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"L'archéologie" de Paul BahnModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
31 messages • Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Merci Derfel, Ã 11 euros c'est tentant
Et attention, en général, j'ai plutôt tendance à défendre les archéologues à qui, les "études celtiques" n'ont jamais fait la part très belle, mais j'ai ressenti récemment la même chose que Patrice....des petits jeunes ultra-spécialisés qui ressentent du coup l'archéologie plutôt comme une science quasi exacte et totalement indépendante.... Sans l'Histoire, et donc sans interprétation (humble) l'archéologie me paraît totalement vaine.
Tu as raison, Thierry
l'archéologie n'est qu'un squelette, si elle n'est pas enrobée de la matière historique qui en fait un élément vivant. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Salut Jean-Claude, Tu retires le "n' ... que" et nous serons d'accord @+Pierre Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
Oui et non !
Je l'ai accordée avec la deuxième partie de la phrase, qui elle aussi, est négative : si elle n'est pas enrobée. Je pense que les deux formes se valent, puisqu'une double négation équivaut à une affirmation. Restons simples. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Au XVI° siècle un fait historique considérable intervint en Europe. Bien que cette découverte ne se développa qu'au XVII° elle poussa des millions d'européens à gratter la terre pour découvrir une chose qui changea fondamentalement leur existence.
Comme indice, Olivier de Serres en fût le précurseur en France. Kessekeçikeçé ? Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
On a fait la même chose avec la patate, qui a changé aussi beaucoup l'existence des gens dès cette époque.
JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Dans ch'nord, plutôt que la patate, je dirai la betterave... Ce n'est que ce que je pense...
C'était bien la papa quetchua devenue truffole puis pomme de terre.
Parmentier la démocratisa grâce à une ruse de bon aloi en sa plantation de... Neuilly où sévit actuellement un rusé fort maladroit. Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
... et qu'est ce que j'ai gagné ?
Comme c'est bientôt noël, ai-je le droit de choisir ? JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Pas d'accord avec cette affirmation, même si elle repose sur une perception assez juste du malaise qui persiste dans notre profession. Sur la forme, tout d'abord : un peu de décence ! Je me sens solidaire des jeunes collègues de terrain qui, contrairement à ce que tu insinues, sont bien plus nombreux à sortir de l'Université avec un D.E.A./Master 2, voire un doctorat... pour travailler toute l'année sur des chantiers d'archéologie préventive dans des conditions qui ne seraient pas acceptées par beaucoup d'ouvriers du BTP et de la DDE. En ces jours de grands froids, je connais plus d'un archéologue parvenu au même niveau d'études que moi qui passe ses journées dehors, alors que nous sommes bien au chaud à disserter sur les "manquements" et les mérites comparés de nos disciplines. Sur ce dernier point, je réitère une position déjà exprimée sur d'autres fils : l'archéologie n'est pas davantage une science auxiliaire de l'Histoire que (au hasard) la linguistique ou la papyrologie. Ces disciplines SONT partie intégrante de la démarche historique, de plein droit et à part entière. La traduction, la restitution de ses résultats en des termes historiques accessibles au grand public n'est pas seulement un devoir, elle est une finalité de notre métier, qui n'est pas une science appliquée (les millions de données collectées dans le cadre de notre travail ne permettront jamais la mise au point d'un nouveau vaccin ou d'un nouveau modèle de bombe à fragmentation). Aujourd'hui, les vestiges du sol, dont le nombre croît de manière exponentielle au fil des fouilles, contribuent beaucoup plus au renouvellement des problématiques que l'étude de sources dont l'essentiel est connu depuis plusieurs siècles. Au reste, les collègues historiens ne sont pas les derniers à s'illustrer dans le recyclage de vieilles lunes et autres lieux communs. Je ne citerai aucun exemple, car ma bibliothèque personnelle en compte trop... Oops.. au moment de poster ma réponse, je m'aperçois que la phrase incriminée remonte au... 1er décembre 2002. Magie de l'informatique, propice au recyclage infini des vieilles polémiques. Pour échanger régulièrement avec lui depuis quatre ans, je sais que son auteur a bien infléchi sa position et largement eu l'occasion de prouver à quel point il pouvait être utile de collaborer avec les archéologues-le-nez-dans-la-boue. Sur ce, joyeux Noël à tous, avec une petite pensée pour ceux qui soigneront leurs excès de réveillon en grattant la terre gelée... Site Internet : http://luern.free.fr
Il est vrai que lorsque l'on voit les révolutions que l'archéologie apportent à l'histoire plus ou moins consensuelle (avant) de la protohistoire, le mot auxilliaire conviendrait plus à une "nouvelle histoire" qui reste a écrire.
Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Salut,
Las, le message incriminé date bien de 2006. Mais il est vrai que j'ai été un peu radical dans mes propos et il faut que je nuance. J'entend par Histoire "l'étude du passé" (comme tout le monde, vas-tu me dire). Maintenant, beaucoup réduisent cela à l'étude des textes. C'est une connerie monumentale et les historiens qui se contentent de cela ne valent pas grand chose à mes yeux (sauf les modernistes et les contemporanéistes, bien sûr). Pour moi, un bon historien est quelqu'un capable de croiser ses sources: textuelles, archéologiques, toponymiques, numismatiques, scigillographiques, j'en passe et des meilleures. Celui qui se contente d'une seule de ces catégories va, à mon sens, droit à l'impasse. Or en archéologie, il existe encore des sortes de caciques locaux, qui prétendent refaire l'histoire sans avoir jamais ouvert un seul livre (je force le trait, bien sûr, mais c'est quand même quelque chose que j'ai pu contaster). Combien ont ainsi entammé des diags sans avoir pris la peine d'aller faire un tour aux archives pour voir s'il n'y avait pas un plan-terrier disponible, un vieux cadastre, ou des actes notariés qui éviteraient les trop nombreuses notices des bilans SRA avec simple mention "découverte d'un parcellaire sans mobilier datant"? J'avoue moi même avoir participé à Lisieux à un diag qui nous laissait bien dans l'embarras, mes collègues et moi, et c'est un historien local, qui nous a gentillement rendu visite avec sous le bras des plans anciens, qui nous a tiré de ce faux pas. Sur la formation des archéologues, tu avoueras que pendant longtemps l'AFAN et certains services locaux ont recruté des gens sous qualifiés, souvent par copinage, uniquement parce que, lors de l'explosion des fouilles de sauvetage, il fallait des bras. Beaucoup sont devenus de bons fouilleurs, mais ça n'en fait pas de bons archéologues pour autant. Maintenant, cela change et cela n'est pas plus mal. Mais faut-il pour autant employer des gens titulaires d'un Master ou d'un Doctorat à de simples postes de pelleteurs (payés au tarif des techniciens), je me pose la question... D'une manière générale, j'attend maintenant peu de choses de l'INRAP, qui fouille beaucoup et ne publie quasiment rien faute de moyens. Il recrute maintenant des hyper-spécialistes qui ne manquent pas de travail mais n'ont pas le temps de publier de synthèses. Reste les archéologues universitaires. Bon courage! Dernier point:
Connu de qui? Toi tu as pris la peine de te renseigner sur les sources textuelles et tu en as tiré de très bons travaux. Mais honnêtement, en dehors des universitaires, peux-tu me citer un archéologue de terrain, spécialiste de l'Antiquité gallo-romaine, qui a lu Vitruve, Palladius ou Columelle (et pas dans les rééditions de chez Errances, qui sont foireuses) pour avoir une idée des notions d'architectures romaines? Je n'en connais pas beaucoup. Enfin,
Je ne demande pas mieux (l'ayant moi même été). Encore faut-il que les archéologues en question le veuille. Il y a dans le milieu une sorte de règle tacite qui veut que celui qui a trouvé quelque chose en est, en quelque sorte, le propriétaire (pour rappel: tout objet découvert en fouille de sauvetage doit être accessible à n'importe quel chercheur après un délai de deux ans). Du coup, essaie d'accéder aux informations quand tu tombes sur un toccard qui ne publie plus rien depuis plus de 10 ans et interdit l'accès au matériel? J'en connais certains, dans l'Ouest, des spécialistes de ce genre. De même, ça fait drôle aussi quand tu collabores à un truc, et que tu ne vois même pas ton nom apparaître (même dans les remerciements) lorsque la publication arrive enfin. Idem lorsque tu aides quelqu'un à identifier les objets d'un site précis: un accord est passé pour la rédaction du rapport, et hop, le quelqu'un en question en profite pour te refourguer sans te le dire des objets qui n'ont rien à voir, venant d'autres fouilles mais qu'il est incapable d'identifier seul. Bref, des coups bas, des arnarques, des ennuis, j'en ai eu mon quota ces derniers temps avec le milieu de l'archéologie professionnelle. Du coup, je préfère passer mon temps avec les amateurs. Tu l'auras compris, je suis globalement assez déçu par la recherche française. Ici je m'en prend aux archéologues, mais il est vrai que je pourrais en dire autant des "historiens" (des textes), spécialistes des thèses bidons, du copinage et des coups de poignards dans le dos. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Je suis malheureusement assez d'accord avec l'ensemble de ta diatribe. Mais je ne comprends pas pourquoi l'histoire moderne et contemporaine ferait exception. Les textes contemporains ne sont peut-être pas moins fiables que les textes antiques, mais ils ne le sont assurément pas plus.
idem Alexandre,
tant que le Prescription couvre les archives contemporaines. L'Histoire moderne reste à faire, et restera à faire au fur et à mesure que le temps passera. Pour reprendre l'idée de quelqu'un dont j'ai oublié le nom, l'Historien est quelqu'un de neutre, capable aussi de ne pas prendre parti pour ceux de son propre côté (peuple, nation, parti politique, etc), et de raconter l'Histoire à travers les yeux de l'Autre, fût-il son ennemi. Et pour cet historien, rien n'est à négliger, et surtout pas l'archéologie. L'Histoire racontée sans preuves n'est que du roman. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
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