|
Cours de bretonModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Exact ! Gwir eo !
Dans le mode de pensée breton, on ne peut pas dire Oui quand ce n'est pas vrai ! D'ailleurs, on pourrait soulever la question d'une formule française ambigüe : Non, c'est vrai, je ne suis pas près. Une négation, suivie d'une affirmation qui pourtant est positive, pour accentuer la négation. ------------ Quoi que ............ ! Ya, heman 'zo blaz fall gantan : Oui, celui-ci est une mauvaise odeur avec lui = Oui, celui-ci sent mauvais / sent le pourri ! Mais on dirait, à l'inverse : "Nann, heman n'ez eus ket ur blaz mat gantan" : Non, celui ci n'a pas bonne odeur avec lui = Non, celui-ci ne sent pas bon. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
blaz, c'est le goût, non ?
Enfin, moi, les goûts et les odeurs... Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
Blazein: sentir mauvais, puer (en vannetais). Voir paroles de la chanson "Anduilhenn ar person".
JCE m'apprend que le sens d'odeur pour blaz n'est pas que vannetais. Du breton oriental? En tous cas, "trugarez vras dit, JCE". jéjé
mersi bras deoc'h JCE
quelle serait alors la formulation de la question à laquelle votre citation répond mar plij ? P.S : Cette langue est tellement riche et belle en expressions et tournures originales (que je qualifierais même de puissantes) que je m'étonne toujours qu'elle ne fasse pas partie d'un enseignement obligatoire. C'en est même "savoureux" au sens premier du terme. En tout cas, pour ma part, je "prends mon pied avec le Brezhoneg (Brehoneg)".
Pa oa poazhet ha poazhet mat
Ne bade den gant ar c'hwezh vat Pa oa troc'het dre an hanter Ne bade den gant ar c'hwezh flaer Andouilhenn ar person, version de Pleiben pour répondre à Kado : hemañ n'eus ket ur c'hwezh (ou blaz) vat (mat) gantañ ? serait la question pourquoi le breton, langue si riche, n'est pas obligatoire dans les écoles ? Ben, c'est simple : c'est pas une question de linguistique, mais de politique. En linguistique, toutes les langues se valent. En politique, c'est la langue des "pennoù-bras" qui est supérieure aux autres. Dernière édition par Taliesin le Dim 09 Juil, 2006 19:12, édité 1 fois.
Les Bretons sont plus grands et mieux proportionnés que les Celtes. Ils ont les cheveux moins blonds, mais le corps beaucoup plus spongieux.
Hippocrate
C'est d'ailleurs pour cela qu'il "tient le coup" encore un temps, parce que les locuteurs ont du "plaisir" à parler breton, ces tournures et expressions leur permettent de dire les choses avec un humour indicible en français. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Bienvenue à Kado en Breizhouland :
Supposons une conversation entre deux amis, l'un ayant invité l'autre à sa table : - ce fromage te plait-il ? Daoust hag en 'blij ar fourmaj se d'it ? - oui, il a bon gout; c'est quoi ? Ya; blaz mat 'zo gantan. P'ra (Petra) eo ? - du Brie. Et celui-ci ? Brie. Hag heman ? - non; il n'a pas bonne odeur / non, il n'a pas bon gout. C'est quoi ? nann; n'ez eus ket c'hwez ( / blaz) mat gantan. P'ra (Petra) eo ? - du Pont l'Evêque ! Pont-l'Evêque ! - oui ! il empeste le diable. Ya, c'hwez an Diaoul 'zo gantan (Oui, odeur du Diable est à avec lui). ------------------ Ceci n'étant qu'un exemple, qui peut très bien se décliner suivant le sens l'humour de chacun, pourvu que cet humour ne soit pas agressif. L'humour que les Bretons pouvaient se permettre de faire concernant le fromage, assez nouveau venu en Bretagne dans les années 1960, il n'aurait peut-être pas fallu en faire de même à propos du cidre fabriqué par l'hôte accueillant. Là , ça aurait pu poser problème, chacun étant, en principe, fier de son cidre. D'ailleurs, dans l'humour des années 1970-1980, on a vu apparaître cette blague : "Gast, ton cidre est bon !" Ce qui ne peux pas dire du tout : "Gaston, ton cidre est bon" mais : "Putain, ton cidre est bon!". -------------------- NB : quand on apprend en rigolant, on apprend plus vite qu'en s'em...bêtant. N'est-il pas ? Quoi : pe + tra = quelle chose. En breton du dictionnaire : petra. Mais, en breton vernaculaire : para ? peura ? prra ? etc ... JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Re-salut
J'ai indiqué ci-dessus l'utilisation de : gantan = avec lui. ce mot est assez souvent utilisé, concuremment, avec warnan = sur lui. Donc, on peut, assez aisément, remplacer gantan par warnan, sans trop de risque de se tromper, la nuance étant très subtile. Exemple : - Il n'est pas bon, mon fromage ? Dis moi donc qu'il n'est pas bon mon fromage ! N'eo mat ma fourmaj ? Lavar d'in ha n'eo ket mat ma fourmaj, ac'hanta ! - SI ! il est bon ton fromage. Il est même excellent ! Mais je dois te dire une chose : il sent la pute ! Geo ! Mat eo da fourmaj. Ha gwelloc'h c'hoaz : mat tre ! Nemet un dra 'm'eus da lavar d'it : c'hwez ar gast 'zo warnan = odeur de pute est sur lui = il sent la pute. ou c'hwez ar gast 'zo gantan = odeur de pute est avec lui = il sent la pute. On pourrait remplacer c'hwez 'zo gantan / warnan par blaz 'zo gantan / warnan : il a le gout de ... ---------------- Sans commentaires. Les Bretons sont des hommes comme les autres. Et ceci est du V-Q. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
... et pea (Bro Vigoudenn), peta (tro-dro da Gomanna, Sizun, An Dre Nevez)
exact.
