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Les Trois CouleursModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Les Trois CouleursEn discutant BD avec Luernos dans un autre secteur, j'ai évoqué les personnages des Compagnons du crépuscule de Bourgeon, il y est question des Trois Couleurs : à chaque princesse correspond une couleur, soit le blanc, le rouge et le noir; ces trois couleurs apparaissent sur un écu, celui qu'avait fait le père des trois princesses et sont désignés sous les termes héraldiques correspondants (sable pour noir, etc...), bref, je n'entre pas dans les détails de l'histoire.
Il m'a déjà été donné de lire et d'entendre cette histoire des Trois Couleurs et il me semble que cela a déjà été évoqué dans un contexte celtique, et plus généralement dans celui de la tripartition, le blanc correspondant à la classe sacerdotale, le rouge à la classe guerrière et le noir à la classe des producteurs. D'autre part, j'ai également retrouvé la mention d'une statuette de la mère de saint Gwenolé -également élevée au rang de sainte- à laquelle Dieu aurait conféré trois seins pour permettre de nourrir ses trois fils -tout le monde sait qu'un sein s'ajoute à chaque fois qu'une femme enfante, autant pour les jumeaux, les triplés et ainsi de suite; encore heureux qu'ils ne nous disent pas que c'est dans la Genèse...!-, et là encore, outre le fait que cette étrange maternité nous évoque les Trois Mères divines, on retrouve la théorie des Trois Couleurs, si ce n'est que le noir est remplacé par le vert, mais cela correspondrait, selon Dante, je pense, aux vertus théologales. Pour simplifier le tout, il semble que les Trois Couleurs soient reprises en alchimie; voiçi ce qu'en dit Wilhem Ganzenmüller : (parlant des recettes alchimiques) "Toutes parlent des trois couleurs de la matière première indiquée par Arnaud : noir, blanc, rouge, comme étant le signe de la bonne marche de l'opération. On désigne symboliquement ces couleurs par des expressions telles que : "tête de corbeau, cygne, roi vêtu de pourpre" et, plus tard, "lion rouge". Entre le noir et le blanc, on çite toute une gamme de riches couleurs qu'on compare à l'arc-en-ciel ou à la queue d'un paon."(L'alchimie au Moyen Âge, Marabout, 1974, p.166). Vous aurez remarqué au passage le corbeau, le cygne et comment ne pas penser aux "Rouges" de l'épopée celtique d'Irlande lorsqu'on évoque le "roi vêtu de pourpre" ? Toujours dans le domaine alchimique, on ajoute une quatrième couleur pour désigner, entre autres, les éléments : Feu=Rouge, Air=Jaune, Eau=Blanc et Terre=Noir (idem, p.110). Quelle est l'origine des ces Trois Couleurs ? Celtique ? Indo-européenne ? Judéo-chrétienne ? Alchimique ? Merci. @+
Les Trois Couleurs Bonjour Dulovios.
