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LancelotModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Le sujet est t’il barbant ? 4273 lectures de ce forum!
Si lancelot laisse tomber l’affaire, les ermites ne vont pas avoir froid cet hiver. J’en reviens à l'évolution de la situation féodale dans cette subdivision du Léon qu’est le Pagus Daoudour ( Daoudour Coetmeur Landiviziau + Daoudour Penzé au XIIIième siècle) après l’incendie de Castel an Trébes, principale forteresse de ce territoire au début du XIIième siècle. je connais également les mottes attestées de Kerangomarc'h à Taulé, Castel Douar (ou Coatvoult ) et Kerfeulz à St Thegonnec, Coatiliezec à Pleyber Christ. Avec celle de Loc Eguiner, Il y en a probablement d'autres autour de Landiviziau? 1164 : Hervé II du Léon se joint à la coalition d’Eudon du Porhoet et lui donne sa fille Alienor du Léon en 1167. Henry Plantagenêt incendie sa principale forteresse du Léon, non citée. Mais Albert Le Grand cite Saint Pol, Lesneven et Castel an Trebes, dans la paroisse de Taulé relevant de la juridiction du Daoudour Penzé au siècle suivant. . 1168 : Guiomarch IV succède à son père Hervé II, « mort de chagrin » et chasse en 1169 son frère Hamon, pro dolois, pro ducal et pro anglais du siège épiscopal du Léon. Hamon s’y fait rétablir avec l’appui du duc Conan à la bataille de Mechonet (Commana). 1170 : Henry II fait assassiner Thomas Becket, l’indocile archevêque de Canterbury en décembre et en Janvier 1171, Guiomarch IV fait assassiner son frère Hamon évêque pro anglais qui soutient les prétentions de Dol à l’archevêché. Le Léon est alors occupé pendant 7ans après l’expédition de représailles anglaise. En expiation, Guiomarch IV et son épouse Nobilis fondent en 1173 l’abbaye de Daoulas. en.1177 et 1179, à nouveau 2 révoltes de Guiomarch IV du Léon « le néfastes » : en 1178, la situation de l’évêché du Léon s’était normalisée et l’intronisation de Guy mettait fin à la tutelle de Barthélemy, archevêque de Tour. Mais en 1179, c’en est trop : Le duc Geoffroy annexe définitivement Lanmeur Morlaix et partage le Léon. Hervé III§1203 fils cadet, retenu courtoisement à la cour de la reine Constance, conservera avec sa future épouse Marguerite de Rohan : Crozon, Landerneau, le Daoudour-Penzé, le Daoudour Coetmeur-Landiviziau, coatmeal (Plourin, Tremazan). On l’appellera désormais Hervé Ier du Léon premier de sa dynastie, branche cadette du Léon, seigneur de Penzé. Mais les appétits ducaux ne se calment pas puisqu’ Yves Touill succédant à Guy évêque du Léon en 1180 doit soutenir les moines de Ste Melaine contre les agents du duc à la confirmation de la chapelle Notre dame de Penzé et du four banal de Morlaix. 1186 : Profitant de la mort de Geoffroy, Guiomarch V le fort§ 1208, aîné du Léon et son frère Hervé III (Hervé 1ier) s’emparent en novembre du château de Morlaix qu’Henry Plantagenêt vient leur reprendre en personne. 1190 : 3ième croisade de Richard cœur de lion, Philippe Auguste, Guillaume le Breton Alain de Rohan, Adam du Léon, Guiomarch , l’aîné du Léon alors dépossédé. 1195- 1210 : Lanzelet fils de Pant de Genewis d’Ulrich von Zatzikhoven. 1197 : Retour de Richard et ses milices en Bretagne. Arthur est mis à l’abri au château de Brest puis Guethenoc l’emmène à la cour de Philippe Auguste. Résistance militaire de Guiomarch du Léon et d’Alain de Rohan aux 1203 : Hervé II branche cadette succède à Hervé Ier du Léon (Il est le Sr de Penzé). Son frère aîné Guiomarch V étant décèdé en 1208, Guiomarch VI lui succède jusqu’en1266, puis Hervé III le Simple, puis Hervé IV le dissipateur qui liquidera définitivement l’héritage de la branche aînée du Léon avant 1276. 1218 : Naufrage et décès indigne d’Hervé II, cadet du Léon et sieur de Penzé : De retour précipité de terre sainte, (il était très pressé de s’emparer des terres de son beau frère et vassal Morvan vicomte du Faou fraîchement inhumé à Landevenec.) Son fils aîné Hervé III (décédé en 1240) époux d’ Anne d’Hennebont, héritière du Kemenet Herboe lui succède. Il possède en propre Landerneau, coatmeal, le Daoudour Coetmeur- Landiviziau, et Daoulas. Mais la sieurie de Penzé (le Daoudour Penzé) échois a son fils cadet Alain du Léon §1225 qui reste vassal de son frère aîné Hervé III. En 1221, Le Lancelot en Prose est rédigé bien loin de là et y apparaît pour la première fois le Château de Trèbes de Ban de Benoic le père de Lancelot : Castel an Trebes est en ruine depuis un demi siècle. 