A Callac : péta ? (l'accent est mis pour les locuteurs francophones ! ) JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Quelques exemples de "Quoi?" visibles sur la carte 521 "Pourquoi?" de l'ALBB:
http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-521.jpg Jéjé
merci bcp à tous pour toutes ces nuances apportées et il y certaines expressions que je n'aurais surement jamais l'occasion de trouver dans mon Assimil le premier texte en breton que j'ai appris est un extrait du barzaz breizh : Ar c'horred. ce n'est pas forcément un texte humoristique mais la morale qui s'en dégage est amusante, de plus l'enchainement du récit permet de visualiser des situations cocasses que vit le sujet principal, Paskou-hir ar c'hemener, après qu'il ait volé le trésor "an tenzor mat" dans la maison des nains. C'était amusant à faire et l'apprentissage n'en est, c'est vrai, que plus facile. Je prends constamment des notes sur les points que j'ai du mal à saisir et à la première occasion, je viendrais demander de l'aide J'ai entendu sur une radio un locuteur du Tregor et j'étais frappé par la façon presque anglo-saxonne de pronnoncer les "r". Est-ce particulier au Tregor où l'entend-on ailleurs ? merci encore pour les exemples donnés kado
Exact !
Le Trégorrois roule pour vous ! D'ailleurs, il y a 2 R dans le mot : trégorrois ! On ne vous cache rien ! --------------- Petite indication 'culturelle' : Si les Léonards ont leurs chorales, si les Cornouaillais ont leurs danses, si les Vannetais sont à part , les Trégorrois, eux, passent pour être les intellos de la Bretagne bretonnante. Un auteur du début du XXè siècle qualifiait le Trégor de : "Attique de la Bretagne". C'est vrai que, toute modestie mise à part, les meilleurs sont chez nous ! ------------ Je précise pour Petrus Fourbus que je suppute à l'affut d'une blague bien gauloise : l'Attique intellectuelle ! c'est pas forcément Mykonos ! JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Je crois que c'est spécifique d'une partie du Trégor. Je pense pas qu'on trouve ça ailleurs.
Phrase que tu n'aurais pas écrite si tu n'avais pas été Trégorrois Je vois pas en quoi les Trégorrois seraient plus intellos que les autres. La littérature en langue bretonne (avant les m****s modernes en breton unifié, je veux dire) est, en quantité, avant tout vannetaise, puis léonarde. Je dis pas ça parce que je suis vannetais, mais parce que c'est vrai
Puisque Ronan aborde la littérature, quels seraient les livres ou romans à conseiller (sans tenir compte de mon faible niveau) ?
Je me suis procurré plusieurs Tintins et la traduction du Hobbit. "An Hobbit". Mais ce sont là des traductions. Je précise que ce sont essentiellement pour moi des suppléments pour l'étude de la langue, ou de quoi me distraire en dehors de l'étude proprement dite. Si je ne pense pas être (encore) en mesure de dérouler correctement une phrase en Breton, je le lit en comprennant "grosso-modo" le sens général et en recherchant le reste pour améliorer le vocabulaire. Les critiques de "Ma Zud ha ma loened" de Jean-Yves Plourin me semblent bonnes. Mais je m'en remet à vous pour me guider dans un choix ou un autre Concernant les différents accents ou prononciations d'un même mot breton, même si c'était complètement déroutant (voire à certains moments rébarbatif) pour moi au début, la méthode assimil de Fanch Morvannoù me permet de saisir les nuances et de connaitre les différents doublets de mots. Et je n'en apprécie que d'avantage la langue C'est dur d'apprendre le breton par soi-même (mais je suis tout autant têtu que la dureté de l'apprentissage ) et sans l'environnement linguistique adéquat. Mais à chaque étape nouvelle franchie, à chaque nouvelle notion comprise, à chaque mot digéré et approprié, l'on rentre dans un autre monde, un monde qui permet de regarder la bretagne elle-même dans les yeux et d'en savourer les contours. Les noms de villes, de lieux-dit, de passages ou de chemins se révèlent plus puissants lorsqu'on en saisit le sens. Et ce n'est surement qu'un début
Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 67 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
Site protégé. Utilisation soumise à autorisation Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |