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Savoir se déchausser, en bretonModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
15 messages • Page 1 sur 1
Savoir se déchausser, en bretonJe viens à l'instant même d'entrendre sur Bleu Breizizel (Quimper), la présentation d'un morceau musical, un en-dro, par Maria DESBORDES et Carlos SOTTO (excuser si j'estropie ce nom), ancien membre de Celtas Cortos.
Titre du morceau : Treit Noaz, ce qui "voudrait" dire, selon les auteurs : Nus pieds. Je dis : soit ! si on traduit du français au mot à mot. Quand à moi, Nus pieds, en breton trégorrois, se dit, jusqu'à preuve du contraire : Diarc'hen. Mont diarc'hen = aller ( = marcher) pieds nus. Qu'en est-il ailleurs ? JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
C'hoari 'ra, tudoù ?
Divotoù-kaer Mont war e dreid noazh treit(d) noazh = inconnu au bataillon, en tout cas dans le sens de : nus-pieds Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
E mem bro-mé, 'vè laret "divoteu", "monet a-zivot-kaer" aveit laret "pieds nus" hag "être pieds nus".
Me 'anaù "diarc'hen" ha "diarc'hen-kaer" met ne vent ket laret é mem bro. Me em-es ind kleuet é kañnenneu a Vro-Kerné.
Ha me, n'am eus ket delc'het sonj eus Divotoù-kaer nag a-zivot-kaer.
Et moi, je n'ai pas gardé le souvenir des formules ... Divotoù = Di - Botoù = sans chaussure a zivot- : idem avec mutation, que signifie le -kaer, qui semble être ici un adjectif accusatif. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
c'est ce que Favereau appelle un adjectif adverbialisé. Dans ce cas, l'adjectif "kaer" perd son sens premier de "beau" pour donner plus de poids à ce qui se trouve avant
diouzhtu : tout de suite diouzhtu-kaer : à l'instant même pell-sovaj eo : c'est extrêmement loin mezv-dall : complètement saoul naon-du : faim de loup on peut utiliser aussi des noms : du-pod : noir complet (noir comme un pot) paour-razh : extrêmement pauvre (comme un rat) pinvidik-mor : très riche (comme la mer) pinv'ik-mor eo ar brezhoneg, 'gav ket deoc'h ? Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
On pourrait même dire que -kaer est un "adverbialisateur", car quand on l'ajoute à certains adjectifs, ils deviennent adverbes: diarc'hen-kaer, ... j'ai pas d'autres exemples en tête, mais je sais qu'il y en a pas mal d'autres; idem pour "awalc'h" > just awalc'h = justement, sur awalc'h = certainement, etc
"pinv'ik-mor eo ar brezhoneg, 'gav ket deoc'h ?"
réponse à l'oreille trégorroise : Ya, pinvik kaer, zur, n'è ké matéhé réponse pour une 'approche' standardisée : Ya, pinvidik kaer, sur, n'eo ket marteze. en français vulgaire de Basse Bretagne : oui, très riche; sûr et pas peut-être ! JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Bonsoir à tous,
Diarc'hen = divotoù ! Arc'hen = botoù ! Arc'hen est un mot dont l'usage s'est perdu, il signifiait "chaussure", en fait "la chaussure du pied et de la jambe" selon Grégoire de Rostrenen (in Jolivet 1830) alors que les "botoù" ne concernaient, et ne concernent toujours, que les pieds. Citation de Visant Favé, Notennou yezadur, Emgleo Breiz, 1998, p. 126. Le plus drôle, c'est que VF, qui rédige tout sont ouvrage en breton, définit "diarhenn" [sic] par "treid noaz" [sic] Jean-Claude ! Enfin, pour moi, on dit "mont diarc'hen" ou "bezañ diarc'hen". Et pour dire des bottes : botcho(ù) ! Quant aux botoù on distingue les botoù-koad (de bois = sabots) et les botoù-ler (de cuir). Pour l'anecdote enfin, sachez que les Bretons "mettent leurs chaussures dans leurs pieds". Se 'zo lakaat botoù en e dreid, kwa ! Din da c'hoût bopred !
Merci pour l'info Ca peut toujours servir +Fourbos Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
"bottes" se dit aussi (mais pê plus rarement) : heuzoù. A rapprocher du surnom de Robert, fils de Guillaume le Conquérant, dit Courte-heuse, parce qu'il portait des bottines.
Marrant comme des mots de vieux-français, sorti de l'usage moderne, sont restés en breton. Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
Pure spéculation:
je me demande si : pinvidik-mor et paour-razh ont bien un lien avec mor "océan" et razh "rat"? Ne serait-ce pas une réinterprétration par étymologie populaire pour la forme ancienne figée de "meur" = grand, dans le cas de mor, et la forme KLT du vannetais "rah" = tout, qui existe aussi en gallois (A. Deshayes) dans le cas de razh. On a toutefois en 1668 "gueux comme un rat" , en français (Usuels du Robert, dico des expressions...). gg
Re: Savoir se déchausser, en bretonSalut,
J'ai entendu par chez moi: Mond a rae war e lerr (sur son cuir - sa peau nue)
Re: Savoir se déchausser, en bretonSalut,
Au cours des nombreuses conversations que j'ai pu avoir avec V.Favé, Nair Rozmg, P.M Mevel et beaucoup d'autres la question de "Pinvidig" est souvent venue sur le tapis. Selon les plus anciens bretonannts natifs "Pinvisig-" ne s' adresserait qu'aux choses ayant trait à l'argent. Ce serait le bilinguisme breton français qui aurait conduit à utiliser 'pinvidig" dans le sens français. Je me sou viens de la réponse de V.Favé, je l'ai encore dans l'oreille."Pinvidig a dalvez evid an arhant Ne dalvez ket evid eur yez" - "Pinvidig n'esy utilisé que pour l'atrent.Pas pour une langue. Je traduis la suite de son explication: Si vous voulez dire que le breton est une langue riche dites :"Ar brezoneg a zo pourvezet brao." (Le breton est bien pourvu". Mais on dit encore mieux "Ar brezoneg n'eio ket dibourvez". Cette négation de l'adjectif contraire est un fait de civilisation bretonne qui existe également au pays de Galle. J'ai lu, par ailleurs que cette forme était jugée comme sournoise et servait aux bretona à dissimuler leur pensée...N'mporte quoi.... Se déchausser : Tenna ar botou: tirer ses chaussures. Ici c'est l'article défini qui joue le rôle d'adjectif possessif...... On pourrait dire: Tenna ar botou an unan: tirer ses propres chaussures . Quant çà la mutation K/ C'h ( vue quelque part sur ce forum) selon les bretonnants cités plus haut, elle correspond à ce qu'on appelle un obstacle à la mutation dans le cas de l'impersonnel Ar gelennerien : les professeurs murtation K/C'h - Brao eo beza desket gand kelennerien med bravoc'h eo c'hoaz beza desket gand ar helenerien an-unan: C'est bien d'âtre instruit par des professions mais il est encore meiux de l'e^tr par ses propres professeurs. .
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