Mercenaires gaulois

[Viduernos]

Bonjour à toutes et tous, me rappellant une vieille bande dessinée d'Alix,
je voulu faire reference à une bataille opposant les romains et un peuple que je n'ai jamais réussi à identifier, l'armée romaine, malmenée par la cavalerie légere ennemie (perse? Thrace? parthe?), commence à refluer sous la pression de celle ci et de l'infanterie ennemie.
Leur général envoie alors un messager avec ordre de rammener du renfort, constitué de cohortes de reserve et d'un contingent de cavaliers gaulois, en meme temps il tate le camps opposé pour entamer des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu.
Alors que la situation tourne rapidement en défaveur des romains, les renforts arrivent sur le champs de bataille, les cavaliers gaulois culbute la cavalerie adverse et la disperse avant de donner dans le flanc de l'infanterie ennemie, sous l'effet de cette attaque surprise l'infanterie se desorganise et les romains resserent les rangs et contre attaquent.
Un cessez-le-feu est décidé d'un comme un accord, les romains peuvent repartir sains et saufs avec armes et bagages à une condition, renvoyer chez eux cette cavalerie qui leur a fait temps de mal.
Quelqu'un peux t'il me renseigner sur la véracité de cette histoire et sur le lieux et les protagonistes?
Merci d'avance.

[Orgenomeskos]

la BD est de J. Martin et se nomme "Iorix le grand", le combat opposaient gaulois et romains aux Parthes, lors de la bataille de Carrhes (où 11 légions ont été exterminées, dont leur chef: Crassus).
Effectivement les romains, tout comme les peuples méditerrannéens employaient de nombreux mercenaires celtes, le cadre historique est respecté, ensuite dans le détail (tu faisais mention des protagonistes)...pure fiction. On ne sait pour ainsi dire pas grand chose de cette bataille, ni de l'importance exacte des mercenaires celtes...

[Orgenomeskos]

http://users.skynet.be/remacle/Pompee/crassus2.htm

voilà un lien, avec des extraits du texte de Florus, un des rares auteurs évoquant cette bataille

[Orgenomeskos]

enfin chez Plutarques (vie de Crassus, XXXII) on peut lire:

Les Romains frappaient avec des javelines faibles et courtes, sur des cuirasses d'acier ou de cuir ; et les barbares, armés de forts épieux, portaient des coups terribles sur les corps des Gaulois qui étaient presque nus ou légèrement armés. C'était en ces derniers que le jeune Crassus avait la plus grande confiance, et il fit avec eux des prodiges de valeur. Ils prenaient à pleines mains les épieux des Parthes, et, les saisissant eux-mêmes parle milieu du corps, ils les renversaient de dessus leurs chevaux, et une fois à terre, la pesanteur de leurs armes les empêchait de se relever. Plusieurs de ces cavaliers gaulois, quittant leurs chevaux, se glissaient sous ceux des ennemis, et leur perçaient le flanc avec leurs épées. Ces animaux se cabraient de douleur, renversaient leurs maîtres, les foulaient aux pieds pèle-mêle avec les ennemis, et tombaient morts sur la place : mais rien ne faisait autant souffrir les Gaulois que la chaleur et la soif, qu'ils n'étaient pas accoutumés à supporter. Plusieurs de leurs chevaux périrent en allant s'enferrer d'eux-mêmes dans les épieux des ennemis. Ils furent donc obligés de se retirer vers leur infanterie, emmenant le jeune Crassus, qui souffrait beaucoup de ses blessures. Ayant aperçu assez près d'eux une butte de sable, ils s'y retirèrent, attachèrent leurs chevaux au milieu de cet espace, et formèrent une sorte d'enceinte avec leurs boucliers, dans l’espérance qu'ils pourraient mieux s'y défendre contre les barbares. Il arriva tout le contraire ; car, sur un terrain uni, les premiers rangs servent à couvrir les derniers ; mais l’inégalité du lieu les élevant les uns au-dessus des autres, et ceux de derrière étant les plus découverts, ils ne pouvaient éviter les flèches des ennemis, ils en étaient tous également frappés, et déploraient leur malheur de périr ainsi sans gloire et sans pouvoir se venger.

[Viduernos]

Merci beaucoup pour cette réponse.