Lyon

[Orgenomeskos]

Doliacum: la rivière des méandres? Je ne trouve rien de tel ni dans le Lambert, ni dans le Delamarre...par contre un dola / dula: "feuille"

Ce toponyme est répandu dans l'Est de la France (même s'il en existe quelques un ailleurs), il me semble avoir lu qu'il pourrait s'agir d'un terme alémanique dole, "creux, bas-fond, vallée "

[Marc'heg an Avel]

Dol = méandre, est un grand classique en toponymie celtique.

cf. François FALC'HUN : toponymie celtique.

aussi Bernard TANGUY.

JCE

[Orgenomeskos]

Delamarre voit plutôt un gaulois cambo pour "méandre", attesté par de très nombreux toponymes jouxtant justement des méandres.
J'ai fait néanmoins un rapide tour sur le net, sur les sites dédiés à la toponymie et dans deux / trois bouquins, tous semblent privilégier une origine alémanique aux toponymes "dole", ou un éventuel et probablement peu pertinent gaulois dull qui signifierai sanctuaire ou encore un pré-I.E. tull "hauteur / éminence"...le seul site que j'ai trouvé pour le moment qui évoque un dole "méandre" est celui-ci:

http://www.nancy-guide.net/histoire/14__-noms_de_villes.php

Mais je ne sais quoi penser d'un site qui emet l'hypothèse d'une origine chinoise pour le toponyme Nancy...

[mikhail]

Delamarre voit plutôt un gaulois cambo pour "méandre"

Je n'ai pas le Delamarre, mais jusqu'à présent je savais que 'cambo' c'était plutôt 'courbe' que méandre : Chambord = cambo ritum, le gué dans la courbe ?

mikhail

[Marc'heg an Avel]

François FALC'HUN et Bernard TANGUY : Les noms de lieux celtiques. Première série. Vallées et plaines. Editions armoricaines. Rennes. 1966.

graphiques donnés page 105 et suiv. :

Dolau, en Llandovery; Dolau Gwyrddon, Dol-Wen, Dolau-Gleision, etc,
Déols, Dole, Mont-Dol, Dollon / la Deullière, Champ Dolent, Dolus (Noirmoutier), Landaul, Bandol, Dolan (en Séné), Manéandol (en Bubry), Les Isles Bardel (en la Bardellière, Calvados), Bardouville, Douillet, Deuillet / Andelain, Andouillé, Andelot, Doullens, Dolignon, Doulaize.

J'ajouterai peut-être aussi : Andel, près de Lamballe.

Voilà de quoi réfléchir.

JCE

[Orgenomeskos]

Je ne connais pas encore ces réferences: François FALC'HUN et Bernard TANGUY, mais effectivement ça semble interessant

[Marc'heg an Avel]

Salut Orgenomeskos,

Un conseil avant d'attaquer la toponymie celtique de Bretagne, se procurer les ouvrages de Bernard TANGUY :

Dictionnaire(s) des communes du département

- du Finistère
- des Côtes d'Armor.

1 volume par département.

Editions Armen - Chasse Marée. Douarnenez.

IN-CON-TOUR-NA-BLE , car maître en la matière. Top niveau !

JCE

[ejds]

Lugdunum, naissance d'une capitale :shock:

Lyon: une exposition sur la fondation et le développement de Lugdunum
15-10

http://actu.voila.fr/Depeche/ext--franc ... kc2pw.html

Une exposition du Musée gallo-romain de Lyon Fourvière, intitulée "Lugdunum, naissance d'une capitale", retrace du 15 octobre au 8 mai les cinquante années qui vont de la création de la cité romaine de Lugdunum au début de notre ère.

En 43 avant Jésus-Christ, le Sénat romain ordonne à Lucius Munatius Plancus, gouverneur de la Gaule vaincue par César quelques années auparavant, de fonder une colonie sur la colline de Fourvière, où des vétérans des Légions romaines s'étaient réfugiés, après avoir été chassés de Vienne (Isère) par les Allobroges, des Gaulois.

Si Plancus fait tracer les axes principaux de la ville au cours des rituels religieux de fondation, c'est surtout sous Agrippa que les premières infrastructures voient le jour.

En 27 avant JC, l'empereur Auguste fait de Lugdunum la capitale de la Gaule lyonnaise, qui abrite, à partir de 12 avant JC, le sanctuaire fédéral des trois Gaules, qui lui vaut, aujourd'hui encore, le titre usurpé de capitale des Gaules, a souligné Jacques Lasfargue, conservateur du musée.

"Cette exposition, c'est un coup de chance archéologique. Il est rare que des fouilles permettent à ce point de palper l'Histoire", a expliqué Matthieu Poux, chargé de la conception de l'exposition.

Malgré sa taille réduite, et à travers des objets de tous les jours, cette exposition, qui fait suite à "Lyon avant Lugdunum" en 2003, permet de briser bien des idées reçues.

Ainsi, les Gaulois étaient, à l'arrivée des Romains, un peuple civilisé qui avait fondé un embryon de ville en bord de Saône, et non des "barbares vêtus de peaux de bêtes, vivant les pieds dans l'eau", comme ils sont souvent dépeints, a relevé M. Poux.

De même, l'idée d'une colonisation sans grande résistance des Gaulois, à l'exception d'Alesia, est fausse. "Le militaire est partout" à Lugdunum, et la Gaule est "un pays militarisé, sous surveillance" bien des années encore après la fin de la guerre, en 52 avant JC, a-t-il ajouté.

