cheval à tête humaine sur monnaie armoricaine

[gérard]

Mat an traoù ganeoc'h?

Suite à ma visite de la belle exposition "Traces humaines. La
Loire-Atlantique de la Préhistoire aux Vikings" au musée Dobrée (musée archéologique départemental) à Nantes:

Cheval à tête humaine (= androcéphale) sur monnaies armoricaines.

Questions:

En a t on trouvé ailleurs qu'en Armorique?

Pourrait il y avoir un rapport avec les centaures?

Y a t il des représentations autres que monétaires de ce type?

Quelles interprétations a t on suggéré?

Jéjé

PS: je pense aussi au fil où j'évoque *marcos+cattos, & *tarvos+cattos, où marcos (cheval mâle) et tarvos (taureau) indiquerait la masculinité du chat (français: matou, marcou, marpo, maro, breton: targazh, marcat).

[Thierry]

Il y a un très beau cheval à tête humaine, non pas sur une monnaie, mais sur une cruche, celle de Renheim (V° ou IV° siècle av JC) dans la Sarre.

La tête est barbue et curieusement l'ensemble a un aspect presque....félin.

[Pierre]

Salut Gérard,


Pour des monnaies à cheval androcéphales, en vrac : Chez les Santons, les Pictons, les Cénomans, les Diablintes, les Parises, etc... Et un cheval à tête d'oiseau chez les Véliocasses (allez savoir pourquoi ).... Ne pas oublier aussi les Viromanduens (*viro-mandu, les hommes chevaux)



@+Pierre

[Taliesin]

C'hoari 'ra tudoù ?

serait-ce Lug / Atepomaros ?

[Alexandre]

Les centaures sont une figure très largement répandue parmi les peuples indo-européens. Il existe une abondante littérature à leur sujet.
Je me suis d'ailleurs laissé dire qu'il existait encore de nos jours des "chevau-jupons" célébrés au printemps dans certains villages belges, et que de semblables figures apparaissaient encore dans les carnavals gallois il y a quelques siècles. Il n'y a donc pas rien d'étonnant à les trouver chez les Celtes.

[Fanch 78]

L'art celtique est un art non figuratif en tant que tel.
Finalement en comparaison de la quantité des décors et autres ouvrages artistiques, religieux et artisanaux, que nous connaissons à ce jour, la proportion des représentationss des hommes reste minoritaire.
Aussi, cet art, empreint de spiritualité, est représentatif d'une expetise dans la manipiulation des symboles.
La métamorphose est un registre régulier. Nous constatons que sur un nombre important de motifs entrelacés apparaissent en seconde lecture des visages, des corps, des formes animales évidentes.
Le cheval est un symbole fort, voir dominant, chez les celtes, symbole de pouvoit en haut de la hiérarchie politico-spirituelle. Et la tête chez l'homme est l'endroit ou toute force est logée. associant ces deux, l'icone est forte d'une puissance supérieure.
Mais la représentation d'animaux à tête humaines sont connus pour leur nombre non négligeable, ainsi que celle d'humain au attributs animales.
Le dessin dans son réalisme est un aspect qui a évoluer dans le temps. Et le trait s'est transformé au fil des représentations pour ne plus devenir qu'un symbole compliqué et preesque illisible pour le profane.
J'en veux ce symbole évoqué du cheval qui décennie après décennie, est devenu sur ces pièces qu'un assemblage de ligne et de cercle, représentant plus que les lignes de forces de l'animal.
Pourrait-on parler de modernité, d'avancé spirituel et politique ? Sans doute, mais aussi du progrès dans l'éducation des lecteurs à de tels symboles.
Eux y lisaient sans doute encore toute la signification.
Fanch an triskell