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@+Pierre
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Fibules en orModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Désolé,
Pas de Pollio dans mes fiches ![]() Rien trouvé sur le net non plus ![]() @+Pierre Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité ![]() (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
Ma question de départ étant très orientée, je casse le morceau : elle est suscitée par une découverte effectuée l'été dernier sur le plateau de Corent, dans le Puy-de-Dôme.
Il s'agit, comme on pouvait s'en douter, d'une paire de fibules en or massif reliées par une chaînette, retrouvée sur un sol daté du milieu du Ier siècle av. J.-C. Cette découverte est exceptionnelle pour la période considérée : à l'échelle de l'Europe, on recense à peine une dizaine de fibules en or, situées pour la plupart en Bretagne insulaire. L'étude détaillée des fibules (type Almgren 65), outre de conforter leur datation à La Tène D2, souligne l'origine italique d'une forme de parure majoritairement diffusées en Cisalpine, sur l'arc alpin et ses marges, ainsi qu'en Narbonnaise. La chaînette fait elle-même appel à une technologie méditerranéenne, inconnue en Gaule avant la Conquête. Des analses spectrométriques sont en cours, pour déterminer la composition de l'alliage et en préciser la provenance. Cette trouvaille est l'occasion de procéder à un nouveau recensement sommaire des paires de fibules en métaux précieux retrouvées au nord des Alpes (le dernier en date remonte à l'article de W. Krämer publié en 1971 dans Germania). Un réexamen des sources consacrées aux fibules en or dans le monde romain montre qu'elles correspondent moins à un signe ostentatoire de richesse qu'à un insigne de fonctions officielles, en particulier pour les Tribuns militaires de la fin de la République. L'analyse du contexte et du mobilier associé (quelques militaria d'époque tardo-républicaine, dont une boite à sceau de type Alésia décorée d'un Mercure et plusieurs potins de Bretagne insulaire, très rares sur le continent) permet d'ores et déjà de formuler quelques hypothèses quant à leur provenance et aux circonstances de leur abandon sur le site. Je mettrai prochainement la photo en ligne, dès que les détails administratifs liés à la dévolution de l'objet seront réglés. PS - Avis aux chercheurs de trésors (qui ne sont pas les bienvenus sur ce forum) : vu l'attention particulière que suscite ce genre de découvertes, le plateau de Corent est bien le dernier endroit où je m'aviserais de sortir ma poêle à frire. Attenant à la Banque de France, il est surveillé très étroitement par la gendarmerie, par air et par terre. Conseil d'ami... Site Internet : http://luern.free.fr
Bonjour, Pouvez-vous compléter vos informations sur les points suivants : - "Fibules" : S'agit-il toujours "d'épingles" ? Est-ce que ce terme est réservé à des objets qui sont très analogues à nos épingles modernes et dont on peut penser qu'' elles auraient des usages analogues ? En cas de réponses positives est-ce que l'usage de ces fibules seraient plutôt féminin ? - Qu'est-ce un "potin" ? Merci et cordialement Tecto
potin : petite monnaie (à préciser par un connaisseur, je me rends compte effectivement que ce sens du mot ne figure pas dans mon Robert).
Rêvons un peu: la dernière trouvaille aurait-elle un lien avec la bataille de Gergovie? Reste des dépouilles d'un tribun tué ou capturé par les gaulois? Il y a avait 6 tribuns militaires par légion. César dit en un jour de combat avoir perdu 46 centurions et près de 700 hommes. Pourquoi pas 1 ou 2 tribuns en plus? A propos de Gergovie, a-on pu écarter tout lien entre les squelettes de cavaliers gaulois et de leurs chevaux trouvés à Gondole et la bataille (combats de cavalerie évoqués par Jules)? Par ailleurs, les potins de (Grande-)Bretagne sont 'achement intrigants... Merci aux archéos pour leur travail formidable à Corent. gg
Quelques précisions :
Potin = monnaie en bronze coulé (par opposition aux bronzes frappés à l'aide d'un coin, de chronologie globalement plus récente). Les fibules découvertes (plus proches de nos actuelles épingles à nourrice, d'usage aussi bien masculin que féminin) sont pratiquement identiques (chainette comprise) à celles exhumées en 2001 à Winchester, dernièrement publiées dans la revue Antiquaries Journal : http://www.ocsociety.co.uk/Newsletter%2003/find3.jpg Sur ce dépôt : http://www.ocsociety.co.uk/Newsletter%2003/winchestergold.htm Un lien formel avec la bataille de Gergovie est impossible à établir, dans la mesure où il est assuré qu'elle a eu lieu à 6 km de là , autour du massif auquel elle a donné son nom. La piste des Tribuns n'est pas assurée : en revanche, le lien avec l'armée et/ou l'administration romaine de la fin de la République est plausible compte tenu de l'extrême rareté de ce type d'objets. Site Internet : http://luern.free.fr
J'allais oublier. A propos de Gondole, la datation reste très imprécise. Une analyse au 14C indique une fourchette comprise entre -200 et +100 environ. Exit, donc, l'hypothèse d'une tombe de l'âge du Bronze ou Carolingienne. En revanche, l'absence de mobilier associé ne permet pas d'être plus affirmatif quant à la datation et l'interprétation du dépôt. La seule chose certaine est qu'il n'est pas isolé : d'autres fosses ont été recoupées lors de diagnostics effectués par la suite. Avec ces maigres éléments, établir un rapport avec un événement historique, quel qu'il soit, est plus qu'incertain...
