salut Alexandre
qu'as-tu fait pour savoir (et retenir) tout ça?
tu es tombé dedans quand tu étais petit ou tu as eu droit à une dose de potion universitaire?
ceci dit , le Minoen, d'où venait-il?
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tribus/clans et arbres "totem"Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Pour Marcheg
Il y aussi Brandon Saône et Loire = Bran(n)o-dunum Braine (Aisne)/Braisne(Oise) = Bran(no)- ? Cf aussi les Brannovices et les Brandobrices pour Brannobrices ? Allez, va... Jacte à l'Est
Localisation Tutti-Frutti (Little Richard) Ã St Etienne
Les deux bien sûr ! Je suis un ancien candidat du concours général de version grecque classique. Je n'ai pas pu poursuivre dans cette voie, mais j'ai tout de même un DEUG de germanistique de la Sorbonne Paris IV.
C'est une question à prix Nobel - sauf qu'il n'y a pas de prix Nobel d'histoire... On ne sait pas d'où venaient les Minoens et même si on arrive à peu près à lire leur langue, les linguistes ne sont pas unanimes, loin s'en faut, quant à son rattachement, notamment parce qu'on est encore loin de tout bien comprendre. Toutefois, il y a quelques années, des arguments importants ont été apportés pour en faire une variante du Lydien. Si tel est le cas, ce serait d'une importance capitale, car cela ferait du Minoen une langue indo-européenne, qui plus est sans doute la plus archaïsante qui soit. Or le Minoen est une langue agglutinante, quand toutes les langues indo-européennes sont des langues flexionnelles. Les langues anatoliennes (Hittite, Louvite, Lydien, Carien et quelques autres) comportent toutes des tournures de langues agglutinantes, mais à ce jour elles étaient systématiquement considérées comme des phénomènes de substrat (influence du Hourrite, langue agglutinante non indo-européenne d'Anatolie). Or le Hourrite n'a jamais été parlé en Crète. Cela bouleverserait complètement ce que l'on sait de l'Indo-européen. Corrolairement, cela bousculerait radicalement notre vision de l'Etrusque, dont le caractère de langue agglutinante a toujours été présenté comme l'argument massue contre ceux qui voudraient en faire une langue indo-européenne très archaïsante ou très différentiée.
Ce que tu nous montres là est une simple compilation de signes, rien de plus. On ne peut pas dire au vu des symboles employés si une langue est analytique, flexionnelle ou agglutinante. Moyennant quelques adaptations, on peut utiliser l'alphabet latin pour coder n'importe quelle langue. On pourrait aussi faire de même avec les idéogrammes chinois.
Quand au Minoen, je peux t'assurer que c'est une langue, et que c'est même une seule langue : c'est une des premières choses dont les linguistes se sont assurés, par des moyens relevant des seules statistiques, autrement dit des mathématiques.
Comme je l'ai dit plus haut, le Minoen est la langue codée par l'écriture Linéaire A. On ne sait rien à l'heure actuelle sur les textes en écritures idéographiques que l'on a pu retrouver en Crète : on n'en a pas assez pour pouvoir les déchiffrer.
Le terme de Minoen se rapporte effectivement au roi Minos. Ce n'est pas un terme ancien mais une désignation moderne, en relation avec ce que Thucydide et Platon nous enseignent sur la Crète d'avant l'arrivée des Grecs. Le terme Mycénien se rapporte effectivement à la cité de Mycène, car les documents en écriture Linéaire B ont été retrouvé principalement dans les ruines des plus anciennes cités grecques, notamment Mycène. Là encore, il s'agit d'une désignation moderne.
Idéalement, une langue peut être analytique, flexionnelle ou agglutinante : - Dans une langue analytique, la nature et les différents attributs de phrase d'un mot sont caractérisés uniquement par sa position dans la phrase et dans son groupe verbal ou nominal. C'est le système du chinois, ainsi que de la quasi-totalité des langues amérindiennes. - Dans une langue agglutinante, chaque caractéristique d'un mot est marquée par l'agglutinement d'une particule (éventuellement une particule "zéro") qui va signifier "ceci est un nom", "ceci est un pluriel", "ceci est un féminin", "ceci est un génitif", etc. C'est par exemple le système des langues turques ou du japonais. - Dans une langue flexionnelle, la nature et les différents attributs de phrase d'un mot sont marqués par un affixe qui caractérise simultanément toutes ces caractéristiques. C'est le système des langues indo-européennes et des langues sémitiques. Par exemple, dans le français "je chanterai", -erai signifie à la fois que le mot est un verbe, au futur, à la 1e personne du singulier de l'indicatif ; mais -erai ne peut pas se décomposer en éléments qui indiqueraient pris un par un le verbe, le futur, la 1e personne du singulier ou l'indicatif, comme ce serait le cas dans une langue agglutinante. En pratique, très peu de langues sont exclusivement analytiques, flexionnelles ou agglutinantes. La plupart sont essentiellement l'une ou l'autre. En français, la position du mot dans la phrase importe dans la caractérisation du mot, même si le mot porte une flexion : en ce sens, le français est une langue flexionnelle à forte composante analytique (ou l'inverse). Dans une même langue, il peut arriver que les trois systèmes cohabitent : l'anglais moderne est une langue analytique avec des reliquats de flexion et des éléments d'agglutinement.
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