Barques de pierre

[Serious Frank]

N'oublions pas non plus qu'au 6ème siècle, des Bretons insulaires ayant loupé la pointe du Finistère accostèrent sur les côtes d'un autre Finisterre....En Galice.

Sans parler du roi de Bretagne Arastagnus et du comte de Nantes Hoël, mentionnés dans le Codex Calixtinus, dans la 4ème partie du Liber sancti Jacobi, le pseudo-Turpin :

"et Arastagnus rex Britannie [...] Oellus comes apud Nantas, urbem suam, cum aliis multis Britannis sepelitur."

Bonsoir Taliesin

A propos de pointe, de Finistère et de Finisterre ainsi que de Galice, pourrait-on voir une relation aussi avec celle des Espagnols ?

[Taliesin]

La pointe des Espagnols tire son nom d'un affrontement entre marins espagnols et anglais dans la presqu'île de Crozon, en 1594. C'est un épisode de la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, qui fait suite à la défaite de l'Invincible Armada en 1588. Rien à voir avec la Galice, donc.

"Soldats et marins de la reine Elisabeth, commandés par John Norreys et Martin Frobisher, exterminent en 1594 les troupes de Philippe II qui ont pris position dans la presqu’île de Crozon pour mettre la main sur Brest et sa rade. Des 350 compagnons de Thomas de Paredes retranchés dans le fort de Léon, seuls sept sont pris vivants. La pointe des Espagnols, aujourd’hui encore, tire son nom de cet affrontement." Source : Service Historique de la Marine.

[Serious Frank]

La pointe des Espagnols tire son nom d'un affrontement entre marins espagnols et anglais dans la presqu'île de Crozon, en 1594. C'est un épisode de la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, qui fait suite à la défaite de l'Invincible Armada en 1588. Rien à voir avec la Galice, donc.

"Soldats et marins de la reine Elisabeth, commandés par John Norreys et Martin Frobisher, exterminent en 1594 les troupes de Philippe II qui ont pris position dans la presqu’île de Crozon pour mettre la main sur Brest et sa rade. Des 350 compagnons de Thomas de Paredes retranchés dans le fort de Léon, seuls sept sont pris vivants. La pointe des Espagnols, aujourd’hui encore, tire son nom de cet affrontement." Source : Service Historique de la Marine.

Je suis bien sûr peut-être d'accord avec toi de ce fait historique....

Mais personnellement, de façon générale, tout fait quelconque et surtout si il est historique pourrait revêtir une certaine importance dans tout recherche.

[Pierre]

Je suis bien sûr peut-être d'accord [...]

Quelle est donc cette hypothètique certitude ?

Mais personnellement, de façon générale, tout fait quelconque et surtout si il est historique pourrait revêtir une certaine importance dans tout recherche.

Nous voilà bien renseignés


Serious,

Je ne peux que t'inviter à lire plus en profondeur ce forum, et d'en prendre de la graine. Tu découvriras que sur ce dernier les propos fantaisistes ne sont guère appréciés.

Ce forum est consacré à la civilisation celtique, et non à l'apocalypse pour lequel il y a des lieux de discussions plus adaptés.

@+Pierre

[ejds]

Bjr Taliesin,
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce roi Arastagnus, que je ne connais pas (aurais-je donc loupé un chapître de la nébuleuse Létavie/Armoricie/Bretagnie?) :

N'oublions pas non plus qu'au 6ème siècle, des Bretons insulaires ayant loupé la pointe du Finistère accostèrent sur les côtes d'un autre Finisterre....En Galice.

Sans parler du roi de Bretagne Arastagnus et du comte de Nantes Hoël, mentionnés dans le Codex Calixtinus, dans la 4ème partie du Liber sancti Jacobi, le pseudo-Turpin :

"et Arastagnus rex Britannie [...] Oellus comes apud Nantas, urbem suam, cum aliis multis Britannis sepelitur."

e.

[Taliesin]

Bonjour tout le monde !


Et voilà, du boulot en plus, ça m'apprendra à sortir ma science ! Bon, les éléments que j'ai sont en breton, faut que je fasse une petite traduction avant, et j'ai pas trop le temps pour l'instant.

En deux mots, Arastagnus est un des compagnons de Roland de Roncevaux dans le pseudo-Turpin, et, d'après la légende, il est enterré à Belin (Landes) avec d'autres héros de chansons de geste (Ogier,..). On le retrouve dans d'autres chansons de geste et dans des poèmes occitans du 12ème siècle.

La suite sous peu...

[ejds]

Mémoire par Arthur Rimbaud
V- Jouet de cet oeil d'eau morne, je n'y puis prendre,
ô canot immobile ! oh! bras trop courts ! ni l'une
ni l'autre fleur : ni la jaune qui m'importune,
là ; ni la bleue, amie à l'eau couleur de cendre.

Ah ! la poudre des saules qu'une aile secoue !
Les roses des roseaux dès longtemps dévorées !
Mon canot, toujours fixe ; et sa chaîne tirée
Au fond de cet oeil d'eau sans bords, - à quelle boue ?

