L'inscription relative à "Centondiis"...

[sousou]

Une remarque au passage : le II de Centondiis n'est-il pas plutôt un E gaulois = Centondes au nominatif, plutôt qu'un datif de dévotion ?

Oui... donc ce ne serait pas une inscription votive mais funéraire.

Il existe des idionymes reprenant le nom de la cité ou du dieu.

Exemple: Vintinus, esclave dans l'arrière-pays niçois qui a élevé le monument à ses maîtres. Or, on retrouve des dieux Vintius dans les Alpes. Ou Vintium, cité de la province des AM.

Ce serait donc un cognomen ce Centondes ? Dans ce cas, la pierre serait brisée à gauche et la lacune très importante. Cela expliquerait aussi l'abréviation de Mat à la 1ere ligne (sans doute Maternus très fréquent dans les AM).

[Adcanaunos]

Attention à ne pas trop prendre au pied de la lettre mes observations de non-spécialiste. Je doute fort que ma proposition suffise à faire basculer l'interprétation de la sphère votive au domaine funéraire...
Une chance, quoi qu'il en soit, que la pierre ait conservé une datation en chiffres arabes...

[sousou]

tu sais, il s'agit de la fierté du découvreur d'apposer une date.

Même les non-spécialistes peuvent proposer des explications

[Orgenomeskos]

Les non-spécialistes comme moi sont bien vite perdus...

Juste une question, certainement très bète, je connaissais je "tau gallicum" mais pas le "E" gaulois...le II, n'est-il pas utilisé qu'en cursives latines?

Cela s'applique t'il dans le cas de l'inscription en majuscules d'Alise?

MARTIALIS DANNOTALI
IEVRV VCVETE SOSIN
CELICNON ETIC
GOBEDBI DVGIIONTIO
VCVETIN
IN (.) ALISIIA

[sousou]

Le II est utilisé à diverses périodes sur bien des inscriptions latines.

Cependant, tu as raison, on en voit souvent sur les graffites utilisant la cursive sous forme de II (à Pompéi par exemple).

[Patrice]

Salut,

Le E écrit avec une double haste verticale, II, est très très courant , même sur des inscriptions votives sur pierre.
Cependant il est extrêmement rare de trouver ensemble les deux formes sur une même inscription.

A+

Patrice

(Ceci dit, même Centondes ne résout pas le problème de la synthaxe: on attend un datif, et pas un nominatif).

[Patrice]

Salut encore,

Pour l'anthroponyme initial, il n'y a pas que Corisius:

AE 1960 63: à Rome, Achorisius
AE 1968 30: à Rome, Lorisius
AE 1990 734: à Cologne, (...)torisius
CIL 09 2838: à Vasto (Italie): Corisius (enfin un!)

Dans toutes ces inscriptions (sauf la première, où c'est un surnom), le mot en -orisius est un nom et pas un prénom. Celui de Vasto par exemple s'appelle L. Corisius Saturninus.

Donc, sur la première ligne, où il n'y a que deux noms, il faut écarter l'idée d'une succession prénom-nom et préférer, je pense:
(L- ou C-) ORISIVS MAT(erni filius)

A+

Patrice

[sousou]

Inscription à Ascros (Alpes-Maritimes)

T(itulus) P(ublice) P(ositus)
MATVRIVS FVSCVS
IIMIIRITVS IIX
LIIGIONE II AVG(usta) MIS
SVS HONIIST[A] MIS
SIONII DII SVO
SIBI
IIPVLAVIT PA
G V M

exemple des cursives mentionnées par Patrice.

[Patrice]

Bien vu!

A+

Patrice

[sousou]

Dans ce cas:

C]ORISIVS • MAT(erni)
F(ilius)] M(arti) • CENTONDI<IS>
V • O • P • H • S

Je privilégie C/L]ORISIVS MAT(ernus)

ou encore:

C]ORISIVS MAT
ERNVS] M(arti) CENTONDI<IS>

Mais la lacune à gauche serait très importante.... Dans ce cas, on aurait un tria nomina: L CORISIVS MATERNVS par exemple...

[Patrice]

Si on considère que V.O.P.H.S est centré, il me paraît difficile de fair tenir une autre lettre avant le M. de la deuxième ligne. De plus, il arrive fréquemment que F(ilius) soit purement et simplement omis (pour des raisons de place ou parce que la synthaxe suffit à comprendre? ).

A+

Patrice

[sousou]

oui tu as raison. Il arrive en effet que la filiation soit omise...

raah... la pierre a été découpée et encastrée... impossible donc de connaitre la nature exacte du support épigraphique...