Mais cette pression fiscale ne fut peut-être qu'un prétexte : la romanisation était seulement en cours et les nostalgiques du passé, ceux qui déploraient leur indépendance perdue, ont dû essayer là encore de secouer le joug romain.
les révoltés ne durent guère être nombreux, puisque, venue de Lyon... une seule cohorte forte de 600 hommes vint aisément à bout des Andecaui. Le nombre d'insurgés n'est pas connu, mais si l'on admet leur faiblesse militaire et le fait qu'à un légionnaire bien entraîné pouvait correspondre deux ou trois adversaires, on obtient un chiffre oscillant entre 1200 et 1800 hommes.
En somme, le gros de la population acceptait très bien la domination romaine, sans troupes d'occupation, et seuls quelques agités, FLB ou FLNC de l'époque, s'accrochaient désespérément à des idées passéistes. La majorité silencieuse devait trouver bien agréable le modus vivendi à la romaine.Tacite, en outre, nous informe indirectement sur la présence militaire romaine dans le territoire de la cité. Elle devait être presque nulle sous Tibère. Des soldats gardaient les postes destinés à assurer la sécurité des courriers..., mais il n'y avait pas de garnison à Iuliomagus ; l'armée était concentrée aux frontières et la police de la Gaule n'était faite que par deux cohortes, soit 1200 hommes, stationnées à Lyon.