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de **Pierre** » Lun 05 Sep, 2005 13:46

Zut

Je dois tout recommencer, je l'ai écrit en celtique en Q

@+Qierre

de **Patrice** » Lun 05 Sep, 2005 15:20

Bon, d'accord. Voilà:

Vendredi matin: « Pays de Caux, Haute-Normandie…et cornes »

Le congrès s'est ouvert le vendredi à 9 h par une allocution de Bernard Sergent, rapidement suivi d'une présentation du Pays de Caux et de ses traditions par Anne Marchand, en guise d'introduction.
La communication suivante, sur la langue cauchoise, devait être faite par Gérard Lozay. mais celui-ci étant décédé quelques jours avant, il a été remplacé par Patrice Lajoye, dont l'exposé, volontairement généraliste, a traité des cornes (animaux et dieux cornus) dans la mythologie celtique de l'Antiquité, faisant un rapide survol de tous les types d'animaux cornus et de leurs avatars dans le panthéon gaulois (boeuf, taureau, vache, mouton, bélier, cerf, biche).
Christine Escarmant a ensuite présenté la première partie d'une communication (la deuxième partie sera celle de Dominique Pauvert le dimanche matin), sur les confréries de cornards et souffles-à-cul un peu partout en France. Elle démontre que dans tout rituel carnavalesque, les cornes sont présentes, et qu'il est probable qu'à l'origine ces cornes devaient être celles d'un cerf (exemples iconographiques à l'appui). Le cerf est l'animal cocu par excellence, ce que sont aussi les cornards.
La matinée s'arrête sur un divertissement littéraire cauchois, livrant le roman de Maurice Leblanc, "L'aiguille creuse" à une analyse mythologique grace à laquelle on peut retrouver dans ce texte un récit de type "mélusinien", la créature serpentiforme de l'autre monde étant... Arsène Lupin.

Samedi matin: « Mythologie et bêtes à cornes »

Le samedi matin débute par une étude locale de culte de saints liés aux bêtes à cornes, aux Essarts-le-Roi, par Raymond Delavigne. Celui-ci met ainsi en évidence quelques vestiges du carnaval local, ainsi que la possibilité que ces cultes des protecteurs de troupeaux (notamment saint Evroult) soient liés aux frontières.
Pierre Glaizal dresse ensuite un inventaire des endroits où la "chèvre à pris le loup". Dans cette légende, un loup aurait poursuivi une chèvre dans une église ou une chapelle. La chèvre aurait bondi par dessus lui et refermé la porte sur le loup, permettant sa capture. Il émet l'hypothèse que cette légende aurait pour origine une calembourg ou une mauvaise interprétation du latin "capella", qui signifie autant "chapelle", que, primitivement "chevrette". On note qu'aux endroits où la légende existe, le culte de saint Martin ou de saint Loup est abondant.
Ensuite Jacques Merceron propose une réflexion sur le lien Sainte Vierge / Taureau. Ce couple est bien souvent à l'origine de fondation d'églises et chapelles, parfois même de toponyme. Il fait un parallèle avec diverses légendes de l'Antiquité classique (notamment l'enlèvement d'Europe), pour montrer que la déesse et le taureau sont facteur de création de lieux.
Jean-Marc Bélot dresse un inventaire des phénomènes cornus (diables, animaux divers...) dans l'Aisne et dans l'Oise, remarquant au passage la forte présence du diable au sommet des monts (dont les monts Cornons).
Enfin, Francine Brunel-Reeves clot la matinée par une présentation de chansons populaires à caractère mythologique en France et au Québec.

