo-romaine, il y a présence celte indépendante antérieure...
Même si ces sites ont des "significations" différentes, on assiste donc à l'époque romaine à une survie, une prolongation doublée d'une monumentalisation architecturale qui continue le sanctuaire gaulois.... Il faudrait donc "pister" la préexistence ou l'origine de chacuns des lieux de culte gallo-romains,car sous le vernis romain, presqu'à chaque fois, il y a le culte et l'histoire celte. Pour autant, ce travail n'est accompli qu'exceptionnellement....effectivement si l'alternative n'est que le sommeil ou le pillage....
Thierry parle de quasi continuité, dans les fana, de l'affectation sacrée d'un même lieu; je crois que cela est loin d'être systématique, même si cela n'est pas rare. Nous connaissons tous des édifices religieux actuels
qui reposent sur des structures gallo-romaines. Cathédrale de Rouen, Abbaye de Boscherville avec son cloitre sur un ou des fana succcessifs, en foret de Roumare, petite chapelle d'une ancienne commanderie qui reposerait sur un fanum (sa décoration actuelle comprend un frise représentant les sybilles), et la liste est longue. Les travaux dans nos églises devraient pouvoir aussi réveler ce genre de continuité, (mais cela est une autre histoire?) Seule l'archéologie et une étude systématique(jamais terminée!) doit pouvoir nous apporter des informations. Bon nombre d'églises reposent également sur des sarcophanges mérovingiens. Ma fouille, dans les années 80 d'une nécropole méro reposant sur des structures thermales gallo-romaines dans un village qui s'appelle Gisay, et qui possède une légende du martyr de saint Taurin relève du même sens. Thierry parle également des alternatives des sites archéologiques: fouilles trop rares, abandon, pillage. tout cela relève d'un autre sujet, très sérieux, qu'il conviendrait d'aborder, mais impossible de le faire sans avoir la position des instances administratives, scientifiques; et il me semble sur ce forum, que la place ne soit occupée que par des amateurs, et je dis cela au sens NOBLE du mot. A suivre,
Tu as 100 % raison sur les deux points, Quinqua.
J'ai toujours tendance à forcer un peu le trait pour faire passer l'idée. Evidemment on ne peut être systématique sur la permanence et la continuité, mais tout de même, il y a de nombreux exemples de ces permanences et des origines celtes et ca qui est quasi systématique c'est que l'on se prive de toute chance de recherche de par notre aveuglement romain et bien sûr, manque de moyens. Et on comprend là que les deux sujets se touchent, méconnaissance des celtes, absence de moyens, absence de volonté adminsitrative, donc, politique. Tout est lié.... Sur les forums de l'Arbre, nous ne sommes, pour une extraordinaire majorité, que de BEAUX et NOBLES amateurs , c'est vrai, mais si déjà , nous sommes un certain nombre à prendre conscience de l'extrême misère (pas seulement financière) de la recherche dans le domaine du passé lointain dans nos contrées, nous pouvons peut être avertir, informer, interpeller.... et s'il y a des pesanteurs, c'est normal, tout n'est pas insurmontable.....Une région comme la Picardie, une ville comme Lyon, sont autant de collectivités territoriales qui ont parfaitement compris tout l'intérêt qui pouvait s'attacher à l'archéologie et à la découverte du passé lointain.... A bientôt, Thierry
Salut,
Pour ma part, je suis persuadé que le pseudo-martyr (il s'agit seulement d'une tentative: Taurin échappe au martyr) n'a pas lieu à Gisay, mais au Vieil Evreux. J'ai le souvenir que l'inscription gallo-latine du Vieil-Evreux ne donne pas au terme Gisacus un sens "divin" mais "toponymique" (à la différence de l'inscription latine, consacrée au dieu Gisacus). Autre élément, plus indirect: Taurin fait l'objet d'une tentative de persécution dans un lieu nommé Gisacum. Or l'inscription du Vieil-Evreux dédiée à Gisacus l'est par un nommé Tauricius! Est-ce seulement un hasard? Taurinus et Tauricius se rapport tous deux à la même racine, le taureau. De même, il existe un autre endroit qui tire son nom de Gisacus: le hameau de Gisay, sur la commune de Thevray (Eure, toujours): Gisaium au XIIIe siècle selon Blosseville. A+ Patrice PS: le prochain congrès de la SMF aura lieu à Yerville (Seine-Maritime) et son thème est "Cornes, cornus, cornards". J'ai bien l'intention d'y parler de la Vie de saint Taurin, qui est un extraordinaire mélange d'histoire et de mythologie celtique.
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