I. Attiques.
III, 5. ...Olbiadès [peignit] ce Callippos qui conduisit aux Thermopyles les Athéniens (02) chargés de garder ce passage lors de l'irruption des Galates (Gaulois) dans l'Hellade.
IV. 1. - Ces Galates habitent aux extrémités de l'Europe, près d'une vaste mer dont les navires ne peuvent atteindre les limites : elle présente un reflux, des brisants, et des monstres qui ne ressemblent en rien à ceux qu'on voit dans le reste des mers. À travers leur pays coule l’Éridan, près duquel on croit que les filles du Soleil gémissent sur le malheur de Phaéton, leur frère. C'est assez tard que la dénomination de Galates (Gatti) a prévalu. Celtes est le nom que ces peuples se donnaient anciennement eux-mêmes et que les autres leur donnaient aussi.
Leurs bandes réunies se tournèrent du côté de la [mer] Ionie (03) ; la population des Illyriens, toute celle qui habitait jusqu'au pays des Macédoniens, les Macédoines eux-mêmes furent bouleversés par eux puis ils envahirent la Thessalie. Quand ils furent arrivés près des Thermopyles, là ,même la plupart des Hellènes virent sans bouger cette invasion des barbares, comme ayant été par Alexandre et par Philippe grandement maltraités auparavant. Antipater, aussi et Cassandre avaient mis à bas le [corps] hellénique, si bien que chaque peuple, à cause de sa faiblesse, ne trouvait rien de honteux à se désintéresser, quant à lui, de la lutte pour la défense commune.
2. Or, plus que tous les autres Hellènes, les Athéniens avaient été épuisés par la longueur de la guerre macédonienne, et puis, le plus souvent, ils avaient échoué dans les combats. Ils partirent pourtant d'un bel élan vers les Thermopyles avec ceux des Hellènes qui étaient venus à eux, ayant pris pour leur chef ce Callippos [dont nous avons parlé] (04). Ils, occupèrent en sa partie la plus étroite cette entrée de l'Hellade et en écartèrent les barbares. Mais les Celtes ayant découvert le sentier par où autrefois Éphialtès de Trachine avait conduit les Mèdes, et ayant forcé le poste de Phocéens qui le gardaient, franchirent, sans être vus des Hellènes, le mont Oeta.
3. Là , les Athéniens se montrèrent aux Hellènes dignes de la plus haute estime en se défendant de deux côtés contre les barbares qui les avaient cernés.
Mais ceux qui pour eux s'étaient postés sur les navires souffrirent le plus, parce que, le golfe Lamiaque (05) n'est qu'in marécage près des Thermopyles. La cause en est, je crois, l'eau chaude qui sur ce point s'écoule dans la mer : ils eurent donc plus de peine [que les autres]. Car ayant pris à leur bord les Hellènes, ils furent forcés de naviguer contre cette boue avec des vaisseaux surchargés d'armes et d'hommes.
4. Et c'est de la manière que nous avons dite qu'ils sauvèrent les Hellènes. Or, les Galates (Gaulois) étaient déjà en deçà de Pyles, et ne tenant aucunement à prendre les autres villes, leur principal souci était de piller Delphes et les trésors de son dieu. Devant eux ils trouvèrent bien rangés les Delphiens eux-mêmes et ceux des Phocéens qui habitent les villes du Parnasse ; il y vint aussi une troupe d'Étoliens; car le [peuple] étolien avait en ce temps-là l'avantage de posséder une vigoureuse jeunesse. Quand on en fut venu aux mains, des coups de foudre, des quartiers de roche arrachés du Parnasse fondirent sur les Galates, et, comme des épouvantails, des hommes armés se dressèrent au-dessus des barbares ; les uns étaient venus, dit-on, des [régions] hyperboréennes : c'étaient Hyperochos et Amadocos ; un troisième était Pyrrhos, fils d'Achille. Depuis cette aide que leur donna Pyrrhos en ce combat, les Delphiens sacrifient à ce héros dont auparavant la mémoire même leur était, comme celle d'un ennemi, en opprobre.