Connaissant le peu de cas que tu fais des connaissances ésotériques, dans quelques obédiences quelles soient, je prends quand même la peine de te répondre car cela intéressera peut être quelqu’un et on n'a pas le droit de leur en ôter la connaissance. L’origine de ces 4 couleurs est bien « indo-européenne », je me contenterais de tes propres mots, puis elles furent reprises par divers enseignements dont les Celtes, les Grecs, les Egyptiens, les hébreux et enfin les chrétiens : pour la simple raison que l’ensemble des connaissances possède forcément une origine commune. Pour l’alchimie, cette science était pratiquée par tous, dont la symbolique c’est pérennisée au cours des siècles quelque soit le lieu où ceci fut effectué. Blanc :représentation de la sagesse suprême, de l’éther, la pureté, le centre chez les bouddhistes, Asgard chez les scandinaves, Athéna chez les grecs, l’œuvre au blanc chez les alchimistes(l’esprit et l’aqueux), la lune, Rouge : la discrimination, la tolérance, le choix : la souveraineté, l’Ouest chez les bouddhistes, les Géants chez les Scandinaves, les Titans, la teinture métallique solaire, (‘ la fameuse irisation de la queue du paon : chymisches lusgartlein, Ludwigsburg, 1744.)le lion. Noir : la putréfaction est la clef de la sublimation en alchimie : l’œuvre au noir ou nigredo, le manteau des goddis chez les Scandinaves, la terre chez les bouddhistes. Jaune : l’équanimité, le monde des hommes, le sud chez les bouddhistes, Midgard chez les Scandinaves, 1ère flamme de la chevalerie, citrinitas chez les alchimistes, Mars. Cet article faisant partie intégrante des mythologies et religions il sera donc sujet à interprétations diverses, et parfois incontrôlées…. , et se prêtera aisément à des « monologues » auxquels je m’abstiendrais de débattre stérilement pour ne pas entrer dans des polémiques inutiles car nous n’avons pas forcément tous les mêmes connaissances, merci de le comprendre. Bien sur mon mail perso est ouvert pour en débattre hors du forum. A + HAGALDAG. PS : au fait est-tu de Cambrai, Tournai ou Bavai (Bagacum si mes souvenirs sont exacts.) ?
Les Trois Couleurs<Cet article faisant partie intégrante des mythologies et religions il sera donc sujet à interprétations diverses, et parfois incontrôlées…. , et se prêtera aisément à des « monologues » auxquels je m’abstiendrais de débattre stérilement pour ne pas entrer dans des polémiques inutiles car nous n’avons pas forcément tous les mêmes connaissances, merci de le comprendre.
Bien sur mon mail perso est ouvert pour en débattre hors du forum. A +> Pourquoi tant d'agressivité? Ici il n'est pas question de croyances personnelles mais bien de symbolique (ésotérique ou pas; d'ailleurs existe-t-il une symbolique qui ne soit pas ésotérique?). Tous comme les mythes, ce sujet mérite d'être étudié, sous réserve qu'on ne fasse pas entrer en compte ses croyances personnelles, de façon à garder un minimum objectivité. A+ Patrice
Les Trois CouleursPatrice, je ne suis pas sûr que Hagaldag soit agressif
Par contre, la question de Dul est très vaste, trop même. Les 3 couleurs des varna des Indo-Iraniens ne sont pas nécessairement les mêmes que celles de l'hermétisme ou même de l a symbolique du Graal, Grisward et Sansonetti ont écrit sur ce sujet sans que cela soit beaucoup plus clair... Et puis, il va bien falloir qu'on discute un jour avec Guillaume, à propos de l'ésotérisme : ce qui devrait être exclu, c'est l'occultisme de bazar, mais l'ésotérisme, le vrai, le traditionnel, a-t-il sa place sa place dans un forum scientifique sur les Celtes ? Je m'interroge, et je suis prêt à répondre à ceux qui me diraient : qui a souvent cité Guénon et quelques autres, sinon toi et Bodu ?
Les Trois Couleursbonsoir et merci Sedullos
la prochaine fois je mettrais plus de smilleys . Je voulais simplement fermer la porte à vos fameux néo mahin et truc-chose! Je n'avais aucune agressivité envers quiquonque . Désolé de m'etre mal fait comprendre et milles excuses pour ceux qui se sont sentis froissés Je serais plus clair la prochaine fois . A + HAGALDAg
Les Trois CouleursEh bien, tout d'abord un grand merci pour cette réponse Hagaldag, ma question était peut-être un peu trop vaste, comme le dit Sed, mais connait-on le contenu de la réponse avant de poser la question ? Je me contente donc parfaitement de cette réponse évoquant le caractère indo-européen des "trois couleurs" qui vraisemblablement sont donc quatre, et donc, ne correspondent pas à la traditionnelle "triplication indo-européenne", ceci constituant une question dans la réponse...
