Les Celtes et le bocage

[Pierre]

Merci Orgenomeskos ,


Et par le texte:

Jules César, la guerre des Gaules, II, 17: "Les Nerviens [...] afin de mieux faire obstacle à la cavalerie de leurs voisins, dans le cas où ils viendraient faire des razzias chez eux, au procédé suivant : ils taillaient et courbaient de jeunes arbres ; ceux-ci poussaient en largeur de nombreuses branches ; des ronces et des buissons épineux croissaient dans les intervalles si bien que ces haies, semblables à des murs, leur offraient une protection que le regard même ne pouvait violer. Notre armée étant embarrassée dans sa marche par ces obstacles [...]"


@+Pierre

[Marc'heg an Avel]

"- Patrimonial: l'utilisation d'essences d'arbres et de buissons permet d'obtenir des fruits, bois de chauffage, bois pour l'artisanat... Et permet de mettre en valeur la haie ! "

Cela se trouvait en droit traditionnel breton et était souvent à l'origine de nombreux conflits entre propriétaires et fermiers.

En effet, un propriétaire pouvait louer ses terres à un fermier, mais celui-ci n'avait pas le droit de couper les arbres de haute futaie, mais devait les entretenir.

Pour ses besoins en bois, il pouvait créer alors des talus, qui lui servaient à la fois de clôtures, de production de bois, et de chemin sans avoir à traverser ses cultures. Nous le faisions encore dans les années 1950.

Les problèmes arrivaient en fin de bail, car le talus et les arbres qui étaient dessus appartenaient au fermier et non du propriétaire du fond.

On fait comment, dans ce cas là ?

Bonjour l'ambiance

JCE

[Lorindil d'Yvresse]

Merci pour ces détails supplémentaires !

C'est vraiment bien qu'il existe des sites comme celui-là; non ce n'est pas pour passer la gomme mais l'Arbre Celtique m'a rendu quelques services fort sympas et il faut l'en féliciter

Kenavo !

Lor.

[Guillaume]

Voui,


Dès que je récupère le bouquin
A moins que Guillaume, s'y attèle

@+Pierre

Oups

Lorindil d'Yvresse, merci pour les compliments

[Pierre]

Désolé Julien,


Mais apparemment Guillaume ne veut pas s'y coller

@+Pierre

[Orgenomeskos]

ch'tite correction...me suis fait taper sur les doigts...

tandis que dans les terroirs humides ont été favorisées des arbres résistant à des conditions hygrophiles, aulnes et saule en particulier.

des conditions hydromorphes, les arbres sont hydrophiles, les terrains hydromorphes...

l'hygrophilie c'est proche, mais c'est encore autre chose...

[Pierre]

Salut Julien,


O. Buchsenschutz, Les Celtes de l'âge du fer dans la moitié nord de la France, La maison des roches, 2004, p. 22.

"L'analyse très récentes des restes paléobotaniques et les prospections aériennes ont détruit ce château de cartes. Le bocage armoricain, qu'on a longtemps considéré comme un héritage des celtes, est une création moderne, les tertres funéraires et les fermes protohistoriques bretonnes se dressaient généralement dans un paysage ouvert. En revanche les fouilles de sauvetage révèlent quelquefois, dans les plaines ouvertes du Bassin parisien, des parcelles fossiles bordées de talus ou de fossés qui suggèrent un paysage fermé."

Un mode en l'envers en quelque sorte


@+Pierre

[lopi]

l'agriculture extensive permet donc un retour aux sources?

[Taliesin]

Oui : les engrais chimiques finissent toujours par revenir aux sources

[ISENGAR]

Bonjour,

je ne savais pas trop où poser cette question et ouvrir un sujet spécifique me semblait abusif, du coup je remonte cette ancienne discussion bocagère.

Je m'interrogeais sur les queules du Mont Beuvray, ces arbres étranges (principalement des hêtres si je ne me trompe pas) aux formes alambiquées.
Sur le site Bibracte.fr/, on reste assez évasif sur l'ancienneté des queules.

D'après les photos du site (certaines sont impressionnantes), on voit bien que ces haies devenues arbres n'ont guère plus de 300-400 ans d'âge (de toute façon, les arbres de plus de 2000 ans sont assez rares sous nos lattitudes ) mais peut-on raisonnablement penser qu'il puisse exister une filiation entre ces anciennes haies du Mont Beuvray et les haies tressées des Nerviens décrites par César ?

I.

[Séléné.C]

Les haies tressées ont continué d'exister après la Guerre des Gaules...
Cette année, en cherchant après un lavoir que je voulais photographier, j'ai longé une haie qui, bien que partielle, avait visiblement été tressée. A vue de nez, elle a été endommagée lors d'une taille un peu brutale, accompagnée d'un arrachage de certains pieds, mais les branches n'en étaient pas plus grosses que mon poignet. Je doute qu'elle soit ancestrale !

Mais c'est vrai que les arbres de Bibracte, qui sont sans doute des haies qu'on a laissées pousser à la sauvage un peu trop longtemps, tombent à point pour illustrer les propos de César !