http://forum.arbre-celtique.com

Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique

Vers le contenu


Recherche avancée

  • Menu
  •  Index du forum Index
     FAQ FAQ
     M’enregistrer M’enregistrer
     Se connecter Connexion
  • Liens
  •   L'Arbre Celtique
      L'encyclopédie
      Forum
      Charte du forum
      Le livre d'or
      Le Bénévole
      Le Troll
  • Annonces

  • Gaule
    Orient
    Express
  • Publicités
  • Recherche Google
  •  Google

  • Index du forum ‹ La civilisation celtique antique ‹ Histoire / Archéologie
  • Modifier la taille de la police
  • Imprimer le sujet
  • FAQ
  • M’enregistrer
  • Se connecter

APPIEN : Textes sur les Gaulois

Déposez vos questions/remarques sur ce forum consacré aux connaissances actuelles concernant les Celtes...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

Répondre
20 messages • Page 1 sur 2 • 1, 2

APPIEN : Textes sur les Gaulois

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:24

APPIEN D'ALEXANDRIE

Appien d'Alexandrie (né vers 90 après J.-C. et mort vers 160) est un historien Grec qui a vécu au IIe siècle de notre ère. Il devint "procurateur" dans l'administration impériale sous Antonin le Pieux (138-161). Il est l'auteur d'une Histoire Romaine qu'il divise en fonction des guerres. (source : Wikipedia)

Histoire romaine


PRÉAMBULE.

II (0) (02). Puis, dans les parages du Pont-Euxin, de la Propontide et de l'Hellespont, les Galates et les Bithyniens et les Mysiens et les Phrygiens...

III Puis, c'est l'Italie elle-même, celle de toutes les nations qui s'étend le plus en longueur ; l'Italie qui d'autre part va du [golfe] d'Ionie, sur la plus grande partie de la mer Tyrrhénienne jusqu'aux Celtes, que les Italiotes appellent Galates. Des peuples celtes les uns regardent vers cette mer, les autres vers l'océan boréal ; d'autres habitent le long du fleuve du Rhin ; c'est ensuite l'Ibérie et les Celtibères vers l'océan occidental et boréal, et vers les Colonnes Héraclées (d'Hercule), qui forment leurs limites.

IV. En Europe, deux fleuves, le Rhin et l'Ister, bornent principalement l'empire des Romains. De ces [fleuves] le Rhin se rend dans l'océan boréal, l'Ister dans le Pont-Euxin. Sur quelques points mêmes les Romains les ont passés, et ils ont dans leur empire quelques-uns des Celtes qui sont au-delà du Rhin...

V... (0). Ayant par l'océan boréal passé dans la Bretagne, île qui est plus grande qu'un continent, ils en possèdent la meilleure partie, - plus de la moitié; - et n'ont aucune envie du reste, ce qu'ils en possèdent ne leur étant pas d'un bon rapport.

IX. (0). Ils ont ainsi pour limites l'Océan, et du côté où le dieu (le soleil) se lève et du côté où il se couche. Ils tiennent aussi sous leurs lois toute la mer Intérieure, toutes ses îles, et dans l'Océan, les Bretons...

XIV... (0). Histoire romaine ; livre celtique...
Dernière édition par Fergus le Mar 02 Jan, 2007 15:29, édité 1 fois.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:27

[Livre II] Italique (Fragments).

VIII, 1 (0) . Par piété le Sénat n'hésita pas à considérer comme butin les terres (des Véiens) qui avaient été déjà vendues, et il en consacra la dîme. Avec cette part du produit de la vente on fit faire un cratère d'or qui fut placé à Delphes sur un piédestal de bronze dans le trésor des Romains. et des Massaliètes, et qui y resta jusqu'à l'époque de la guerre de Phocide, où Onomarque fit fondre le cratère d'or : le piédestal est encore en place.

2... (0). Cela se rencontra bientôt après. Les Celtes s'étant emparés de la ville, le peuple se réfugia vers Camille et le choisit pour dictateur une seconde fois, ainsi que cela est écrit dans notre histoire des Celtes.

IX. (0). Marcus Mallius, un Eupatride, lors de l'invasion des Celtes, sauva Rome et fut jugé digne des plus grands honneurs.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:28

[Livre III] Saunitique (Fragments).

VI. 1... (0). Une grande multitude de Celtes Sénons combattaient avec les Tyrrhéniens contre les Romains. Les Romains envoyèrent en conséquence des ambassadeurs aux villes des Sénons, leur reprochant de se mettre, en dépit du traité qui les liait, aux gages des ennemis de Rome. Ces ambassadeurs, Britomaris les mit en mille pièces ainsi que leurs caducées et leur robe sacrée et en dispersa les lambeaux : il leur reprochait la mort de son père qui, faisant la guerre en Tyrrhinie, avait été tué par les Romains. Le consul Cornélius [Dolabella], qui était en marche, apprend cet attentat ; il laisse là les Tyrrhéniens ; il se hâte, il traverse en courant la Sabine et le Picentin, et se jetant sur les villes des Sénons, il y met tout à feu et à sang. Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage, et tous les jeunes gens sont massacrés à l'exception de Britomaris qui, après avoir subi les plus affreux traitements, fut emmené pour servir au triomphe du vainqueur.

2. Tous ceux des Sénons qui étaient en Tyrrhènie, à la nouvelle de ce désastre, mènent les Tyrrhéniens contre Rome; mais, après maints événements, n'ayant plus de patrie pour s'y réfugier; irrités de ce qui leur était arrivé, ils tombent sur Domitius (06), et sont en grande partie massacrés. Les autres, dans un transport de fureur, se tuèrent eux-mêmes, juste punition de l'attentat des Sénons contre des ambassadeurs.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:34

[Livre IV] Celtique (Abrégé et fragments).

I, I . Les Celtes furent les premiers à attaquer les Romains ; ils prirent Rome à l'exception du Capitole, et l'incendièrent. Mais Camille les vainquit et les chassa du pays. À quelque temps de là, ils revinrent, et Camille, après les avoir de nouveau vaincus, obtint les honneurs du triomphe à l'âge de quatre-vingts ans. Puis se jeta sur l'Italie une troisième armée de Celtes qui fut détruite par les Romains sous la conduite de Titus Quintius. Après cela, ce furent les Boïens, le plus sauvage des peuples celtiques, qui attaquèrent les Romains. Le dictateur Gaïus Sulpicius marcha contre eux avec une armée et usa, dit-on, de ce stratagème : il ordonna à ses soldats du premier rang, de lancer tous à la fois leurs javelots, puis de s'asseoir ensemble au plus vite jusqu'à ce que ceux du deuxième, du troisième et du quatrième rang en eussent fait de même. Ainsi, une fois leurs traits partis, [ils devaient] toujours s'accroupir pour que les dards ne les atteignissent pas, et quand ceux de la dernière ligne auraient lancé le javelot [à leur tour], s'élancer tous à la fois, et, en poussant des cris, en venir aux mains au plus vite. Les ennemis seraient frappés de terreur par cette grêle de traits suivie d'une si prompte attaque. Or, cette espèce de pique ne ressemble pas au javelot : c'était celle que les Romains appellent êssñw (pilum) dont la hampe est à moitié en bois et quadrangulaire, l'autre moitié en fer, quadrangulaire aussi et flexible, à l'exception de la pointe. Par ce moyen, toute l'armée des Boïens fut anéantie.

2. D'autres Celtes furent encore vaincus par Popillius, puis par Camille, fils de Camille. Pappus Aemilius fit aussi des dépouilles des Celtes des trophées. Mais avant les consulats de Marius, une masse de Celtes, la plus grande, la plus belliqueuse et la plus redoutable surtout par la taillé [des hommes dont elle était formée], se jetant sur l'Italie et sur la Galatie (Gaule), vainquit quelques consuls des Romains et tailla en pièces leurs légions. Marius envoyé contre eux les extermina totalement. Les dernières et les plus grandes des expéditions des Romains contre les Galates (Gaulois) sont celles qui se firent sous le commandement de Gaïus César. Dans les dix années de son commandement, ils en vinrent aux mains avec plus de quatre cents myriades à les compter en bloc de ces farouches ennemis; ils en prirent cent myriades et en massacrèrent cent autres dans les batailles. Quatre cents peuplades, plus de huit cents villes, les unes révoltées contre eux, les autres ajoutées alors à leurs conquêtes, furent placées sous leur domination. Mais avant Marius, Fabius Maximus Aemilianus, avec une toute petite armée, avait fait la guerre aux Celtes, en avait tué douze myriades en une seule bataille, où il n'avait perdu lui-même que quinze hommes; et cet exploit, il le fit, bien qu'il souffrit d'une récente blessure, parcourant ses lignes, encourageant ses soldats, leur enseignant la manière de combattre les barbares, tantôt porté dans une chaise; tantôt à pied et conduit par la main.

3. Quant à César, lorsqu'il leur fit la guerre, commença par une victoire sur les Helvètes et les Tigyrii au nombre d'environ vingt myriades. Or, les Tigyrii antérieurement ayant fait prisonnière une armée, sous les ordres de Pison et de Cassius, l'avaient fait passer sous le joug. C'est du moins l'opinion de Paulus Claudius [Quadrigarius?] dans ses Annales. Les Tigyrii furent donc vaincus par Labienus, lieutenant de César, les autres le furent par César lui-même avec les Tricures, leurs alliés. Puis, ce fut le tour d'Arioviste et de ses Germains qui surpassaient par la grandeur de leur taille les hommes les plus grands, étaient d'un naturel farouche, d'une audace sans bornes, pleins de mépris pour la mort parce qu'ils espéraient revivre, supportaient avec une égale facilité le froid et la chaleur, et, en cas de disette, se nourrissaient d'herbe et leurs chevaux de branchages. Du reste, ils n'étaient pas, paraît-il, durs à la peine des combats, et ils n'y portaient ni calcul ni art, mais seulement de la fougue comme les bêtes sauvages : ce qui explique qu'en présence de l'art des Romains et de leur dureté à la peine, ils ont eu le dessous. Si, en effet, les assaillant d'un élan furieux, ils refoulèrent dans son ensemble tout leur corps de bataille, les Romains, fermes à leur poste, et déployant contre eux toute leur stratégie, finirent par leur tuer quatre-vingt- mille hommes.

4. Après eux, César tomba sur les Belges, comme on les appelle. C'était au passage d'une rivière. Il en tua tant que leurs cadavres lui firent comme un pont pour la passer lui-même. Mais les Nerviens le mirent en déroute en tombant sur lui à l'improviste, tandis qu'après une longue marche, il dressait son camp : ils lui tuèrent beaucoup de monde, tous ses taxiarques, tous ses lochages; lui-même s'étant réfugié sur une hauteur, avec son escorte, s'y trouva cerné. Heureusement la Xe légion, tombant sur les derrières des ennemis, les extermina, quoiqu'ils fussent bien soixante mille. - Ils étaient de la race des Cimbres et des Teutons. - Puis, César soumit les Allobroges. Les Usipétes et les Tancharei - quarante myriades d'hommes, combattants et autres, - furent taillés en pièces. (0) Les Sucambres, avec cinq cents cavaliers, avaient mis en déroute cinq mille cavaliers de César en tombant sur eux à l'improviste : ils en furent bientôt punis par une sanglante défaite.

5 (0) César est le premier des Romains qui passa le Rhin et aborda dans l'île Bretagne, qui est plus grande qu'un très grand continent, et que même les habitants de ces contrées ne connaissaient pas encore. Il y passa à la faveur de la marée. La mer commençait de monter; la flotte s'ébranla doucement d'abord, puis plus vite, et enfin, d'un mouvement rapide et vigoureux, César cingla vers la Bretagne.
Dernière édition par Fergus le Mar 02 Jan, 2007 15:37, édité 1 fois.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:35

II (0). Dans la XCVIIe olympiade des Hellènes, la terre des Celtes ne suffisant pas à leur population, une bonne partie de ceux qui habitaient les bords du Rhin en sortit pour aller à la recherche d'un autre pays. Ils franchirent les monts Alpes et firent la guerre aux Clusins qui possédaient chez les Tyrrhéniens un fertile territoire. Il n'y avait pas longtemps que les Clusins s'étaient liés avec les Romains par un traité ; ils eurent recours à eux. Les Romains leur envoyèrent trois ambassadeurs de la famille Fabia, lesquels devaient signifier aux Celtes qu'ils eussent à quitter un pays ami des Romains; et les menacer en cas de refus. Les Celtes répondirent qu'il n'y avait personne au monde dont les menaces ou les armes leur fissent peur, qu'ils avaient besoin de terres, et ne se mêlaient point encore des affaires de Rome. Les ambassadeurs, les Fabii incitèrent les Clusins à attaquer les ennemis occupés inconsidérément à ravager le pays; et même se mettant en campagne avec eux, ils tuent un grand nombre de Celtes qui étaient au fourrage. Bien plus, l'ambassadeur Quintus Fabius tue le chef de cette troupe, le dépouille et revient à Clusium avec les armes qu'il lui avait prises.

III, (0). Le roi des Celtes Brennus, quand les Fabii de Rome eurent ainsi tué plusieurs des siens, non seulement ne voulut plus recevoir des ambassadeurs romains, mais il en choisit lui-même qui étaient de nature à frapper de terreur. Les Celtes sont de haute taille : il prit les plus grands d'entre eux et les envoya à Rome. Accusant ces Fabii qui, chargés d'une ambassade, lui avaient fait la guerre contrairement aux lois communes [de l'humanité], il demandait que les coupables lui fussent livrés pour être punis, si les Romains ne voulaient se faire leurs complices. Les Romains reconnurent que les Fabii avaient eu tort; mais par respect pour une noble maison, ils engagèrent les Celtes à n'exiger d'eux qu'une indemnité en argent. Sur le refus des Celtes, leurs suffrages donnent aux Fabii, avec le titre de chiliarques (tribuns militaires), le pouvoir consulaire pour une année ; ils déclarent aux ambassadeurs qu'ils ne peuvent plus rien contre les Fabii dès lors investis du pouvoir suprême,et ils les invitent à revenir l'année suivante, si leur ressentiment dure encore: Brennus et tous les Celtes sous ses ordres, indignés de ce qu'ils considèrent comme un outrage, envoient demander à tous les autres Celtes de se mettre avec-eux en cette pierre. Des alliés leur arrivent en foule ; ils lèvent le camp et marchent sur Rome.

IV (0). Il (Cædicius) s'engage à passer au milieu des ennemis pour porter une lettre au Capitole.

