Quant aux Fennes, ils étonnent par leur état sauvage et leur affreuse pauvreté. Chez eux point d'armes, ni de chevaux, ni de foyer domestique. Ils ont pour nourriture de l'herbe, des peaux pour vêtement, la terre pour lit. Toute leur ressource est dans leurs flèches, qu'ils arment, n'ayant pas de fer, avec des os pointus. La même chasse nourrit également les hommes et les femmes : car celles-ci accompagnent partout leurs maris, et réclament la moitié de la proie. Les enfants n'ont d'autre abri contre la pluie et les bêtes féroces que les branches entrelacées de quelque arbre, où leurs mères les cachent. C'est là que les jeunes gens se rallient, que se retirent les vieillards. Ils trouvent cette condition plus heureuse que de peiner à cultiver les champs, d'élever laborieusement des maisons, d'être occupés sans cesse à trembler pour leur fortune et à convoiter celle d'autrui.
Des chasseurs-cueilleurs nomades ou semi-nomades autour de la Baltique au 1° siècle et certainement pas aussi barbares que Tacite l'interprète par ouïe dire, c'est un scoop pour moi, merci Ejds...
Dans la dernière phrase il y aurait comme une nostalgie de l'âge d'or, non ?
Pan, tu aurais du relever cela au lieu de taquiner Patrice car les mythes des chasseurs-cueilleurs si au Sud et si tard ça renifle l'ours et aussi en mémoire, les hécatombes d'onagres, je suis déçu D° Watson.