Après des mois de lecture de votre forum, je saute le pas de l'inscription mais dans un but purement intéressé : j'aurais aimé vos lumières sur un point.
J'ai lu dans La Côte d'Or : de la Préhistoire à nos jours, collectif rédigé sous la direction de Pierre Lévêque aux éditions Bordessoules, que :
Mais, fait qui a posé une sérieuse énigme aux historiens, la région entre le Mont-Afrique au sud-ouest de Dijon et Arc-sur-Tille [...] a appartenu durant tout le Moyen-Age [...] au diocèse de Chalon-sur-Saône ; on appelait cette région après l'an mille, "l'archidiaconé d'Oscheret" formé de quatre régions séparées les unes des autres par des couloirs relevant du diocèse de Langres
Cette énigme a été pour partie résolue par la découverte récente de l'évêché mérovingien de Losne. Son diocèse s'étendait sur cette région que l'on rattache volontiers à la cité des Lingons. Il serait fort séduisant de penser que ce diocèse a été créé sur un territoire séquane, tête de pont de cette cité à l'ouest de la Saône.
Mais quand j'ai essayé de rechercher des info sur le net, sur la présence Séquane dans la zone, je ne suis tombé que sur des mentions de découvertes de monnaies séquanes sur le Mont-Afrique, permettant de situer là le site de la bataille d'Alesia. Autant dire qu'on peut douter de la validité de ces informations .
Actuellement les attestations archéologiques (pyramidions funéraires, culte dédié au dieu au maillet...) font remonter la ville de Dijon à une implantation indigène au plus tôt de la fin du IIe siècle après JC, motivée par la présence du camp de La Noue (dépendance du camp de la Legio VIII Augusta de Mirebeau-sur-Bèze).
Mais si la présence d'un territoire séquane était attestée, la ville se retrouverait dans une situation qui conjugue point de contact de trois frontières (et non des moindres puisqu'il s'agit des Eduens, des Lingons et des Séquanes ) et du tracé de ce qui deviendra la Via Agrippa, d'où sans doute l'importance de l'aspect religieux de la ville (cf. le nom de Divio). L'idée est séduisante même si d'une part la racine Divio ou Divonna n'est pas attachée à ces points de rencontre frontalier (en tous cas pas d'après Jacques Lacroix Les noms d'origine gauloise) et que ça ferait un peu doublon avec Mâlain/Mediolanum à même pas 25km entre Eduens et Lingons (et Mandubiens ?).
Bref, pouvez-vous, s'il-vous-plait, me communiquer ce que vous savez sur une présence éventuelle des Séquanes dans le Dijonnais (notamment dans la région du Mont-Afrique). Merci par avance.