Les cavaliers Celtes

[Sedullos]

Encore merci, Ejds et Pierre !

Le fourreau d'après la restitution par M. Poux et V. Cheval est purement celtique, de la fin de l'époque laténienne, on distingue trois frettes et probablement une très longue bouterolle, l'épée est encore portée à droite. Pour tous ces éléments, il y a continuité avec la période de l'Indépendance.

Par contre, la boucle de ceinture est significative.

[Pierre]

C’est pourquoi je pense que leurs montures devaient être élevées en fonction des besoins et ils devaient sans doute avoir des souches différentes.

Effectivement,

La linguistique étaye largement cette hypothèse

En commençant par le nom même du cheval. Le nom latin étant Equus, par contre un gaulois *caballos est très probablement à l'origine du nom du cheval. Ce même *caballos désignait en fait un cheval de trait. Il existe d'autres termes tels que *Epos, *Cassica, *Mandu, etc.. (suffit que je remette la main dessus )

@+Pierre

[Sedullos]

Markab, quelques éléments de réponse sur la cavalerie celte.

D'après des indications de Giovanni Brizzi, Le guerrier de l'Antiquité classique, Yann Le Bohec et André Rapin.


Au troisième siècle av J.-C., les armées de Carthage comportent 4 corps de cavalerie.

Les Lybiens : cavalerie lourde : épée longue, lance, casque métallique, cuirasse d'écailles.

Les Numides : cavalerie légère : javelots, petit bouclier rond

Les Gaulois : cavalerie "moyenne" : cavalier équipé avec lance, épée longue, bouclier moyen, casque et cotte de mailles.

Les Ibères : cavalerie "moyenne" : glaive court droit ou glaive recourbé (falcata) ou lance ; [casque métallique, petit bouclier rond (caetra), cuirasse d'écailles] = [facultatif]

D'après Histoire militaire des guerres puniques / Yann Le Bohec, p. 194

Au premier siècle avant J.-C., chez les Gaulois, ce qui était la cavalerie "moyenne" de Carthage, est restée identique mais constitue une cavalerie lourde par rapport aux cavaliers numides et germains de l'armée de César . C'est une approche personelle.

De son côté, André Rapin a fait allusion dans le Dossier Vercingétorix de Goudineau, pp. 259- 260 à l'existence probable de corps de cavalerie spécialisés :

"Cela dit, on ne saurait imaginer une cavalerie uniforme, il devait y avoir, comme à l'époque moderne, des corps spécialisés - hussards, dragons, cuirassiers, etc.- dotés d'un armement spécifique, mais nous en ignorons tout. Certaines variantes dans les armes doivent correspondre à ces spécialisations." ... "Elles supposaient aussi, je crois, le port de tel type de casque, d'une armure souple (en cuir) plutôt que de la cotte de mailles. Sans parler du harnachement du cheval."

Plus loin encore, il cite les éperons, le harnais de tête à mors de bride et à caveçons.

[Alexandre]

Il est difficile d'envisager une cavalerie uniforme pour la simple et bonne raison qu'une armée peut demander différentes choses à un cheval :
- pour le harcèlement, essentiel en grand terrain découvert, type steppe, mais aussi contre des unités d'appui d'infanterie peu mobiles comme des auxiliaires du génie, et bien sûr le ravitaillement, on aura besoin d'une cavalerie légère, montée de préférence par des archers ; pendant la guerre des Gaules, les Belges en avaient sûrement ; ce type de troupes a cruellement manqué à Vercingetorix à Alesia, or on sait qu'il a dispersé l'essentiel de sa cavalerie peu avant de s'y enfermer ;
- en revanche, pour l'affrontement direct, on utilisera une cavalerie lourde, avec des chevaux eux aussi plus grands et plus lourds ; là encore, on les connaît bien dans les steppes, où ils sont connus sous le nom grec de καταφρακτηρ ; à en juger par les désastres que de telles troupes Parthes ont infligées aux Romains, elles devaient être très inhabituelles chez les Gaulois ;
- enfin on peut songer que les chevaux peuvent éventuellement servir au transport du matériel ; mais il me semble que dans l'Antiquité, on préférait utiliser des boeufs pour ce genre de tâches : ils sont plus endurants, et ils peuvent participer directement au ravitaillement à mesure que les chariots se vident.