1225 : A la mort d’Alain du Léon sr de Penzé, son fis Maurice Lui succède .Sa fille unique Catherine du Léon dame héritière de Penzé épousera Hervé I de Kerret ( Saint Martin des champs) en 1269). Un sceau de la Justice de Penhoat au revers de celui de la justice de Penzé dont elle est vassale est daté de 1338: Le seigneur de Penzé est alors Hervé II de Kerret décédé en 1351; Il est le fils de Maurice et Marguerite de Guernissac (en Taulé), et petit fils de Catherine de Léon. Les « comtes de Penzé » descendent donc de la branche cadette des vicomtes du Léon.
Je reviens à Anguselus (cher à Geoffroy de Montmouth). Ce nom pourrait-il être une latinisation d'un "celtique" (vieux gallois ou picte ou je ne sais quoi) "Angwsell" ou quelque chose dans le genre (j'ignore tout de ces langues celtiques anciennes) ?
Quelqu'un a-t-il une opinion là -dessus ? Dernière édition par gaelwen le Mar 25 Aoû, 2015 15:06, édité 1 fois.
Cher Jakes,
Le sujet me semble particulièrement intéressant, de même que l'angle d'approche (prendre en compte dans une perspective dynamique la situation féodale de la petite région qui constitue les parages immédiats de Castel-an-Trebes) ; mais justement il faut être le plus rigoureux possible et les quelques remarques qui suivent sont un témoignage de l'intérêt que je porte à votre approche. Sur les autres mottes et enceintes féodales de la région concernée, je vous renvoie à l'inventaire très commode donné par P. Kernevez dans BSAF, t. 125 (1996)p. 115-137 ; des notices plus développées figurent pour certaines de ces mottes et enceintes dans l'ouvrage du même auteur "Les fortifications médiévales du Finistère" (ICB/CERAA, 1997). Albert Le Grand est une source qu'il ne faut pas négliger, car il a vu beaucoup de documents anciens ; mais c'est un piètre guide en matière historiographique. Hervé de Léon, "mort de chagrin" ? La bataille qui oppose les troupes vicomtales à celles du duc Conan est localisée par Guillaume le Breton à "Methuoet juxta Commana", c'est-à -dire l'actuel village du Mezout, en Saint-Sauveur, ancienne trève de Commana (identification établie par B. Tanguy). Les évêques Guy et Yves Touill ne sont pas assurés : il est même possible qu'on ait affaire en l'occurence à un seul et même prélat Eudo alias Ivo. La généalogie de la branche aînée de Léon fait se succéder depuis Guiomarch, fils aîné du comte Hervé, un autre Guiomarch (marié à M.), puis Conan, puis Guiomarch, puis ceux que vous appelez Hervé III et Hervé IV (travaux des bénédictins bretons ; additions et corrections "in progress" au travers d'une travail en collaboration dont je suis partie prenante). Quant à la branche cadette, issue du fils cadet du comte Hervé, un autre Hervé, elle vient de faire l'objet d'une étude récente par P. Kernevez et F. Morvan dans BSAF, t. 131 (2002), p. 279-312. Si, sur la base de traditions anciennes, ces auteurs ont donné au troisième Hervé de cette lignée (marié à Marguerite de Châteauneuf-en-Thymerais et non à Anne d'Hennebont) un fils cadet du nom d'Alain, la destinée de ce dernier demeure très obscure : en tout état de cause, la filiation que vous donnez (un fils Maurice, à son tour père d'une fille unique, Catherine de Léon, mariée à Hervé de Kerret) ne me semble pas avérée dans l'état actuel de la documentation. Aussi bien donc, s'il n'est pas impossible que cette famille de Kerret, sgrs de Penzé soient issue de la branche cadette de la maison de Léon, il s'agit là d'une hypothèse non confortée par les actes de la pratique. Enfin, j'ai dit tout le mal que je pensais de la dénomination "comté de Penzé" , dont il n'y a à ma connaissance aucune attestation à l'époque féodale, ni même aux derniers siècles du Moyen Âge. Je continue de penser que Castel-an-Trebes a pu inspirer le nom du château de la famille de Lancelot, parce que l'auteur qui en parlé pour la première fois avait été "impressionné" par le site, et avit peut-être recueilli des traditions locales sur l'attribution de ce pseudo-château à tel ou tel personnage historico-légendaire, y compris quelque membre de la maison de Léon apparemment très imprégnée de ce genre de traditions (voir par exemple ce qui concerne l'histoire d'Azénor, fille du roi de Brest). Bien cordialement André-Yves Bourgès www.hagio-historiographie-medievale.fr
