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La littérature arthurienneModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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*Ni edrych angau pwy decaf ei dalcen.
*Ce n'est pas parce que la vie n'est pas juste qu'on ne peut pas vaincre.
Mon français n'est sans doute pas très clair : les thèmes et les personnages de la littérature arthurienne ne se réduisent pas au souvenir déformé d'évènements historiques. L'étude des évènements historiques est évidemment très importante, enrichissante et passionnante. Les évènements complexes qui ont vu le retrait des légions romaines, les invasions germaniques, le reflux breton dans le nord et l'ouest de l'île, les influences irlandaises au Pays de Galles, forment un écheveau particulièrement compliqué et passionnant à démêler. Certains de ces évènements sont à l'origine des thèmes de la littérature arthurienne, mais ils ont attiré à eux nombre de mythes plus anciens, principalement celtiques mais pas seulement. Plus tard, ces évènements historiques chargés de mythes ont été réinterprétés par le christianisme cistercien, puis récupérés politiquement par la dynastie des Plantagenets.
Il y a donc lieu de dissocier d'une part l'étude historique des évènements de l'île de Bretagne (et de l'Armorique), étude tout à fait légitime en soi, et d'autre part l'étude de la littérature arthurienne, où les évènements historiques n'entrent que pour partie. Les deux erreurs à ne pas commettre seraient : - de négliger l'approche historique en ne tenant compte que des textes littéraires médiévaux, qui contiennent de nombreux éléments non historiques ; - de nier les aspects mythiques complexes de la littérature arthurienne, constamment repris, mélangés, réinterprétés, récupérés religieusement comme politiquement depuis Chrétien de Troyes jusqu'à nos jours. Bonjour chez vous
Ca serait quand même le comble... Guillaume
Ben oui ! A chacun son miroir !
En langue bretonne, le narcisse se dit : rozenn-gamm = la rose boiteuse, c'est à dire la rose courbée ... sur son propre reflet... sur l'onde qui emporte l'image au royaume de l'imaginaire. C'est aussi Echo, qui répond à soi-même. C'est aussi César, le chef des légions centuriones respublicae salvatores, qui parle de lui-même à la 3ème personne ! ---------------- Mais, sérieusement, j'ai presque l'impression de me lire dans le dernier envoi de Me Cornelius... même si mon français n'est sans doute pas toujours très clair, l'écriture étant une chose, la pensée en étant une autre, surtout pensée en breton et expression en français ! On pourrait y perdre son latin. Il aurait été intéressant de connaître la réponse de Fergus à Me Cornelius. Mieux que Chateaubriant, quoi ! (un Breton pourtant !) JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Trop bien vu Patrice !
Rendez-vous à tous sur le gué, l'automne va être rta. Et on a bien besoin des jumeaux extra-utérins pour mener à bien cette tâche. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Parvenir à l'union de ses "moi", n'est-ce pas l'une des images de la quête intérieure ? Mais il ne s'agit pas d'idolâtrer l'une de ses images, comme le Narcisse évoqué plus haut... La diversité des apparences cache l'unicité du vrai Soi...
Frédéric Creuzet, alias Fergus, Professeur Cornelius, Boduogenos, Bodbgen, et autres...
Ainsi, ce qu'il aimait était Un,
Ce qu'il n'aimait pas était Un, Ce qui en lui était unifié était Un, Ce qui en lui ne l'était pas était Un, Étant unifié, il était le compagnon du Ciel, Ne l'étant pas, il était le compagnon de l'homme. Quand Ciel et homme ne rivalisent pas, C'est là qu'apparaît l'homme Véritable ZhuangZi Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Pe giz 'mañ kont ganeoc'h, tudoù ?
Concernant Jean Marx et la transmission de la matière de Bretagne, je trouve qu'il néglige beaucoup trop la part des Bretons armoricains au profit des Gallois, sous prétexte que les premiers n'ont conservé aucune littérature en breton datant de cette époque (rien avant 1450). Depuis les travaux de Fleuriot et d'autres, on sait que les Brittons de Grande ou de Petite Bretagne partageaint la même littérature. Sinon, j'aimerais avoir votre avis sur une hypothèse personnelle à propos du souvenir déformé d'un évènement historique : le combat entre Arthur et Frolle : Dans la Chronique de Nantes (datée du milieu du 11ème siècle), se trouve un passage où sont attribués à Alain Barbetorte les mêmes exploits devant Paris que les Chroniques des comtes d'Anjou (milieu du 12ème siècle, mais compilant des éléments plus anciens et perdus) attribuent à Geoffroy Grisegonelle (il tue un géant – Hethelulf – devant Paris, tout comme Guillaume au Court-Nez tue le géant Isoré devant Paris). Ferdinand Lot estimait d’ailleurs que c’est à un vassal d’Hugues Capet nommé Ive qu’il faudrait attribuer le mérite d’avoir vaincu un Danois en combat singulier, en 978. D'autre part, d'après Dudon de Saint-Quentin (son Histoire des Normands est datée de 1015-1026), Rollon participa au siège de Paris en 886-887 (à moins que ce ne soit à celui de 892) Certains spécialistes pensent que Geoffroy de Monmouth a eu connaissance de sources continentales. Ainsi, il aurait très bien pu avoir connaissance de la Chronique de Nantes, des Chroniques angevine (Mathilde, la fille d'Henri Beauclerc roi d'Angleterre, a épousé Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou en 1128) et du récit de Dudon. Dans sa traduction de l'Historia Regum Britanniae, Laurence Mathey-Maille ne donne aucune explication au nom de Frollo. Pour elle, il s'agit d'un personnage imaginaire inventé par Geoffroy de Monmouth. Pourtant, la similitude des deux noms Frollo - Rollon (ou Hrôlf) me semble assez frappante. Pour Jacques Le Goff, "il ne faut pas s'imaginer l'histoire de la littérature des 12ème et 13ème siècles comme celle d'une succession de genres. Chansons de geste et roman courtois ont été produits et consommés le plus souvent ensemble et en même temps. Les mêmes thèmes s'y retrouvent souvent." "Au 12ème siècle, les deux genres littéraires interfèrent et se font souvent concurrence." Aussi, il ne me paraît pas impossible que Geoffroy de Monmouth ait puisé aux récits et Chroniques continentales des thèmes qui se retrouvent aussi dans les Chansons de Gestes, Arthur devenant le héros d'un évènement historique qui n'a rien à voir avec les Bretons. Le rédacteur de la Chronique de Nantes a bien attribué cet exploit parisien à Alain Barbetorte Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
Salut,
Effectivement, il y a eu une controverse importante à la fin du XIXe siècle, avec Ferdinant Lot et Gaston Paris (entre autres) pour savoir si la matière de Bretagne vient de la Grande ou de la Petite... Personnellement, j'adopterai le point de vue de Le Menn (dans La femme au sein d'or, Skol, Sain-Brieuc, 1985, p. 32): "N'est-il pas illusoire de rechercher une origine galloise ou bretonne armoricaine à des histoires qui doivent souvent plonger leurs racines dans un patrimoine commun et qui étaient connues des deux côtés de la 'Mer de Bretagne'?" A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
En fait, je crois qu'il faut distinguer entre l'origine, qui est effectivement commune aux Bretons armoricains et insulaires (avec des apports irlandais), et la transmission de la Matière de Bretagne, qui concerne aussi d'autres peuples que les Bretons, comme les Normands ou les Occitans.
Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
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