A signaler un site consacré aux fouilles menées dans ce secteur par mon collègue et ami Yann Deberge, actuellement en construction : http://oppidumdegondole.free.fr Site Internet : http://luern.free.fr
Je ne sais pas si ça peut aider :
![]() L’importance d'ornement le plus élevé a été accordée aux broches après la chute de l’empire occidental. Justin II (Corippus, ii.122), et plusieurs des empereurs qui l'ont précédé, comme on peut le remarquer sur les portraits de leurs médailles, ont porté une fibule sur leur épaule droite, et auxquels des bijoux pendaient, attachés par trois petites chaînes. (Beger, Thes. Pal. p407, 408, &c.) :
Et aussi, toujours en texte et illustrations, dans la série épingles, broches, agrafes, enjoliveurs et autres fermoirs d’habillement (je miniaturise le lien car il est trop long): ![]() ![]() e.
Avis aux celtisants, toujours à propos de nos breloques en or.
Qui pourrait me retrouver la version in extenso de ce passage du Voyage de Máel Dúin mentionnant qu'au combat, la fine fleur de la noblesse se distinguait, en première ligne, par « des broches d’or et d’argent » ? Seule mention biblio disponible : D’Arbois de Jubainville 1892, 469-470. Site Internet : http://luern.free.fr
Salut,
Si tu n'as pas le texte de d'Arbois, je peux te le donner. Sinon, je ne connais d'autre traduction française à ce jour. Mais il doit y avoir quelque chose en anglais. a+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Trouvé ça
![]()
http://www.utqueant.org/net/carmerugud.html#trad Traduit d'un texte en vieil irlandais (pour Ronan : ![]() http://www.utqueant.org/net/carmerugud.html#irl Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
A Patrice : non, je n'ai pas le texte d'Arbois. Si possible, merci de m'envoyer la citation complète.
A Muskull : d'un millénaire à l'autre, les rois se suivent et se ressemblent... Les "broches en or" d'Ulysse se retrouvent sous des formes diverses dans les plus belles tombes aristocratiques de l'Antiquité, de l'Egée à l'Italie, de la Grande Grèce à l'Etrurie, jusqu'aux tombes "barbares" du Bas-Empire... Site Internet : http://luern.free.fr
Ca y est, j'a trouvé, mais j'ai peur que ça ne t'intéresse guère...
La Navigation de Maelduin, traduction de Ferdinand Lot, chapitre XI: Le château gardé par un chat. [...] Ils entrèrent dans la plus grande des maisons et n'y trouvèrent personne si ce n'est au milieu un petit chat qui jouait sur les quatre piliers de pierre qui se trouvaient là . Il sautait d'un pilier à l'autre; il regarda un peu les hommes et ne cessa pas son jeu. Ils virent ensuite trois rangées dans la muraille faisant le tour d'une porte à l'autre. La première rangée consistait en broches d'or et d'argent dont les pointes étaient fixées dans la muraille. La seconde était formée de colliers d'or et d'argent, [grands] chacun comme les cercles d'un tonneau. Dans la troisième rangée on voyait de grands glaives aux poignées d'or et d'argent. Les chambres étaient remplies de couvertures blanches et de vêtements brillants. Du boeuf rôti et du porc salé [se trouvait] sur le sol, ainsi que de grands pôts d'une bière délicieuse et enivrante. "Est-ce pour nous que tout cela à été laissé?" dit Mael-Duin au chat. Celui-ci les regarda soudainement et continua ses jeux. Mael-Duin reconnut ainsi que c'était pour eux qu'était préparé le repas. Ils mangèrent donc, burent et dormirent. Ils mirent les restes (?) de la bière dans les pots et resserrèrent les débris de la nourriture. Lorsqu'ils furent prêts à partir, un des trois frères de lait de Mael-Duin dit à ce dernier: "Emporterai-je avec moi un de ces colliers?" - "Non pas!" répondit Mael-Duin, "la maison n'est pas sans gardien". Son frère de lait emporta cependant le collier jusqu'au milieu de la maison, mais le chat le suivait, et, sautant sur lui comme une flèche de feu, le brûla au point de le réduire en cendres; puis il retourna de nouveau sus ses piliers. Mael-Duin adoucit le chat avec des paroles, remit le collier en sa place, nettoya le sol de la maison des cendres et les jeta sur les falaises de la mer. Ils retournèrent ensuite dans leur vaisseau remerciant et glorifiant le Seigneur. Et c'est tout. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
![]() Des broches en or aux broches bien garnies, on n'échappe pas à son destin : chats ou humains, Celtes insulaires ou continentaux, tout s'achève toujours par un festin... Site Internet : http://luern.free.fr
Salut,
Ce passage de la Navigation a tout de même un aspect bien guerrier. Les trois frères de lait de Maelduin sont des équipiers surnuméraires. Ils ont commis une faute en s'associant au voyage, et du coup, ils doivent mourir. Ce sont en quelque sorte des guerriers impies. Par conséquent, on peut se demander si ce frère de Maelduin, qui meurt ici, ne meurt pas simplement parce qu'il n'est pas digne des fibules et des torques... C'est juste une hypothèse. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
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