TornaoD, musique celtique progressive

[Leucobena]

Ce qui est énervant, de ta part ou de celle de cette jeune femme sur le livre d'or, c'est cette généralisation "vous êtes tous intolérants bande de méchants" alors qu'il n'y a même pas les commentaires de 10 personnes en tout. Cette réaction d'écorchés vifs, je mets au masculin intentionnellement, montre que vous culpabilisez (de quoi on se le demande!)

Je précise que j'adore les musiques modernes, médiévales, et celtisantes, de Bardos à Corvus Corax....

Bon dieu mais c'est fini ces larmes ? Défendez votre beefsteack au lieu de vous plaindre comme ça !

Leucobena-zgül

[Muskull]

Cependant, Muskull, ne penses-tu pas qu'on a besoin de la musique celtique ou supposée telle pour s'engueuler ? Il me semble que toi, moi et quelques autres, on est pas mal non plus !

Dit Sed...
Oui, mais nous on s'aime, on a le droit.

Chacun a le droit d'aimer ou non, mais l'agressivité de certaines remarques est choquante. Pourquoi rester fermés comme ça ? en plus vous vous donnez une image limite intégriste.

Les membres de ce forum ont donné leur opinion, tranquillement, chacun à sa façon, à sa connaissance, à son sentiment. Intégrisme ?
Mon avis perso était positif bien que je ne fasse aucun effort pour écouter, je m'en suis expliqué de mes relations avec la musique. Fermé ?
Pourquoi l'agressivité ? On peut aimer ou pas et le dire, je crois que l'agressivité vient de greentruc, la colère est mauvaise conseillère et le voilà déjà "grillé" avant d'avoir argumenté.
Si Tornaod cherchait d'une manière ou d'une autre, le prétexte archéo comme carte de visite, une reconnaissance, un label de l'Arbre, c'est raté. Quelque part, Tornaod on s'en fout royal, on bosse histoire, archéo et mythes et si des groupies comme Greentruc viennent nous insulter et remettre en cause un travail de plusieurs années c'est juste son problème à lui.

Le label de l'Arbre ne sera jamais comme celui de "vu à la télé", qu'on se le dise !

[Leucobena]

Et personne ne demande à quiconque de se justifier, c'est celà que j'appelle de la culpabilisation déplacée.
Alors que je vois d'un très bon oeil à priori le groupe dont tu parles car je suis adulte et que ma réaction n'a rien à voir avec celle des "vilains moqueurs", la tienne (de réaction) prouve que comme toi les fans de cette musique, bien que sans aucun doûte bien intentionnés dans leur effort artistique, n'ont pas lu le sujet de ce site : l'histoire et l'archéo, donc pas grand chose à voir.

Je défends Guillaume, c'est déjà dur vous le savez tous de dire à de nouveaux arrivants tout ce qui ne se dit ou fait pas ici, alors ce serait un prétexte supplémentaire... Les allumés du celtisme néo-prout arriveraient comme des mouches sur une lampe en été... Ils sont déjà là ???

AAAAAAAaaaaaahhhhhhhhhhh Je sors.

[Muskull]

On s'est croisé Leuco, mais on est dac sur le coup je crois.
J'étais juste chouia plus... Modéré ?

[Sedullos]

Les allumés du celtisme néo-prout arriveraient comme des mouches sur une lampe en été... Ils sont déjà là ???

AAAAAAAaaaaaahhhhhhhhhhh Je sors.

Leuco, ça c'est vachement raffiné !
Une fois, tu m'avais rabroué parce que j'avais ironisé sur l'orthographe déplorable d'un nouveau membre du forum ; alors là je trouve que tu y vas fort, encore plus que Muskull.

Je ne sais pas si Aetheldreda a eu tort ou raison d'ouvrir ce fil. En tous cas, il s'appelle Tornaod et pas musique trad.

Et toi Muskull, quant à évoquer un prétexte archéo pour faire de la publicité pour un groupe, je pense que tu exagères : Aetheldreda est réellement archéologue et s'intéresse en plus à un groupe et elle n'est pas la personne qui signe Greenwater. C'est tout !


Il n'ya pas que moi qui prenne la mouche facilement.
Vous avez une drôle de façon de traiter les nouveaux venus.

[Patrice]

Salut,

Je n'ai pas écouté ce groupe et il ne me pose a priori aucun problème.

Moi par exemple, j'adore le groupe vannetais Kohann, qui fait une trip hop en breton, avec de bien belles chansons sans lalaléno, ni harpe, ni biniou ni crêpes ni coiffe.

