conference au lycée henri IV a paris

[nemesis]

pour ceux qui sont interessé il y a une conference avec diapositives mercredi 8 decembre à 18heures avec venceslas kruta sur la question des origines des celtes au lycée henri 4 23 rue clovis 75005 paris
7euros l'entrée

si yen qui sont interessé possibilité d'y aller en groupe contactez moi sur mon adresse e mail kali_nemesis@hotmail.com

[ejds]

Madeo Kali!!
Et comment, j'ai raté Kruta en juin du côté de Tolosa...,
merci de l'info... et à bientôt à la soirée!!!
(commentaires aux absents après!!)

Qoui dire de plus, à si tient : en attendant, petite présentation et lecture :

Archéologie par Claudio Sepulveda-Schulz

http://www.artslivres.com/ShowArticle.php?Id=260

KRUTA Venceslas : Les Celtes, éditeur : Le Chêne, 240 pages.

Un livre magnifique et esthétique, des articles et des encarts synthétiques rehaussés par une riche iconographie de qualité, par trois photographes. L’essentiel des aspects historiques et archéologiques sont présentés, le tout dans une mise en page superbe, originale et moderne.

Quelques rappels historiques
On ne reprendra pas ici l’histoire des Celtes, dont on trouve d’excellents ouvrages sur le marché et plusieurs par l’auteur lui-même, ainsi que de nombreux articles sur Internet. Rappelons simplement que ce peuple émergea en Europe vers le VIe siècle avant notre ère, que ses langues aujourd’hui réduites à la portion congrue de quelques finisterres d’Europe de l’Ouest résistant encore et toujours à l’envahisseur se sont individualisées du tronc Indo-européen vers – 4000, et que vers le milieu du premier millénaire ils occupaient déjà une bonne partie de l’Europe continentale.
Naturellement, la conquête de ces vastes espaces de l’Europe tempérée s’est faite en grande partie par les armes, et la réputation celte de guerriers valeureux n’est pas usurpée : Jules César en a d’ailleurs laissé un portrait détaillé dans son grand classique. Plus intéressant encore est la preuve que les oppida celtes, par l’organisation centripète qu’ils imposaient à leur entourage immédiat, sont à l’origine de nombreux et importants rassemblements de population, à l’origine de villes majeures comme Prague, Bratislava ou Budapest, pour ne citer qu’elles. Leur souvenir est donc encore intimement lié à certains toponymes ; ainsi de la Bohême, dont l’origine se trouve dans le peuple celte des Boiens.

L’Archéologie
L’archéologie, très bien représentée dans ce livre magnifique, a apporté de nombreuses lumières : d’abord, l’extension de repères et de motifs communs d’un bout à l’autre de l’Europe, c’est-à-dire depuis l’Irlande aux Carpates, avec même une incursion en Asie mineure, où ils fondèrent la Galatie (les amateurs de football reconnaîtront sans peine la même étymologie du Galata Saray).
En effet, l’ouvrage montre sans équivoque la popularité des fibules, torques, et motifs récurrents de tricèles et de « S » si propres à cette culture. Il comporte aussi de nombreuses photos de bracelets, de chaînes, d’armes et ornements qui illustrent la vaste gamme de l’orfèvrerie celte. Enfin, outre les photos de sites naturels, en forêt ou en vue d’avion, quelques reconstructions d’habitats immiscent mieux le lecteur dans l’atmosphère de l’époque.

L’Ouvrage
Un soin extrême a été apporté à cette parution, dans un savant équilibre entre beau livre d’archéologie et d’histoire, et la volonté de ne pas surcharger l’information. Son exceptionnel prédécesseur, le catalogue Les Celtes de l’exposition au Palais Grazzi à Venise, est un monument par l’immense information et la multitude d’articles qu’il contient, une référence absolue aujourd’hui encore, mais qui rebutera le lectorat moyen.
C’est ce en quoi l’ouvrage de Venceslas Kruta comble une grande lacune, avec une suite de nombreux articles courts et synthétiques, parsemés d’encarts et d’une iconographie très riche et de grande qualité, infiniment supérieure au catalogue précédemment cité. En particulier, le lecteur curieux appréciera les nombreux agrandissements, qui illustrent l’élégance et la haute technique de ces artisans d’autrefois. L’ensemble propose une vue cohérente, exhaustive et esthétique de l’héritage de ce peuple disparu, suffisamment complet pour satisfaire le néophyte le plus exigeant.
Deuxième titre de cette superbe collection Grandes civilisations, celui-ci présente une information plus dense que le précédent qu’Eric Taladoire consacra aux Mayas. On y retrouve le graphisme si original, moderne et agréable, comme la police de caractères, qui rehausse tant l’information que l’ouvrage en tant que bel objet. C’est clairement un livre de qualité, qu’on peut recommander pour le fond comme pour la forme.