Bateau de peau, bateau de bois
Une récente découverte d'une piroque en bois et guerriers aux yeux coquillage et qui avait fait la une du magazine Chasse-Marée, n° 167 :

http://www.chasse-maree.com/cgi-bin/cha ... %2001%2067

Il devient parfois difficile de discerner entre les petites embarcations d’appoint et précaires et les grands bateaux, vaisseaux, nefs et autres navires de haute mer et de long cours.
A usage côtier, fluvial ou lacustre, chaque peuplade selon ses matériaux disponibles et ses habitudes propres à son environnement, a su créer et développer ses propres embarcations primitives : pirogues monoxydes, radeaux d’outres ou d’amphores, barques de papyrus, du kur arménien de peau ou coracle des eaux brittoniques (dérivé dans ses variantes écrites et phonétiques de curragh, cailleach...), du kouffa assyrien (quffa, guffa, gouffa…) et de son cousin éloigné le kayak…:

La construction du navire : les coques

A ces formes de type radeau nous ajouterons, bien qu’il s’agisse plutôt d’embarcations, les barques de cuir qui peuvent aboutir à de véritables petits navires de mer, alors que tous les moyens de navigation que nous venons de voir ont été essentiellement des embarcations de fleuves ou de marais et n’ont dû que très épisodiquement naviguer sur la mer quoi qu’il ait été prétendu (tentative malheureuse de l’ethnologue Thor Heyerdal de joindre l’Europe à l’Amérique à l’aide d’un radeau de papyrus de grande taille). Ces barques de cuir sont de deux types : le quffa assyrien et le coracle atlantique.

Le quffa, toujours utilisé, est une barque ronde formée d’une armature de bois sur laquelle sont tendues des peaux cousues les unes aux autres; c’est au fond une grande corbeille. Normalement cette embarcation est utilisée pour la descente des fleuves et ne sert pas à leur remontée. A l’arrivée, elle est démontée, le bois de l’armature est vendu, les peaux sont pliées et remportées pour servir avec une nouvelle armature.

Le coracle, lui, est une véritable embarcation de mer. Bien que abusivement et pour simplifier, je l’ai qualifié d’atlantique, parce que c’est là qu’il nous est le mieux connu et qu’il subsiste encore dans les eaux irlandaises, on le trouvait dans de nombreuses autres régions, en particulier dans le Pont-Euxin (la mer Noire) dans la région de l’actuelle Dobroudja. Décrite par César, comme par Avienus* l’embarcation comprend une véritable carcasse, avec quilles et couples, sur laquelle sont tendues des peaux cousues. Ce n’est pas une embarcation circulaire, mais une embarcation à avant et arrière dont les coutures sont soigneusement calfatées pour éviter les infiltrations. Souvent les peaux ne sont pas directement tendues sur la carcasse, mais sur une véritable première coque en osier tressé. Cette embarcation, mue à la rame comme à la voile, tient bien la mer et c’est sur un navire de ce type que d’après sa légende, le célèbre S. Brendan, au VIe siècle, gagna avec dix-sept compagnons, et après avoir embarqué des vivres pour quarante jours, vraisemblablement l’Islande.

* César, Guerre civile, I, 54; Avienus, De ora maritima, v. 103-107.

La marine dans l’Antiquité, Jean Rougé, Collection SUP, 1975, p. 36/37

Bateaux d'Arménie :

Histoire de la construction navale et de la navigation en Arménie

http://www.ayasclub.com/httpdocs/french ... oryfr.html

L’Arménie se trouvait aux confins d’une ère préhistorique et était traversée par des chemins de connexion entre les pays de l’histoire antique. Cette région était convoitée car elle baignait entre la mer Méditerranée, la mer Noire et la mer Caspienne. Il y a 3 gros lacs – Sevan, Van et Urmia et un grand nombre de fleuves navigables, deux d’entre eux sont le Tigre et l’Euphrate – des fleuves navigables, bien connus des temps anciens.

Nos sources de travail ont été des artefacts archéologiques excavés ou trouvés lors de fouilles sous-marines dans le lac de Sevan, des inscriptions sur les monuments historiques, des manuscrits, des miniatures, des descriptions d’historiens antiques, de vieilles images et des photographies.

Herodotes nous parle des bateaux en bois et en cuir en forme de bouclier (Kur en Arménie, : Curragh, Coracle dans les îles britanniques, Kouffa, et le golfe en Arabie). Ces bateaux étaient construits sur le haut de l’Euphrate, en Arménie. Les marchants naviguaient sur le fleuve jusqu’à Babylone sur ces bateaux en cuir, vendaient leur cargaison et des fragments du bateau dans la Mésopotamie défrichée, et revenaient en Arménie par les terres, en transportant la couverture en cuir du bateau sur des ânes. Puis le cycle recommençait.

Un très intéressant moyen de communication est le radeau qui se compose d’une plate-forme, sur laquelle sont attachées deux peaux de bête – Tkalast. Ces radeaux étaient utilisés sur les fleuves de l’Euphrate, du Tigre, de l’Aratsanie et du Kur de la préhistoire à nos jours.

http://www.ayasclub.com/httpdocs/french ... oryfr.html

e.