On peut supposer que la notion globale de sacré existait dans l'esprit des anciens Celtes, en particulier des druides, mais rien ne permet de supposer une personnification de cette notion, qui irait dans le sens du monothéisme sémitique.
Je pense que tu ne voulais pas exactement dire personnification qui est propre du culte des "idoles", signalé justement comme une erreur par le monothéisme.
Le malentendu vient de la définition même du mot "dieu". Alors qu'il désigne, à l'origine , une notion indo-européenne "numineuse" liée au ciel (*dyaus), puis les "personnages" de la mythologie gréco-romaine (latin : deus), il est "récupéré" par le christianisme latin pour désigner la personnification du total divin judéo-chrétien, qui est d'une autre nature.
C'est justement sur cette "notion numineuse liée au ciel" que j'ai du mal à me faire une idée. Que "voyaient"-ils lorsqu'ils évoquaient cette notion ?
Des énergies vitales ou mortifères qu'il fallait se concilier par le rite ou une forme de "théâtre sur-humain" qui représentait sur les thèmes de la sur-puissance les émotions et besoins / pulsions humaines d'ici bas ?
Ce dernier aspect ressort assez clairement des mythes grecs et romains, mais pour les celtes, chez qui justement il y avait souvent ce refus de la représentation anthropomorphe ?
Aurions nous là "quelque chose" de plus proche du mazdéisme que de cette pagaille mythologique gréco-romaine ?