V (0). Cædicius, apportant à Camille le décret du Sénat qui l'investissait du pouvoir consulaire, l'engage à ne pas garder rancune à sa patrie pour le mal qu'on lui a fait. Mais Camille l'arrêtant au milieu de son discours : « Je n'aurais pas, dit-il, prié [les dieux] de me faire regretter des Romains, si j'avais pu m'at­tendre à ce que telle serait la cause de leurs regrets. Maintenant j'adresse [à ces mêmes dieux] une plus juste prière : - Puissé-je rendre à ma patrie des services aussi grands que le malheur où elle est tombée ! »

VI (0). Les Celtes, n'ayant pu par aucun moyen attaquer la citadelle, se tinrent tranquilles, comptant bien réduire les assiégés par la famine. Sur ces entrefaites, descendait du Capitole un prêtre nommé Dorson qui avait à faire, à ce moment de l'année, un sacrifice dans le temple de Vesta. Il passa avec les objets sacrés au travers des ennemis étonnés par son audace ou remplis de respect par sa piété, son air de majesté sacrée. Et ce prêtre qui, pour accomplir un devoir sacré, avait bravé le danger, dut son salut à ces cérémonies sacrées; et il en fut ainsi, à ce que dit Cassius de Rome.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:41

VII. Les Celtes se gorgeaient de vin et d'autres aliments, car l'intempérance leur est naturelle, et le pays qu'ils habitent, à part les céréales, ne produit rien, n'est propre à rien. Aussi leurs corps qui sont grands et mous; bourrés de chairs flasques, à force de manger et de boire, se fondaient en une masse bouffie et pesante ils étaient absolument sans force pour les courses, pour les fatigues. Fallait-il faire quelque effort, trempés de sueur, essoufflés, ils étaient vite épuisés.

VIII. Et montrant aux Romains ces Celtes tous nus « Les voilà, dit-il (Camille), ces hommes qui, dans les combats, poussent des cris affreux, frappent leurs armes avec fracas, agitent leurs grands sabres et leur chevelure. Mais voyez comme l'audace leur manque, comme leurs corps sont mous, et mettez-vous à la besogne. »

IX (0)... et le peuple du haut de la citadelle voyait le combat), et pour soutenir les hommes fatigués, il envoyait sans cesse des troupes fraîches ; et les Celtes qui, déjà las, se trouvaient aux prises avec des hommes que rien n'avait lassés, fuyaient à la débandade.

X (0). Le Celte indigné, qui n'avait plus de sang, poursuivait Valérius, se hâtant pour le faire tomber avec lui. Mais Valérius reculait toujours, et le Celte tomba la face en avant. Et ce fut là le deuxième combat singulier avec les Celtes, dont les Romains furent bien fiers.

XI (0). Le peuple des Sénons était lié par un traité avec les Romains, et cependant il se mettait à la solde de leurs ennemis. En conséquence, le Sénat lui envoya des députés pour lui reprocher de se mettre, en dépit de leurs traités, à la solde des ennemis de Rome. Le celte Britomaris, indigné de ce que son père, combattant avec les Tyrrhènes, avait été tué dans cette guerre par les Romains, se saisit des ambassadeurs ayant en main leur caducée et revêtus de la robe qui les rendait inviolables, il les fit mettre en mille pièces et disperser dans la campagne les lambeaux de leur corps. Cornélius [Dolabella], qui était en marche, apprend cet odieux attentat; il se hâte, il traverse en courant la Sabine et le Picentin, et se jetant sur les villes dés Sénons, il y met tout à feu et à sang. Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage, les jeunes gens sont tous massacrés sans exception, le pays dévasté de diverses façons et rendu inhabitable pour toujours. Britomaris seul fut emmené captif pour être livré au supplice. Plus tard, les Sénons n'ayant plus de patrie où trouver un refuge, dans un élan d'audace, en viennent aux mains avec Domitius. Ils sont défaits et, dans leur colère, ils s'égorgent eux-mêmes comme des furieux : juste châtiment de l'attentat des Sénons envers des ambassadeurs.

XII (0). Les Salyes ayant été vaincus par les Romains; les chefs de ce peuple se réfugièrent chez les Allobroges ; les Romains en réclamèrent l'extradition. Sur le refus des Allobroges, ils envoyèrent une expédition commandée par Gnaeus Domitius. Au moment où ce général quittait le territoire des Salyes, un ambassadeur de Bitoïtos, roi des Allobroges, en somptueux équipage, vint au devant de lui il était escorté de gardes richement vêtus et de chiens. Les barbares en ces contrées ont aussi une garde de chiens. Un poète suivait, qui dans une poésie barbare chantait le roi Bitoïtos, puis les Allobroges, puis l'ambassadeur lui-même, leur naissance, leur courage et leurs richesses; c'est, même pour cela surtout que parmi les ambassadeurs ceux qui sont illustres emmènent avec eux des gens de cette sorte. Celui-ci demanda grâce pour les chefs des Salyes, mais sans rien obtenir.

XIII (0). Une partie des Teutons, une foule d'hommes, s'était jetée, pour les piller, sur les terres des Noriques. Le consul des Romains Papirius Carbon, craignant qu'ils se jetassent sur l'Italie, se posta dans les Alpes, là où le passage est le plus étroit. Comme les Teutons ne l'attaquaient pas, il marcha lui-même contre eux, leur faisant un crime de s'être jetés sur les Noriques qui étaient les hôtes des Romains. Les Romains se faisaient des hôtes de certains peuples à qui ils accordaient leur amitié sans être obligés de les secourir en qualité d'amis. Carbon approchant; les Teutons lui envoyèrent dire qu'ils ignoraient les relations d'hospitalité des Noriques avec les Romains, et qu'à l'avenir ils se tiendraient en dehors de chez eux. Carbon approuva ces paroles des envoyés, leur donna des guides, mais non sans avoir enjoint secrètement de les conduire par le chemin le plus long. Quant à lui, il courut par le plus court, et tandis que les Teutons dormaient encore, il tomba sur eux à l'improviste; mais, en punition de sa déloyauté, il perdit un grand nombre des siens; et peut-être même les eût-il tous perdus, si les ténèbres, la pluie, de violents coups de tonnerre assaillant les combattants encore aux prises, ne les avait séparés et si cette terreur d'en haut n'avait mis fin à la lutte. Mais dans ces circonstances même, les Romains, fuyant épars à travers les forêts, se rallièrent à grand-peine au bout de trois jours. Les Teutons passèrent, dans le pays des Galates (Gaulois).

XIV (0) . Il (Marius) ordonna de ne point toucher aux cadavres des Cimbres jusqu'au lendemain matin, croyant qu'ils étaient chargés d'or.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:43

XV (0). Deux peuples, les Tigyrii et les Helvètes, s'étaient jetés sur la Celtique romaine. César Gaïus, informé de leur marche, fait barrer par un mur la rive du Rhône sur un espace de cent cinquante stades à peu près. Et quand des ambassadeurs viennent de la part des ennemis le sonder au sujet d'un traité, il leur ordonne de lui livrer des otages et de l'argent. Mais ces gens-là lui répondirent qu'ils avaient accoutumé d'en recevoir et non d'en donner. Voulant alors prévenir la jonction de ces peuples, il envoya Labienus contre les Tigyrii qui étaient les moins nombreux, et de sa personne il marcha contre les Helvètes, ayant pris avec lui environ deux mille Galates de la montagne. La tâche de Labienus fut facile. Il tomba à l'improviste sur les Tigyrii près du fleuve, les mit en fuite et en dispersa la plupart en grand désarroi.

XVI (0). Arioviste, roi des Germains d'outre-Rhin, ayant passé le fleuve, faisait, déjà avant l'arrivée de César, la guerre aux Eduens. qui étaient les amis des Romains. Obéissant alors aux ordres des Romains, il avait quitté le pays des Éduens et demandé le titre d'ami des Romains, et ce titre lui avait été accordé grâce à un décret proposé par César alors consul.

