Salut,
Non, non, en regardant la pierre en vrai, c'est bien un homme, avec une hampe dans la main.
A+
Patrice
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Autre monument à identifierModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Salut,
Je ne plaisante pas. Il y a a Adamklissi en Roumanie un triple monument laissé par Trajan lors de ses campagnes contre les Daces. L'un des monuments est un autel sur lequel sont inscrits les noms des principaux défunts lors des combats et des cohortes qui y ont participé. Parmi celle-ci, on trouve, en dehors des traditionnels Bretons, Lusitaniens, Bataves, Nerviens et Tongres, des Lexov[...] qui ne peuvent être que des Lexovii. A partir de là j'imagine sans peine un monument célèbrant une victoire militaire à Lisieux. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Salut,
Merci! Je constate que le porte-enseigne du milieu porte un truc sur la tête, qui, sur un monument abimé, pourrait passer pour des cheveux long. Est-ce que tu aurais une image montrant le type de manteau ou de vêtement qu'ils ont sur les épaules? Pour Adamklissi, tu as quoi en réserve? A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Ave,
Sur cette image, on voit assez bien la peau de loup que porte le signifer (porte enseigne) agenouillé. L'auxilaire entre lui et Trajan porte un petit manteau militaire, qui semble en cuir avec des franges. ![]() Pour Adamclissi, je prépare ça. A+
Ave,
Les images précédentes proviennent bien de la Colonne Trajane, entre la bataille de Tapa et la prise de Sarmizegethusa. Pour Adamclissi, mon dossier date un peu. ![]() « Deux des 54 métopes commémorant la victoire de Trajan sur les Daces (clichés P. Alexandrescu) ». Raymond Chevalier, Trophées et monuments commémoratifs, Dossiers de l’archéologie n°17, jullet-août 1976, pp. 112-113: "La construction commémore en 108-109 la victoire finale de Rome après les deux longues guerres daciques. Du monument subsiste le noyau cylindrique de blocage dont la photogrammétrie a permis une restitution exacte (C. Florea Bobre Florescu, Das Sieges-denkmal von Adamklissi, Tropaeum Traiani, Verlag der Akademie der rumanischen Volksrepublik, Bucarest, R. Habelt Verlag, Bonn, 1965, 4°, 727 p., 358 fig., XX pl.). Des vestiges du décor ont été dispersés en remplois dans un vaste rayon et regroupés aujourd'hui à Bucarest. La dédicace de Trajan à Mars Ultor témoigne d'un retour aux traditions républicaines, dans la perspective de la réaction antimonarchique de 96. Nous n'insisterons pas ici sur la technique de construction : la pierre a été identifiée d'après des coupes macroscopiques, les carrières localisées. On a étudié les méthodes de travail, la constitution du béton, les tenons de fer et de plomb (analyses physiques et chimiques). Autour du noyau central (avec puits et galerie intérieures), dont le parement a disparu, un emmarchement donnait accès au socle. Une frise inférieure comportait 54 blocs ornés de rinceaux, dont on a pu rétablir l'ordre. Un bandeau comportait 54 métopes séparées par autant de pilastres ornés de cannelures ou de rinceaux. La frise supérieure (54 blocs avec palmettes) était surmontée d'une corniche et de merlons sculptés (26 groupes : décors géométriques et prisonniers debout). Au-dessus du toit conique, un couronnement hexagonal superposait deux registres (frise d'armes en bas, en haut inscription, frise d'armes, statues colossales) et servait de base au trophée lui-même, dont la reconstruction pose de difficiles problèmes en raison de son état fragmentaire (fragments d'une statue d'homme et de deux statues de femmes). La hauteur totale atteignait 37 m. L'ensemble, malgré quelques défauts, est très homogène. Le décor, qui transpose les événements d'un point de vue symbolique, est particulièrement intéressant en raison de son style provincial et archaïque. On a pu rétablir l'ordre de succession des métopes (d'après le lieu de trouvaille, les dimensions). L'ordre était le suivant : première guerre