© 2004 - LBESR

[Thierry]

On compte sur vous pour le compte rendu !

On va faire de l'info en ligne ici....

L'Arbre Celtique ou le premier média gaulois

[ejds]

Quelques mots sur la conférence
Environ 70 personnes présentes lors de la conférence AEC sur
"La Question de l’origine des Celtes" par Venceslas Kruta.

Qui, quand, comment, où, pourquoi… difficile d’appréhender en deux heures de temps et, après coup, en quelques mots, de cerner les origines des Celtes, l’arrivée de la langue d’origine celtique, puis de l’étager avec les différents apports religieux, l’imbrication artisanale et artistique du Hallstatt, les collusions gréco-étrusques…
Médiatiser l’événement, un moment de vérité de faire le point sans complaisance sur les Celtes, sur ce que l’on aurait voulu qu’ils soient et ce qu’ils sont vraiment, de lever ainsi le voile de tout un pan peu exploré et de mettre en lumière des zones d’ombre du celtisisme, où nul ne peut croire que rien ne ce soit passé. Le moment aussi de rappeler que leur venue en Gaule ne coïncide pas avec celle des Phocéens de Massalia au VIè av JC.

Une impressionnante conférence donc avec projection de diapos, très vases campaniformes, enrubannés, céramiques cordées…, émaillée d’évolutions et étonnants rites funéraires, un parcours remontant quelques millénaires avant note ère et les probables mouvements de populations néolithiques pré-existantes abordées par ces nouvelles populations celtiques apportant avec elles un substrat, une réalité linguiste d’origine indo-européenne, une emprise se mêlant parmi ces anciennes populations en douceur ou s’imposant par la force, comme peuvent le faire les dieux des vainqueurs plus forts que ceux des vaincus.
Prudence donc des propos mais remise à plat des datations grâce à de nouvelles technologies et découvertes et refonte de la carte « haricot » coutumière au nord des Alpes des mouvements celtiques tels qu’on le connaît et nouvelles flèches des expansions migrations/invasions par exemple vers l’Italie et l’Espagne.

Qui sont les « Amis des Etudes Celtiques » ?
Les auteurs grecs et latins exaltèrent surtout l’aspect militaire de la civilisation celtique, mais l’étude des langues et des vestiges archéologiques nous permet aujourd’hui d’envisager une image des Celtes beaucoup plus complète, surprenante pour ceux qui ne voient en eux que des barbares courageux mais incultes.
La domination culturelle, économique et militaire des Celtes s’étendit, pendant de longs siècles, de l’Océan Atlantique aux Carpates, des grandes plaines du Nord aux rives de la Méditerranée et au-delà. Leur domination a disparu aujourd’hui, mais leurs langues subsistent en Bretagne, en Cornouailles, en Ecosse, en Irlande… La conscience du rôle fondateur des anciens Celtes dans la formation de l’Europe se développe et s’affine de plus en plus.
Avec la collaboration de savants français et étrangers, l’association des « Amis des Etudes Celtiques », régie par la loi de 1901, s’attache à diffuser les résultats des recherches scientifiques portant sur la connaissance des peuples celtiques de l’Antiquité au Moyen Age.
Son conseil d’administration comprend notamment messieurs Venceslas Kruta (président) et Pierre-Yves Lambert (conseiller scientifique), directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes en Sorbonne, respectivement en
« Protohistoire de l’Europe » et « Linguistique et Philologie Celtiques ».

L’association des Amis des Etudes Celtiques (AEC) regroupe des universitaires, des chercheurs et amateurs éclairés. Secrétariat: 26, rue Geoffroy-l’Asnier. 75004 Paris.
Prochaines conférences 2005 qui devraient en intéresser plus d’un (e):

- Mercredi 2 février 2005 : De la géographie de la Gaule à la géométrie des Celtes, par Yves Vadé, professeur émérite, université de Bordeaux III.

- Mercredi 30 mars 2005 : Les Celtes au cinéma, par Jean Pieuchot (à préciser à l’institut Irlandais), professeur (ER) à l’Institut des Hautes Etudes cinématographiques.

- Mai-juin 2005 (à préciser): Le Substrat gaulois des mots français : la religion, par Jacques Lacroix, professeur agrégé, docteur ès lettres.

e.

[Muskull]

Merci ejds pour le petit compte-rendu.

Je relève ce point :

les probables mouvements de populations néolithiques pré-existantes abordées par ces nouvelles populations celtiques apportant avec elles un substrat, une réalité linguiste d’origine indo-européenne, une emprise se mêlant parmi ces anciennes populations en douceur ou s’imposant par la force, comme peuvent le faire les dieux des vainqueurs plus forts que ceux des vaincus.