XVII (0). Arioviste, le roi des Germains, qui avait obtenu le titre d'ami des Romains, était venu pour conférer avec César : la conférence rompue, il en avait demandé une nouvelle. Mais César ne s'y était pas rendu ; il y avait envoyé les principaux des Galates (Gaulois). Arioviste les jeta en prison, et César, avec force menaces, marcha en armes contre lui ; mais son armée fut frappée de terreur par la grande renommée des Germains.

XVIII. (0). Les Usipètes, peuple germanique, et les Tanchrées paraissent avoir les premiers, avec huit cents chevaux, mis en déroute jusqu'à cinq mille cavaliers de César. Mais César, à qui ils avaient envoyé des députés, aurait retenu ces députés et les aurait attaqués à leur tour, et tel aurait été finalement le désastre que leur aurait infligé cette attaque soudaine qu'il y en aurait eu environ quarante myriades taillés en pièces. À Rome, à ce que dit un historien, Caton ouvrit l'avis, de livrer aux barbares César comme l'auteur d'un acte exécrable envers des députés : César, dans les écrits où ses actes sont relatés jour par jour, dit que les Usipètes et Tanchrées, sur son ordre de retourner dans leurs anciennes demeures, affirmèrent avoir envoyé des députés aux Suèves qui les en avaient chassés, et attendre leur réponse ; que, pendant ces allées et venues de députés, ils attaquèrent avec huit cents hommes et mirent cinq mille Romains en déroute, qu'ensuite ils lui envoyèrent encore des députés pour se justifier au sujet de cette violation de la trêve, mais que, soupçonnant encore quelque embûche semblable, il les avait attaqués avant de leur répondre.

XIX (0). Aussitôt ils excitèrent les Bretons à violer leurs serments en alléguant ce grief que, en dépit des traités, il y avait encore chez eux une armée.

XX (0). César, craignant pour Cicéron, retourna sur ses pas.

XXI (0). Britorès sollicita les Éduens de se séparer des Romains, et aux reproches que leur en fit César, ils répondirent qu'une ancienne amitié avait pris les devants...
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:45

[Livre V] Sicélique et Nésiotique

II, 3 (0). Cette guerre terminée, les Celtes réclamèrent des Carchedonii la solde qui leur restait due depuis l'expédition de Sicélie (Sicile) et les gratifications que leur avait promises Hamilcar. De leur côté, les Libyens (Africains) élevèrent les mêmes réclamations. Ils étaient bien les sujets des Carchedonii, mais l'expédition de Sicélie leur avait donné de l'orgueil, et cela d'autant plus qu'ils voyaient les Carchèdonii affaiblis et abattus. Puis, ils leur en voulaient du supplice de trois mille d'entre eux qui avaient été mis en croix pour avoir passé aux Romains. Les Carchèdonii repoussant les demandes des uns et des autres, ils s'emparèrent ensemble de la ville de Tynète et de celle d'Itykè qui est la plus grande de la Libye après Carchèdon. De là ils s'élancent ; ils font révolter tout le reste, gagnent quelques-uns des Nomades, accueillent une foule d'esclaves fugitifs et portent le ravage partout chez les Carchèdonii.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:47

[Livre VI] Ibérique.

1. La Pyrène est une montagne qui court de la mer Tyrrhénienne jusqu'à l'océan boréal. Vers l'est habitent les Celtes qui aujourd'hui sont appelés Galates et Galls. (0) Au couchant sont les Ibères et les Celtibères qui partent de la mer Tyrrhénienne, ont pour limites une ligne courbe passant par les Colonnes Hèraclées. et aboutissent à l'océan boréal. Ainsi l'Ibérie est toute entourée d'eau, excepté du côté de la Pyrène, la plus grande des montagnes de l'Europe et presque la plus escarpée de toutes. De ce périple, leurs navigateurs ne fréquentent qu'une partie, la mer Tyrrhénienne jusqu'aux Colonnes Hèraclées : ils ne traversent l'océan occidental et le boréal que pour passer chez les Bretons, et cela à la faveur du reflux : or, ce trajet est d'une demi-journée.

II (0). Quels ont été, à ce qu'on croit, les premiers habitants de l'Ibérie et ceux qui l'ont possédée après eux, je n'ai pas la moindre envie de m'en occuper, n'écrivant ici que l'histoire des Romains. Seulement je puis dire que les Celtes me paraissent avoir jadis franchi la Pyrénées et avoir habité avec les premiers occupants. De là est venu le nom de Celtibères...

IV... (0). Ils (les Romains et les Carchèdonii) commencèrent cette guerre après la CXLe olympiade, date précise, quand ils rompirent les traités qui, après la guerre de Sicile, avaient été conclus entre eux. Or, voici à quel propos furent rompus ces traités. Hamilcar, surnommé le Barcas, quand il commandait en Sicile l'armée des Carchèdonii, avait promis aux Celtes qui étaient alors à sa solde, et à ceux des Libyens (Africains) qui étaient ses alliés, maintes gratifications ; puis, à son retour en Libye, ils les réclamèrent, et ainsi s'alluma la guerre Libyque contre les Carchèdonii, etc.

XIII (0)... Il (Hannibal) envoya des députés aux Galates (Gaulois) et fit explorer les passages des Alpes; il les franchit, en effet, [ayant laissé] son frère Hasdrubal en Ibérie...

XIV (0)... L'un des deux (Scipions), Publius, informé par des marchands massaliotes qu'Hannibal franchissait les monts Alpes pour descendre en Italie, craignit qu'il ne tombât à l'improviste sur les Italiotes. Remettant donc à son frère Gnaeus l'armée [destinée à opérer] en Ibérie, il cingla vers la Tyrrhénie sur une galère à cinq rangs de rames.

XVII (0) ... Comme ils (les généraux romains. Cl. Marcellus et Cl. Néron) n'obtinrent (en Ibérie) aucun brillant succès, les affaires des Libyens y prospérèrent à merveille. L'Ibérie presque tout entière fut à eux, et en peu de temps les Romains se trouvèrent enfermés dans les monts Pyrénées...

XXVIII (0) Hasdrubal , fils d'Hamilcar, était encore occupé à rassembler une armée sur les côtes de l'océan boréal, quand son frère Hannibal l'appelle en Italie : il devait se hâter d'y venir. Ce général, pour cacher ses mouvements à Scipion, franchit les Pyrénées près de l'océan boréal et descend chez les Galates (Gaulois) avec les Celtibères qu'il avait enrôlés. Ainsi Hasdrubal courut en Italie à l'insu des Italiens.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:50

[Livre VII] Annibaïque.

IV. Hannibal, ayant enrôlé chez les Celtibères, les Libyens et d'autres peuples le plus d'hommes possible et ayant remis les affaires d'Ibérie à son frère Hasdrubal, passa par les monts Pyrénées dans la Celtique appelée aujourd'hui Galatie. Il emmenait avec lui 90,000 fantassins, 12,000 chevaux environ et trente-sept éléphants. Des Galates (Gaulois) il achète les uns, use envers les autres de persuasion ou de violence et peut ainsi faire route par leur pays. Arrivé aux monts Alpes, comme il ne trouve aucune route pour passer à travers ou par-dessus ces montagnes fortement escarpées, il entre, il avance à force d'audace, bravant les fatigues. Il y avait d'énormes couches de neige et de glace ; il fait abattre et brûler une forêt, et, après avoir éteint le brasier immense avec de l'eau et du vinaigre, la roche ainsi rendue friable, il la brise avec des marteaux de fer et s'y ouvre une route. Ce chemin frayé dans les montagnes existe encore aujourd'hui et s'appelle le Pas d'Hannibal (55). Puis, comme les vivres faisaient défaut, il se hâte, et l'on ignorait encore sa marche que, déjà, il approchait de l'Italie. Ainsi à peine six mois après son départ de l'Ibérie, ayant fait, il est vrai, de grandes pertes, il descend des monts dans la plaine.

