![Cool 8)](./images/smilies/icon_cool.gif)
Même remarque pour le plan, "à peu près" carré de ces trois sanctuaires - en fait, franchement parallélépipédique ou trapézoïdal, avec une branche rentrante et des angles arrondis.
Visiblement, les perpendiculaires n'étaient guère appréciées de nos architectes gaulois, qui savaient pourtant tracer des plans au cordeau, en utilisant des canons métriques précis au décimètre près.
Un détail parmi d'autres : l'espace mesuré entre chaque poteau de la galerie monumentale est de 3 m 20, d'axe en axe. Soit, très exactement. l'équivalent de dix pieds grecs (attiques = 32 cm). Le parallèle pourrait sembler purement fortuit. Mais cette mesure de dix pieds correspond, précisément, à l'espacement-type des colonnades classiques et hellénistiques.
Pour le reste, il semble que les considérations ou prescriptions d'ordre symbolique ou rituel primaient sur le respect de la norme orthogonale. Une différence notable avec les Grecs classiques, qui ont privilégié l'angle droit comme point de départ d'une ordonnance du monde à l'image de nos centres-ville modernes...
Truisme : les Celtes du second âge du Fer, dont Poseidonios affirme qu'ils n'ignoraient pas les théories de Pythagore, n'avaient pas tout à fait la même vision que Socrate ou Ictinos. La forme de leurs sanctuaires, qui ont pourtant bénéficié d'une conception architecturale particulièrement soignée, souligne les limites de la comparaison avec leurs voisins méditerranéens.
![Razz :P](./images/smilies/icon_razz.gif)