Cher André Yves Bourgès
Je ne peux que reconnaître la fragilité de mes sources : Je m’en suis tenu pour la filiation des Kerret aux indications d’un site généalogique sur le net relatif à la généalogie de la noblesse de Bretagne. J’ai cru de bonne foi y faire une trouvaille et je n’ai aucunement les moyens, faute d’autre documentation, de vérifier l’authenticité de ce qui circule. En ce qui concerne la succession des évêques Guy et Yves Touill vous savez certainement qu’elle tirée d’Albert Le Grand. Donc toutes mes excuses auprès du public ; L’intérêt du débat sur un forum tient justement à ce que des hypothèses soit exposées et confrontées à la critique la plus sévère et la plus salutaire. C’est certainement la meilleure façon d’approcher de la vérité, et cela rend service à tous. En ce qui concerne la structure féodale du Pagus Daoudour au XIième siècle (son étendue, son statut, son chef lieux, la date de sa partition en Daoudour Penzé et Daoudour Landiviziau , ses mottes féodales , même brièvement), pourriez vous, cher André Yves Bourgès nous en dire plus, pour satisfaire notre curiosité ? Bien cordialement, Jacques Quéguiner, infirmier au Havre .
Cher Jakes,
Le site http://www.noblessebretonne.fr.st, auquel vous faites (je suppose) allusion, constitue certainement une des meilleures bases de données nobiliaires en accès libre sur la Toile ; mais cette base n’est pas exempte d’erreurs ou d’approximations qui concernent généralement les degrés généalogiques les plus anciens, où règne une certaine « fantaisie » inspirée par les auteurs du XIXe siècle (comme Potier de Courcy) que les compilateurs plus récents n’ont pas eu toujours à cœur de corriger. Ces erreurs et ces approximations font d’ailleurs souvent l’objet de discussions fort intéressantes sur le forum « Noblesse Bretonne » que je vous invite à parcourir : http://fr.groups.yahoo.com/group/Noblesse_Bretonne Le "pagus Doudur" — c’est l’orthographe qui figure dans la vita brève de saint Tugdual, seul document hagiographique, au demeurant tardif, probablement le plus tardif même (XIIe siècle ?) du dossier littéraire du saint, à mentionner ce pagus — est d’abord une circonscription ecclésiastique, un archidiaconé, le même en fait que celui de Léon et qui apparaît dans la documentation en 1279 ("l’archedia[co]né d’Audour en la cité de Léon") ; ce nom désigne également une circonscription seigneuriale, un "terroir", dont le nom est mentionné pour la première fois en 1310. Cette circonscription avait son chef-lieu à Landivisiau, alors trève de la paroisse de Plougourvest, où les aveux du XVIIe siècle situent encore "le vieu chasteau de Daudour". La distinction entre Daoudour-Landivisiau et Daoudour-Penzé semble consécutive aux aliénations consenties par les Rohan au XVIe siècle : l’éventuelle présence d’un château à Penzé est une tradition tardive qui n’a pas été confirmée jusqu’à présent par l’archéologie ; mais il faut souligner que nous sommes tributaires d’une documentation particulièrement déficiente. A propos de « mythologie » et de château, j’attire votre attention sur le château du Taureau, situé en baie de Morlaix dont il a longtemps constitué le « verrou » : le toponyme et le site fortifié sont d’ailleurs bien antérieurs à l’actuelle forteresse à la Vauban. Le nom Taureau (lat. taurus) est peut-être à rapprocher du NL "Tauracus" qui figure dans un texte hagiographique mettant en scène un saint Guénolé qui parait distinct du fondateur présumé de Landévennec ; en outre, le NL Tauracus pourrait être le même que Taulé (< *Taulac <Taurac). Bien cordialement André-Yves Bourgès www.hagio-historiographie-medievale.fr
Voici ce qui circule sur le net : Perso.orange.fr/pennker/cub/cubplougastel.htm. et qui m’a peut être induit en erreur.