Comme c'est du Kruta nouveau et qu'il n'est pas du genre à s'endormir sur ses lauriers.
- Ta phrase semble indiquer qu'il n'adopte pas la thèse de populations néolitiques "proto"I.E.
- Comme il est très précis et qu'il a adopté récemment l'idée de plusieurs centres de diffusion culturelle, le Hallstatt bien sûr, puis la Bohême, mais ensuite ?
- A-t-il développé les multi-influences qui ont construite le "nid" du Hallstatt ?
- Les "probables mouvements de populations néolithiques" m'intéressent aussi.

Et pi y'a Fergus qui se fait un sang d'encre à ton sujet :
"ejds, c'est qui d'abord ?"

[Fergus]

L'Arbre Celtique ou le premier média gaulois

Gaulois ? Pan-celtique ! des rives du Pont-Euxin aux îles brumeuses d'Alba ! des mines de sels de Halstatt aux bardes de Llywarch Hen ! de la prise de Rome et de Delphes à la branlée d'Alesia et à la culottée de Culloden !

Et pi y'a Fergus qui se fait un sang d'encre à ton sujet :
"ejds, c'est qui d'abord ?"

Non que j'en perde le sommeil ! Juste que je m'interroge. Et puis, chez nos Celtes, fallait bien commencer par se nommer : "Machin, fils de Truc, de la tribu des Emplumés". Sinon, on n'est rien. Ce qui n'a pas de nom n'existe pas.
Certes, on est tous sous pseudos, ici, ou presque. C'est la loi du Net. Mais ejds participe assez activement à ce forum, et de manière constructive, il fournit surtout beaucoup de documentation.
Alors, qui es-tu, ejds ? L'Ecole de journalisme des Deux-Sèvres ? Ernest-Jules de Salisbury ? Encore un Jeune qui Déconne Simplement ?

[Muskull]

M'enfin Fergus

"Poète ! Vos papiers !"
Prendre les choses comme elles viennent, c'est le vent du monde qui souffle,
Le lointain se rapproche dans l'indifférence, il n'a pas d'opposé.
Poser des clous : Tu traverseras là ! Est de l'âge de fer, définition nécessaire.
Ouvrir toutes les portes en sauvegarde du vent et de ce qu'il porte,
Pourquoi vouloir glisser en des casiers certains murmures,
Le vent hurle comme loups aux portes cointes, fait voler les papiers,
Dénude les artifices. Ouvrir, s'ouvrir, mourir ver en chrysalide.

[Fergus]

Oui oui ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!
(mais quand même, c'est qui ?)

[Thierry]

Fergus, sans le savoir, tu as presque tout bon (Il est fort ce Fergus !) Je crois savoir que notre ami a pour état civil : Ernest Jules des Deux Sèvres.

Mais sinon au fait, t'es qui toi ?... bon, pour l'autre oiseau des îles granitiques, je sais, mais toi, un irlandais de la Nièvre ? un autre oiseau breton déraciné ?

Euh sinon, Ernest, j'espère que tu nous pardonneras et que tu voudras bien nous indiquer si les conférences envisagées ont bien lieu au même endroit ( Lycée Henri IV ? à 18 heures ? )

Thierry, et c'est pas un pseudo

[lopi]

Espiègle joueur de sons

Mais sinon au fait, t'es qui toi ?.

Au fait, et toi, t'es qui? je m'adresse à tous .

[Fergus]

Thierry, et Lopi,

Je vous rappelle qu'on avait commencé une présentation des membres assidus du forum (pour ceux qui le souhaitent) :
http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=2408

[Thierry]

Ooops, J'n'avais point vu....

Bon j'y vais

[ejds]

Mince alors ce que vous êtes curieux, moi qui pensais que vous alliez plutôt tilter sur des questions telles que comment est le lycée Henri IV, sur la rue Clovis, mais qui est donc Venceslas Kruta… ?