Pour le reste, il est vrai que je fais peu de cas des gens qui prétendent être les détenteurs d'une Vérité Suprême et cachée au commun des mortels. Mais si je prends la peine de te répondre et de te remercier, c'est évidemment parce que je pense que tu n'en fais pas partie... Si je crois que l'alchimie a constitué une base pour le développement des sciences actuelles, je sais également que nombre s'y sont adonné à des fins lucratives -avec les encouragements parfois un peu forcés des grands de ce monde, j'en conviens- et que jamais un alchimiste ou quiconque n'a fait apparaître l'ange Gabriel dans son jardin... Ceci dit, on est libre d'y croire -ce verbe, il y aurait également beaucoup à en dire, mais je m'abstiens...- : je n'empêche personne de rêver et de se raconter des histoires... Personnellement, je ne me considère pas comme quelqu'un qui a une "connaissance" à délivrer aux masses mais comme quelqu'un qui poursuit une quête -celle de la vie- comme chaque humain pensant, cette réflexion découlant moins d'une différence dans le savoir que d'une différence dans le vécu, permets-moi, Hagaldag, cette petite divergence d'opinion... Je te rejoins dans ton sage rejet des débats stériles naguère alimenté par des "détenteurs de la Vérité Suprême" et quelques personnes en perdition; tout cela est bien fini et c'est pourquoi j'éviterai d'ergoter sur la question du juste tracé frontalier de la Nervie et des éventuels changements intervenus dans ce tracé avant l'époque romaine : les atlas et les écrits de l'époque sont, m'a-t-on dit, assez imprécis; mon pseudo n'est qu'un pseudo et non une "Vérité" et il se trouve qu'à Bruxelles nous sommes toujours un cas litigieux et que dans ce pays, les tracés frontaliers sont toujours sujets à discussions stériles et à polémiques inutiles : qu'y avait-il à Bruxelles avant l'an 979, par exemple ? Nous nous en tenons toujours à la diplomatie et nous espérons ne pas un jour nous rappeler au bon souvenir de l'Europe par des manifestations tribales -inter-ethniques dit-on aujourd'hui- par trop "agressives" : rien n'est innocent et le rêve est souvent un luxe... Mais cela c'est également moins une question de connaissance que de vécu. Encore merci pour ces nombreuses précisions Hagaldag. @+ PS : Suis-je sot ! J'allais oublier les smileys :
Les Trois CouleursPour Sed et Hagaldag:
Effectivement, j'avais lu de travers... La fatigue sans doute. Toutes mes plus plates excuses! A+ Patrice
Les Trois CouleursOui, Patrice, il faut faire attention au surmenage : dans ton dernier message tu en as oublié tes smileys sauteurs, enfin, est-ce bien raisonnable...?
Allez, je les installe pour toi : Voilà, on se sent tout de suite mieux, non ? @+ Dul de Bruocsella.
Les Trois Couleurs ouf!
On s'en tire bien cette fois ci .. Dulovios, j'emprunterais un vers de Brassens pour soutenir ta lutte contre les "luttes inter_tribales": " il y a toujours un C.. né quelque part"... Pour l'alchimie , si tu le désires, je peux te passer 1 ou 2 athanor pour les couleurs et notamment les ref qui s'y ratache. . a+ HAGALDAG
Les Trois CouleursPardon? Un oubli? Moi?
Bon, plus sérieusement, le rouge n'est-il pas aussi la couleur de la mort, en plus d'appartenir à la fonction guerrière? A+ Patrice
Les Trois CouleursBen comme on est parti, on va bientôt être mûrs pour aller arbitrer le conflit israëlo-palestinien; on devrait leur faire connaître les smileys, tiens, héhéhé...