De la bonne musique pop on ne peut plus moderne... en breton. Il fallait le faire et c'est bien fait. J'attend avec impatience un troisième album.

A+

Patrice

[Taliesin]

Ouais, hein, sont durs quand même. Pire que les "vilains moqueurs", presque


Y a aussi Bernez Tangi, rock-blues en breton (voire même reggae), chansons réalistes et surréalistes, sujets très éloignés du "celtisme".

[Muskull]

Moi j'ai un groupe de piou-pious qui pète les plombs tous les jours parce que je leur mets une mangeoire et des graines, c'est l'affluence parce que la terre est gelé et qu'y a rien à gratter ! Et ma chatte pète les plombs elle aussi parce qu'elle a tout ces piafs au ras des dents et qu'elle peut rien faire à cause de la vitre. Les piafs connaissent la vitre, pas elle.

Capito ?

Bon, soyons clairs, ce forum n'est pas un endroit pour définir une quelquonque mode actuelle, dans un sens ou dans l'autre, bruyante ou pas.
Moi j'aime pas les gens qui râlent, c'est pas le monde qu'a un problème c'est eux. Pour moi la musique c'est du bruit, c'est définitif, j'aime pouvoir entendre un oiseau qui murmure, même en ville. Intégrisme ?
Ou provocation ? Comme chaque fois que vous entendez des "choses i-référentielles".

[Leucobena]

Vous avez une drôle de façon de traiter les nouveaux venus.

Sed, je ne parle pas tout le temps de Aethelreda, que je suppose de plus aimer dans la vie beaucoup de choses comme moi.

Je ne me trouve pas pire que les vilains moqueurs et contrairement à Musk-Hulk, j'aime et les oiseaux, et le bruit. (vous avez déjà écouté Corvus en remix-Hard-tek de leurs 6 cornemuses et 12 tambours ?)

Je me moque de l'épidermisme scandalisé surgissant après si peu de commentaires, comme si les 5 premiers mecs faisaient l'opinion des 1035 membres inscrits. Ce n'est pas zen, et les pas zen, même quand je suis d'accord avec eux sur le fond, m'énervent, c'est les vases communiquants.

Je ne maltraite que qui m'a maltraitée en s'énervant avant même que j'aie pû donner mon opinion.
Le pire c'est que je ne la vise pas elle toute seule, si tu m'entends, Aethel.... On serait sans doûte amies, mais par pitié, c'est pourtant vrai, cette idée de forum musical serait risquée ! J'en ai marre des forums où l'on s'étripe pour des problèmes de goûts et de couleurs, et n'est-ce pas vrai qu'il y fourmille des néo-pouets?

Sed, je parlais d'eux, et que d'eux. je ne vais pas me répéter, c'était fort clair.

[Adcanaunos]

Ce n'est pas zen, et les pas zen, même quand je suis d'accord avec eux sur le fond, m'énervent

Désolé d'intervenir à mon tour sur ce fil auquel je n'ai, a priori, pas grand chose à apporter.
Mais cette phrase me paraît extraite d'une chanson de Didier Super, une autre référence musicale très prisée de mes équipes de fouille

http://www.didiersuper.com/

A déconseiller, de manière générale, à tous ceux qui ne connaissent pas et adhèrent à la maxime ci-dessus...

[Rónán]

parlent-ils vraiment breton,

Désolé si tu as trouvé ca aggressif, mais j'ai le droit de demander si les chanteurs d'un groupe qui chante en breton sait parler effectivement cette langue. Je vois pas ce qu'il y a de choquant.

Au sujet de Kohann, la chanteuse ne sait pas parler breton (elle l'avoue elle-même); elle chante en bas-vannetais, mais j'avoue que c'est bien difficile à comprendre, parce que qd on chante dans une langue qu'on ne parle pas, ça laisse généralement à désirer. Je comprends le bas-vannetais quand il est chanté ou parlé par qn qui sait le parler. Mais bon, comme tjrs, tout ca c'est très bien si ça peut donner envie à certains auditeurs d'apprendre le breton et d'approfondir les choses.

[Patrice]

Salut,

Sur Kohann, j'ai cru comprendre que l'auteur des paroles est un prof de breton... Mais je ne sais plus où j'ai lu ça.

A+

Patrice

[Muskull]

Hello ! Ben moi non plus j'en avais pas après Aetheldreda qui m'a l'air tout à fait bien comme jeune femme, c'est juste le post de Greenwater que j'avais trouvé curieux aussi j'avais fait un exercice de style façon "Grrr !" ou "Hulk" ou Monsieur Cyclopède
Vous savez, des qui viennent et qui disent "vous êtes pas d'accord avec moi donc vous êtes tous des cons", on en a vu pas mal.
Vous savez, des fois, quand on comprend pas les paroles c'est mieux, quand la musique est bien.

