Nom breton de la Maine

[Pierre]

Si on veux, à part que cce ne sont pas de bons exemples

Le terroitoire des Germa(i)ns était la Germania,

Le territoire des Cénomans à probablement du être appelé la Cénomania.

En perdant une longueur (ceux qui sont à coté de leurs pompes)

Les Céno/mans ont donné Le Mans, et la Céno/mania : Le Maine...


@+Pierre

[gérard]

Bravo Pierrot!
C'est ce qu'explique Taverdet.
Jéjé

[Jacques]

Si on veux, à part que cce ne sont pas de bons exemples

Pourquoi pas de bons exemples ? Cenomannis et Celmannico sont attestés. Après amuïssement du o, qui ne portait pas l'accent, le n devant le m est devenu l ; ensuite Celmans a été compris Ce Mans, d'où Le Mans.

Le terroitoire des Germa(i)ns était la Germania,

Le territoire des Cénomans à probablement du être appelé la Cénomania.

En perdant une longueur (ceux qui sont à coté de leurs pompes)

Les Céno/mans ont donné Le Mans, et la Céno/mania : Le Maine...


@+Pierre

C'est bien ce que je disais, et Cenomania a dû passer par *Cenmania, Celmania, puis ce Maine et le Maine.

[Pierre]

Salut Jacques,

Mauvais exemples dans le sens où ces formes médiévales sont intermédiaires. Ton hypothèse est juste, mais tu ne prends pas le problème à la base. Tout comme le saumon de Jean-Claude, il faut remonter à la source

@+Pierre

[Jacques]

Salut, Pierre

oui, bien sûr, mais les formes médiévales sont tout ce qui reste de concret, et c'est les éléments qui permettent d'échafauder des hypothèses. Mais on peut aussi postuler des formes anciennes sans intermédiaires attestés, et cenomania en est un bon exemple.

[Pierre]

Ah bon,

On aurait donc reconstruit le nom des Cenomani à partir des formes médiévales

T'es sur de toi


@+Pierre

[Jacques]

Ah bon,

On aurait donc reconstruit le nom des Cenomani à partir des formes médiévales

T'es sur de toi

@+Pierre

Je voulais dire que Cenomania est une pure hypothèse. Quand j'écris « les formes médiévales sont tout ce qui reste de concret » j'oublie les mentions faites des Cenomani dans le De bello gallico en particulier.

[Pierre]

Bien sur,

En admettant que César n'a pas écrit la "Guerre des Gaules", que Tite-Live n'a pas parlé de Bellovèse et Segovèse, qu'il n'a jamais été fait mention d'un "pagus cenomanorum"...

Vu sous cet angle on va finir par tomber d'accord

Si "Cenomania" est une hypothèse, ton "Celmaine" est plus hasardeux

@+Pierre

[Jacques]

Bien sur,

En admettant que César n'a pas écrit la "Guerre des Gaules", que Tite-Live n'a pas parlé de Bellovèse et Segovèse, qu'il n'a jamais été fait mention d'un "pagus cenomanorum"...

Je pinaille sur le mot Cenomania qui n'est attesté nulle part

Si "Cenomania" est une hypothèse, ton "Celmaine" est plus hasardeux

Je cherche simplement à comprendre comment le Maine et Le Mans peuvent avoir une origine commune. Donc j'établis le parallèle à partir de ce que j'ai sous les yeux (Dauzat et Rostaing réédition de 1978) : D et R supposent une forme vernaculaire *Celmans à partir d'une forme latinisée de 765, in pago Celmannico, *Celmans qui aurait abouti à Le Mans par interprétation de « cel » en démonstratif (cas régime de cil en ancien français). J'imagine la forme intermédiaire *Celmaine sur cette base (intermédiaire entre *Cenomania et Maine)

[Pierre]

Je pinaille sur le mot Cenomania qui n'est attesté nulle part

Là, il faudrait demander à Mr X. Delamarre, car il le donne. Et il n'est pas du genre à inventer des mots...

@+Pierre

[Jacques]

Dans ce cas... mais je suis arrivé trop tard à la distribution des dicos et j'attends une réédition. Et puis je ne peux pas l'emprunter tout le temps à la bibliothèque de ma ville, il faut le laisser un peu aux autres.

[Muskull]

Si vous voulez que je continue de suivre, il va falloir me donner les sens étymo de cen et de man, ce serait la moindre des choses

[Jacques]

Faut d'mander à Pierre. Moi j'ai pas l'Delamarre.

[Pierre]

Oups, ça m'embête


Delamarre n'est pas très précis sur l'étymologie des Cenoman(n)i.
Tout au plus nous avons *Ceno-man(n)i
*ceno = Loin, Long... Et *men(H) = aller ---> "ceux qui vont loin"

On évitera un *ceno-manos, qui en ferait "ceux qui sont loin d'être bons"

Lacroix est sur ce coup un peu plus précis, mais ... Je ne dirais rien, connaissant Muskull, il ne va plus se sentir...

Je me demande d'ailleurs, si sa question est vraiment innocente


@+Pierre

[Jacques]

Les rivières étaient voies de communication et frontières de territoires. Les gués des octrois qui faisaient la richesse des "pouvoirs" du lieu.
Pas de gué, pas d'octroi.
Réfléchir au fait que les trocs de récolte contre d'autres nécessitées, le sel (entre autres) interviennent à la saison sèche. Bref, mettez-vous dans leur sabots.

En l'occurence, la Mayenne n'a sans doute jamais été guéable, du moins dans son cours inférieur. Même une rivière plus modeste de la région était munie de ponts : le Vieux-Briollay (Brioledum en 1040) avait déjà un pont (briva) sur le loir (Ledum) à l'époque gauloise. Pas loin de là, sur la Sarthe, Brissarthe (in centena Briosartense en 835) était aussi pourvu d'un pont.