Et parfois on est même obligé d'être c... et d'hurler avec les loups, c'est parfois une question de survie lorsque les puissants nous ont amené là où ils voulaient nous amener; en fait de lutte contre le tribalisme, je préfère aujourd'hui Ernst Jünger et Cioran à Brassens dont je retiens néanmoins également le "quand on est con, on est con, petit con d'la dernière averse, vieux con des neiges d'antan" (ha oui, là je l'écris entièrement, c'est une çitation, héhéhé...). Il y a aussi, "quand on est plus de deux, on est une bande de cons", et j'ajoute parfois, et encore, c'est pas une garantie quand on voit les conneries -oups !- qu'on est capable de faire et de dire seul... Bref, assez philosophé et, oui, je serais très intéressé d'avoir tes infos alchimiques, merci ! En plus j'ai failli louper ton message, car je suis tombé sur la bande de de Patrice... Je l'y avait inçité, il est vrai... En parlant de Patrice, il pose une question intéressante sur le Rouge; ça me rappelle les Rouges qui, je crois, apparaissent devant un roi dans le récit de la Destruction de l'Hôtel de Da Derga et sont un signe funeste, non ? @+
Les Trois Couleursvoici une partie de la réponse sur le rouge qui est aussi une couleur annonciatrice de la mort mais en alchimie elle est annonciatrice de fusion ' (transmutation)
. je te présente cette citation car elle est assez complète pour qui veut faire des recherches dans cette symbolique . Dans l’ouvrage intitulé Des couleurs symboliques dans l’Antiquité, le Moyen Age et les Temps modernes, édité à Paris en 1857, le baron Frédéric Portal (1804-1876) a essayé d’expliquer et de représenter systématiquement les principes de la symbolique des couleurs. L’ouvrage a été réédité à l’identique en 1957. Nous exposons ici les idées de cette œuvre pionnière et nous en proposons une illustration.Portal se réfère, pour son analyse, à la religion égyptienne, à l’antique religion des Perses, à la tradition hébraïque et, de proche en proche, à toutes les religions issues du bassin méditerranéen ; il n’oublie pas non plus la civilisation médiévale, marquée par le culte du symbole, et diverses traditions de l’Inde et de la Chine. Il décrit d’abord la valeur symbolique des couleurs et les règles de leur composition ou de leur opposition, ce qui lui permet d’élaborer un schéma à trois éléments. Ce dernier distingue une « langue divine », adressée directement à tous les hommes pour leur révéler l’existence des dieux ; une « langue sacrée », née à l’ombre des sanctuaires, qui règle la symbolique de l’architecture, de la sculpture et de la peinture, de même que les cérémonies du culte et les ornements des prêtres ; enfin, au dernier degré, une « langue profane », expression matérielle des symboles et ultime écho de leur vérité éternelle. Selon ce ”système de langues”, Portal compose son schéma de la langue des couleurs symboliques, en attachant la plus grande importance à la connaissance de ses ”règles grammaticales”.Le point de départ est le principe fondamental de la lumière et de l’obscurité, que matérialisent le blanc et le noir. Le blanc n’est pas un pigment à proprement parler, mais il se rattache à l’émanation — ”l’écoulement” — de la lumière divine, issue du soleil, que l’on décrit au mieux comme un blanc lumineux. Le noir est considéré comme la négation des couleurs et le résultat de leur calcination, lié à l’esprit des ténèbres. Ce principe duel est propre au divin et se trouve donc en dehors des trois plans de couleur proprement dits.La lumière n’existe — dans la représentation de Portal — que par le feu, dont le symbole est le rouge. Le rouge et le blanc dominent donc aussi le premier niveau, lieu de l’amour, de la mélancolie, de la volonté — de « l’existence en soi ». Le blanc signifie la sagesse divine, tandis que le rouge est le symbole de l’amour divin. La création de l’univers découle de ces deux attributs de Dieu, par conséquent aussi le deuxième niveau. C’est ici le domaine de la vie, le règne de la raison. Le jaune et le bleu ressortissent à ce deuxième niveau et symbolisent l’intelligence et la parole. Le jaune est « la révélation de l’amour » et « la sagesse de Dieu », le bleu symbolisant leur « manifestation par la vie ». De l’union du jaune et du bleu naît le vert, qui appartient au troisième niveau, celui de la réalisation et de l’action. Le vert est la manifestation de l’amour et de la sagesse, tels