Ainsi, pour ceux qui ne le connaissent pas, sa biographie telle qu’elle est proposée par les Editions du Chêne dans son espace auteur :

http://www.editionsduchene.fr/index.htm

Venceslas Kruta
Venceslas Kruta est né le 4 novembre 1939 à Saumur. Il a dirigé de nombreux chantiers de fouilles en France et à l'étranger sur des sites qui s'échelonnent de la préhistoire au Moyen Age. Parmi les derniers en date, les fouilles du parvis Notre Dame et de la Cour carrée du Louvre à Paris, celles d'habitats d'époque étrusque et celtique dans la plaine du Pô (Italie).
Il est directeur du Centre d'études celtiques de Paris, de la revue Études celtiques, président du comité de rédaction de la revue Gallia.
Membre de l'Institut archéologique allemand, de l'Institut d'études étrusco-italiques de Florence, de l'Académie royale d'histoire de Madrid, de l'Académie de Versailles et autres institutions savantes.
Auteur ou co-auteur d'une trentaine d'ouvrages, dont certains traduits en italien, anglais, espagnol, allemand, flamand, portugais, roumain, serbo-croate, suédois et japonais, d'environ deux cents articles scientifiques sur des sujets allant de la préhistoire au Moyen Age, avec un accent particulier sur l'âge du fer celtique; l'ouvrage Les Celtes (Hatier 1978) a obtenu le prix Catenacci de l'Académie française et le prix Saintour du Collège de France.
Les Celtes, histoire et dictionnaire des origines à la romanisation et au christianisme (R. Laffont, 2000) a obtenu le grand prix d'histoire de l'Académie française et le prix Estrade-Delcros de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres.

edjs, esjd, ejds, sdej… (bref, comme ça se prononce, oula moi pas savoir épeler ni énoncer correctement mon nom).
Simple et humble amateur en minuscule en archéologie et aux choses du passé. Adore partir solo en éclaireur à la rencontre des livres et auteurs à légendes, sauter sur les chars lancés au galop mais à la fâcheuse manie de prendre la poudre d’escampette dès qu’on cite son nom.
Un bien piteux chien de chasse en somme !

[Thierry]

Allez, on t'a reconnu Venceslas, ta modestie te perdra.....

Non sans rire, pas la peine de nous le présenter, on a tous son Histoire et Dictionnaire....et on a tous parcouru quelques fantastiques ouvrages de photos avec ses commentaires.

Il est un des rares à faire une quasi unanimité avec sa vision globale des Celtes dans le temps et dans l'espace et un des rares à s'intéresser à tous les aspects des témoignages du passé celte...

[Fergus]

Oui, Thierry, Venceslas fait l'unanimité, ce qui est rare, sinon exceptionnel, dans le milieu des études celtiques.
Je voudrais d'ailleurs citer un court passage de son Histoire et Dictionnaire (pp. 383-384) :

Restée à l'écart de l'intérêt de Rome, l'Irlande a connu après la conquête de l'île de Bretagne des contacts commerciaux, attestés aussi bien par les textes que par l'archéologie, mais on ne sait rien de précis sur les évènements qui ont pu s'y dérouler. Pourtant, le passage que Tacite consacre au projet d'Agricola évoque le cas d'un roitelet de l'île qui se réfugia auprès de lui, "chassé par une révolution intérieure" (Vie d'Agricola, 24), et indique un climat de luttes internes dont nous ne connaissons qu'un écho légendaire dans la littérature vernaculaire.
En effet, différemment de la Celtique continentale, l'Irlande a réussi à conserver non seulement sa langue, mais aussi la tradition de l'enseignement littéraire de l'élite intellectuelle qui permit déviter la dégradation des oeuvres, transmises oralement. Ainsi, lorsque l'adoption du christianisme eut pour conséquence la levée de l'interdit d'enregistrer par écrit une littérature orale à fondement mythologique, les moines irlandais, héritiers directs des druides, disposaient de versions cohérentes et encore peu corrompues. Ils les modifièrent quelque peu pour en atténuer l'aspect païen et pour tenter d'utiliser cette tradition à leur profit ; enfin, ils les rapprochèrent, par quelques asjonctions érudites, de la littérature classique qu'ils connaissaient bien. Malgré cela, ces textes restent incontestablement ce qui existe de nos jours de moins éloigné de la littérature orale des anciens Celtes. Tandis que la littérature galloise, sa seule autre héritière, ne livre qu'un écho partiel des thèmes originaux, difficiles à reconnaître sans de savantes études comparatives, la littérature irlandaise reflète un système qui reste cohérent et ordonné, une mythologie dont l'ancienneté et l'authenticité sont indiscutables. Ses principaux thèmes étaient probablement communs à toutes les anciennes populations celtiques, mais nous n'avons aucun moyen pour le vérifier.
Des tentatives telles que l'identification d'épisodes d'un mythe déterminé sur une des rares oeuvres narratives de l'art celtique - le bassin historié de Gundestrup - ne peuvent emporter la conviction, car on peut en envisager de multiples interprétations très différentes. Il faudra propablement se contenter de rapprochements ponctuels et isolés, car il est certain que la version irlandaise d'une vraisemblable mythologie panceltique a été adaptée aussi bien à la topographie du pays qu'aux histoires transformées en légendes qui s'y étaient accumulées au cours des siècles.