Des Amphores en Gaule et en G. Bretagne

[Marc'heg an Avel]

Salut,

En complément d'un fil précédent sur les échanges commerciaux, je viens de découvrir une page Internet traitant en partie de cette question, en localisant les amphores :

http://intarch.ac.uk/journal/issue1/tyers/RHOD.html

C'est en anglais !

JCE

[Taliesin]

ce sont des amphores grecques (Rhodian amphoras)

pour une autre voie de communication, avec des amphores italiques cette fois, voici mes notes tirées de l'article de Patrick Galliou : « Les amphores tardo-républicaines découvertes dans l’ouest de la France et les importations de vins italiens à la fin de l’âge du fer. » Corpus des amphores découvertes dans l’Ouest de la France. Brest : Archéologie en Bretagne, 4ème supplément, 1982 :

p. 8-9 : classification des amphores :

-Dressel 20 : récipient transportant de l’huile hispanique du Haut-Empire romain (1er-3ème siècle)
-Dressel 1A, 1B, 1C : transport du vin de l’Italie centrale (Campanie, Latium, Etrurie) depuis la fin du 2ème siècle jusqu’à l’époque d’Auguste (fin 1er siècle av JC, début 1er siècle ap. JC)
-Dressel 2-4 : vin italien à partir du règne d’Auguste jusqu’à la fin du 1er siècle ap. JC. Ce modèle fut imité à la même époque en Provence, Tarraconaise et Bétique.
-Pascual I : dérivé du type Dressel 1 ; transport du vin de Léétanie (actuellement Catalogne) pendant le 1er siècle ap JC
-Dressel 28-30 à fond plat : parfois qualifié de « Sud-Gaulois » depuis la découverte de quelques fours en Provence et Languedoc-Roussillon
-Dressel 7-13 : transport de salaisons et garum de Bétique et du Sud de la Gaule au 1er siècle.

p. 11-12 : les amphores tardo-républicaines (gréco-italiques et Dressel 1) furent produites aux second et premier siècles avant JC dans la moitié méridionale de l’Italie

p. 14-15 : route Narbonne-Bordeaux-Armorique

p. 16 : voie transpéninsulaire suivant les cours de la Vilaine et de la Rance, jusqu’à Saint-Servan, emporium des Coriosolites, puis traversée de la Manche jusqu’à Hengistbury

p. 17 : autre voie possible : l’itinéraire Rhône-Saône-Loire

p. 18 : la voie fluviale revenait 4,9 fois plus cher que l’acheminement par mer (édit de Dioclétien). On a pu calculer que l’expédition d’amphores vinaires de Méditérranée en Bretagne (île) coutait moitié plus cher si l’on utilisait le Rhône et la Loire de préférence à la voie Narbonne-Bordeaux-Atlantique. Mais ce sont des données théoriques ne prenant pas en compte les conditions climatiques et politiques du moment.

p. 18-19 : débarquement des amphores dans des ports et expédition à l’intérieur par les rivières et les routes existantes. Les sites où se rencontrent ces amphores sont extrêmement variés : la majorité des sites occupées à l’époque de La Tène Finale (1er siècle av. JC) dans l’ouest de la Gaule a livré des fragments de ces récipients

p. 21 : possibilité d’une alliance entre Vénètes et Coriosolites, deux peuples qui occupaient « l’isthme armoricain » et contrôlaient donc l’axe transpéninsulaire Vilaine-Rance. Il n’est pas impossible qu’ils se soient partagé la tâche, les Vénètes se chargeant du négoce dans l’Atlantique et les Coriosolites du commerce vers la Normandie et l’île de Bretagne.

p. 24-25 : après la conquête de César : diminution de fréquentation de l’itinéraire atlantique au profit d’une route Rhône-Saône-Seine-Manche-Sud-est de l’île de Bretagne. La flotte gauloise (vénète ) était anéantie, ce qui porta un coup fatal au commerce entre l’Armorique et l’île de Bretagne, qui était en plus en guerre contre Rome (les tribus du sud-est étaient approvisionnées par les Belges : Cunliffe). Dès la fin du règne de Claude (et après la conquête de la Bretagne) l’itinéraire atlantique retrouve son importance antérieure.

désolé, pas de cartes.