qu’ils se révèlent dans les faits et dans les gestes. Le vert symbolise la générosité et la régénération de l’âme à travers les œuvres.Pour chacun de ces trois ensembles, inclus dans l’existence temporelle comme le montre le cercle, la couleur peut vivre de son côté selon trois dimensions différentes — le monde divin, le monde spirituel et le monde naturel — selon le champ de l’expérience corporelle à laquelle chacune appartient. Le monde divin est proprement celui des corps irradiants (la lumière vient de leur intérieur). Le monde spirituel est propre aux corps diaphanes, dans lesquels la lumière incidente se diffuse et se transmet, réfléchie, après avoir exploré l’intérieur des corps ; c’est le monde des pierres précieuses et des gemmes, des objets chatoyants qui participent de cette façon à la lumière divine ; c’est le monde des volumes. Le monde naturel, enfin, est celui des corps opaques étrangers à la lumière et qui la renvoient ; celle-ci n’explore pas leur intimité, mais seulement leur enveloppe ; c’est le monde des surfaces.Deux règles régissent le système de Portal : la règle de composition et la règle d’opposition. Selon la première, à partir des cinq couleurs pures — le blanc, le rouge, le jaune, le bleu et le vert — on obtient les couleurs composées : le rose, le pourpre, l’hyacinthe, le violet et le gris. Ces couleurs reçoivent leurs significations des couleurs qui les composent : la couleur dominante est celle qui fournit la signification, tandis que la couleur dominée apporte sa propre nuance. Par exemple, le rouge (amour) et le bleu (vérité) donnent le pourpre (amour de la vérité) ; le bleu (vérité) et le pourpre (amour) donnent l’hyacinthe (vérité de l’amour). Si l’on ajoute du noir aux autres couleurs, leurs caractéristiques se transforment en leurs contraires : le rouge (amour divin), mélangé au noir, tourne au symbole de l’amour infernal, de l’égoïsme, des passions « inférieures ». La règle de l’opposition ne se rapporte pas, comme on l’attendrait, à une relation entre deux couleurs ; elle décrit plutôt le caractère double d’une seule et même couleur. La règle d’opposition est commune au langage des couleurs comme à toute la symbolique en général. Par exemple, dans la Genèse, le Serpent n’incarne pas seulement le Messie et la sagesse, mais aussi le mauvais génie. De même, le rouge signifiera amour, mais aussi égoïsme ; le vert voudra dire assomption céleste, mais aussi dégénérescence infernale, à la fois sagesse et folie.Dans la grande figure, à l’intérieur du cercle qui comprend les deux premiers niveaux, la figure géométrique de la lemniscate — une des courbes de Cassini — réunit et sépare à la fois ; le point où elle se recoupe elle-même est un point double. La lemniscate rassemble les couleurs tout en montrant, dans le même temps, le niveau de leur présence. Sa particularité consiste à unir la sphère et le cylindre, la plénitude divine exprimée par celle-là — la sphère est sanctifiée par son centre et le protège parfaitement — et la tragédie représentée par celui-ci ; car le cylindre a géométriquement son centre à l’infini et il est destiné à conduire, mais non à durer. Le cylindre comme conducteur a son correspondant symbolique et spirituel dans l’Eglise : la Divinité se manifeste dans cette organisation humaine, mais la destinée propre de cette organisation est d’être provisoire et temporelle.La figure plus petite représente l’analogie structurale entre trois modèles différents : la tradition symbolique de Portal, la tradition hébraïque de la Kabbale et le système indien des çakras. Il s’agit d’une invitation à réfléchir sur les correspondances possibles : à l’analogie des formes et des modèles correspondrait, le cas échéant, une analogie des significations. Le rapprochement entre les trois systèmes — quoique historiquement envisageable — est cependant à mettre en question : le ”métasystème” de Portal dérive d’une connaissance des traditions culturelles auxquelles appartiennent aussi les deux autres. On peut pourtant parler d’une analogie entre trois expériences spirituelles. Dans le domaine des métasystèmes, la forme contient toujours de précieuses indications sur les significations qu’elle véhicule ; elle est déjà, par elle-même, un contenu manifeste.Bibliographie:
Les Trois CouleursHa oui, ça fait pas mal d'infos ! J'imprime tout ça pour pouvoir le relire à tête reposée ! Un grand merci !