J’aimerai absoluement vérifier sur le site que vous proposé, cher A Y bourgès, mais il ne passe pas à l’écran. Pouvez vous réessayer ? Merci d’avance. « Kerret : Sr. du Fresq. Les Kerret ont aussi des terres sur Saint-Martin-des-Champs (Kerret, le Val, Kerserc'ho), le Minihy (Keravel, Kerambartz), Pleyben (Quillien), Plougasnou (Buors), Ploubezre (Tromorvan, Kerguiniou), Ploumiliau (Kervern), Plounévez-Lochrist (Coatlus), Saint-Thomas Landerneau (Kerlézérien). Famille présente aux réformations et montres de 1426 à 1534, paroisse de Saint-Martin-des-Champs Ecu : écartelé aux 1 et 4 : d'or au lion morné de sable, à la cotice de gueules brochante (qui est Kerret) ; aux 2 et 3 : d'argent à deux pigeons affrontés d'azur, becquetant un cœur de gueules (qui est du Val) Devise : tevel hag ober Hervé, sire de Kerret, épousa vers 1290 Catherine de Léon, fille de Maurice, Sr de Penzé et en prit les armes, brisées d'une cotice de gueules ; Guillaume, fils de Maurice et petit-fils d'Hervé, épouse Havoise, dame du Val ; Hervé, viviant en 1340 et Marie de Coëtelez sa compagne, père et mère d'Yvon, capitaine de Morlaix en 1366, marié à Marguerite le Vicomte ; Jean, épouse vers 1600 Jeanne de Cabournais, dame de Quillien ; Maurice, maire de Morlaix et gouverneur du château du Taureau en 1604 ; un page du Roi en 1710 ; un brigadier de cavalerie en 1759, ci-devant cornette des mousquetaires de la garde, mort en 1785 ; un lieutenant de vaisseau fusillé à Quiberon en 1795. Léon (de) : Sr. du Rosier Cette famille, ramage des comtes de Léon, a les titres de vicomte de Léon, comte de Crozon, Sr. de Landerneau, de Daoulas, de la Roche-Maurice, de Coatméal, de Quéménéven, de Chateauneuf-en-Timeraie (dans le Perche), de Noyon-sur-Andelle et Hacqueville (en Normandie). Elle possède, entre autres, le château de Joyeuse-Garde à la Forêt-Landerneau, la Palue (Beuzit-Conogan), Lesquélen (Plabennec), Penzé (Taulé), Penhoët et Herlan (Saint-Thégonnec), le Stang (Pluguffan). Ecu :d'or au lion morné de sable (qui est Léon), à la bordure chargée de onze annelets en orle. Hervé, fils puîné de Guyomarc'h et de Nobilis, époux de Marguerite de Rohan, décède en 1208 ; il est le père d'Hervé, croisé en 1218. La branche aînée a fini à Jeanne, fille unique héritière d'Hervé et de Marguerite d'Avaugour, mariée en 1363 à Jean, vicomte de Rohan, auquel elle porta la vicomté de Léon, érigée en principauté en 1572 en faveur d'Henri, vicomte de Rohan. » merci d'avance.