[ejds]

"Ton amour me rend fou/Et enflamme ma musique/Oh petit oiseau blanc/Reviens dans mon nid"…

Tiens, comme ça en passant, comme vous parlez d'oiseaux!

Tout comme répondre par une bordée d’insultes par une surenchère d’insultes, n’a jamais résolu en rien les conflits, et, sur le sens lourd des mots : « intégrisme » par exemple, et ses variantes. Un monde fermé et de glace où les mots musique, rire, chanter, aimer, courir dans les près, gazouillis d’oiseaux … sont bannis du langage.

La musique reprend Kaboul
par Pascal Dupont

De la capitale à Herat, la «Florence de l'Asie centrale», les taliban avaient imposé le silence à un peuple épris de chant. Une tradition renaît et se fait entendre jusqu'à Paris

http://www.lexpress.fr/info/monde/dossi ... ida=418400

Les unes après les autres, depuis le 10 novembre, les villes afghanes se réveillent en musique. Ressorties des planques comme par enchantement, les cassettes de Spice Girls à la mode de Bombay ou de Karachi inondent les étals. Les bazars de Mazar-e Charif, de Herat et de Kaboul dégoulinent à nouveau de leurs chansons sirupeuses. Un pied de nez au ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice, qui traquait la moindre note venue d'une échoppe ou d'un taxi.

Le «coupable» était alors passible de sept coups de fouet, voire de la prison, et devait, si la police religieuse en décidait ainsi, avaler sur place la bande magnétique sacrilège.

En tête de leurs diktats, les turbans noirs avaient imposé le silence à tout un peuple et déclaré haram (péché) un mode d'expression aussi primaire et fondamental que le souffle. Forcément, avec la musicophobie galopante des «étudiants en théologie», beaucoup de joueurs de vielle et de zarb, le tambourin traditionnel, s'étaient retrouvés au chômage. C'était le cas de Rahim Khushnawaz, originaire de Herat, maître de rubâb, le luth en bois de mûrier, interprète et superbe improvisateur. Les spectateurs qui assistèrent à son exceptionnel concert parisien, en février 1995, gardent le souvenir d'un moment de magie, habité par un artiste au toucher délicat habile à tirer de profondes résonances et des mélodies légères de son instrument. Khushnawaz a tôt fait les frais des mollahs obtus. «Dès 1995, je ne pouvais plus circuler avec mes instruments ni en jouer en public, raconte-t-il. On se produisait dans des cercles très fermés, en prenant mille précautions. Les fanatiques sans cerveau pouvaient nous causer les pires ennuis. Tout, ou presque, était interdit. Même le rire!»

A Kaboul, les pianos étaient pendus aux arbres. La maison d'un ami de Khushnawaz, Juma Tawakal, chanteur et joueur de vielle, a été brûlé par des excités qui lui cassèrent ses instruments, et les dents par la même occasion, à coups de crosse. A Peshawar, au Pakistan, où il s'était réfugié, la maison du jeune Amir H., joueur de rubâb lui aussi, a été prise d'assaut sur ordre des zélotes. Amir doit la vie à une audacieuse plongée par la fenêtre.

Une nation de musiciens meurtris
Au fil des ans, les passages à tabac de musiciens et les autodafés de flûtes se sont multipliés. Pour Rahim Khushnawaz, la situation est devenue intenable. La peur au ventre, louant les services d'un passeur, le maître s'est réfugié à Machhad, de l'autre côté de la frontière iranienne, sans même oser emporter son rubâb. Après plusieurs mois, il s'est convaincu de retourner à Herat. Il y a enchaîné plusieurs petits boulots, dont celui d'oiseleur dans le bazar. Pas par hasard. Il est réputé «savoir murmurer à l'oreille des oiseaux». A Herat, sa maison débordait de volatiles. Il en avait toujours avec lui lors de ses représentations. Si les oiseaux l'accompagnaient de leur chant, c'est que, ce soir-là, il était inspiré.

Nouveau coup du sort: les barbus ont fermé sa boutique. Dans leur interprétation loufoque de la charia, les oiseaux n'avaient pas le droit de gazouiller, eux non plus. Une antique tradition afghane, pourtant: sur les routes de l'exode, dernièrement, on a vu des vieillards ne trimbalant rien d'autre que leur cage à rossignol.