5. La plupart des Galates, ayant passé en Asie sur des vaisseaux, en ravagèrent les contrées maritimes. Mais plus tard les habitants de Pergame, [ville] appelée autrement Teuthranie, chassèrent loin de la mer. dans l'intérieur les Galates qui occupèrent le pays en deçà du Sangarios; après avoir pris Ancyre, ville des Phrygiens, fondée antérieurement par Midas, fils de Gordios. L'ancre (06) trouvée par Midas existait encore de mon temps dans le temple de Zeus, ainsi que la source dite Fontaine de Midas, à laquelle, dit-on, ce roi avait mêlé du vin pour prendre Silène. Ils ne s'emparèrent pas d'Ancyre seulement, mais aussi de Pessinonte au pied de la montagne... puis d'Agdistis (07) où l'on raconte qu'Attès fut enseveli.
6. Ill y a chez les Pergamiens des dépouilles enlevées aux Galates (Gaulois) ; il y a aussi une peinture représentant ce qu'ils ont fait contre ces Galates... (0). Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'ils ont fait trois choses très mémorables ; d'abord, ils ont eu l'empire de l'Asie inférieure ; en second lieu; ils ont forcé les Galates à s'en retirer (08)...
VII, 2... Tandis qu'il (Ptolémée) se préparait à repousser les attaques de Magas (09), il avait engagé des étrangers, et entre autres environ quatre mille Galates (Gaulois). Les ayant pris à former le projet de s'emparer de l'Égypte, il les fit conduire par le fleuve dans une île déserte, où ils périrent sous les coups les uns des autres et par la famine (10)....
VIII.2. Attale, qui était fils d'Attale et neveu de Philétère, eut l'empire que lui transmit sin cousin Eumène. La plus grande chose qu'il ait faite est celle-ci : il força les Galates (Gaulois) à se retirer dans la contrée qu'ils habitent encore aujourd'hui, loin de la mer.
IX, 5. Si l'on compare tous les Thraces ensemble à un autre peuple quel qu'il soit, il n'y en a pas un, les Celtes exceptés, qui soit plus nombreux, et c'est pour cette raison que personne avant les Romains ne les a vaincus tous réunis. Or toute la Thrace est soumise aux Romains, et, chez les Celtes, tout ce dont ils croient qu'on ne peut tirer parti à cause de l'excès du froid et de la mauvaise qualité du sol, ils l'ont dédaigné, tandis qu'ils ont dans ce pays tout ce qui mérite d'être possédé...
XIII, 2 [Pyrrhus] (11), ayant vaincu et les armées propres d'Antigone et les mercenaires Galates (Gaulois) que ce prince avait avec lui, les poursuivit jusque dans les villes maritimes, et lui-même il se rendit maître de la Macédoine supérieure et de la Thessalie. Ce qui montre surtout et l'importance du combat, et la grandeur de la victoire gagnée par Pyrrhus, ce sont les armes des [guerriers] celtiques consacrées dans le temple d'Athéna Itonie entre Phère et Larissa,, et l'inscription placée dessus : Ces boucliers, c'est un molosse qui en fit don à Athéna Itonide, c'est Pyrrhus qui suspendit [ici ces dépouilles] des audacieux Galates, après avoir détruit toute l'armée d'Antigone : il n'y a pas là grande merveille aujourd'hui comme autrefois les Éacides sont des braves.
XVI. 2.... Ce. Ptolémacos (12) régna sur la Macédoine jusqu'a ce que ayant osé, le premier que nous sachions ... d'entre les rois, se mesurer en bataille rangée avec les Galates (Gaulois), il fut tué par ces-barbares...
XIX, 6 (0). Les fleuves qui coulent chez les Athéniens sont l'Ilissos et celui qui a le même nom que l'Éridan celtique et se jette dans l'Ilissos (13)...
XXV. ... Près du mur au sud [de l'acropole d'Athènes]... entre autres oeuvres d'art, Attale a consacré la défaite des Galates (Gaulois) en Mysie : chacune de ces oeuvres a environ deux coudées...
XXXIII, 4. L'Océan n'est pas un fleuve ; c'est la mer la plus reculée où les hommes aient navigué (14); les Ibères et les Celtes en habitent les rivages, et dans l'Océan, il y a l'île des Bretons...
XXXV, 5. Ces Celtes qui habitent au bout du monde, une contrée limitrophe de celle dont le froid fait un désert, et qu'on appelle Cabariens, je n'ai pas été émerveillé de leur taille : elle ne diffère en rien de celle des cadavres de l'Égypte...