Falc'hun pense à un recul du gauloisTaliesin a écrit:admettons que cette concavité indique un recul du breton,
et sans doute aussi dans la zone bretonnante : Fleuriot cite des toponymes qui n'ont pas suivi l'évolution normale du breton, entre autres Taulé, La Feuillée (an Folled du XIIème au XIVème siècle), Rédéné...Taliesin a écrit:quasiment tous les chercheurs, depuis Joseph Loth, s'accordent pour dire que le roman a toujours été parlé dans la zone mixte
La loi s'applique en période troublée et en situation mouvante (guerres, invasions, immigrations). Pour les siècles d'occupation de la Bretagne par l'administration française et ses à -côtés (bourgeois, commerçants francophones), chacun a vécu dans sa sphère sans trop fréquenter l'autre. Je pense à l'exemple de Pont-l'Abbé où s'est installée une bourgeoisie d'origine auvergnate, entre autres (et de mémoire) ; des intermédiaires bilingues permettaient de régler les affaires entre l'administration et la bourgeoisie, d'un côté, et les artisans et paysans de l'autre. Les enfants de la bourgeoisie se mettaient au breton au contact de leurs petits camarades, mais l'inverse n'était pas vrai. (voir, je crois, les monographies de Serge Le Duigou sur Pont-L'Abbé)Taliesin a écrit:inversement, si la théorie de la langue commune se vérifiait en Bretagne, le breton ne devrait plus exister depuis très longtemps, or, au milieu du 19ème siècle, il y avait encore 80% de monolingues bretonnants en Basse-Bretagne, 15% de bilingues, et 5% de monolingues francophones