V. Après avoir pris un peu de repos; il attaque Taurasie (56), ville celtique, et, l'ayant emportée de vive force, il fait égorger les prisonniers pour frapper de terreur le reste de la Celtique. Arrivé au fleuve de l'Éridan, appelé aujourd'hui le Pack, dans la contrée où les Romains faisaient la guerre aux Celtes surnommés Boïens, il y campa. Le consul des Romains Publius Cornelius Scipion qui, faisait la guerre aux Carchédonii en Ibérie, instruit de l'irruption d'Hannibal en Italie, laisse, lui aussi, son frère Gnæus Cornelius Scipion aux affaires d'Ibérie et fait voile vers la Tyrrhènie. Puis il repart, et, rassemblant autant qu'il peut d'alliés, il devance Hannibal sur le Pô. Mafflus et Atilius qui faisaient la guerre aux Boïens sont renvoyés à Rome n'ayant plus d'armée à commander là où se trouvait un consul . Quant à lui, prenant leurs troupes, il les range en bataille contre Hannibal. Dans une escarmouche et un combat de cavalerie, les Romains cernés par les Libyens s'enfuirent vers leur camp, et, la nuit venue, se retirèrent à Plaisance qui était bien fortifiée, ayant passé le Pô sur des ponts qu'ils avaient ensuite rompus... Mais Hannibal passa le fleuve de la même façon.

VI. Ce coup de main, le premier ou le second depuis le passage des monts Alpes, grandit Hannibal aux yeux des Celtes par-delà : « c'était un général invincible, dans tout l'éclat de sa fortune. » Et lui, ayant affaire à des barbares qu'il étonnait, et qui, pour ces deux raisons, étaient faciles à tromper, changeait de vêtement et de chevelure en vue des plans qu'il dressait continuellement; et les Celtes qui le voyaient aller et venir parmi leurs peuplades, tantôt vieux, tantôt jeune ou grisonnant, et passant continuellement d'une de ces figures à l'autre, en étaient émerveillés et le croyaient d'une essence plus divine - (0) Sempronius, l'autre consul était alors en Sicile ; instruit [de ce qui se passe], il vient par mer trouver Scipion et campe à quarante stades de son collègue. Le jour suivant, ils devaient tous aller au combat. Entre eux, il y avait une rivière, la Trébie. Les Romains la passèrent avant l'aurore par un temps d'hiver pluvieux et froid, ayant de l'eau jusqu'aux mamelles. Hannibal fit reposer son armée jusqu'à la deuxième heure, et alors il la mena à l'ennemi.

VII. L'ordonnance fut telle pour chacun des deux consuls... Leur cavalerie occupa les ailes autour du corps de bataille formé de l'infanterie. Hannibal à la cavalerie [ennemie] opposa ses éléphants, son infanterie aux légions Quant à ses cavaliers, il leur ordonna de se tenir sans bouger derrière les éléphants en attendant un signal de lui. Lorsqu'on en fut venu aux mains partout, les chevaux des Romains, en face des éléphants, ne pouvant en supporter ni la vue ni l'odeur, s'enfuirent. Les fantassins, bien qu'exténués par le froid, la traversée du fleuve, le manque de sommeil et tout transis, s'élancèrent bravement contre les bêtes ; ils les blessent, coupent à quelques-uns les nerfs [des jambes] et font déjà plier l'infanterie. Hannibal qui s'en aperçoit donne à sa cavalerie le signal d'envelopper l'ennemi. Celle des Romains venait de se débander devant les bêtes :leurs gens de pied restaient seuls, bien maltraités, redoutant d'être enveloppés. Ils s'enfuient de toutes parts vers les camps.
Les uns périrent sous les coups des cavaliers qui atteignirent vite ces malheureux à pied, les autres, dans le fleuve qui les emporta. Car le soleil ayant fondu la neige, le fleuve coulait à pleins bords, et les fuyards ne pouvaient ni prendre pied à cause de sa profondeur, ni nager à cause de leurs armes. Scipion, qui les suivait en les exhortant, fut blessé; et peu s'en fallut qu'il ne fût tué. À grande peine on le sauva, en l'emportant à Crémone Plaisance avait un petit port marchand : Hannibal, qui l'attaqua, y perdit 400 hommes et fut lui-même blessé. Ensuite, ils prirent tous leurs quartiers d'hiver, Scipion à Crémone et à Plaisance, Hannibal sur les bords du Pô.

VIII. Les Romains qui étaient dans la ville, à la nouvelle de cet échec, le troisième qu'ils subissaient sur le Pô, - ils avaient été défaits par les Boïen avant de l'être par Hannibal, - enrôlèrent chez eux une autre armée comprenant, avec les troupes du Pô, treize légions, et ils, en demandèrent le double à leurs alliés. Or, la légion à cette époque était de 5,000 hommes, de pied et de 300 chevaux. De ces troupes; les unes furent envoyées en Ibérie, les autres en Sardone (Sardaigne) où l'on faisait aussi la guerre; d'autres enfin en Sicélie (Sicile). Mais la majeure partie fut menée contre Hannibal par les consuls élus à la place de Scipion et de Sempronius.C'étaient Servilius Gnæus et Gaïus Flaminius. Servilius courut vers le Pô pour recevoir le commandement des mains de Scipion. Scipion, élu proconsul, fit voile vers l'Ibérie. Flaminius, avec 30,000 fantassins et 3,000 cavaliers, garda, l'Italie en deçà des monts Apennins, la seule qu'on puisse appeler proprement l'Italie. Car les Apennins courent du milieu des Alpes jusqu'à la mer : tout ce qui est à droite est purement l'Italie ; ce qui est de l'autre côté, tirant vers la mer Ionienne, est à présent aussi l'Italie; la Tyrrhènie aujourd'hui est même de l'Italie. Une partie de ces contrées est habitée par les Hellènes, le long du rivage ionien ; le reste l'est par les Celtes, par qui Rome fut une première fois attaquée et brûlée. Ces Celtes, chassés par Camille et poursuivis par lui jusqu'aux monts Apennins, ayant, je crois, passé ces montagnes, au lieu de retourner dans leurs demeures propres, s'établirent le long du [golfe] ionien. Aussi appelle-t-on encore aujourd'hui cette partie du pays Italie galatique (gauloise).

X... Il (Hannibal) abandonna le butin aux Celtes qui étaient dans son armée, afin de les séduire par l'appât du gain, puis il marcha en avant. Déjà Servilius, qui commandait l'armée du Pô, avait appris ce qui se passait, et avec 10,000 hommes il courait en Tyrrhènie...

XII (0). Hannibal, qu'un dieu égarait sans doute, se dirigea de nouveau vers le golfe ionien et, chemin faisant, ravagea le littoral. Il emmenait un butin considérable. Le consul Servilius, qui venait à lui en suivant une ligne parallèle, descendit à Ariminum, à une journée seulement d'Hannibal. Il retint là son armée, rassura ceux des Celtes qui étaient encore amis, jusqu'à ce que Fabius Maximus, le dictateur, étant arrivé, renvoya à Rome Servilius qui n'était plus ni consul ni général dès lors qu'un dictateur avait été nommé...