[Sedullos]

Pour les archers à cheval, pendant la guerre des Gaules, je ne me
souviens pas où César en parle ?

[Pierre]

Pour les archers à cheval, pendant la guerre des Gaules, je ne me
souviens pas où César en parle ?

Si mes souvenirs sont bons, c'est à Gergovie et à Alésia.
Mais les archers sont à pied mélés à la cavalerie.

@+Pierre

[Sedullos]

A pied oui, je demandais à cheval

Comme le suggère Alexandre et ça m'étonne mais je ne connais pas le BG par coeur.

[Pierre]

A Gergovie:

BG, VII, 36 : Ceux des chefs de cités qu'il avait choisis pour former son conseil étaient convoqués par lui chaque jour à la première heure pour les décisions à prendre ou les mesures à exécuter ; et il ne se passait presque point de jour qu'il n'éprouvât, par des engagements de cavalerie auxquels se mêlaient les archers, l'ardeur et la valeur de chacun.


A Alésia :

BG, VII, 80 : Les Gaulois avaient disséminé dans les rangs de leur cavalerie des archers et des fantassins armés à la légère, qui devaient se porter au secours des leurs s'ils faiblissaient et briser les charges des nôtres. Blessés par eux à l'improviste, beaucoup de nos hommes abandonnaient le combat. [...] les cavaliers mis en fuite, les archers furent enveloppés et massacrés.

[Sedullos]

C'est bien ça : les archers sont à pied.

Celui-ci aussi est Alexandre

[Pierre]

Comme le suggère Alexandre et ça m'étonne mais je ne connais pas le BG par coeur.

Sedullos qui ne sait pas comment a été utilisé la cavalerie à Alésia. Alors qu'il n'est sensé mourir que huit paragraphes plus loin

@+Pierre

[Eporenos]

Salut à tous,
quand on parle de cavalerie lourde, les chevaux ne sont pas plus fort ou plus grand ou plus gros que la cavalerie légère; le cheval gaulois fait 1,38 au garot . C'est aprés la conquete que les chevaux vont commencer a grandir... les chevaux vont se croiser pour devenir plus grand. Mais à Montmartin, ferme aristo, il y a des sujets qui sont grands, sont ils des chevaux romains ? ont ils été volés ? l'aristo aimait il les chevaux au point d'en acheter aux Romains , ..., tous les textes disent que les Gaulois étaient prés à faire des folies pour acheter des chevaux... c'était leurs péché mignon
Le soraya est effectivement un cheval parfait dans ses cotes , mais il ya aussi le Highland, on a retrouvé un spécimen qui date du 3eme av en Ecosse: 1.38 au garot !!!
Nous travaillons siur une reconstitution de selle gauloise, cette semaine j'ai forgé les éperons qui iront rejoindre cette équipement qui sera opérationel cet été...

[Sedullos]

Oui, j'aurais dû préciser de façon explicite que ce qui fait la différence entre cavalerie lourde et légère, c'est l'équipement militaire du cavalier et le type de combat qu'il va mener. Un cuirassier ou un lancier en armure d'écailles de type cataphractaire, qui n'utilise pas le bouclier appartient à la cavalerie lourde, un hussard ou un lanceur de javelots monté à la cavalerie légère. Le cavalier numide harcèle l'ennemi comme un vélite à pied. La cavalerie lourde va enfoncer la ligne ennemie comme le ferait une phalange. Par contre, elle risque de s'écraser contre une phalange hérissée de piques de 6 m de long. On pourrait multiplier les exemples...

[DT]

Salut,
Ce débat est fort intéressant.
Toutefois, lorsque j'explore ma documentation iconographique concernant divers types de cavaliers, englobant Hallstatt, Rome, les Sarmates, les Germains, je ne trouve pas de selle.
Même les cataphractaires montent à cru.
Ces représentations historiques sont-elles trompeuses ?
A+

[ejds]

Une étude sur les cataphractaires et leurs équipements !

Au fait, vous n'auriez pas vu Lancelot, Arthur le demande.

e.

[Pierre]

Au fait, vous n'auriez pas vu Lancelot, Arthur le demande.

Erreur Ejds, il faut écouter les phrases jusqu'au bout.

Arthur a dit: Lance l'eau du lac, et améne plutôt de la bière..

C'est pas pareil

@+Pierre