A l'inverse, des tas de coquilles d'huîtres et des ustensiles de friture attestent de l'adoption très rapide de nouvelles pratiques alimentaires, grâce à la présence de nombreux immigrants et colons.

- Renseignements: www.musees-gallo-romains.com ou au 04.72.38.81.91.

© AFP.

Lugdunum, naissance d’une capitale retrace ces premières années à l’aide des résultats des dernières fouilles menées pendant plus de dix ans au-dessus des théâtres antiques de Fourvière, résultats révélés pour la première fois au public.

Dans le prolongement de Lyon avant Lugdunum, exposition présentée en 2003 et qui traitait de la préhistoire de Lyon, cette nouvelle exposition se penche sur la question des actes et des étapes qui décident de la naissance d’une ville, amenée à devenir, quelques décennies plus tard, la capitale des Gaules.

Le parcours d’exposition rend d’abord hommage aux fondateurs de Lyon, à ces hommes qui font l’Histoire : Plancus, Marc-Antoine, Agrippa et l’Empereur Auguste :

http://www.lyonweb.net/agenda/index.php?p=agenda&i=201

e.

[Adcanaunos]

... que la dépêche omet de dire l'essentiel : l'exposition est d'abord l'aboutissement de quinze ans de fouille menées contre vents et marées par mon collègue et ami Armand Desbat (CNRS), dont les découvertes méritaient d'être rendues accessibles au public et aux médias.
Pour info : l'expo s'accompagne d'un ouvrage de 300 pages consacré à la fondation de Lyon vue par les historiens et archéologues, qui sortira début novembre (éd. Infolio).

[ejds]

L'Antiquité révélée par les barges

20 Minutes | édition du 17.07.06

http://www.20minutes.fr/articles/2006/0 ... barges.php

A l'origine du Vieux Lyon, il y a un port romain. Niché sur une berge de la Saône, à la hauteur de l'actuel quartier Saint-Georges, il accueille quelques habitants de Lugdunum, avant d'être massivement investi au Moyen Age. Ce constat est devenu définitif... en octobre 2003, quand des archéologues assistent à un petit miracle.

Lors du creusement d'un parking, ils découvrent des objets antiques à la pelle, et surtout seize embarcations en bon état, dont six ont passé 1 800 ans sous l'eau ! « Ces épaves sont des sources documentaires exceptionnelles, car aucun écrit ne retrace l'activité le long de la Saône dans l'Antiquité », s'enthousiasme Grégoire Ayala, responsable des fouilles archéologiques, précédant la construction du parking Saint-Georges (5e). Place Benoît-Crépu, à 10 mètres sous terre, les archéologues découvrent six chalands gallo-romains en bois d'environ 30 tonnes et 15 mètres de long.

Ces embarcations et des pontons témoignent pour la première fois de l'existence d'un port antique. Voilà la « plaque tournante » d'échanges par voie fluviale, « le grand centre commercial et d'affaires romain », décrit par le géographe grec Strabon. Depuis la construction du métro dans les années 1980, les archéologues ont ainsi retrouvé dans la Saône des faïences d'Espagne, des vases et du soufre italiens, du marbre d'Egypte, des denrées de base importées de la Méditerranée (vin, huile, poisson, fruits...), des statuaires, et des milliers de fragments d'amphores. Une mine d'or composée de rejets de cargaison.

« Le port servait aussi de dépotoir, les habitants amassant les déchets pour mieux protéger la berge mouvante de la Saône », explique Grégoire Ayala. Parallèlement, l'île Saint-Jean, reliant la colline à la Presqu'Ile, devient un lieu d'accostage pour les embarcations. Un lieu investi à la fin de l'empire romain par le pouvoir religieux, lequel, au début du Moyen Age, prend les affaires en main dans le Vieux Lyon...

Trois des embarcations antiques sont restaurées au laboratoire Nucléart de Grenoble. Elles ne seront exposées au public qu'en 2007.

Bertrand Cabanis

©2006 20 minutes

e.

[Thierry]

A noter qu'au musée gallo-romain de Lyon, il y a en ce moment une exposition sur les religions Gauloises avec (entre autres, paraît il) une reconstitution de la porte du sanctuaire de Gournay...

A suivre...

[Pierre]

reconstitution de la porte du sanctuaire de Gournay...

Cauannos,

Profites-en pour me ramener les poutres, du haut et les latérales

Merci d'avance


@+Fourbos

[Thierry]

Alerte, au gang des voleurs de poutre.

Trop repérés sur Rouen, il risque de s'en prendre à la porte de Gournay, à Lyon.

Je préviens la direction du musée de se méfier d'un couple ch'ti-breton se réclamant d'un "arbre celtique"...Les Bonnie and Clyde des bois

[Pierre]

un couple ch'ti-breton

M'en fout

Les légistes ne sachant pas déterminer s'il s'agit d'une association de malfaiteurs, ou une détention d'un mélange explosif. Nous ne risquons rien, c'est un vide juridique

@+Pierre

[Thierry]

un couple ch'ti-breton

M'en fout

Nous ne risquons rien, c'est un vide juridique

@+Pierre

ça, c'est un aveu, musées de France, méfiez vous de Patricia Parker et de Pierre Barrow.