LII. À ce moment, Hasdrubal, frère d'Hannibal, ayant avec lui les troupes étrangères qu'il avait levées chez les Celtibères, passait en Italie. Grâce au bon accueil que lui firent les Celtes, il traversa les monts Alpes où Hannibal avait fait route auparavant, et il ne mit que deux mois à ce trajet qui en avait demandé six à Hannibal. Il se jeta dans la Tyrrhènie, ayant en infanterie 48,000 hommes, 8,000 cavaliers et 15 éléphants, et il envoya une lettre à son frère pour lui faire connaître son arrivée.

LIV (0). Magon, qui enrôlait des étrangers chez les Celtes et les Ligyens, ne lui envoyait rien et prenait son temps à regarder l'avenir.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:53

[Livre VIII] Libyque.

V. La paix régnait entre les Romains et les Carchédonii. Alors les Libyens (Africains) qui, sujets des Carchédonii, avaient combattu avec eux en Sicile, et les Celtes qui s'étaient mis à leur solde, ayant certains griefs relativement à cette solde et aux engagements pris par les Carchédonii, leur firent une guerre acharnée...

VII (0). Parmi les hommes d'État, quelques-uns étaient d'un avis contraire, l'Italie venait d'être épuisée par tant de guerres ; elle était encore ravagée par Hannibal, et Magon, sur ses flancs, enrôlait contre elle des Ligyens et des Celtes ; il ne fallait donc pas porter la guerre en Libye...

IX (0). À cette nouvelle, les Carchedonii envoyèrent Hasdrubal, fils de Giscon, à la chasse des éléphants. À Magon qui levait des troupes étrangères dans les parages de la Ligystine, ils expédièrent 6,000 hommes d'infanterie, 800 chevaux et sept éléphants, avec l'ordre de s'adjoindre toutes les forces qu'il pourrait, et de se jeter dans la Tyrrhènie pour détourner Scipion de la Libye. Mais Magon alors allait lentement, parce qu'il ne pouvait joindre Hannibal qui était trop loin, et qu'il regardait toujours l'avenir...

XVII (0). Syphax résolu à traîner la guerre en longueur jusqu'à ce que les mercenaires Celtes et Ligyens fussent arrivés, essayait de ménager un accommodement (entre les Romains et les Carthaginois) ...

XXIII (0). Il (Scipion) exerçait son armée aux fatigues, s'attendant chaque jour à voir Hannibal arriver d'Italie, et Magon de chez les Ligystins...

XXXI (0). Ils exposaient ce qu'il y avait à craindre dans l'avenir : tant d'ennemis allaient par mer assaillir Scipion avec de grandes armées, Hannibal venant de l'Italie, Magon, de chez les Ligyens, et Hannon, de Carchèdon.

XXXII (0). Il (Scipion) convint de la paix avec les Carchédonii à ces conditions : Magon quitterait sur-le-champ le pays des Ligyens, et désormais les Carchédonii n'enrôleraient plus d'étrangers.

XL... (0). Derrière, eux (les éléphants) il (Hannibal) plaça son troisième corps d'armée, les Celtes et les Ligyens, parmi lesquels il avait mêlé sur tous les points, des archers et des frondeurs, des Maurusii et des Gymnesii...

XLIV. (0). À l'aile gauche où les Romains avaient à leur tête Octavius, où parmi les ennemis se trouvaient les Celtes et les Ligyens, on peinait fort de chaque côté. Scipion envoya au secours des siens le chiliarque (tribun) Thermus avec une troupe d'élite. Hannibal, ayant affermi sa gauche, courut à cheval du côté des Ligyens et des Celtes, emmenant avec lui la deuxième ligne formée des Carchédonii et des Libyens (Africains) ...

XLVI. (0). Hannibal, voyant sur une colline un groupe d'Ibères et de Celtes qui tenaient ferme, courût à cheval pour les emmener, eux aussi.

XLVII. (0) . Et de fait, il s'en revint de cette colline (sur le champ dé bataille), flanqué de ses Ibères et de ses Celtes...

XLIX. (0)... Les Carchédonii ni les Romains ne savaient rien encore de la victoire. Les premiers envoyèrent à Magon, qui enrôlait des mercenaires Celtes, l'ordre de se jeter sur l'Italie, s'il le pouvait ; autrement, de cingler vers la Libye avec ses mercenaires...

LIV. (0). « Dans un délai de soixante, jours, vous devrez, Magon s'éloigner [du pays] des Ligyens, et vous, retirer vos garnisons des villes qui sont en dehors des Fosses Phoenicides (Puniques), leur rendre les otages que vous avez à elles, verser une somme de deux cents talents euboïques chaque année, pendant cinquante ans, et ne plus enrôler de troupes étrangères chez les Celtes ni chez les Ligyens... »
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:54

[Appendice] Nomadique (Fragments).

III ... (0). Métellus... ayant reçu de Jugurtha les transfuges Thraces et Ligyens, coupa les mains aux uns, enfouit les autres dans la terre jusqu'au ventre, et les fit percer de toutes parts de flèches et de javelots ; comme ils respiraient encore, il les fit brûler.

[Livre IX] Macédonique (Fragments).

XVIII.. (0). Il envoya chez les Gétes delà l'Ister,... Informé qu'il allait avoir des mercenaires Gétes, - dix mille hommes de cavalerie et dix mille d'infanterie, - dès lors il fait fi d'Eumène... Les Gètes ayant passé l’ister, il était décidé qu'il serait donné à Claelius, leur chef, mille statères d'or, dix pour chaque cavalier, et la moitié pour chaque fantassin. Cela faisait un total d'un peu plus de 150,000 statères d'or. Le roi apporta avec lui des chlamydes, des bracelets d'or ; il amena des chevaux pour faire des présents au chef et dix mille statères argent comptant. En arrivant, il envoya chercher Cloelius. Ce chef demanda aux messagers s'ils apportaient l'or [stipulé]. Sur leur réponse négative, il leur ordonna de retourner vers leur roi. Instruit par eux, Persée, qu'un dieu poussait encore [à sa perte], s'emporta contre les Gètes devant ses amis: c'étaient de tout autres conditions; ainsi font les gens sans foi. Il feignait de n'oser pas recevoir dans son camp vingt mille d'entre eux ; il avait peine, disait-il, à en recevoir dix mille : du moins, s'ils remuaient, on pouvait s'en rendre maître. Après qu'il eut ainsi parlé à ses amis; ce furent avec les Gètes d'autres façons : il demande la moitié de d'armée, s'engageant à donner comptant là somme en or. Telles étaient les inégalités dont son caractère était plein ; tels ses soucis pour son argent, lorsque peu auparavant il l'avait jeté dans la mer. Cloelius, voyant venir [encore les mêmes envoyés], leur demanda en criant s'ils apportaient l'or, et comme ils voulaient parler d'autre chose, il leur ordonna de répondre d'abord au sujet de l'or. Ayant appris qu'ils ne l'avaient pas, il ne supporta plus même un mot de leur part et remmena son armée. Et Persée se vit enlever cette alliance si puissante et qui venait si à propos.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:55

[Livre X] Syriaque.

VI... Il (Antiochos) attira les Galates dans son alliance par des présents et par la peur qu'il leur fit avec ses préparatifs [de guerre] : il pensait que [s'il les avait pour ennemis,] ces hommes-là, avec leurs grands corps, étaient de force à lui livrer bataille...