@+ Dul.
Les Trois Couleursbonsoir Dulovios.
chose promise chose due ! voici une 1ère livraison de ce que peut etre l'oeuvre au blanc, plus une petite définition des 3 oeuvres majeurs
Les Trois CouleursBonjour DULOVIOS.
Voici un article de Eugène CANSELLIET(1899-1982) donnant un aperçu de ce qu’est entre autre l’alchimie : L'Alchimie est, spirituellement, la volonté d'élévation, de progression constante et, physiquement, l'extraction du suc, de la saveur; elle satisfait le besoin de la spéculation, de l'expérience, aux aspirations de l'esprit et de la matière. Le désir de la quête alchimique répond à un état de conscience, découlant, pour l'homme, du phénomène d'harmonie qui peut s'établir entre le rythme de son âme et celui de l'âme universelle. Ainsi la créature peut-elle échapper à la sphère limitée, Ô combien décevante, de l'individu et de sa collectivité.Tombée dans l'oubli, calomniée, ravalée au niveau de la sorcellerie, l'Alchimie pose à nouveau ses problèmes éternels et retrouve une audience sans cesse accrue. Elle apparaît comme un facteur d'apaisement à l'inquiétude générale, un acte de foi pour la pensée, une source de Science.L'alchimiste s'applique surtout à la réalisation du Grand-Oeuvre, qui se développe sur les deux plans, spirituel et physique, et a pour but la découverte de la médecine universelle ou Pierre Philosophale. Appuyées par la discipline d'une très rigoureuse philosophie, les opérations du Grand-Oeuvre se déroulent dans le laboratoire, oÙ elles apparaissent très semblables à celles de la chimie. Quelque chose les différencies néanmoins, qui peut être qualifié de magie naturelle et qui repose scientifiquement sur le respect de conditions extérieures et cosmiques. C'est ainsi que les matériaux qui servent aux opérations alchimiques, subissent préalablement une longue et minutieuse préparation. Il importe en effet, que les substances se présentent aussi pures que possible pour le moment de leur mise en oeuvre, et l'alchimiste s'applique à rester en contact avec elles, intervenant de toute la force de son être. L'athanor, qui étymologiquement signifie privé de mort, est le fourneau secret de l'alchimiste. Exactement l'athanor enveloppe et retient le feu caché qui doit être nourri par le feu élémentaire, c'est-à-dire celui qui alimente, à l'extérieur, le gaz ou le charbon. Ce feu secret ou sel nitre recueilli de la rosée, est très véritablement l'âme du monde, et l'agent de toutes les merveilleuses métamorphoses auxquelles donne lieu la surhumaine création du Grand œuvre. Il est le cœur de la création alchimique et il est retenu au centre du mercure dont la vertu végétative est exubérante. Il est aussi figuré tantôt par le serpent, tantôt par la coquille Saint-Jacques. C'est un point capital de la Science qui n'est transmis que de bouche à oreille.Le matras ou l’œuf des Philosophes est incubé progressivement, en une gradation pondérable, colorée et sonore qui a fait aussi désigner le Grand œuvre par l'expression d’Art de Musique. Au début de l'œuvre, l'œuf est également le symbole de la matière première qui est brutalement ouverte par l'épée. De même, les Anciens voulaient que fut une agriculture céleste leurs travaux sur la matière, qu'ils représentaient souvent par un chêne vieux et creux. Des cavernes de la montagne d'Hermès, est tiré le dragon à qui l'air ou le vent apportera les