Champ de menhirs couchés découvert à Belz, Morbihan, Bretagne.
Quel lien le communiqué suivant de l'INRAP a-t-il avec la matière celtique?
Le site des fouilles est localisé à Belz (toponyme gaulois évocateur de clarté, de plaine, voire de la déesse Belisama) en Bretagne morbihannaise. Il se pourrait aussi que cette découverte qui fait beaucoup de bruit dans le Landerneau archéologique français, à cause de son importance inédite, ait un lien (l'orientation préférentielle des menhirs couchés par de possibles iconoclastes du 3ème millénaire [ou 2ème?] avant notre ère) avec mes recherches sur l'hypothétique "lieue gauloise", au vu de l'extrait de l'article publié dans Presse-Océan. Le site serait en outre situé à proximité immédiate de l'extrémité de la 6ème "lieue gauloise" d'environ 2427m, entre le tumulus de l'île Saint-Michel en Lorient et la chapelle Saint-Michel de Locmiquel en Baden, 6ème lieue qui aboutit à côté de Kerdruellan. Je vais vérifier s'il n'y aurait pas de corrélations.
"Les menhirs de Belz : découverte et fouille extensive d’un ensemble mégalithique en Morbihan, une première en France
28/06/2006
Inscrits dans le paysage, menhirs et agencements de pierres dressées font du Morbihan une région privilégiée en matière de recherche sur le mégalithisme. Les formes colossales de Carnac constituent la série la plus emblématique de cette architecture. Elles sont les marques des sociétés néolithiques des Ve-IIIe millénaires avant notre ère. Aujourd’hui, l’actualité se porte sur Belz, où une cinquantaine de menhirs viennent d’être mis au jour.
A l’occasion d’un projet de lotissement sur le site de Kerdruelland (Belz), une fouille est réalisée par une équipe de l’Inrap, sur prescription de la Direction régionale des affaires culturelles (Service régional de l'archéologie). Cette fouille extensive de 3000 m² est la première du genre en France pour des mégalithes : elle permet d’élargir le champ des connaissances sur la mise en place, l’organisation de ces menhirs mais aussi d’en reconstituer l’histoire.
Le site révèle une grande quantité de vestiges : blocs de granit, réseau de fossés, fondations de murs, fosses, semis de petites pierres...
Silex taillés et tessons de céramique permettent de définir deux occupations humaines : l’une du Néolithique récent (IIe millénaire avant notre ère), l’autre médiévale.
Retrouver les sols archéologiques
L’alignement mégalithique de Belz est conservé dans son environnement sédimentaire d'origine, ce qui fait un de ses intérêts majeurs. En effet, à Carnac par exemple, la plupart des sols néolithiques ont disparus. Pour l’archéologue, ces niveaux conservent de très importantes informations sur l'environnement du monument et les différentes actions de l'Homme, de la mise en place de cette architecture à son abandon.
Un « iconoclasme » préhistorique ?
Plusieurs menhirs sont simplement renversés et gisent à proximité de leur fosse d’implantation ; d’autres, déplacés, portent de nombreuses traces de débitage. Dès le Néolithique récent, les mégalithes de Belz sont probablement mis à bas. Au Moyen-Âge, la mise en valeur agricole des terres entraine le débitage et l’exploitation des blocs à terre.
Le démantèlement de mégalithes au Néolithique n’est pas le premier du genre en Armorique. Les grands menhirs de Locmariaquer du Ve millénaire, segmentés au IVe, furent réemployés dans certains dolmens, celui de l’île de Gavrinis notamment.
La probable destruction des menhirs de Belz au IIIe millénaire avant notre ère confirme l'évolution des mentalités au cours de cette période.
Une instance de classement au titre des monuments historiques
En raison des enjeux scientifiques et patrimoniaux de cette découverte, le ministre de la Culture et de la Communication a décidé de prononcer une instance de classement au titre des monuments historiques de cet ensemble de mégalithes et de ses parcelles.
Responsables
Responsable d’opération : Stéphan Hinguant, Inrap - Christine Boujot UMR 6566 du CNRS
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Bretagne)
Aménageur : Projet de lotissement"
Presse-Océan, dim. 2 juillet 2006: "Par ailleurs, s'interroge Christine Boujot, pourquoi 75% des menhirs de Belz ont-ils été renversés dans la même direction, un axe nord-ouest/sud-ouest [sic, pour sud-est?], et de façon qu'ils reposent sur leur face ventrale?"
Jéjé