Dimanche matin: « Des dieux cornus aux cornes des cocus »

Bernard Sergent débute cette troisième session en travaillant lui aussi sur le couple Déesse / Taureau, montrant que celui a des racines extrêmement anciennes (le pré-céramique moyen orientale) et s'est répandu partout avec la néolithisation. Les parallèles avec la communication de Jacques Merceron sont importants. Il fait appel à l'exemple irlandais où le taureau, devenu propriété de Medb, éventre un adversaire et l'éparpille partout en Irlande, ce qui est l'occasion de nommer bon nombre d'endroits.
Patrice Lajoye montre ensuite un exemple précis de christianisation de ce mythe, avec la vie de saint Taurin d'Evreux, trouvant des parallèles entre cette vie et des documents gallo-romains, mais surtout montrant qu'elle est le pendant continental de l'épisode central de la première version de la courtise d'Etain.
Enfin Dominique Pauvert conclut la communication entammée par Christine Escarmant. Il propose une étymologie nouvelle pour le mort "Carnaval", une étymologie basé sur le gaulois *carni-valos: "prince des cornes". Il parle à nouveau de Cernunnos, et effectue enfin un rapprochement triple Cernunnos-Carnaval et certains rituels shamaniques.

A+

Patrice

de **Muskull** » Lun 05 Sep, 2005 15:58

Bernard Sergent débute cette troisième session en travaillant lui aussi sur le couple Déesse / Taureau, montrant que celui a des racines extrêmement anciennes (le pré-céramique moyen orientale) et s'est répandu partout avec la néolithisation.

A ce sujet, pour ceux qui ne l'on pas encore fait, il faut absolument lire le bouquin de Cauvin, Naissance des dieux, naissance de l'agriculture, édition Champs chez Flammarion.
Couple que l'on retrouve dans l'épopée de Gilgamesh.
Hou les cornes ! :twisted:

de **Patrice** » Lun 05 Sep, 2005 16:12

Salut,

Eh bien, justement, Bernard Sergent a abondemment utilisé le livre de Cauvin (en le citant, bien sûr).

A+

Patrice

de **lopi** » Lun 05 Sep, 2005 17:37

Dominique Pauvert conclut la communication entammée par Christine Escarmant. Il propose une étymologie nouvelle pour le mort "Carnaval", une étymologie basé sur le gaulois *carni-valos: "prince des cornes". Il parle à nouveau de Cernunnos, et effectue enfin un rapprochement triple Cernunnos-Carnaval et certains rituels shamaniques.

Des témoignages? Des précisions?
Ou doit-on attendre, attendre, attendre

de **Pierre** » Lun 05 Sep, 2005 17:46

Dominique Pauvert conclut la communication entammée par Christine Escarmant.

Pour cette partie, il vaut mieux attendre la publication du bulletin de la SMF. Mr Pauvert ayant du furieusement abréger sa communication, car il était confronté à un cerbère unicorne, gardien de la tocante.

@+Fourbos

de **Muskull** » Lun 05 Sep, 2005 18:05

Aux temps des glaces, de l'ours, des cavernes et de la montagne blanche, géant, géante, du permafrost, le carnaval est né dès que le prémisse de la fin de la période sombre, parfois imaginé mais ils connaissaient leur monde et le cycle toujours recommencé.
Ils appelaient les Grands Ancêtres pour aider la Mère nourricière à vaincre le froid et la nudité de la terre revêtus du "totem" animal de leur nom que leur avait "légué" le Maître des animaux.
A la fin du "carême", de la nourriture maigre, lorsque les "signes" étaient évidents, ils menaient grand tapage en semblables costumes pour que les "esprits alliés" retournent chez eux, leur proximité était dans les croyances, dangereuse.
Ouvrir le gué, fermer le gué, cela est encore ainsi mais l'on complique...

de **Pan** » Lun 05 Sep, 2005 18:38

Merci Patrice,

Il ya quelque chose qui m'interpelle, l'association cerf/cocu qui ne souffre aucune critique à mon sens et qui me renvoie à un post de M. Even qui avait entendu dire qu'on nommait mule un cerf ayant perdu ses cornes.

Des commentaires? :idea:

de **Patrice** » Mar 06 Sep, 2005 16:06

Salut,

Philippe Parrain vient de mettre à jour le site, concernant le congrès.

Certains s'y reconnaîtront:

http://www.mythofrancaise.asso.fr/1_soc ... rville.htm

A+

Patrice