XXXII... Telle était l'infanterie d'Antiochos de chaque côté était rangée devant elle la cavalerie avec les Galates bardés de fer (cataphracti) et ce qu'on appelle l'Agéma des Macédoines ; c'est aussi une cavalerie d'élite :... à l'aile gauche étaient les peuples des Galates : les Tectosages, les Trocmes, les Tolistoboïes et quelques Cappadoces...

XXXIV. Euménès poussa sa cavalerie et tout ce qu'il avait avec lui de cavaliers de Rome et d'Italie contre ceux qui lui faisaient face, Galates, Cappadociens, toute la bande des étrangers, en jetant de grands cris et en exhortant les siens à marcher contre des hommes sans expérience des combats et laissés à découvert par les corps qui les protégeaient. On lui obéit, et telle fut la vigueur de l'attaque qu'elle mit en fuite les ennemis, notamment les cavaliers qu'ils avaient sur les flancs et même les cataphracti, parmi lesquels déjà depuis longtemps les chariots avaient porté le trouble : ne pouvant aisément, à cause de leur pesanteur, ni reculer, ni faire volte-face, ils furent pour la plupart pris ou taillés en pièces...

XLII. Mallius, qui succédait à Scipion, arrive pour organiser les territoires enlevés à Antiochos. Un des peuples galates qui avaient combattu avec Antiochos, les Tolistoboïes s'étaient réfugiés dans le mont Olympe de Mysie. Mallilus, à grand peine entré dans la montagne, poursuivit les fuyards : il en tua, il en jeta dans les précipices un si grand. nombre qu'on ne les put compter. Il fit environ quarante mille prisonniers desquels il brûla les armes et qu'il vendit, - ne pouvant emmener dans ses guerres une telle multitude, - aux barbares du voisinage. Lui-même, il fut en danger chez les Tectosages et les Trocmes qui lui dressèrent des embûches, et il ne s'en tira que par la fuite. Mais étant revenu sur eux, dans un bivouac encombré de leur multitude, il jeta à l'entour ses troupes légères, et courant au travers, il ordonna de lancer des javelots sur cette foule sans s'engager, sans approcher. Aucun trait qui ne portât, tant les ennemis étaient pressés : il en tua environ quatre-vingt mille et poursuivit le reste par delà le fleuve Halys...

L (0) .... Des peuples qui avaient été sous l'obéissance des Séleucides, Pompée [donna] aux uns... [aux autres] il imposa des rois nationaux ou des dynastes. Ainsi, chez les Galates d'Asie, il confirma dans leurs tétradarchies les quatre dynastes qui avaient combattu avec lui contre Mithridate. - Peu après, principalement au temps de César-Auguste, ces contrées passèrent aussi sous la domination de Rome, chacune à son tour.

LXV Le premier (successeur de Séleucos) fut cet Antiochos qui avait été amoureux de sa belle-mère, et qui fut surnommé Sôter (Sauveur), quand il eut chassé les Galates (Gaulois) qui, venant de l'Europe, s'étaient jetés sur l'Asie...
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:57

Le Mithridatique.

XI (0). Cassius et Manius Aquilius), avec l'armée de Cassius, à laquelle ils joignirent des troupes nombreuses de Galates et de Phrygiens, ramenèrent Nicomède en Bithynie et Ariobarzane en Cappadoce...

XVII (0). (Les généraux romains) rassemblèrent une armée [qu'ils tirèrent] de la Bithynie, de la Cappadoce, de la Paphlagonie et de chez les Galates d'Asie. Puis, s'étant partagé les troupes, ils campèrent, Cassius entre la Bithynie et la Galatie, Manius à l'endroit par où Mithridate pouvait passer en Bithynie. ...

XLI (0)... À l'heure même où les adversaires se trouvaient rapprochés, Archélaos passait des Thermopyles dans la Phocide [avec tous les siens], c'étaient des Thraces, des hommes venus du Pont, des Scythes, des Cappadociens, des Bithyniens, des Galates et des Phrygiens, et tous les autres peuples conquis par Mithridate, formant une masse de douze myriades de combattants.

XLVI. Mithridate (après la défaite d'Archélaos), se rappelant tous ceux qui lui étaient suspects fit périr d'abord les tétrarques des Galates, et ceux qu'il avait auprès de lui à titre d'amis, et ceux qui n'étaient pas sous son obéissance ; il les tua tous avec leurs enfants et leurs femmes, à l'exception de trois qui lui échappèrent par la fuite. Aux uns il avait dressé des embûches ; les autres, ce fut à table, en une seule nuit. Il croyait que pas un d'eux ne lui resterait fidèle dès que Sylla approcherait. Il s'appropria leurs biens, mit des garnisons dans leurs villes et envoya chez ce peuple Eumachos en qualité de satrape. Mais aussitôt ceux des tétrarques qui lui avaient échappé, ayant levé une armée dans les campagnes, le jetèrent avec ses garnisons hors de la Galatie, et il ne demeura à Mithridate que l'argent qu'il avait pris...

LV. Sylla mit à profit son inaction pendant tout ce temps (pendant les négociations ouvertes avec Archélaos pour la paix) les Énétes, les Dardaniens et les Sintes, peuples voisins des Macédoniens, se jetaient continuellement sur la Macérien : il vint ravager leur pays...

LVIII (0). ... Quand tu as appris que l'Italie se révoltait contre nous, épiant les embarras où nous nous trouvions par là, tu as attaqué Ariobarzane et Nicomède et les Galates et la Paphlagonie Quel mal n'as-tu pas fait aux villes... aux Galates dont tu as massacré les tétrarques que tu avais à ta table ? ...

LXV (0)... Gorgé de butin, Murena revint en Phrygie et en Galatie : il avait pillé quatre cents bourgades aux pays de Mithridate).

LXVIII (0). [Sertorius] convint avec Mithridate qu'il donnerait à ce roi (pour prix de son alliance) l'Asie et la Bithynie, la Paphlagonie, la Cappadoce et la Galatie

LXXV. Dans le même temps (pendant l'échec de Mithridate à Cyzique), Eumachos, son général, faisant des incursions (en Phrygie), massacra plusieurs Romains avec leurs enfants et leurs femmes. Il subjugua les Pisidiens, les Isauriens et la Cilicie. Enfin un des tétrarques des Galates, Déjotaros, qui le suivait de près, l'atteignit au milieu de ses ébats et lui tua beaucoup de monde...

XCV (0). Après avoir ainsi tout réglé, Pompée donna le commandement en Ibérie et aux Colonnes Hèraclées à Tib. Néron et à Mallius Torquatus ; dans les parages de la Ligystique et de la mer Celtique, à Marcus Pomponius ; dans ceux de la Libye, de Sardone (Sardaigne), de Cyrnos (Corse) et des îles voisines, à Lentulu Marcellinus et à Puplius Atilius.

CII (0) [Mithridate] formait d'autres projets encore plus extraordinaires : il devait se jeter par la Thrace dans la Macédoine et de là chez les Paeones, puis, franchissant les monts Alpes, entrer en Italie.

CIX (0). Mais lui (Mithridate, après tous ses désastres) n'avait dans le cœur rien de bas, rien de conforme à ses malheurs : il pensait à se rendre chez les Celtes dont il s'était fait depuis longtemps des amis dans cette intention, pour passer avec eux en Italie. Il espérait qu’une grande partie de l'Italie elle-même, en haine des Romains, se joindrait à lui. Il savait qu'Hannibal avait fait ainsi... ; que Spartacus... etc...

Dans ces pensées, il allait courir chez les Celtes.

