dans Culhwch et Olwen, lorsque Culhwch arrive à la cour du roi Arthur et que celui-ci lui demande ce qu'il veut, suivant la coutume, Culhwch lui répond :
- « Je veux que tu mettes en ordre ma chevelure. »
- « Je le ferai. » Arthur prit un peigne d'or, des ciseaux aux anneaux d'argent, et lui peigna la tête. Il lui demanda ensuite qui il était: « Je sens que mon cœur s'épanouit vis-à -vis de toi; je sais que tu es de mon sang: dis-moi qui tu es. »
- « Je suis Kulhwch, répondit le jeune homme, le fils de Kilydd, fils du prince Kelyddon, par Goleuddydd, ma mère, fille du prince Anllawdd.»
- « C'est donc vrai, tu es mon cousin. Indique tout ce que tu voudras et tu l'auras; tout ce qu'indiqueront ta tête et ta langue, sur la justice de Dieu et les droits de ton royaume, je te le donnerai volontiers. »
Or, dans une notice du cartulaire de Redon, au 9ème siècle, un certain Jarncolin fait don d'une vergée de terre dans la paroisse d'Anast à son filleul Worcomin, le jour où il lui coupa les cheveux.
On peut considérer qu'Arthur, par la suite, agit plus en protecteur et parrain du jeune Culhwch qu'en simple cousin.
Est-ce que ce rituel - le parrain qui coupe les cheveux de son filleul + un don - est attesté ailleurs dans la littérature ou les coutumes celtiques, en Irlande, par exemple, voire même dans d'autres traditions indo-européennes ? Est-ce que cela serait en rapport avec le fosterage ?