ailes de la volatilité. Ce langage, à la fois chimique et mythologique, est celui de l'antique Tour de Babel qui s'enfonce semblablement dans les cieux et la terre.Sous les hiéroglyphes du soleil et du lion, le soufre est sublimé par degrés, dans sa course sur le zodiaque des planètes. Le globe terrestre nourrit de son sein ce soufre que les vieux alchimistes appelaient l'enfant chimique, et dont un antique précepte nous révèle que « le vent l'a porté dans son ventre ». La salamandre lui insuffle la vie, puisqu'elle demeure le symbole du feu secret qui illustre scientifiquement le fluide igné du centre de la terre. Le dragon qui se dresse entre le soleil et la lune, sous les yeux de l'homme et de la femme, n'éveille-t-il pas le danger que constitue l'exploitation du pouvoir illimité de la matière sans toute la sagesse requise ? La mandragore, la Main de Gloire, le tour de main ou de force sans lequel ne peut être maîtrisé le monstre figurant le minerai; pour le fuir, notre matière mondée s'est mise sous la protection des alchimistes, avec le soleil et la lune philosophiques encore dans leur enfance. Au début, la rencontre des deux matières primordiales est violente, que figure le combat fameux du chevalier et du dragon et qui s'apaise ensuite quand s'affrontent les soufres symbolisés par les deux lions.Saturne dévore son enfant, avant que le roi-soleil et la reine-lune du Grand œuvre se préparent pour l'hyménée indissoluble. Avant même qu'ils entrent ensemble dans la couche nuptiale, la purification est nécessaire. La génération, en un premier temps, à lieu dans l'eau d'une caverne et s'achève sur la terre à la lumière du jour.De l'union sans tache des deux natures, naÎt l'hermaphrodite, c'est-à-dire l'homme nouveau, revenu à l'état de perfection et de félicité totale qui était celui dont il jouissait au premier âge du monde. Hermaphrodisme n'est atteint que par l'épreuve infernale qui, en alchimie, est exclusivement celle du feu. C'est une impossibilité physiologique sur le plan ordinaire de l'humain, exprimant dans l'œuvre alchimique l'union inséparable qui est celle du soufre et du mercure philosophiques. Leur association intime et radicale, se poursuit dans les flammes les plus vives en un grillage qui conforte l'hermaphrodite, et que suivra une longue période de putréfaction, au sein du matras. C'est la phase obscure du Grand œuvre, celle des ombres cimmériennes, « celle du noir plus noir que le noir, duquel sortira l'éclatante Lumière ».(C.JUNG) La mort qui est toujours accompagnée de la putréfaction, de la dissolution physique, n'est que le prélude de la naissance à une vie nouvelle.Celui que personnifie le petit roi couronné, dans toute sa gloire, c'est lui le pur du pur, le pourpre, l'escarboucle des Adeptes et, sous son nom le plus connu : La Pierre Philosophale. Nous sommes peut être un peu loin des Celtes dans la forme, je l’admet, mais, comme Mr Jourdain, nous faisons parfois de l’alchimie sans le savoir en mélangeant nos connaissances réciproques pour tenter de trouver des lumières sur nos ancêtres. Je précise bien qu’un profane en alchimie aura des difficultés à assimiler ce texte, mais si tu t’y intéresse, il y a l’intérieur des clefs très faciles à attraper pour un impétrant. J’espère que cela te satisfera DULOVIOS. A plus : HAGALDAG
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