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Bonjour Jakes (et merci Pierre),
les éléments qui figurent sur le site que vous mentionnez sont la copie conforme des notices du Nobiliaire de Bretagne (3e édition) de Pol Potier de Courcy. Cet ouvrage qui rend encore de nombreux services comme "indicateur" (car c'est la seule étude de ce genre qui embrasse l'ensemble de la noblesse bretonne) est à considérer avec beaucoup de prudence au point de vue généalogique, car l'auteur a accueilli sans contrôle beaucoup de filiations qui ne sont pas assurées : ceci concerne en particulier des familles qui existaient encore à l'époque de la rédaction de ce Nobiliaire (seconde moitié du XIXe siècle) et ont ainsi obtenu la "caution" qui manquait à leurs prétentions. En outre, il faut souligner que Potier de Courcy ne cite jamais ses sources. La base de données Noblesse Bretonne que j'ai citée, très utile comme je l'ai dit, fait encore beaucoup trop souvent confiance à Potier de Courcy. Heureusement, des travaux récents sont venus corriger nombre de ses errements : je pense en particulier à ceux qui ont été donnés par H. Torchet. Donc, pour en revenir à Lancelot et Castel-an-Trebes, je pense qu'il vaut mieux s'en tenir à la maigre, mais indiscutable moisson d'indices qui ont été extraits des actes de la pratique, des sources littéraires (chroniques, textes hagiographiques, lais, ...) et des découvertes archéologiques. Bien cordialement, André-Yves Bourgès
Mes excuses pour le dernier message, bâclé :
J’ai voulu faire vite mais les touches de mon clavier se collent depuis la dernière prestation de Nawel, 7 ans, sur « myscene » , les barby barbantes du net : le jus de fruit est désormais interdit à moins de deux mètres de la bécane. Et encore, ça aurait put être pire. Il me semble bien en effet que c’est sur la base des notes que j’avais prises alors à partir de ce site « noblesse bretonne » il y a quelques mois, que j’ai écrit le texte du 24 janvier: Ma suite généalogique y est assez conforme, ni plus ni moins. Je confirme que le site donne sa source pour chaque génération de la liste : Potier de Courcy, comme le disait André Yves Bourgès . D’une part, je doit reconnaître que le fief d’ « Alain du Léon, sr de Penzé » est plutôt incertain : « Parents: • Hervé Ier , sire de Léon +1203 • Margilie de Rohan + Mariages et enfants: o Marié avec ? ? , dont • Maurice (de Léon) Notes: • "assista à la translation des reliques de Saint-Mathieu, aux côtés de ses frères Hervé, Salmon et Guyomarch en 1206 on fait parfois de lui un seigneur de Penzé" B.Yeurc'h (KERNEVEZ & MORVAN, 2002) "Alain de Léon, nommé dans deux actes de 1206 et 1225" B.Yeurc'h (URVOY, 1900) "Alain de Léon, assista à la translation des reliques de Saint-Mathieu l'an 1206" B.Yeurc'h (Dom MORICE, 1742-6) » D'autre part, on a ensuite Catherine de Léon, fille unique d’un Maurice du Léon: Il y a un vide générationnel entre ces deux Maurice du Léon qui n’est pas impossible à combler mais qui serait un peu forcé. Le site ne le fait pas. « Catherine de Léon , dame héritière de Penzé Mariée vers 1290 avec Hervé de Kerret , dont • Maurice ( de Kerret) Notes: • "Catherine de Léon, fille de Maurice(de Léon), sr de Penzé" B.Yeurc'h (POTIER de COURCY, 2000) "Catherine de Léon, fille de Maurice(de Léon), sr de Pouzez" B.Yeurc'h (FLOURY & LORANT, 2000) "Catherine de Léon" B.Yeurc'h (de LANGLE, 2002) Sources: - personne, famille: B.Yeurc'h (FLOURY & LORANT, 2000) - mariage: B.Yeurc'h (POTIER de COURCY, 2000) » « On fait parfois de lui un seigneur de Penzé » au sujet d’ Alain de Léon, père du premier Maurice: Qu’ « on » se dénonce par qui l’usurpation arrive : Courcy ? Un généalogiste complaisant de la famille de Kerret ? Ceux ci n'étaient plus seigneurs de Penzé dès la seconde moitié du XIVième siècle. (peut être passé à un cadet, sr de Guernissac en Taulé, par la décision de Rohan, leur suzerain?) Si cette source n’est pas assurée, je renonce évidemment à essayer de nouvelles constructions sur cette base, à moins de nouveaux éléments.