Contraint et forcé, Khushnawaz est retourné dans le quartier afghan de Machhad, où sa famille l'a rejoint. Presque badin, il ne se départ jamais d'un très doux sourire pour conter ses souffrances. Encore peut-il s'estimer chanceux, puisque l'Iran lui a reconnu le statut d'expatrié et le droit d'exercer son art. Ce n'est pas le cas de tous. A Peshawar, Karachi ou Quetta, au Pakistan, entre deux cachets furtifs pour une noce ou une circoncision, les réfugiés se font savetiers ou portefaix. D'autres résident en Italie, en Allemagne, au Canada. Les plus «vieux» en Angleterre, où ils jouent les utilités et des percussions au sein de big bands indiens.

L'anathème contre les musiciens date en réalité du départ des Soviétiques, en 1989, qui les avaient protégés durant leur occupation. Le mollah Omar, commandeur des croyants, n'a fait que renforcer l'interdiction, «y compris pendant les mariages». Une première, dans un pays musulman. Le motif? Aucun. Le Coran reste muet à ce sujet. La mélodie, selon les «étudiants en théologie», est jugée impie parce qu'elle divertit le fidèle de la prière et des voies d'Allah le Très-Miséricordieux. Selon l'ex-ministre taliban de la Culture, elle aurait un «effet contrariant sur la psyché des gens».

Durant ces six années de terreur, quelques courageux jouaient ou écoutaient de la musique, comme ils se branchaient sur la BBC ou enseignaient l'histoire et les mathématiques à leurs enfants, dans la clandestinité des caves et des arrière-boutiques. Car on ne peut pas priver les Afghans de musique. Aux yeux des Iraniens, des Turkmènes et des autres peuples du Grand Khorasan, l'ancien Empire perse, ils ont toujours représenté un réservoir de bardes et d'aèdes récitant leur ghazal (poésie). Au-delà même du cercle des professionnels, la tradition vivante était assurée par des milliers d'amateurs, les shoghi (littéralement, ceux qui jouent pour le plaisir). Dans la moindre tchaykaneh (maison de thé), les clients s'emparaient d'un instrument à cordes accroché au mur pour improviser ou rimer, quand bien même ils ne savaient ni lire ni écrire.

Centre florissant de l'Ouest, sur la route de la soie, Herat est resté, jusqu'à l'arrivée des taliban, la capitale musicale du pays. Réputée pour son architecture couleur de terre, largement meurtrie par les bombardements soviétiques, ses poètes et ses musiciens de cour, la «Florence de l'Asie centrale» mêle les grandes influences iranienne et hindoustanie, la tradition savante et le folklore qui chante l'ivresse, la beauté et l'amour. Car, dans cet islam-là, celui de Rumi et d'Omar Khayyam, on ne mutile pas les femmes, on les vénère.

Quelques jours seulement avant la spectaculaire débandade des taliban, Khushnawaz nous confiait: «Je souhaite vraiment que cette guerre se termine au plus vite pour pouvoir retourner vivre à Herat, chez moi. Vivre en paix, enfin…» Précisant que, compte tenu de l'instabilité actuelle, ce ne serait pas pour demain...

Accompagné du joueur de dotâr, Guédâ Mohammad, son disciple et complice, le musicien est de passage à Paris. Le temps d'un concert, l'Afghanistan, nation de musiciens meurtris, renaît. Laissez-vous envoûter par le rubâb, que Rumi, le maître soufi du XIIIe siècle, décrivait comme «le chant de la porte qui ouvre sur le paradis».

L'Express du 06/12/2001

Ce qui n’empêche pas pourtant certains de chanter comme ... euh!, des casseroles ?! : :45:

Quatre ans après les talibans, la "Star Academy" afghane fait un malheur

http://actu.voila.fr/Depeche/ext--franc ... p7b2p.html

e.

[Muskull]

Ce qui est un peu curieux en Asie Centrale, c.a.d. l'Iran, l'Afghanistan et toutes ces petites "républiques" que je ne vais pas détailler. C'est que les gens les plus "simples", laboureurs, travailleurs, fredonnent et connaissent par coeur des poèmes de Saadi, Hafez, Rumi...
Comme si par chez nous fredonnions ou déclamions Hugo ou Villon, entre autres qui sont nombreux...
C'est assez étonnant. Là bas les musiciens sont jugés sur leur "mode" de mettre en musique tel ou tel poème que chacun connait...
Nostalgie, joie, tristesse, etc...

Voilou, l'intégrisme est une horreur, une oppression politique, une négation de la nature humaine.
Des bardes qui disent, à leur façon, la tradition orale.