Salut,
Voici ce que j'ai lu dans OUest-France du 15-16 décembre:
Un masque celte dans une motted de terre.
Marc Thouin se félicite de ne pas avoir eu le coup de tallon trop énergique ce jour de Mars 2001. Il venait de faire creuser une mare sur le terrain où il retape sa maison, à Bailleul, près d'Argentan (Orne). En ce printemps pluvieux, les engins de terrassement avaient laissé des ornières. Marc Thouin avait entrepris de les combler avec la terre enlevée. Il revoit son geste: "je m'apprêtais à tasser du pied, quand j'ai vu un machin vert dépasser de la motte. J'ai tiré le tout avec un croc. Le masque laissait une trace parfaite dans la terre".
Du même coup, Marc Thouin met au jour quelques pièces de monnaie, une bague en or, et "s'émerveille" de découvrir ce qu'il devine être une pince à épiler! Bien qu'intéressé par les objets anciens, l'inventeur de Bailleul ne mesure pas tout de suite l'importance de sa trouvaille. Il veut quand même en avoir le coeur net. Il alerte les service culturels. La nouvelle va vite mais ne sort pas des milieux de l'archéologie. Jean-Yves Marin, le directeur du musée de Normandie à Caen n'en croit toujours pas ses yeux.
"Ce masque en tôle de bronze est exceptionnel. On en connait très peu. Il constitue une représentation divine. Cette découverte montre clairement que, deux siècles après la colonisation de la Gaule, l'influence celtique demeure malgré la pénétration des cultes romains." Des pistes s'ouvrent pour les archéologues. Marc Thouin est tout satisfait de l'épilogue. "Quand j'ai su à Drouot que l'Etat avait préempté et que le masque irait dans le musée caennais, j'ai été heureux". Avec Blandine, son épouse, l'ancien ouvrier de chez Mic (métallurgie), à Argentan, vit cela comme un conte de Noël. Licencié, il est encore au chômage. Sa trouvaille lui a rapporté 120000F (18293Euros)."