dacique (attaque de cavaliers, adlocutio et rencontre principale, représentation idéale de l'empereur vainqueur), deuxième guerre dacique (adlocutio, combat en montagne et en plaine, prise d'un camp retranché avec des chariots, fuite de barbares, adlocutio, prisonniers). Notables sont les éléments ethnographiques du décor : vêtement masculin et féminin, coiffure, chaussure, armement. Des comparaisons sont possibles avec des scènes des Colonnes Trajane et de Marc-Aurèle, des reliefs divers, avec des documents folkloriques contemporains, qui montrent d'étonnantes survivances, depuis la protohistoire. Certains détails, mentionnés aussi dans les textes littéraires permettent de poser le problème de l'appartenance ethnique des barbares représentés : Thraces avec peut-être quelques particularités propres à telle ou telle tribu, Germains. Le chignon caractérise peut-être les Bastarnes (Tacite, Germanie, XXXVIII, l'attribue aux Suèves : « La caractéristique de cette nation est qu'ils rejettent leurs cheveux sur un côté et les relèvent en les serrant d'un nœud »). La présence de Sarmates Roxolans est incertaine. La représentation de l'armement romain, offensif et défensif, est de même très minutieuse (casque avec pare-joues et couvre-nuque, cuirasse, sandales, harnachement...). Le plan a été dessiné par un architecte romain (des comparaisons sont possibles avec l'autel funéraire de Calpurnius Piso), le décor est dû à des sculpteurs provinciaux travaillant dans l'orbite des légions ou peut-être même à des indigènes". Bibliographie complémentaire: J. BARADEZ, « Le trophée d'Adamclissi, témoin de deux politiques et de deux stratégies », dans Apulum, IX, 1971, p. 505-522. G. BECATTI, La Colonna coclide istoriata - Problemi storici, iconografici, stilistici, Rome, 1960. G. BENDINELLI, La colonna Traiana, Bergame, 1930. R. BIANCHI-BANDINELLI, Rome, le centre du pouvoir, Paris, 1969, p. 226-250. Th. BIRT, Die Buchrolle in der Kunst, Leipzig, 1907, p. 269. J. CARCOPINO, « Les richesses des Daces et le redressement de l'Empire romain sous Trajan », dans Dacia, I, 1924, p. 28-34. V. CHAPOT, La colonne torse et le décor en hélice dans l'art antique, Paris, 1907, p. 145-148. C. CICHORIUS, Die Reliefs der Traianssäule, 2 vol. (Il et III), Berlin, Leipzig, 1896-1900. F. COARELLI, Guida archeologica di Roma, Milan, 1974, p. 112-128. Ed. COURBAUD, Les bas-reliefs romains à représentations historiques, Paris, 1899. C. et H. DAICOVICIU, Columna lui Traian, Bucarest, 1966 (2e éd.). G.A.T. DAVIES, « Topography and the Trajan column », dans J.R.S., X, 1920, p. 1-27. A. VON DOMASZEWSKI, « Die Dakerkriege Trajans auf den Reliefs der Saule », dans Ph, 65, 1906, p. 335. Florea B. FLORESCU, Die Trajanssäule -Grundfragen und Tafeln, Bonn-Bucarest, 1969. W. FROEHNER, La Colonne Trajane, d'après le surmoulage exécuté à Rome en 1861-1862, 4 vol., Paris, 1872-1874. W. GAUER, « Ein Dakerdenkmal Domitians. Die Traianssäule und das sogenannte grosse trajanische Relief », dans JDAI, 88, 1973, p. 318-350. W.H. GROSS, Trajansbildnisse in dem römischen Heerscherbild, Berlin, 1940. W. HAFTMANN, Das italienische Säulen-monument, Berlin-Leipzig, 1939, p. 29-30. C. DE LA BERGE, Essai sur le règne de Trajan, Paris, 1877. K. LEHMANN-HARTLEBEN, Die Trajans-säule - Ein römisches Kunstwerk zu Beginn der Spätantike, Berlin-Leipzig, 2 vol., 1926. Ch. LEON, Die Bauornamentik des Trajans-forum, Vienne-Cologne-Graz, 1971. G. LUGLI, Roma Antica. Il centro monumentale, Rome, 1946, p. 298-299. P. MAC KENDRICK, The mute Stones Speak, New York, 1960, p. 266. A. MALISSARD, Etude filmique de la Colonne Trajane. L'écriture de l'histoire et de l'épopée latines dans ses rapports avec le langage filmique. Centre de recherches A.-Piganiol, Tours, 1974. 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Id., « A la mémoire de Jean Baradez : le trophée d'Adamclissi et la stratégie de Décébale », dans Apulum, IX, 1971, p. 523-526. A+
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