Recherche - Oppida de Besançon et de Metz

[Indutiomaros]

Bonjour,

Je recherche des informations sur les oppida de Besançon et de Metz ; rapports, plans de fouilles, reconstitutions, etc.

J'ai lu récemment un dossier sur Besançon dans la revue "Archeologia", mais la partie concernant l'oppidum gaulois n'était pas très fournie. Ils ont apparemment réalisé des reconstitutions 3D en image de synthèse, du murus gallicus et de la ville à l'époque romaine...

Merci d'avance,

[ejds]

D'une découverte en 2001 ...

ARCHÉOLOGIE

Le mur gaulois de la discorde

A Besançon, la mise à jour de vestiges gaulois exceptionnels remet en cause les données scientifiques et contrarie le parking municipal.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2 ... 2-19-29133

Dans le vacarme du chantier de travaux publics, au cour de Besançon, les archéologues de l’INRAP (Institut national des recherches archéologiques préventives) s’affairent tant bien que mal à poursuivre leur recherche sur un site qualifié d’exceptionnel par la communauté archéologique mondiale. Mais aujourd’hui une question hante Laurent Vaxelaire, responsable du chantier archéologique du parking des Remparts dérasés : " Aurons-nous encore du temps pour poursuivre nos investigations ? " Catherine Tasca, ministre de la Culture, présente dans la cité de Victor Hugo, le 25 février prochain, apportera-t-elle dans ses bagages ce délai supplémentaire qui permettrait aux recherches de se poursuivre ? Rien n’est sûr.

Pourtant à la mi-août 2001, le fameux " murus gallicus " de Vesontio (Besançon) que César a vu lors de sa première campagne en Gaule, en 58 avant J. -C. et qu’il décrit dans la Guerre des Gaules est mis au jour par les archéologues.

2 200 ans d’histoire de la ville jaillissent au milieu d’un tas de gravats. Après les murs de Bibracte au Mont-Beuvray et de l’oppidum de Tittelberg au Luxembourg, ce rempart gaulois de 6 mètres de large sur 2 mètres de haut offre à Besançon la possibilité d’entrer dans le club mondial très fermé des villes d’intérêt archéologique.

Fin septembre, devant cette découverte, le chantier de fouilles préventives est prolongé de deux mois et sa surface augmentée. Les mises au jour se poursuivent. Les douze archéologues dénichent une voie romaine, un quartier artisanal où la présence de verriers gaulois est, pour la première fois, observée. Les chercheurs de l’université de Besançon et de Strasbourg tenteront de faire parler les tessons de verre.

Alors que les bulldozers poursuivent inlassablement les travaux du parking, derrière le mur d’enceinte, en milieu humide, les chercheurs découvrent une nécropole datant de moins 300 ans avant J. -C. De façon insolite, vingt-cinq squelettes, parfaitement conservés, gisent dans les alluvions du Doubs. " Alors que l’incinération était plus courante à l’époque, la majorité des sépultures étaient enveloppées de feuilles de bois. Un rite signalé nulle part ailleurs ", précise Laurent Vaxelaire. Plus étonnant encore, de jeunes enfants et des prénataux ont été inhumés suivant le même traitement funéraire que les adultes. Une découverte sans précédent qui bouleverse les hypothèses avancées jusqu’ici et incite toute la communauté scientifique européenne travaillant sur cette période à défiler sur le chantier de Besançon. " On a là un matériel dont l’exploitation va prendre plusieurs années et va remettre en cause nos connaissances actuelles sur les Gaulois. C’est une très grosse avancée même si pour l’instant, nous sommes dans le noir absolu ", constate Laurent Vaxelaire.

Mais de trouvaille en trouvaille, le chantier du parking prend du retard. A l’inverse d’autres villes où ce type de découverte aurait fait l’objet d’une communication exceptionnelle et d’une association de la population à l’événement, en novembre dernier, le maire PS, Jean-Louis Fousseret, pique une grosse colère sur le chantier : " Je ne veux pas que cette nécropole soit également celle du centre-ville. Vous êtes en train de me plomber le projet cinéma. Il faut concilier les intérêts archéologiques et économiques de cette ville et pour cela que l’on autorise des chercheurs bénévoles à venir travailler ici. On peut trouver des étudiants. Je mettrai des emplois-jeunes pour que ça avance. On vous installe des projecteurs et l’on travaille 24 heures sur 24 ! "

Face à cette situation absurde, l’État vole au secours des archéologues en rallongeant les délais de fouilles jusqu’au 15 février dernier et en prenant en charge la totalité des frais occasionnés par le chantier. Mais le mal est fait. Les Bisontins, habitués avec l’ancienne municipalité à visiter les nombreux trésors oubliés dans le sous-sol de la ville se voient, cette fois-ci, privés de chantier. Une association de défense du site se crée : " Juste pour que les citoyens puissent s’approprier le site ", commente Gérard Thibort, son président.

Aujourd’hui les délais arrivent à leur terme, les pièces uniques commencent à parler, mais sauf une intervention du ministre de la Culture, un grand nombre d’informations demeureront enfouies sous quelques milliers de mètres cubes.

Alain Cwiklinski

Article paru dans l'édition du 19 février 2002.

A une exposition en 2006 : :shock:

DE VESONTIO À BESANÇON, LA VILLE S'EXPOSE

Musée des Beaux Arts et d'Archéologie

Besançon du 12 mai au 27 novembre 2006

http://www.besancon.fr/vesontio/archeomuse.htm

e.

[ejds]

Vesontio, un impressionnant oppidum fluvial.
Tout aussi impressionnante est l'étude effectuée par l'association Ascot :

Un exemple incontesté, le cas de Besançon.

http://www.gergovie.fr/htmfr/etat_lieux.html#a5e

[...] Si Gergovie, Alésia ou Uxellodunum posent problème, la ville de Besançon est reconnue par tous comme étant bien la Vesontio de César. Voici la description qu'il en fait :

« Sa position naturelle la rendait si forte qu'elle offrait de grandes facilités pour faire durer les hostilités : le Doubs entoure presque la ville entière d'un cercle qu'on dirait tracé au compas; l'espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de 1600 pieds, et une montagne élevée le ferme si complètement que la rivière en baigne la base des deux côtés. »
(B. G., LIVRE I, CHAP. 38).


Plan de la ville de Besançon, Samson Bruley (1615).

On pourrait imaginer que le peintre ait été influencé par la lecture de la Guerre des Gaules. Mais voici une photo moins influençable :

Ci-dessous, photographie de la ville actuelle de Besançon. La correspondance du site avec la description de César est frappante. Si le cercle formé par la rivière du Doubs n'est pas parfait, on voit nettement la « montagne » (à gauche au fond de la ville) dont « la rivière baigne la base des deux côtés ». Les Gaulois, selon César, avaient fortifié cet endroit… où se situe la forteresse de JOUX.

e.

[ejds]

Pas l’ombre de l’oppidum des Médiomatriques à Divodurum (Metz) mais … :

Un quartier antique gallo-romain insoupçonné découvert au coeur de Metz

Source : INRAP, le 14/11/2006 à 10h29

http://www.futura-sciences.com/news-qua ... z_9970.php

Une équipe de l’Inrap dégage actuellement un quartier antique au cœur de la ville de Metz. Prescrit par l’État (DRAC de Lorraine), ce vaste chantier de 15 000 m2, est réalisé en amont de la construction d’un parking sous le parvis du futur Centre Pompidou-Metz. Cette opération mobilise une quinzaine d'archéologues jusqu’en février 2007, et totalisera 5 300 jours de travail en incluant les études postérieures.

e.