musicien

[Aed]

bonjour
je cherche un dieux ou un héros musicien (voir même un personnage d'un conte breton "récent")
il y a bien Lug et le Dagda mais a part ca je n'ai vraiment pas d'idée

Aed

[Marc'heg an Avel]

Salut AED,

On ne peut passer sur ce type de question sans faire référence à la statuette à la Lyre, découverte à PAULE, tout près de la cource de St Symphorien alimentant l'aqueduc romain de Carhaix.

C'est apparemment un cas unique en Europe.

On doit pouvoir en trouver des photographies sur le NET.

JCE

[Aed]

j'ai trouvé plusieurs photos

http://www.rostrenen.com/tourisme/tour_ ... stoire.htm
http://www.letelegramme.com/index.cfm?p ... atichtml=1

mais evidemment pas d'inscription donc pas de nom à donner à cette représentation de ce qui était sans doute une divinité...
rhalala pourquoi Ogmios ne leur a pas appris les oghams plus tôt?

[Marc'heg an Avel]

Effectivement, on ne peut pour l'instant lui donner ni un nom ni une fonction exacte.

Mais comme cette statuette porte un torque, on sait qu'il s'agit d'un Gaulois. C'est tout.

Sur ce même réseau de l'aqueduc, il y a sur la commune du Moustoir ( vers Carhaix), une chapelle dédiée à Sainte Barbe.

La position de cette chapelle, semblable à d'autres que j'ai comparées, au-dessus d'un ruisseau, permet d'y voir la supplantation de Ste Barbe à BORVO, épithète d'Apollon, "le Bouillonnant", qui lui, est aussi titulaire d'une harpe.

D'Apollon, on peut passer à Belenos ...

Donc, si quand il pleut, on dit qu'il tombe des cordes, on peut aussi en dire autant quand il y a du soleil : mais là, ce sont les cordes musicales de la harpe du Soleil.

JCE

[Aed]

je ne retrouvais pas mon post... je me suis trompé de rubrique, je voulais poster dans "mythologie/religion"

[Muskull]

BORVO
"Dans la mythologie celtique, Borvo, Bormo ou encore Bormanus est connu en tant que surnom d’Apollon par une dizaine d’inscriptions gallo-romaines et des toponymes divers : Borvo-ialum, La Bourboule (Puy-de-Dôme) ; Borvo-cetum, Burtscheid (près d’Aix-la-Chapelle) ; Bormenacum, Wormerich (près de Trèves) ; Borbona, Bourbonne-les-Bains (Haute-Saône) ; Borbone, Bourbon-L’Archambault (Allier) ; Burburinum, Bourberain (Côte-d’Or) ; Bormia, Worms (R.F.A.).
Le surnom s’applique à la divinité guérisseuse des sources thermales, ce que confirment les comparaisons du thème berv- (alternance de borv-) dans les langues néoceltiques : irlandais berbaid « (il) bout », gallois berw, breton berv, « bouillant, bouilli ».

BELENOS
"Le théonyme celtique Belenos est attesté par une cinquantaine d’inscriptions localisées en Autriche (dans l’ancien Norique) et par une dizaine d’autres en Provence. Mais les quelques témoignages textuels de l’Antiquité et les souvenirs toponymiques permettent de supposer que la diffusion initiale du culte s’étendait à tout le monde celtique continental. Les toponymes issus du nom de Belenos sont tous français et du type Blin, Belin, Blain, etc.
Belenos est un surnom de l’Apollon gaulois dans son aspect de lumière, ce que confirment les apparentements indo-européens du thème bel."

C.J. Guyonvarc'h

Mais à l'époque, la harpe celtique était une lyre...

[Curmisagios]

Faudrait peut-être demander à Elanis ce qu'elle en pense...

[metig]

Je crois (mais je peux me tromper) que Tristan est connu pour être musicien, harpiste. Il est certes "récent" mais ça en fait un tout de même.

Mais correspond-il au type de "héros" que tu cherches ?

[Taliesin]

Exact Metig, Tristan est un musicien hors pair, mais c'est aussi un excellent polyglotte. Extraits du Tristan de Gottfried de Strasbourg :

Il mit tant de zèle et d’ardeur à l’étude qu’il apprit en très peu de temps dans les livres plus que n’importe quel enfant pendant tout le temps de ses études. Et le temps que lui laissait l’étude des sciences et des langues, il le consacrait en grande partie à jouer de toutes sortes d’instruments à cordes : aussi souvent qu’il le pouvait, il s’exerçait à cet art tant et si bien qu’il le posséda à fond.

Un jour il advint ceci : comme d’habitude Marke était resté assis après le dîner pour se divertir. Et cette fois, il écoutait attentivement un lai que jouait un harpeur, maître en son art. Il venait de Galles et était le meilleur harpeur qu’on connût. Tristan de Parménie vint s’asseoir à ses pieds pour écouter avec ferveur le lai et sa douce mélodie. Même sous peine de mort il n’aurait pas réussi à dissimuler qu’il était ému jusqu’au plus profond de lui-même, tant son cœur débordait :
- Maître, dit-il, vouez jouez à merveille ! Vous jouez les notes avec justesse, avec la nostalgie profondément sentie qu’elles traduisent. Ce sont les Bretons qui ont composé ce lai sur Gurun et son amie. »

Le harpeur gallois demande ensuite à Tristan comment il connaît ce lai, s’il sait jouer et lui dit : « Fais-nous écouter ce qu’on sait jouer dans ton pays. » Tristan se rappela « les lais du Breton » […] Il fit d’abord retentir un lai sur la très fière amie du beau Graland ; La mélodie qu’il joua sur un air breton était si suave et son jeu de harpe si merveilleux que beaucoup de ceux qui étaient là debout ou assis en oublièrent leur nom. » Tristan interprète ensuite le lai de la courtoise Thisbé. « Il chanta les paroles du lai en breton et en gallois, en latin et en français, de si suave manière que nul ne savait ce qui était le plus agréable à écouter ni ce qu’on devait vanter le plus, de son art de harper ou de son chant. »

Tristan dit comment il a appris son art :
« - Des Parmenois m’ont appris à jouer de la vielle et de la sifoine. Deux Gallois, deux maîtres en leur pays, m’ont enseigné la harpe et la rote. Des Bretons de la ville de Lut enfin m’ont enseigné l’art parfait de la lyre et de la sambue.
Mark lui demande encore :
- Tristan, je t’ai entendu à l’instant chanter en breton et en gallois, en bon latin et en français ; connais-tu toutes ces langues ?
- Oui, seigneur, assez bien. »