CXI. Apercevant un certain Bitoetos, chef des Celtes : « Ton bras, lui. dit-il, m'a bien servi contre mes ennemis; il me rendra aujourd'hui le plus grand de tous les services, si tu veux m'ôter la vie; car je cours risque d'être emmené pour orner la pompe d'un triomphe, moi pendant longtemps le maître, le roi d'un si grand empire » Bitoetos, fléchi [par cette prière], vint en aide au roi en ce pressant besoin.

CXII. (0)... Dans, cette guerre (contre les Romains), à plusieurs reprises il demeura maître de la Bithynie et de la Cappadoce ; il fit des incursions en Asie, en Phrygie, en Paphlagonie, en Galatie et chez les Macédoniens. Il ne négligea, même vaincu, aucun moyen d'attaquer les Romains ; il traita même avec les Saunites et les Celtes, et envoya des députés à Sertorius en Ibèrie...

CXIV Il (Pompée) fit même des tétrarques chez les Gallo-grecs, aujourd'hui les Galates limitrophes des Cappadociens, Dèjotaros et d'autres.

CXVIII (0) La Paphlagonie et la Galatie furent promptement reprises par eux (les Romains).

CXIX. Il (Mithridate) avait fait amitié avec les Celtes, croyant par ce moyen envahir l'Italie
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 15:59

L'Illyrique.

II. On dit que le pays (l'Illyrie) doit son nom à Illyrios, fils de Polyphème. Polyphème le Cyclope et Galatée eurent pour fils Celtos; Illyrios et Galas qui partirent de la Sicile, et qui furent la souche des peuples appelés à cause d'eux Celte, Illyriens et Galates... Illyrios eut entre autres enfants Autariée, d'où sortent les Autariens. Autariée, à ce qu'on croit, engendra Pannonios ou Paon ; Paon; Scordiscos et Triballos...

III. Les peuples de l'Illyrie sont nombreux : le pays est si grand ! Encore aujourd'hui sont en renom comme habitant une vaste contrée, les Scordisques et lesTriballes (L'auteur marque ensuite les migrations de ces peuples.).

IV (0). Les Autarien, en butte à la colère d'Apollon, tombèrent au dernier degré du malheur : ils avaient porté la guerre à Delphes avec Molistome et les Celtes appelés Cimbres. La plupart d'entre eux périrent avant l'entreprise, sous les pluies, les tempêtes, les coups de foudre qui fondirent sur eux ; ils finirent par aller habiter chez les Gètes. une contrée marécageuse, inhabitée, près des Bastarnes. Quant aux Celtes, le dieu secoua leur terre, abîma leurs villes, et ces maux ne cessèrent point jusqu'à ce que fuyant, eux aussi, leurs demeures propres, ils se jetèrent dans le pays des Illyriens, leurs complices, alors affaiblis par la peste. Ils pillèrent ces contrées ; mais ayant eu eux-mêmes leur part du fléau, ils s'enfuirent et portèrent leurs ravages jusqu'aux Pyrénées. Comme ils tournèrent vers l'est, les Romains, qui se souvenaient des guerres que leur avaient faites jadis les Celtes, craignirent que ceux-là de même, franchissant les Alpes, ne se jetassent sur l'Italie ; ils allèrent à la rencontre de cet ennemi avec leurs consuls et furent exterminés, en masse. Ce désastre d'es Romains porta dans toute l'Italie la terreur du nom des Celtes, jusqu'à ce que Rome ayant choisi pour commander ses armées Gaius Marius qui venait de guerroyer avec vigueur en Libye contre les Nomades (Numides) et les Maurusii, vainquit les Cimbres et en fit à plusieurs reprises un grand carnage, comme je l'ai dit en parlant des Celtes. Ces peuples, dès lors affaiblis, et en raison de leur faiblesse exclus de partout, retournèrent dans leurs propres demeures après avoir fait bien du mal et avoir beaucoup souffert.

V (0). C'est, ainsi que le dieu mit fin à cette impiété des Illyriens et des Celtes : ils ne s'abstinrent pas pourtant de piller les temples : on vit encore, avec les Celtes, des peuples d'Illyrie, les Scordisques surtout, et les Moedes et les Bardanes faire des incursion en même temps dans la Macédoine et dans l'Hellade, et piller plusieurs temples, notamment celui de Delphes, non toutefois sans y perdre encore beaucoup de monde. Les Romains, trente-deux ans après leur première tentative contre les Celtes, et depuis lors guerroyant avec eux par intervalles, firent une expédition contre les Illyriens au sujet de ce pillage des temples. Leucius Scipion les commandait, et ils avaient déjà établi leur empire sur les Hellènes et les Macédoniens. On dit que les voisins de ces pillards sacrilèges ne s'allièrent point avec eux et que volontiers ils les abandonnèrent sans secours à Scipion, en se souvenant des calamités que les Autariens avaient attirées sur toute l'Illyrie. [On ajoute] que Scipion anéantit les Scordisques, et que le peu qu'il en resta s'enfuit et alla s'établir sur les bords de l'Ister et dans les îles de ce fleuve...

VIII (0) ... Les Romains étaient. depuis trois ans en guerre avec les Celtes de l'Eridan, lorsque Dèmétrios les voyant dans cet embarras se mit à courir la mer pour piller, s'adjoignit pour cela les Istriens, autre peuple de l'Illyrie, et détacha de Rome les Atintanes. Mais dès que les affaires avec les Celtes furent arrangées, une flotte fit voile contre lui, s'empara des brigands, etc.

XII (0) . Pendant que César commandait dans la Celtique, les Dalmates et tous les autres Illyriens dont l'état était alors le plus prospère enlevèrent aux Liburnes, autre peuple d'Illyrie, la ville de Promona....

XV (0) Sébastos (Auguste) écrivit sa propre histoire, - comment il soumit tous les peuples qui habitent les sommets des Alpes, peuples barbares, batailleurs, qui ravageaient l'Italie dont ils étaient voisins. C'est pour moi un sujet d'étonnement que les Romains qui, marchant contre les Celtes et les Ibères, firent maintes fois passer de grandes armées à travers les Alpes; aient si longtemps négligé ces peuples. Gaius César, le plus heureux des hommes de guerre, ne finit rien de ce côté tandis qu'il faisait la guerre aux Celtes, et que, durant dix années, il prenait près de ces contrées-là ses quartiers d'hiver. Mais les Romains, je crois, marchant droit à leurs buts, ne s'occupèrent que dé faire passer les Alpes à leurs troupes, et Gaius occupé dans la Celtique, puis tout entier à sa querelle avec Pompée, laquelle vint après ces guerres, remit à plus tard. d'en finir avec ces peuples. On voit bien, en effet, qu'il reçut à la fois le gouvernement de l'Illyrie et de la Celtique ; toutefois ce gouvernement ne s'étendit pas à toute l'Illyrie, mais à la partie qui, dès lors, était soumise aux Romains.

XXIX (0).... Quant aux Rhètes et aux Noriques, je crois que leur pays fut conquis par Gaius César pendant qu'il faisait la guerre aux Celtes, ou par Sébastos (Auguste), pendant qu'il soumettait les Pæones (Pannoniens) ; car ils sont placés entre les deux...
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Suivante

Répondre
20 messages • Page 1 sur 2 • 1, 2

Retourner vers Histoire / Archéologie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 33 invités

  • Index du forum
  • L’équipe du forum • Supprimer les cookies du forum • Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB.biz


Accueil | Forum | Livre d'or | Infos Lègales | Contact 

IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)