Cher André Yves Bourgès, vous donnez une date assez tardive à la partition du Daoudour : « La distinction entre Daoudour-Landivisiau et Daoudour-Penzé semble consécutive aux aliénations consenties par les Rohan au XVIe siècle : l’éventuelle présence d’un château à Penzé est une tradition tardive qui n’a pas été confirmée jusqu’à présent par l’archéologie »
Je me suis bien gardé de parler d’un château de Penzé pas plus que d’un comté. En effet, le château le plus proche de Penzé est le château de Penhoat, ( la première mention de cette famille remonte à 1235 selon Kernevez) qui à pu succéder à la motte de Castel douar à un 2km au sud. La construction de ce château dès 1248 est contestée : « le château n’est mentionné dans aucune des chroniques de la guerre de succession » selon kernevez alors que les Penhoat s'y illustrent avec brio. Dans l’article sur les juriditions (BSAF,) que j’ai déjà cité « Les appels de jugements rendus à Penhoat auraient dû être portés les uns à Landerneau, les autres à Daoudour-Coetmeur-Landiviziau, d’autres enfin à Penzez ; En fait.. les vassaux de Penhoat ignoraient ou méconnaissait les droits de Penzez, souvent aussi ceux de Daoudour et appelaient directement à Landerneau » Je lit dans l’ouvrage de Patrick Kernevez et Guy Travel, « les seigneurs de Penhoët en st Thégonnec (2000) : p28 : »Les seigneurs de Penhoët possédaient la haute, moyenne et basse justice. La juridiction de Penhoêt est attestée dès les années 1330 : On en conserve un sceau apposé au revers de celle de Penzé dont elle relevait. » et P 32 ».. on connaît deux autres empreintes (de Penhoët)l’une datée de 1338, l’autre de 1339, toutes deux encore en contre-sceau à des sceaux authentiques, les deux actes passés en cour de Penzé, sous l’annonce du sceau de Penzé aux contrat deDouzour(formule la plus complète)-Daoudour( ?), membre de la seigneurie de Léon, au siège de Penzé.) L’existence de la juridiction de Penzé semble donc bien antérieure au XVIe siècle et est reconnaissable dès le début du XIVe siècle au bas mot. Pour cette période on a comme contemporains , dans le site « noblesse bretonne » : Ascendants d'Hervé de Kerret( décédé après 1335) , jusqu'aux arrière-grands-parents. • Génération 1 o 1 - Hervé de Kerret +1351/ • Génération 2 o 2 - Guillaume de Kerret o 3 - Françoise, dame héritière du Val • Génération 3 o 4 - Maurice de Kerret, sieur de Penzé o 5 - Marguerite de Guernisac • Génération 4 o 8 - Hervé de Kerret o 9 - Catherine de Léon, dame héritière de Penzé Enfin s’il faut chercher au XIIe siècle un château à proximité de Penzé, outre la motte de Castel Douar à 4 km au sud, ifaut remarquer qu’en sont à peine plus éloignés la motte de Kerangomarc’h dite la motte au Singe » au nord ouest (à l’origine de l’une des pronostés de Penzé ?), et Castel an Trébé à 5 km à l’ouest. Ces deux derniers lieux sur la paroisse de Taulé relevant de la juridiction de Penzé.
Cher Jakes,
Au temps pour moi : je n'avais pas (re)consulté l'excellent article du BASF sur Penhoët, et surtout l'annexe de Martine Fabre sur les sceaux de Penhoët et de Penzé. Pour le reste, je maintiens mes positions sur l'impossibilité actuelle de montrer que les Kerret ont hérité leurs droits à Penzé de leurs supposés ancêtres Léon. Cordialement, André-Yves Bourgès
Ca se télescope, A Y. Bourges, j'envoie ce que j'avais rédigé. A plus, evidemment.
Le Pagus Daoudour, le pays des « deux eaux » est limité à l’est par la rivière de Keufleut et à l’ouest par le cour supérieur de L’Elorn, enfin au sud par la crête des monts d’Arré où ces rivières prennent leur sources. La limite ouest de la paroisse primitive de Guiclan, très linéaire, faisait le lien entre l’Elorn et Penzé, le bourg, lieu de passage de la rivière de Penzé ( tuiles romaines au lieu dit, Route romaine de Morlaix à st Pol et chemin du Tro Breiz.) Aux mottes féodales que j’ai déjà cité sur ce territoire, ( Kerangomarc’h, Castel douar, Kerfeulz, Coatiliezec, Loc Eguiner), il faut rajouter celle de Coatmeur, à l’origine probable du chef lieu de Daoudour-Coatmeur-Landiviziau. ( Erratum : Pour les marins perdus et les lecteurs de carte, Kerangomarc’h est au nord-est et Castel an Trébé est à l’est de Penzé. Si on est déjà sur le caillou, on arrête de ramer.)
Salut à tous,
Je viens de trouver dans "Les prénoms chrétiens" de Philippe RAGUIN et Nicole SAUTY chez MEDIASPAUL (1999) à la rubrique "Lancelot" : Ladislav appelé aussi Lancelot et Laszlo, fils du roi Bela de Hongrie, 1040-1095, canonisé un siècle plus tard. Origine : slave ; signification : "gloire du maître". Quelqu'un a-t-il déjà fait le rapprochement entre Lancelot et Laszlo ?
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